Agoraphobe et journaliste
134 pages
Français

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Agoraphobe et journaliste , livre ebook

134 pages
Français

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Description

Un récit de vie chaotique qui vous fera voyager dans le temps !

Ce livre évoque mes souvenirs qui remontent à ma plus tendre enfance joyeuse, baignée au son des rythmes arméniens chez mes grands-parents paternels ayant échappé au génocide de 1915. J’ai vécu une jeunesse dorée dans les années 60 puis la descente aux enfers au cours de la décennie suivante.
Enfant fragile, psychologiquement et physiquement, choyé, protégé puis soudainement abandonné dans la nature, sans le moindre repère à la préadolescence, tous les dangers me guettaient à 20 ans ! De crises en malaises, de peurs terrifiantes en moments d’égarement, de grandes paniques en gigantesque solitude, d’abandon en fuites éperdues, tous les précipices s’ouvraient sous mes pas.
Autodidacte, sans le moindre bagage ni relation, j’ai réussi grâce à une bonne plume, de la chance et une passion pour le sport, à pénétrer le monde si fermé du journalisme. Malgré de grandes périodes d’angoisse et de dépression, mon joli parcours dans le difficile métier de journaliste n’en a été que plus merveilleux au fil de rencontres inoubliables.
Ma vie professionnelle, sentimentale, mon bonheur de père, ma relation difficile avec ma mère, mon combat contre l’agoraphobie, mes voyages et mes aventures amoureuses, sont au centre de cet ouvrage.

Reparcourez les grands événements de l'histoire de la France en entrant dans la vie d'un journaliste autodidacte

EXTRAIT
Grâce à l’école, je découvre l’étranger. Mes deux premiers séjours m’emmènent à Londres en 71, puis à Bruges et Ostende. Avec mes cheveux longs, mon collier « Peace and Love », je suis en phase avec l’époque, la fin des années 60. Le souvenir que je conserve de l’Angleterre, c’est une nourriture limite consommable, l’absence de sodas, et d’eau plate. En deux jours, nous admirons quand même la relève de la Garde à Buckingham Palace, les boutiques de Piccadilly Circus, nous pique-niquons dans l’un des nombreux parcs de la cité, et nous bénéficions d’un tour en bus qui permet de découvrir Londres et son architecture. En plus, l’aller-retour en ferry me laisse un excellent souvenir. De Bruges, je ne garde en mémoire que la promenade en bateau dans les canaux et la beauté de cette cité lacustre, surnommée à juste titre « » La Venise du Nord ».

À PROPOS DE L'AUTEUR
Philippe Traversian est né en 1957 à Saint-Maur-des-Fossés dans le Val-de-Marne. Il travaille 35 ans de journalisme puis devient biographe familial.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 octobre 2019
Nombre de lectures 35
EAN13 9782851139405
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Philippe Traversian
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Agoraphobe et journaliste
Roman
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Lys Bleu Éditions – Philippe Traversian
ISBN : 978-2-85113-930-5
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants causes, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle .

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pour mes enfants
Prologue
 
 
 
