Stratium
147 pages
Français

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Description

Existe-t-il enfin une "théorie du Tout" expliquant l'intégralité du fonctionnement de l'esprit humain ? Après une revue des tentatives du siècle passé, la théorie polyconsciente est présentée dans cet ouvrage ; elle décrit le Stratium, un édifice neurologique auto-organisé dont l'ambition est de satisfaire aussi bien neuroscientifiques que philosophes, jusqu'aux métaphysiciens les plus imaginatifs.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2014
Nombre de lectures 22
EAN13 9782336359809
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Psycho – logiques
Psycho – logiques
Collection fondée par Philippe Brenot et dirigée par Alain Brun
Sans exclusives ni frontières, les logiques président au fonctionnement psychique comme à la vie relationnelle. Toutes les pratiques, toutes les écoles ont leur place dans Psycho – logiques.
Déjà parus
Aurélie CAPOBIANCO (dir.), Peut-on parler au téléphone ? Stratégies cliniques pour entendre au bout du fil , 2014.
Christel DEMEY, Stimuler le cerveau de l’enfant , 2013. Audrey GAILLARD et Isabel URDAPILLETA, Représentations mentales et catégorisation , 2013.
Jean-Luc ALLIER, La Fragilité en pratique clinique , 2013. Stéphane VEDEL, Nos désirs font désordre, Lire L’Anti-Œdipe , 2013.
Sliman BOUFERDA, Le symptôme en tous sens , 2012.
René SOULAYROL, La spiritualité de l’enfant. Entre l’illusion, le magique et le religieux (nouvelle édition), 2012. Bernard GANGLOFF et Daniel PASQUIER, Décrire et évaluer la personnalité : mythes et réalité , 2011.
Mady FERNAGUT, Yolande GOVINDAMA et Christiane ROSENBLAT, Itinéraires des victimes d’agressions sexuelles , 2011.
Louise TASSE, Les oripeaux des ados , 2011.
Anick LASALMONIE, Du procès social à l’eugénisme moral , 2010.
Jean-Max FEREY, Parents à louer pour enfants fous. Récits des « Familles-Thérapeutiques » , 2010.
Patrick PIPET, Sauter une classe, Entre mythe social et faille narcissique , 2010.
Jean CASSANAS, Les descriptions du processus thérapeutique , 2010.
Michel LEMONNIER, Le Psychologue du travail. Un agent du changement dans la société , 2010.
Samuel GONZALES-PUELL, L’Approche thérapeutique des déficiences intellectuelles sévères et profondes. Perspectives institutionnelles , 2010.
Titre
Jean-Pierre Legros










