Cherche ange gardien désespérément
106 pages
Français

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Cherche ange gardien désespérément , livre ebook

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106 pages
Français

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Description

Insouciante, heureuse de vivre, Dorothée est une fillette comme toutes celles de son âge. L’éducation d’une mère autoritaire mais aimante lui enseigne très tôt tout ce qu’une jeune fille est censée savoir en cette deuxième partie des années 1960.
Son quotidien s’écoule entre chamailleries avec son frère aîné, les instants douceurs avec le dernier né. Tout est parfait dans son monde jusqu’à cet après-midi de l’été 1970. Un drame sans nom, un lourd secret pour ses toutes petites épaules. Rien ne sera plus jamais comme avant. Sa joie de vivre et son innocence font alors place à la honte et aux mensonges. Elle devra apprendre à ses dépens et bien trop tôt à faire face à l’inacceptable.
Comment ? Quand on a seulement six ans ?

À PROPOS DE L'AUTEURE

Issue d’un milieu populaire pauvre, Dorothée Joly s’est réfugiée dans l’écriture très tôt. D’abord dans un journal, son exutoire, puis dans la poésie qui lui permettait d’apporter une forme de rêve à sa vie. Mère de deux enfants et grand-mère de deux petits-enfants, elle a longtemps souffert de l’isolement lié à la différence de son fils. Si Ange gardien est né d’un long cheminement personnel, elle se consacre à présent à l’écriture de thrillers, domaine à travers lequel elle laisse libre cours à son imagination.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 février 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9791037704290
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0020€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dorothée Joly
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cherche ange gardien désespérément
Biographie
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Lys Bleu Éditions – Dorothée Joly
ISBN : 979-10-377-0429-0
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
 
« Dorothée… C’est ainsi qu’elle s’appellera ! » Ma mère m’attend avec impatience. Elle sait déjà qu’elle porte en son sein une petite fille. Comment ? Elle l’ignore, mais elle le veut tellement qu’il ne peut en être autrement. Elle est déjà mère d’un garçonnet de 2 ans, quand elle apprend qu’elle est à nouveau enceinte. Ce sera donc une fille, j’en suis sûre ! Se dit-elle. Il en fut ainsi   !
 
L’appartement où vivent mes parents se trouve un peu en dehors de Bourbonne-Les-Bains, une petite ville de 3000 âmes en Haute Marne à une trentaine de kilomètres de Chaumont. Ancienne cité gauloise dont les Romains construisirent les thermes, très appréciée par les curistes encore aujourd’hui. L’appartement en question trône au 3 e étage d’une résidence HLM, tout le monde se connaît et s’entraide. La convivialité, la générosité de cœur du voisinage vient sans doute du fait qu’en ce début des années 60, l’esprit de la campagne est encore très présent. Les hommes de cette petite ville sont pour la plupart, agriculteurs, retraités, horticulteurs chez « Kroter » (une jardinerie familiale qui emploie alors une centaine de personnes), employés à l’abattoir ou à la maison de retraite Quant aux femmes, leur fonction est celle de mère au foyer, elles ont été élevées pour tenir un jour ce rôle, et n’aspirent à rien d’autre. Chacun, hommes, femmes, enfants ont une place bien définie dans la famille et c’est très bien ainsi.
 
Quand les premières douleurs de l’accouchement se font sentir, celle qui allait devenir ma mère fait sa lessive. Faire la lessive : ici je voudrais redonner toutes ses lettres de noblesse à cette expression. Ma mère fait bouillir de l’eau dans une énorme cuve en fer blanc (certains d’entre nous sauront de quoi je parle !!). Récipient que l’on nomme lessiveuse. Elle y ajoute la lessive en poudre, et à l’aide d’un bâton tourne le linge qu’elle y a déposé. Les tambours de nos machines modernes exécutent se mouvement à hauteur de 1000 tours minutes.... Quel progrès !! Pourtant, regarder ma mère, perchée sur un marchepied, le front ruisselant au-dessus de la lessiveuse d’où s’exhale une vapeur bouillante restera une des images les plus émouvantes de ma petite enfance. J’admire sa force et l’énergie avec laquelle elle exécute son geste rotatif, sans faiblir, malgré la pénibilité du mouvement. Il me semble que rien ne lui est impossible à réaliser.
 