Pourquoi écrire sa biographie ?
J’ai un côté mégalo c’est vrai, mais je suis également très objectif et lucide sur ma part d’ombre, mes grandes failles, mes faiblesses, mes défauts.
Non, c’est pour d’autres raisons plus nobles, je pense. Pour m’expliquer auprès de mes enfants d’abord et puis pour raconter l’histoire de notre famille à ceux qui en font partie et à d’autres si cela les intéresse.
Parce que j’ai choisi après 30 ans de journalisme de mettre mon modeste savoir-faire de rédacteur (je ne me suis jamais pris pour un écrivain), de conteur, au service des autres. Afin qu’ils couchent sur papier les grands moments de leur existence. Il était donc logique que j’en fasse de même pour moi.
Mais ma grande motivation vient plutôt d’un besoin, d’un désir d’expliquer ce qui m’est arrivé et pourquoi sans doute, je suis devenu ce que je suis aujourd’hui.
J’ai voulu témoigner, raconter un parcours de vie, qui est selon moi très intéressant, non pas en raison de ma réussite professionnelle, financière ou sociale, mais plus pour une forme d’exemple qu’il peut susciter chez certains. Je parle de résilience, de chemins chaotiques franchis, d’espoir, de grandes difficultés psychologiques et physiques surmontées, de défis réussis, de résultats tellement positifs revenant de si loin.
Enfant fragile, psychologiquement et physiquement choyé, protégé puis soudainement largué dans la nature, sans le moindre repère à la préadolescence, tous les dangers me guettaient.
Un diagnostic de « Névrose d’angoisse » qui m’évita le service militaire tomba comme un couperet sans que je me rende compte de ce qu’il signifiait vraiment à 20 ans !
De crises de panique en malaises, de peurs en moments d’égarement, de grandes peurs en gigantesque solitude, d’abandon en fuites éperdues, tous les précipices s’offraient à moi. L’agoraphobie n’avait pas encore de nom.
Je pense tout de même avoir eu le grand privilège de me sentir extrêmement protégé, en totale sécurité durant les dix premières années de ma vie. Les voyages en voiture constituaient de véritables îlots de bien être au pays des merveilles, rien ne pouvait m’arriver, je baignais dans un paradis ouaté. Lorsque nous rentrions des soirées hebdomadaires chez Jeannot et Marie à Villejuif, son cousin germain, papa me portait sur son épaule, endormi, et son odeur, le contact agréable avec le tissu de son manteau, sa chaleur rassurante, sa protection absolue me plongeaient dans un délicieux rêve de tranquillité, de bien être, de bonheur total.
La présence de mon père m’a toujours énormément rassuré, apaisé, plus tard, lorsque les angoisses sont apparues, il me répétait sans cesse, « c’est nerveux » . Il se sentait impuissant et en même temps, il me calmait parson amour, sa proximité, son écoute.
C’était merveilleux, tout simplement.
Un peu plus tard, ce fut à mon tour de terriblement m’inquiéter pour lui, sa santé fragilisée, l’ombre du drame, planant au-dessus de nos têtes.
Les dix premières années de notre vie sont capitales pour la suite de notre existence. Elles constituent nos fondations. Lesmiennes étaient solides et c’est pourquoi je m’en suis sorti. C’est grâce à cette base initiale bien plantée dans le sol que j’ai pu transmettre de belles valeurs à mes enfants et leur donner cet équilibre fondamental à leur bon développement futur. Ce qu’ils sont aujourd’hui le démontre pleinement.
Car rien ne m’angoissait plus que de transmettre d’une manière ou d’une autre cette« gêne », ce handicap, ces terreurs qui vous paralysent totalement. Mais ils ont échappé à cette condition laborieuse, une forme de malédiction telle celle de l’alcoolique, condamné à lutter sans fin, contre cette épée de Damoclès planant au-dessus de notre tête.
En période de doute, de difficulté, face à des situations difficiles à surmonter, des choix de vie délicats, le mal est là, terrible, qui guette, vous taraude, surgit sans prévenir, et peut vous abattre sans remords.
En dépit de ce handicap, je n’ai jamais hésité à sortir de ma zone de confort, heureusement, car elle était très limitée, notamment sur le plan géographique. L’agoraphobe étant très mal à l’aise, voire très mal tout court, loin de chez lui, de ses bases proches, de ses repères et de ses habitudes !
L’orgueil a toujours été un moteur pour moi, à la fois qualité et défaut, il m’a poussé à me dépasser et à lutter.
Je me propose donc de « parcourir les rayonnages de ma bibliothèque intérieure » , comme le dit si bien l’écrivainvoyageur Sylvain Tesson.
 
 
 
 
 
Lu
 
 
 
L’écriture a cela de magique qu’elle oblige à une authenticité. Les mots deviennent majestueux et imposants parfois cruels et insoutenables, car ils sont le miroir de l’âme.
L’écriture met à distance de soi-même, et oblige à une introspection impudique de son être ».
Comme dans le théâtre Nô, écrire sur les siens, c’est en quelque sorte rejouer ce qui a eu lieu, afin que les spectres puissent enfin trouver la paix », écrit Christophe Boltanski (Prix Fémina 2015 avec La Cache, « Le biographe passe un pacte avec le lecteur, par lequel il s’engage à tout dire ».
Je ne suis pas pudique, j’ai peu à cacher, mais je ne dirai pas tout, d’abord et avant tout pour protéger mes enfants que j’aime par-dessus tout. Pour préserver mes proches, éviter de les blesser, de faire mal, mais y parviendrai-je ? Choquer n’a jamais été mon intention, je souhaite simplement me dépeindre tel que je suis et les évènements comme je les ai vécus, souvent avec difficulté puisque l’être très sensible, lucide, et plein d’empathie est rarement épargné.
Le journaliste tient par ailleurs à tout prix à dire sa vérité, à s’approcher au plus près de ce soleil brûlant et parfois mortel, quitte quelquefois à se brûler les ailes.
Pour s’en sortir dans la vie, les fautes doivent être reconnues de part et d’autre (Parole de psy à propos des rapports parents-enfants)
« Il faut tout espérer, au risque d’être déçu. Il faut tout éprouver au risque d’être blessé, tout donner au risque d’être volé. Ce qui vaut la peine d’être vécu vous met forcément en danger. » - Gilles Legardinier
 
« Je n’ai pas la nostalgie de mon enfance, mais j’ai le plaisir de m’en souvenir » (Agnès Varda, réalisatrice de la Nouvelle Vague)
 
« Boris cyrulnik : « C’est dans la souffrance qu’on est contraint à la création »
 
Moi, je ne « tourne pas les pages »… je n’oublie rien, je ne zappe rien, je ne renouvelle pas ma vie comme si rien n’avait existé. Elle est un fil continu que je tisse, je ne gomme

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