Migrantes et mobilisées
271 pages
Français

Migrantes et mobilisées , livre ebook

271 pages
Français

Description

Les mobilisations des femmes migrantes s'enracinent dans une longue histoire souvent invisibilisée. Aujourd'hui, elles se manifestent tant dans le tissu associatif que dans les structures syndicales, les organisations de sans-papiers ou le Bureau international du travail. Dans une perspective européenne, ce numéro explore les revendications et les caractéristiques des femmes qui se mobilisent. Il propose enfin une réflexion sur le processus d'émancipation.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2012
Nombre de lectures 43
EAN13 9782296478176
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Cahiers du Genre
51 / 2011
Migrantes
et mobilisées
Coordonné par
Danièle Kergoat, Adelina Miranda et Nouria Ouali



Ce numéro a été publié avec le concours
de la Drees/MiRe
du Centre national de la recherche scientifique
du Centre national du livre
du Centre de recherches sociologiques et politiques de
Paris (CRESPPA), équipe Genre, travail, mobilités
(GTM, CNRS – universités Paris 8 et Paris 10)
du Service des droits des femmes et de l’égalité –
Direction générale de la Cohésion sociale Directrice de publication
Anne-Marie Devreux
Secrétaire de rédaction
Danièle Senotier
Comité de lecture
Madeleine Akrich, Béatrice Appay, José Calderón,
Danielle Chabaud-Rychter, Isabelle Clair, Sandrine Dauphin,
Virginie Descoutures, Anne-Marie Devreux, Jules Falquet,
Estelle Ferrarese, Maxime Forest, Dominique Fougeyrollas-Schwebel,
Nacira Guénif-Souilamas, Jacqueline Heinen (directrice de 1997 à 2008),
Helena Hirata, Danièle Kergoat, Bruno Lautier, Éléonore Lépinard,
Ilana Löwy, Hélène Yvonne Meynaud, Pascale Molinier,
Delphine Naudier, Roland Pfefferkorn, Wilfried Rault,
Rebecca Rogers, Josette Trat, Pierre Tripier, Eleni Varikas
Bureau du Comité de lecture
Isabelle Clair, Anne-Marie Devreux,
Dominique Fougeyrollas-Schwebel, Helena Hirata,
Wilfried Rault, Danièle Senotier
Comité scientifique
Christian Baudelot, Alain Bihr, Françoise Collin,
Christophe Dejours, Annie Fouquet, Geneviève Fraisse,
Maurice Godelier, Monique Haicault, Françoise Héritier,
Jean-Claude Kaufmann, Christiane Klapisch-Zuber,
Nicole-Claude Mathieu, Michelle Perrot, Serge Volkoff
Correspondant·e·s à l’étranger
Carme Alemany Gómez (Espagne), Boel Berner (Suède),
Paola Cappellin-Giuliani (Brésil),
Cynthia Cockburn (Grande-Bretagne), Alisa Del Re (Italie),
Virgínia Ferreira (Portugal), Ute Gerhard (Allemagne),
Jane Jenson (Canada), Diane Lamoureux (Canada)
Sara Lara (Mexique), Bérengère Marques-Pereira (Belgique),
Andjelka Milic (Serbie), Machiko Osawa (Japon),
Renata Siemienska (Pologne), Birte Siim (Danemark),
Fatou Sow (Sénégal), Angelo Soares (Canada),
Diane Tremblay (Canada), Louise Vandelac (Canada),
Katia Vladimirova (Bulgarie)
Abonnements et ventes
Voir conditions à la rubrique « Abonnements » en fin de volume
© L’Harmattan, 2011
5, rue de l’École Polytechnique, 75005 Paris
ISBN : 978-2-296-56712-2
EAN : 9782296567122
ISSN : 1165-3558
Photographie de couverture © Francine Bajande
Site Internet : http://cahiers_du_genre.pouchet.cnrs.fr/Cahiers du Genre, n° 51/2011
Sommaire
Dossier Migrantes et mobilisées
5 Adelina Miranda, Nouria Ouali et Danièle Kergoat
Les mobilisations des migrantes : un processus d’émancipation
invisible ? (Introduction)
25 Mirjana Morokvasic
L’(in)visibilité continue
49 Giovanna Campani
Les femmes immigrées dans une société bloquée : parcours
individuels et organisations collectives en Italie
69 Hélène Yvonne Meynaud
Réclamer sa juste part : des mouvements de migrantes aux
sanspapières en grève
93 Christine Catarino
Politiques migratoires et politiques d’emploi : la flexibilité
sexuée en Europe
113 Helen Schwenken
Mobilisation des travailleuses domestiques migrantes : de la
cuisine à l’Organisation internationale du travail
135 Umut Erel
Rendre visible l’activisme des femmes migrantes
155 Cassandra Ellerbe-Dueck
Revendications politiques et émancipation des femmes noires en
Allemagne et en Autriche
Hors-champ
177 Samuel Julhe et Stéphanie Mirouse
Vers la maîtrise de l’exubérance corporelle enfantine : la ‘mise au
pas’ de très jeunes danseuses
Document
199 Danièle Combes
Oppression des femmes et solidarités de couple Cahiers du Genre, n° 51/2011
217 Notes de lecture
— Priscille Touraille. Hommes grands, femmes petites : une
évolution coûteuse. Les régimes de genre comme force sélective
de l’adaptation biologique ; et : Éric Brian et Marie Jaisson. Le
sexisme de la première heure. Hasard et sociologie (Séverine
Sofio) — Carole Pateman. Le contrat sexuel (Estelle Ferrarese)
— Richard Poulin. Sexualisation précoce et pornographie
(Yvonne Guichard-Claudic) — Sébastien Roux. No money, no
honey. Économies intimes du tourisme sexuel en Thaïlande
(Isabelle Clair) — Léo Thiers-Vidal. De « l’Ennemi principal »
aux principaux ennemis. Position vécue, subjectivité et conscience
masculines de domination (Marie Mathieu) — Natacha Chetcuti.
Se dire lesbienne. Vie de couple, sexualité, représentation de soi
(Patricia Legouge) — Josette Coenen-Huther. L’égalité
professionnelle entre hommes et femmes : une gageure (Hervé Polesi)
— Beate Collet et Claudine Philippe (eds), avec la participation
de Gabrielle Varro. MixitéS. Variations autour d’une notion
transversale (Hélène Yvonne Meynaud) — Eleni Varikas (2007).
Les rebuts du monde. Figures du paria (Danielle Chabaud-Rychter)
253 Abstracts
257 Resúmenes
261 Auteur·e·sCahiers du Genre, n° 51/2011
Les mobilisations des migrantes :
un processus d’émancipation invisible ?
Introduction
Ce numéro des Cahiers du Genre propose de déconstruire le
paradoxe existant entre l’invisibilité à laquelle sont souvent
assi1gnées les migrantes et leurs multiples formes de mobilisation
observées sur le terrain. Le sens commun représente souvent les
2migrantes et leurs descendantes comme passives et victimes ;
elles sont pourtant présentes dans les mouvements sociaux
depuis près de quarante ans en Europe, en particulier dans les pays
d’ancienne immigration comme l’Allemagne (Kastoryano 1992),
l’Angleterre (Lloyd 2000), la Belgique (Ouali 2010, 2012), la
France (Timera 1997 ; Quiminal 1998 ; Lemercier 2005 ; Lesselier
2006 ; Châabane 2008) ou les Pays-Bas (Van der Valk 2004).
Mais ce n’est que récemment que ces mobilisations sont
devenues visibles. Comment expliquer cette visibilité ? Est-ce
le regard des chercheur·e·s, des institutions, des médias et des

