Etre et vivre seule : Le harcèlement quotidien

Mireille Giraud

Description

Cet ouvrage lève le voile sur le harcèlement que vivent les femmes vivant « seules » et parce qu'elles sont « seules ». Véritable fléau de société, ce harcèlement qu'elles subissent est ici décrit, détaillé, analysé, dénoncé. À travers de très nombreux témoignages, nous découvrons, un aspect caché et peu glorieux de notre société : le quotidien d'une grande partie de femmes vivant seules, victimes de préjugés, de violences, de harcèlement, sous des formes inattendues, violentes et sournoises.

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 juin 2012
• Nombre de lectures: 17
• EAN13: 9782296493506
• Langue: Français

Extrait

Être et vivre seule : le harcèlement quotidien
Un fléau social bien camouflé ?
Questions Contemporaines

Collection dirigée par
B. Péquignot et D. Rolland

Chômage, exclusion, globalisation… Jamais les « questions contemporaines » n’ont été aussi nombreuses et aussi complexes à appréhender. Le pari de la collection « Questions Contemporaines » est d’offrir un espace de réflexion et de débat à tous ceux, chercheurs, militants ou praticiens, qui osent penser autrement, exprimer des idées neuves et ouvrir de nouvelles pistes à la réflexion collective.

Derniers ouvrages parus

Matthieu GOSZTOLA, Le génocide face à l’image, 2012.
Marie-José RINALDI-LARRIBE, Peut-on encore rêve r d’Europe ? , 2012.
Nicole PÉRUISSET-FACHE, L’humanisme et l’espoir , 2012.
Pierre GROU, Dominique MERTENS-SANTAMARIA,
Katia RADJA, Patrick SCHEMBRI, Pour une nouvelle industrialisation des régions françaises , 2012.
Jean-Marc ROYER, La science, creuset de l’inhumanité , 2012.
Stéphane SCRIVE, L’Europe au temps des Neuf ou la fin des illusions , 2012.
Marie SAIGET, L’ONU face aux violences sexuelles de son personnel , 2012.
Vanessa FARGNOLI, Viol(s) comme arme de guerre , 2012.
Jean-Jacques LEDOS, Petite contribution à l’histoire de la radio , 2012.
Jean-Jacques LEDOS, Petite contribution à l’histoire de la télévision , 2012.
Mireille Giraud
Être et vivre seule : le harcèlement quotidien
Un fléau social bien camouflé ?
Du même auteur

Au Pays de la pierre bleue
La vie à Vogüé au temps des carrières

La pierre bleue et le chemin de fer
Construction de la ligne d’Anduze à Saint-Jean-du-Gard

Quand la pierre bleue raconte la Grande Guerre
Les monuments aux morts. Les cimetières américains.
© L'Harmattan, 2012
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris

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ISBN : 978-2-296-99252-8
EAN : 9782296992528
Si les femmes demeurent aujourd’hui la survivance
la plus massive de l’asservissement humain, c’est qu’il reste facile ,
donc tentant, d’exploiter chacune d’elles séparément .
Benoîte Groult

Le monde est un endroit redoutable,
non pas à cause de ceux qui font le mal,
mais à cause de ceux qui voient le mal
et ne font rien pour l’empêcher.
Albert Einstein

Les ratés ne vous rateront jamais. Bernanos

Quand sera brisé l’infini servage de la femme… alors elle sera poète elle aussi. Arthur Rimbaud
« Jamais la femme ne fut aussi écrasée, aussi agonisante, aussi morte . Notre époque représente la plus sale affaire de toute son histoire . Les apparences sont trompeuses, car le piège est admirablement camouflé … et la grande réussite de ce tour de passe-passe est que la femme prend son nouvel état pour fraîche liberté… tout cela n’est qu’un leurre . La femme est toujours l’éternelle enchaînée, soumise, prisonnière , perdante, même si l’illusion fait mouche » …

