De la Résistance à l Indochine
324 pages
Français

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De la Résistance à l'Indochine , livre ebook

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Description

"Le lieutenant-colonel Pierre-Alban Thomas, en observateur scrupuleux, en narrateur brillant, en parfait honnête homme, nous offre le récit d'une des utopies maîtresses de notre siècle, dans laquelle on peut ou non se reconnaître", Raymond Aubrac. "Encore des souvenirs de guerre ! soupireront certains. Ils auront tort. D'abord parce qu'il ne s'agit pas de souvenirs, mais d'une relation alerte, strictement basée sur des notes et des lettres écrites sur le moment. Ensuite, parce que le drame de Pierre-Alban Thomas est (...) celui d'une époque où la France s'épuisa en d'inutiles campagnes extérieures, en refusant d'admettre l'inéluctabilité de la décolonisation", Alain Léger, historien. "... J'ai rarement été témoin d'un souci à ce point affirmé d'honnêteté intellectuelle...", Frédérique Pollet-Rouyer, cinéaste.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2010
Nombre de lectures 395
EAN13 9782336281599
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sommaire
Graveurs de mémoire - Dernières parutions Page de titre Du même auteur Page de Copyright PRÉFACE AVANT-PROPOS LA RESISTANCE de 1940 à 1943 LA RÉSISTANCE EN 1944 ET LA LIBÉRATION CAMPAGNE D’ALLEMAGNE 1945 DE L’ALLEMAGNE À L’INDOCHlNE 1945 LA COCHINCHINE 1945-46 LE TONKIN 1946 DE NOUVEAU EN COCHINCHINE 1946 DE NOUVEAU AU TONKIN 1947 RETOUR EN FRANCE 1948 CINQUANTE ANS APRÈS ANNEXES POSTFACE QU’EN EST-IL À PRÉSENT ? REMERCIEMENTS
Graveurs de mémoire
Dernières parutions
Pierre-Alban THOMAS, De la Résistance à l’Indochine. Les cas de conscience d’un FTP dans les guerres coloniales, 2009.
Elhadj Mohamed Lamine TOURE, Mémoires d’un compagnon de l’indépendance guinéenne, 2009.
Jean-Claude LEPRUN, Une jeunesse malgache (1942-1966), 2009.
Jeannine PILLIARD-MINKOWSKI, Eugène Minkowski 1885-1972 et Françoise Minkowska 1882-1950. Eclats de mémoire, 2009.
Jacqueline ADUTT-THIBAUT, Avenue Montaigne, 2009.
Michel MALHERBE, Fonctionnaire ou touriste ? Mémoires d’un globe trotter, 2009.
Jacques-Thierry GALLO, Mon histoire avec Dieu. Un témoignage vivant, 2009.
Raymond Louis MORGE, Michelin 120 ans. A travers ceux qui l’ont bâti, 2009.
Régine LE HÉNAFF, Afrique aimée. Chroniques d’un temps passé, 2009.
Pierre VERNAY, Chronique amazonienne d’un bateleur fou d’écriture, 2009.
Éric LE RAY, Marinoni, fondateur de la presse moderne (1823 - 1904), 2009.
Michèle PERRET, Terre du vent. Une enfance dans une ferme algérienne, 2009.
Pauline BERGER, Bruits de couloirs. Dans les coulisses d’un internat de jeunes filles (1951-1958), 2009.
Franco URBINI, La libération de la France, l’Indochine. Souvenirs de guerre d’un 2 e classe (1941-1947), 2009.
Rémy MARCHAND, Les mémoires d’un poilu charentais, 2009.
SHANDA TONME, Les tribulations d’un étudiant africain à Paris. Livre I d’une autobiographie en 6 volumes, 2009.
Attica GUEDJ, Ma mère avait trois filles. 1945-1962: une enfance algérienne, 2009.
De la Résistance à l'Indochine

