Invincibles

Gilbert Lelord

Description

Parfois, nous nous sentons désemparés face aux difficultés de la vie. Parents, nous souhaiterions que nos enfants soient bien armés pour l'affronter et nous nous demandons si nous leur délivrons les bons messages. Par une lecture psychologique moderne, le pédopsychiatre Gilbert Lelord présentée ici la vie de saints - Antoine de Padoue, Rita, Jeanne d'Arc... -, qui sont source d'inspiration pour ceux qui souhaitent mieux vivre le quotidien ou l'exceptionnel, et pour les parents soucieux de favoriser l'heureux développement de leur enfant.

Sujets

• Psychanalyse
• Religión

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 avril 2011
• Nombre de lectures: 79
• EAN13: 9782296571488
• Langue: Français

Extrait

© L’HARMATTAN, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com [e-mail] [e-mail]
9782296544963
EAN : 9782296544963
Invincibles

Gilbert Lelord
DU MÊME AUTEUR
Aux éditions Bernard Grasset :

L’autisme de l’enfant : le médecin, l’enfant et sa maman, Paris, 1998.
Aux éditions de l’Expansion Scientifique Française :

Autisme et troubles du développement global de l’enfant (avec J.P. Mûh, M. Petit et D. Sauvage), Paris, 1989.
Les échelles d’évaluation clinique en psychiatrie de l’enfant (avec C. Barhélémy), Paris, 1991.
Infantile Autism, Exchange and development therapy (avec C. Barthélémy et L. Hameury), Paris, 1995.
L’autismo del bambino, Terapia di scambio e di sviluppo (avec C. Barthélémy et L. Hameury), Paris, 1997
Aux éditions Masson :

L’autisme de l’enfant (avec D. Sauvage), Paris, 1991.
Aux éditions des Presses Universitaires de France :

Intégration scolaire et autisme (avec A. Beaugerie- Perrot), Paris, 1991.
Aux éditions Vandenhoek et Ruprecht :

Dem Autismus auf der Spur (avec Aribert Rothenberger), Göttingen, 2000.
Aux éditions de L’Harmattan :