Ainsi commence l’ouvrage de Pierre Daco
Comprendre les Femmes et leur psychologie profonde
INTRODUCTION
On pensait que tout avait été dit sur la condition féminine, par les historiens, les sociologues, les psy, les mouvements féministes… eh bien non, on n’a pas tout dit !
La plupart des femmes seront appelées à vivre seules , à un moment ou l’autre de leur existence, le plus souvent non par choix mais par obligation (ne serait-ce qu’à cause de leur longévité plus grande que celle des hommes).
Cet ouvrage a pour objectif de dévoiler et de faire prendre conscience d’un problème de violence, de maltraitances sournoises faites aux femmes vivant seules et cela pour la seule raison qu’elles sont seules et de ce fait deviennent des proies faciles, des victimes, pour de nombreux individus en mal d’un pouvoir quelconque et dans la plus parfaite ignorance de l’entourage.
Nous croyons avoir évolué socialement, nous avons voulu croire que l’oppression des femmes était derrière nous, mais nos vieilles cultures, nos archaïsmes nous rattrapent sous les formes les plus inattendues, les plus étonnantes : le harcèlement des femmes seules , isolées ; il faut leur faire payer de déroger aux vieux interdits, se venger contre ces femmes qui vivent seules , indépendantes, sans la protection d’un mâle.
N’allez pas croire qu’il s’agisse de déprimées, de frustrées, de ratées ! non ! Ce sont des femmes de tout âge et de tout milieu, leur seul point commun : vivre seules ! Et ce phénomène (véritable fléau social ?) a lieu dans le silence, l’intimité de ces femmes ; nous verrons que tout est fait pour qu’elles ne le dénoncent pas, par honte, par pudeur parce que ce n’est pas glorieux d’être une victime et surtout finalement, si elles parlent, se plaignent, la situation se retourne contre elles, de victime elles deviendront « l’emmerdeuse », la folle, l’affabulatrice… celle qu’il faut fuir et laisser à ses délires… ce qui les conduira à se murer dans le silence et la peur.
Je me dois de dénoncer ce phénomène. C’est un début d’enquête ; je m’interroge ; je pars certes d’un petit échantillonnage de plusieurs personnes mais assez nombreuses pour que se pose la question : s’agit-il d’un fait social ? Je n’ai pas la possibilité de faire une vérification statistique et sociologique mais il s’agit d’un début de réflexion ; j’invite les gens à mener une enquête autour d’eux. Le constat pourrait être qu’il s’agit bien d’un fait social et qu’il devrait alors être traité comme tel.
Nous allons voir, tout au long de cet ouvrage, que ce mal insidieux se retrouve partout, tout âge et milieu confondus – même si ces femmes sont plus souvent des femmes d’un certain âge. Nous allons essayer de faire prendre conscience de ce fléau social caché, tu, mais bien réel, faisant inutilement souffrir une tranche de population non négligeable et surtout démunie pour se défendre et faire face. Nous inviterons l’entourage, le voisinage, à ne plus, consciemment ou inconsciemment, jouer le jeu des pervers, à avoir un regard, un comportement plus ouvert, plus attentif et plus amical sur ces femmes isolées. Nous verrons que des remèdes peuvent être apportés et que la situation peut changer.

Tous les témoignages cités sont rigoureusement authentiques.
PREMIÈRE PARTIE
Un fléau social bien camouflé ?
Voici comment j’ai commencé à comprendre que ces problèmes n’avaient rien d’exceptionnels et de rares, qu’ils n’étaient pas à ranger dans les simples conflits de voisinage mais que ces situations de violences psychologiques envers les femmes vivant seules étaient extrêmement fréquentes, que l’on était peut être devant un véritable fléau de société, certes qui ne concernait pas tout le monde, 1 mais générait de grandes souffrances chez des personnes le plus souvent fragiles et vulnérables, sans aucun moyen de défense, que ce que l’on n’oserait pas faire subir à un homme, à une femme on le fait.

Alors que j’avais connaissance des situations difficilement supportables que vivait Christiane une de mes amies, à la même époque Agnès, en région parisienne, me racontait ce qui lui arrivait :
Après un divorce, elle achète une petite maison mitoyenne, dans une coquette ville de la couronne parisienne. Dès son arrivée, sans aucune raison, un couple de voisins s’acharne sur elle : poubelles et immondices renversées sur les rebords de ses fenêtres et devant de porte, sur le capot de sa voiture, chewing-gum dans les serrures, injures… etc. Rapidement, elle constate un changement d’attitude à son égard de la part des voisins et des commerçants du quartier… On l’évite, on détourne le regard, on ne répond plus à ses saluts, elle sent un climat d’hostilité se répandre… elle n’y comprend rien… qu’a-t-elle pu faire pour mériter pareil traitement ?
Elle tombe gravement malade et doit être hospitalisée pendant plusieurs mois. Ses tortionnaires profitent de son absence pour monter une pseudo action judiciaire sur un quelconque prétexte de mitoyenneté : à son retour d’hôpital, stupéfaite et n’ayant pu se défendre, elle doit leur payer la somme de 70 000 francs (10 670 euros).
Épuisée mais vivante, elle trouve la for