Les contractions annonçant ma naissance la stoppent net dans cette activité domestique, elle sort de l’appartement et passant devant la voisine qui balaie son palier à ce moment-là lui dit en souriant   :

—  Je vais chercher ma fille !!   »
—  « Comment ça tu vas chercher ta fille » lui répond-elle, en roulant les « r » (Louise est madrilène) le regard vide de toute compréhension.
—  « Mais, de quelle fille parles-tu enfin ?!   »
—  « De celle qui est encore dans mon ventre !!   »
—  « Mais Colette, arrête de penser que c’est une fille !! Tu n’en sais rien et si c’est un garçon tu vas être vraiment déçue !!!   »
—  « Non Louise, je sais que c’est une fille, c’est tout. S’il te plaît, accompagne-moi !! “
Haaa ! Louise ! Il faut que je vous parle un peu de Louise. C’est une femme d’environ un mètre cinquante, aux formes plus que généreuses, au visage rougeaud et joviale. De ses origines Hispaniques, elle a gardé son goût prononcé pour la cuisine de son pays : notamment l’arroz constra (un plat de riz recouvert d’une croûte d’œuf passé ensuite au four), et ses xuxos (fameux beignets fourrés à la crème pâtissière) dont elle ne manque jamais de faire profiter tous ses voisins.
 
Mes parents sont tous 2 de conditions modestes : mon père, fleuriste dans la jardinerie dont je vous ai parlé plus haut travaille ce jour-là, et utilise le seul moyen de locomotion familiale : une vieille mobylette pétaradante mais somme toute, très utile. Les voisines et amies de ma mère ne disposent, quant à elles que de bicyclettes..... C’est donc à pied et accrochée au bras de Louise, que ma mère se rend à la maternité, à 3 km de la résidence. En ce début de mois d’août, au cœur de l’après-midi, le baromètre annonce fièrement les 30°. Elle avance péniblement, les douleurs étant de plus en plus rapprochées. Moi, je m’agite dans son ventre, pressée sans doute de sentir la douceur de sa peau. Louise l’encourage et la soutient de son mieux, en lui répétant toutes les 5 min : « Allez Colette !! On y est presque !! » Quand elles arrivent enfin, ma mère protège mon visage de ses mains, ma tête déjà expulsée entre ses jambes. Dix minutes plus tard, je suis blottie contre son sein, son visage empli d’amour penché sur le mien. Une masse de cheveux noirs me tombe sur le front, et mes yeux ne sont que 2 petites fentes : la sage-femme présente ce jour-là le fait remarquer à ma mère… Aurais-je des origines asiatiques ? Non ! Répondit-elle. « Quel prénom allez-vous lui donner ?   »
«  Elle s’appellera Dorothée !! »
 
Dorothée : du grec Dorothée qui signifie cadeau de Dieu. Un présage magnifique ? Plein de promesses ? Ma vie s’étale devant moi, je l’ignore à ce moment-là, mais elle allait me réserver bien des surprises. Mais chut !!! Laissez-moi dormir !
 
Avant d’aller plus avant dans mon histoire, je me dois de vous parler de mes parents. Comme je vous le disais plus haut, ils sont de conditions modestes. Nés au cœur de la 2èm e guerre mondiale, leur enfance, même pauvre, est toutefois bien différente.
 
Mon père, Robert, né en 1935, dernier d’une fratrie de 4 enfants, bénéficie de la protection de ses sœurs aînées quand leur mère doit, pour une raison ou une autre s’absenter, et du statut d’être simplement né garçon. Son père, Marcel, employé à l’entretien des espaces verts dans un domaine appartenant à une famille aisée quelque part en Haute-Saône (je n’ai jamais su où exactement) l’emmène souvent avec lui. C’est de là, sans doute, que lui est venu, à l’âge adulte, sa passion pour la botanique en général. Sa mère, Bernadette, quant à elle est cuisinière dans la même maison, ce qui lui permet de ramener chaque soir, pain, légumes, et autres « restes » non con

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