Invulnérables : comment un enfant devient un saint, Paris. 2004.
Mes remerciements vont à ma femme Angèle, pour ses conseils passés, présents, et si précieux, à mon fils François pour son aide inappréciable et à sa femme Phuong.
À Monsieur le Cardinal Jean Honoré.
À Danièle Bertho, à Jacques Duhamel, au père Michel Duhamel, à Ménie Grégoire.
À Marie Galesne, à Annie Prat.
Sommaire
Page de Copyright Page de titre DU MÊME AUTEUR Dedicace Introduction I - Antoine, né à Lisbonne en 1195 II - Marguerite (Rita), née à Cascia (Ombrie) en 1381 III - Jeanne d’Arc, née à Domrémy (Vosges) en 1412 IV - Jean de la Croix, né à Fontiveros (Castille) en 1542 V - Marie Poussepin, née à Dourdan en 1653 VI - Jean Bosco, né aux Becchi (près de Turin), en 1815 VII - Maximilien Kolbe, né à Zdunska Wola (Pologne) en 1894 Conclusion
Introduction
E ncore des vies de saints ! Oui, mais vues sous un angle particulier, qui n’est pas théologique, mais pédagogique : comment s’inspirer des saints pour devenir invincible.
L’auteur, pédopsychiatre, a décrit tout d’abord la vie d’enfants avec autisme 1 . Ces enfants, loin d’être invincibles, éprouvent très tôt, souvent dès la naissance, de grandes difficultés. Ils ont du mal à fixer leur attention, à entrer en contact avec les autres, à communiquer avec leur entourage, à exprimer leurs émotions. Ils préfèrent être seuls, s’intéressent plus aux objets qu’aux personnes, n’utilisent pas le langage pour se faire comprendre. Ils se complaisent dans des activités monotones, comme la manipulation sans fin d’un «doudou». Plus tard, ils ne supportent pas les contrariétés, ce sont alors des colères. Ils ne surmontent pas les difficultés, ce sont alors les échecs.
Le médecin qui les examine s’intéresse à l’enfant, à ses parents, à l’environnement, aux événements. Surtout, il cherche à déceler un trouble précoce du développement du système nerveux, puis à mettre au point, avec l’aide de la famille, une thérapie adaptée, ayant pour but de développer la convivialité.
À ces enfants fragiles, une démarche un peu hardie a opposé des enfants «invulnérables» 2 . En effet, l’auteur, parallèlement à son activité de praticien, s’est intéressé très tôt à l’histoire des saints. Dès l’enfance, ces personnes très exceptionnelles sont capables de supporter les contrariétés, de surmonter les difficultés, de rebondir après les épreuves. Ont été cités parmi les invulnérables, François d’Assise, Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila... et bien d’autres.
Pour préciser leur tempérament, une évaluation psychologique simplifiée a été utilisée, inspirée d’une théorie moderne de la personnalité 3 . Elle comporte cinq éléments :
• L’ouverture à la nouveauté. Un bon exemple nous est donné par Thérèse d’Avila qui, à sept ans, part pour la croisade, entraînant derrière elle un frère plus âgé, et non sans s’être munie de croûtons de pain enveloppés dans un mouchoir.
• Le sens de l’organisation (conscience au sens de consciencieux). Bernadette en est une preuve évidente. Encore toute jeunette, elle est désignée comme aide-soignante auprès de ses compagnes. Le médecin qui la dirige, admire la tenue de son cahier de soins où les doses figurent en toutes lettres. Il constate : « Elle s’acquitte avec perfection de sa besogne.»
• L’aisance avec les autres. C’est une des caractéristiques de François d’Assise. Tout gamin, il prend la tête d’une bande de garnements espiègles. Adolescent, il traîne à sa suite un cortège d’adolescents dévergondés.
• La bienveillance et la prévenance. Elles sont illustrées par Catherine de Sienne. Cette enfant, plutôt que d’être mariée à l’âge de treize ans, devient, sans murmurer, la servante de toute la famille.
• La maîtrise de soi. Cette qualité si précieuse nous est offerte par l’enfant Thérèse de Lisieux. Elle se souvient qu’à quatre ans, conduite auprès de sa mère morte par un père écrasé de chagrin, elle pensait : « Mon pauvre petit père était là qui sanglotait... et moi, je ne parlais à personne des sentiments profonds que je ressentais.»
Ce troisième livre n’abandonne pas l’enfance, mais s’adresse aux parents, infirmières et éducatrices, et décrit pour eux «l’art d’être invincible».
En effet, au cours de sa pratique, l’auteur a rencontré de nombreuses personnes ayant à s’occuper des enfants avec autisme. Il a constaté que certaines d’entre elles faisaient preuve de qualités presque incroyables. Ce sont des mères, à la tâche vingt-quatre heures sur vingt-quatre, y compris le dimanche et les jours fériés. Elles se relèvent plusieurs fois la nuit pour s’assurer que les cris ne signalent pas une situation dangereuse. Prévenantes, elles parviennent à désamorcer les colères. Bienveillantes, elle restent calmes et souriantes en dépit de l’indifférence ou de l’hostilité de l’entourage.
Ce sont aussi des infirmières et des éducatrices qui font preuve auprès des enfants d’une patience, d’une gentillesse à toute épreuve. Non seulement elles acceptent les différences, mais elles les utilisent pour encourager les enfants à progresser. Le hasard a voulu qu’au moment de son arrivée à Tours, l’auteur ait eu le privilège de trouver dans son service trois infirmières appartenant à la Congrégation de Marie Poussepin, qui figure dans cet ouvrage. Il a constaté que les qualités de cette bienheureuse ayant vécu au XVII e siècle, étaient encore présentes chez les sœurs qui lui ont succédé.
Comment s’étonner que le terme «invincible», utilisé par Maximilien Kolbe, figure en tête de cet ouvrage ? Ce prêtre polonais, canonisé par Jean-Paul II, a déclaré, parlant de lui et de son équipe : «Quant à nous, nous sommes invincibles» 4 . Il s’exprimait ainsi en 1938, l’année qui a précédé la deuxième guerre mondiale.
Il était pourtant sans illusions car il pressentait le dépeçage de la Pologne, la disparition de son équipe, et, pour lui-même, le sacrifice.
«Qu’il puisse plus tard être invincible», est aussi le rêve que forment beaucoup de parents pour leurs enfants. Certes, ils n’envisagent pas que se répètent, une fois encore, des événements aussi dramatiques que ceux des années 39-45. Mais ils savent bien que leur enfant rencontrera, de toutes façons, des difficultés, et voudraient qu’il sache les surmonter. Ils s’efforcent de «prêcher par l’exemple».
Ils trouveront ici des vies exemplaires : par ordre chronologique, Antoine de Padoue, Rita (Margarita), Jeanne d’Arc, Jean de la Croix, Marie Poussepin, Don Bosco, et Maximilien Kolbe.
Certains saints sont bien connus. C’est le cas d’Antoine, de Rita, de Jeanne et de Don Bosco, que l’on retrouve dans de nombreuses églises de France ou d’Italie. Jean de la Croix est connu, au moins par son nom, sinon par ses poèmes. Le geste de Maximilien Kolbe prenant la place d’un condamné à mort est également connu. Quant à Marie Poussepin («seulement» béatifiée), elle a été choisie, à la fois parce que le siège de sa communauté est à Tours où réside l’auteur, et aussi parce qu’elle a essaimé en Amér