1 Pour des raisons de lisibilité, dans la suite du texte, le terme ‘migrantes’ sera
utilisé pour désigner différentes catégories de femmes : les migrantes
régularisées et sans papiers, les descendantes d’immigré·e·s ou issues des contextes
coloniaux. Le terme ‘minoritaire’, emprunté à Colette Guillaumin (1981), est
utilisé non pas au sens du nombre, mais dans celui de moindre pouvoir
économique, juridique et politique, autrement dit de rapport social (de sexe, de
‘race’, de classe et de sexualité).
2 Cette figure figée de victime ignore le potentiel d’émancipation que
renferment, dans le même temps, les multiples rapports de domination (Kergoat
2009). 6 Adelina Miranda, Nouria Ouali et Danièle Kergoat
simples citoyen·ne·s qui a changé ? Les articles proposés
explorent ces questionnements en partant du point de vue des
différents acteurs et actrices qui participent à la mise en visibilité des
migrantes, tant dans la recherche que dans l’espace public, tout
en tenant compte des dynamiques individuelles et des parcours
des femmes qui se mobilisent.
La dimension européenne de ce numéro permet de prendre en
considération des réalités sociales et politiques diverses, notamment
en ce qui concerne l’ancienneté et l’ampleur des mobilisations
des migrantes. Les différentes contributions confirment que ces
mobilisations s’enracinent dans une longue histoire et qu’elles
se manifestent dans des espaces aussi différents que le tissu
associatif (immigré, minoritaire ou féministe), les structures
syndicales, les plus récentes organisations de ‘sans-papiers’ ou
3l’instance onusienne du Bureau international du travail (BIT) .
Ces formes de mobilisation suscitent une série d’interrogations
sur la nature des revendications, sur les caractéristiques et les
motivations des femmes qui se mobilisent et sur leur légitimité
à représenter des collectifs de migrantes. Ces mobilisations
seraient-elles le signe d’une forme de politisation de la vie
privée et quotidienne ? Ou encore, seraient-elles un ind

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