Stratium
Une théorie de la personne
Copyright


















© L’HARMATTAN, 2014 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-70991-8
Un anneau théorique pour les unifier tous !
Vous allez découvrir une théorie intégrale de la personnalité capable de satisfaire aussi bien les neuroscientifiques que les philosophes, jusqu’aux métaphysiciens, qui trouveront dans ce modèle un socle largement ouvert sur l’imagination. Pourquoi, en fait, est-il si difficile de satisfaire toutes ces opinions et semble-t-on partisan dès qu’on en parle ? Certainement savez-vous déjà qu’elles abordent le sujet par des extrémités différentes, chacune armée de ses propres paradigmes, sans parvenir à établir leur jonction, transformant la frontière neurone/mental en un champ de bataille.
La théorie, dite « polyconsciente » d’après son cœur chargé d’établir notre si délicate jonction, est extrêmement simple dans ses principes, et complexe dans son développement, à l’instar du système qu’elle décrit : le psychisme. Elle est née indépendamment des théories existantes, protégée de tout académisme ; vous en goûterez l’originalité. Ce texte, cependant, la confronte aux grandes théories existantes (pas si globales à vrai dire), et cherche à savoir si elle peut les absorber.
Les scientifiques fondent sur le sujet par la physiopathologie du système nerveux d’une part, les études comportementales d’autre part. Ces dernières sont les descendantes du béhaviorisme, une vision de l’homme créé par des spécialistes de l’expérimentation animale. Sans surprise, elles tendent à en faire une version (ultra) sophistiquée d’un rat de laboratoire. Rassemblés dans un groupe plus disparate, les autres penseurs attachés au sujet sont les philosophes d’inspiration existentialiste, qui se moquent des neurones comme de leurs squames, et observent que tout concept est avant tout une propriété de la conscience, à garder en tant que point de départ.
La rivalité, malheureusement, subit un déséquilibre croissant. Les philosophes ont beau recréer de magnifiques enchantements sur les productions de la conscience, le bulldozer scientifique lamine peu à peu leurs positions, et le cognitivisme envahit progressivement tous les aspects du quotidien, particulièrement dans les sociétés utilitaristes occupées à conquérir culturellement la planète. La recherche sur le psychisme est donc trustée actuellement par les neurosciences, tandis que les philosophes sont nombreux à se réfugier sur les bastions de l’Histoire et choisissent d’en sélectionner soigneusement les résultats.
Voyons en premier lieu si la messe est dite, c’est-à-dire si la science possède bien les moyens de ses prétentions. Nous ferons ensuite une revue des théories de la personnalité conçues au siècle dernier, encore actuelles puisque servant de base à nombre de psychothérapies. Succède la théorie polyconsciente, décidée à vous éblouir, puis ses prétentions à englober et corriger les autres pour les unifier, ses conséquences dans la prise en charge psychologique. Enfin, avant la conclusion, nous ferons deux incursions dans les neurosciences, l’une pour montrer que les principes de notre théorie se retrouvent en fait à tous les niveaux de la biologie, l’autre pour expliquer la conscience, et la replacer dans une perspective transhumaniste.
*
Peut-on se fier aux sciences ?
La science de l’esprit mélange pêle-mêle des questions pour lesquelles elle dispose d’une méthodologie adaptée, et d’autres, non. On parle de « fétichisation » de la méthode au détriment des concepts et de la théorie. Des approches semblables sont utilisées en neurobiologie et en neuropsychologie ; mais la première recueille des données indépendantes du sujet et de l’expérimentateur, tandis que la seconde possède ses biais propres, surtout l’effet Hawthorne (les sujets sont conscients d’être testés) dont l’impact est considérable, à un point que même ceux qui l’étudient ne soupçonnent pas, comme nous le verrons plus loin. Les chercheurs tentent de le réduire par exemple en laissant les sujets dans l’ignorance de l’objectif de l’étude, voire en le dissimulant derrière un autre, factice. Cependant le simple fait d’être dans une étude fait porter attention à son comportement et le modifie significativement. Les choix aléatoires s’effacent, les facteurs secondaires de la décision également. Les testés sont dans un équilibre de personnalité différent, un comble puisqu’on est en train d’évaluer celle-ci. Comme le chat de Schrödinger, elle disparaît quand on l’examine de cette manière.
Les moyens des disciplines psycho et sociologiques sont limités. Les effectifs sont petits. Les études sont peu reproduites et confirmées, rarement transculturelles ; le financement est modeste par rapport à celui du médicament. Or même avec ses moyens importants, la recherche pharmaceutique s’avère montrer des biais sévères, involontaires (statistiques mal comprises, modes de calcul reconnus erronés après des centaines d’études publiées, approche bayésienne montrant une fiabilité médiocre du p<0,05 , carences des comités de lecture, études fausses disparaissant sous l’empilement des suivantes qui s’y réfèrent), et volontaires (conflits d’intérêt, malversations, carriérisme). Que dire du petit monde de la psycho, moins financé et moins surveillé ? La moindre pression des intérêts industriels le rendrait-il plus fiable et plus sain ? Possible. Néanmoins cela ne réduit en rien les travers involontaires, et la présence de convictions préalables chez les promoteurs des études, inévitables dans le domaine de la psycho. Nous sommes, humains, des fabricants d’illusions, les scientifiques comme les autres. Aucune satisfaction à attendre d’une enquête qui reste indifférente aux souhaits qui l’ont motivée. Ce n’est pas un ordinateur qui forme la conclusion. Les données chiffrées sont toujours filtrées par les intentions des rapporteurs, ne serait-ce que par l’objectif qu’ils ont fixé à l’étude, potentiellement tronqué par des interprétations fausses.
Le plus grave, enfin, est qu’ il n’existe aucun modèle complet de la personnalité à tester . Nous sommes bien loin de la physique des particules, qui élabore des hypothèses précises sur l’infiniment petit bien avant que la technologie ne permett

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