Pierre-Alban Thomas
Du même auteur
Combat intérieur Les cas de conscience d’un ancien F.T.P. plongé dans les guerres de reconquête coloniale Préface de Raymond Aubrac. Postface de Georges Doussin (Première version du présent ouvrage) Édition Isis, octobre 1998. (épuisé)
Les désarrois d’un officier en Algérie Préface de Pierre Vidal-Naquet Édition diffusion Le Seuil, mars 2002.
Des Allemands dans la Résistance en France Éditions diffusion Le Musée de la Résistance et Déportation de Blois, juin 2004.
Pour l’honneur de l’armée. Réponse au général Schmitt sur la guerre d’Algérie Préface de Jacques Plainemaison Édition diffusion L’Harmattan, mai 2006.
© L’HARMATTAN, 2009
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296108479
EAN: 9782296108479
Ma Patrie c’est l’Humanité et ma Religion c’est l’Amour. Victor Margueritte
À Jean, Daniel, Michel, mes trois copains d’équipée vers la France libre en juin 1943 que les hasards du destin ont précipités vers les camps d’extermination nazis d’où ils ne sont pas revenus.
À François, tué à mes côtés le 21 août 1944.
PRÉFACE
Faut-il s’étonner que des Français, après avoir combattu pour rendre l’indépendance à leur patrie soumise au nazisme, aient repris les armes pour s’opposer, dans les territoires de l’Empire français, à ceux qui luttaient pour conquérir, eux aussi, leur indépendance ?
Qui était au pouvoir en France, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale? Le général de Gaulle, les hommes de Londres et des responsables de la Résistance. En 1940, ils n’avaient pensé qu’à venger la défaite. À la libération ils voulaient, comme le Conseil national de la Résistance, « rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle». Il s’agissait, non seulement de la liberté et de la souveraineté, mais aussi du patrimoine national, y compris ces taches roses qui marquaient l’Empire sur les planisphères.
Le paradoxe de nos guerres coloniales, d’Indochine puis d’Algérie, était ressenti par nombre de nos concitoyens et beaucoup de ces soldats qui en furent les acteurs et souvent les victimes. Mais peu eurent le courage de le reconnaître et de décrire leur « Combat intérieur».
L’immense intérêt du livre de Pierre-Alban Thomas, ancien instituteur, ancien maquisard devenu officier d’active, c’est de dévoiler la série d’événements vécus par cet homme lucide, soldat loyal mais citoyen troublé.
Dès 1940 le jeune élève-maître (progressiste) s’opposa, comme la plupart de ses camarades de l’École normale d’instituteurs de Blois, à Vichy et à l’occupant. En 1943, il tenta de rejoindre le général de Gaulle, décision qu’il prit avec quelques camarades (je constate que, à chaque occasion, il choisit son chemin après concertation). Dans l’impossibilité de trouver un passage par les Pyrénées, il resta trois mois dans la montagne au sein d’un maquis FTP. Ce dernier étant dispersé par les gendarmes français, il regagna le Loir-et-Cher où, au début de 1944, il forma un groupe de résistance, rattaché, là aussi, aux FTP.
Après le débarquement de juin, il eut toutes les peines du monde à trouver des armes qui lui semblaient arriver plus généreusement dans les maquis de l’Armée secrète. Hasard ou discrimination? Les sabotages, la guérilla, puis les combats de la libération, sont décrits d’une plume alerte et précise.
Comme beaucoup de maquisards, le lieutenant « PAT» des FFI rejoignit la Première armée française pour prendre la relève des Africains, libérer l’Alsace et franchir le Rhin.
Après la capitulation allemande, devenu officier d’active, il accepta l’engagement pour achever la guerre contre le Japon. Il croyait qu’après avoir contribué à chasser les Japonais, les cadres et les hommes de l’armée française allaient aider la jeune nation vietnamienne indépendante à bâtir son État et organiser son armée.
Dès l’arrivée à Saigon en novembre 1945, il tiendra son « carnet de route », qu’il transcrira en forme de chronique. Son style vivant et coloré nous contera l’essentiel de ses aventures et de ses réflexions.
En Cochinchine, il découvrit avec stupeur qu’on ne combattait pas les Japonais mais les « rebelles », militants pour l’indépendance. Il constata aussi les réactions conservatrices des colons français, au milieu d’une population frappée par la misère. On embauchait des « partisans » pour lutter contre les « rebelles ». Beaucoup de ceux-ci arrêtés les armes à la main étaient abattus immédiatement ou après un interrogatoire musclé.
Mais Pierre-Alban voulait connaître les motivations de ces hommes et de ces femmes du Viêt-minh qu’il était contraint de combattre. Il eut de longues conversations avec un fin lettré, l’interprète de son secteur. Ce fut son initiation au caodaïsme, une religion moderne qui reflète la civilisation asiatique et honore la culture universelle.
En mars 1946, son unité débarqua au Tonkin. C’est là qu’il apprit les accords signés par Jean Sainteny et Hô Chi Minh qui auraient pu ouvrir la voie au désengagement, maintenant recommandé par le général Leclerc contre l’amiral d’Argenlieu.
En poste à Haiphong puis à Nam Dinh, il apprit fin mai le départ d’Hô Chi Minh pour Paris. Chez les militants du Viêt-minh c’était l’espoir, partagé dans le Corps expéditionnaire français par bien plus d’hommes que la presse officielle ne laissait entendre. Nous montrer ces controverses parmi les militaires sur les finalités du conflit est un des grands mérites de l’auteur. Mais les attentats ne manquaient pas. On voit comment la vue du sang des camarades a le même effet que le chiffon rouge devant le taureau.
P.-A. Thomas avait retrouvé d’anciens F.T.P., et à Haïduong (entre Hanoi et Haïphong) pendant le modus vivendi, le groupe rencontra des cadres Viêt-minh. La discussion fut pathétique, comme un jalon dans la vie de ces hommes, un jalon dans les rapports des deux peuples face à face, le vietnamien et le français.
Le voyage de Hô Chi Minh en France et la négociation de Fontainebleau ne permirent pas de trouver une issue au conflit 1 .
Fin octobre 1946, sur l’aviso Dumont d’Urville qui venait de ramener Hô Chi Minh d’Europe, Pierre-Alban regagna Saigon. C’est en Cochinchine qu’il apprit les événements de Haïphong (bombardement par la flotte française), les efforts de Jean Sainteny pour sauver la paix – ou plutôt pour éviter la guerre. Il découvrit le scandaleux trafic des piastres par lequel des colons, d

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