Défouloir de taulard
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Défouloir de taulard , livre ebook

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Description

Vous saurez tout sur la prison
Il y a des mots qui fâchent et ceux qui vous cassent
Ceux qui vous lassent, vous laissent des traces puis vous tracassent
Des vérités à ne surtout pas prononcer
Des propos à éviter risquant de blesser
Des partages de bavardages qui vous soulagent
Mais lâchés, deviennent rumeurs, véritables carnages
Des peurs, des pleurs retenus que l’on doit cacher
Comme ces petits bonheurs qui seraient déplacés
Quand autorité rime avec médiocrité
Comme les secrets mal gardés alors divulgués
Il y aura bien des maladresses et détresses
Et tous ces signes alarmants, témoins de faiblesse
Trop d’insouciance, pas d’indulgence ni connivence
Trop d’indifférence, d’ignorance, de négligence
Beaucoup de choses à ne pas dire, qu’il faut proscrire
Pour libérer tous ces non-dits, je vais écrire !

Informations

Publié par
Date de parution 28 février 2019
Nombre de lectures 1
EAN13 9791029009174
Langue Français

Extrait

Défouloir de taulard
Louis Seize
Défouloir de taulard
100 poèmes sur la prison
Les Éditions Chapitre.com
123, boulevard de Grenelle 75015 Paris
Du même auteur
Que justice soit fête ! (à paraître)
© Les Éditions Chapitre.com, 2019
ISBN : 979-10-290-0917-4
Citations
« Il n’existe que deux choses infinies,
l’univers et la bêtise humaine…
Mais pour l’univers, je n’ai pas de certitude absolue. »
Albert Einstein .

« Une discussion est impossible avec quelqu’un qui prétend
ne pas chercher la vérité, mais déjà la posséder. »
Romain Rolland .

« On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt
c’est le voyage qui vous fait et vous défait. »
Nicolas Bouvier .

« Si vous désirez savoir qui sont vos amis, faites-vous condamner à une peine de prison. »
Charles Bukowski .

« Les hommes appelés à en juger d’autres devraient avoir fait
un stage de deux à trois mois en prison. »
Marcel Aymé .

« En prison les prisonniers sont souvent un quart serrés. »
Gaëtan Faucer .

« Si tu as une pomme, que j’ai une pomme, et que l’on échange nos pommes, nous aurons chacun une pomme. Mais si tu as une idée, que j’ai une idée et que l’on échange nos idées, nous aurons chacun deux idées. »
George Bernard Shaw .
Préambule
E XPLICATIONS ET RECOMMANDATIONS
Cette poésie expriment avec sincérité,
mon vécu en prison, reflet d’réalité.
Ma devise était : à chaque problème, un poème.
J’ai gratifié ceux que j’ai apprécié, que j’aime,
par contre, j’ai épinglé ceux qui m’ont humilié.
Rien d’inventé, l’expression de la vérité.
Point de place à l’imaginaire, bien au contraire !
Je vous conseille de la lire, dans l’ordre du sommaire.
Introduction
S ITUATION
Ici nous sommes à l’école du savoir mourir.
Certains en profitent pour gémir, d’autres pour grandir.
Manifestement c’est un espace de non-droit,
où l’on peut aussi y approfondir sa foi.
Écroué en prison, on excelle dans le vice.
Je ne suis pas fier de ce pays, roi d’injustice !
Évidemment, c’est une maison d’arrêt… du bonheur,
celle où il y règne, la colère et la terreur !
O Ù TE SITUES ­ TU ?
De quel côté es-tu ? Pour cet endroit de non-droit,
ou pour une France parfaitement régie par des lois ?
V OUS SAUREZ TOUT SUR LA PRISON
Il y a des mots qui fâchent et ceux qui vous cassent.
Ceux qui vous lassent vous laissent des traces puis vous tracassent.
Des vérités à ne surtout pas prononcer.
Des propos à éviter, risquant de blesser.
Des partages de bavardages qui vous soulagent
mais lâchés, deviennent rumeurs, véritables carnages.
Des peurs, des pleurs retenus que l’on doit cacher
comme ces petits bonheurs qui seraient déplacés.
Quand autorité rime avec médiocrité,
comme les secrets mal gardés alors divulgués,
il y aura bien des maladresses et détresses,
et tous ces signes alarmants, témoins de faiblesse.
Trop d’insouciance, pas d’indulgence ni connivence.
Trop d’indifférence, d’ignorance, de négligence.
Beaucoup de choses à ne pas dire, qu’il faut proscrire.
Pour libérer tous ces non-dits, je vais écrire !
A MBIANCE OUILLE ­ OUILLE ­ OUILLE ( YOYO )
J’vais l’rattacher, pas d’soucis, attends… j’tire du mou.
Dis-moi quand je suis à fond… c’est bon, j’ai le bout !
Nouille, gribouille, souille ta bâfouille,
j’m’en bas les couilles, andouille !
Grouille fripouille, touille ta tambouille,
j’zigouille ta bouille, niqu’douille !
Perturbations
B IENVENUE AU BLED !
Dans la jungle ça hurle de toute part.
M’enfin à la fin, qu’est-ce qu’ils veulent ?
Allez-vous fermer votre grande gueule !
Oué, la prison vous appartient.
Cessez d’aboyer comme des chiens
et d’imposer l’enfer, votre bagne !
J’aimerai aussi, au champagne,
du Club Merde, fêter mon départ !
En Maison d’Arrêt, c’est un peu comme à l’école.
Beaucoup de cons en prison, où règne le boxon :
Les bricoleurs fous qui détériorent la maison.
Les oué-oués, chiens aboyeurs, les simplets escrocs.
Tous les grincheux, ici spécialistes du yoyo {1} .
Les cons qui couvrent le son de la télévision,
en hurlant aux fenêtres, leurs débiles conversations !
Les drogués racketteurs, l’animateur radio.
Les grands fumeurs collectionneurs de mégots.
Les gros dormeurs et parfois ronfleurs à leurs heures.
Tous ces perturbateurs, intouchables car vengeurs.
Les rois de la bâfouille , ceux qui nous cassent les couilles.
Tous ces envahisseurs bagarreurs qui grouillent.
Et la folle qui rigole… comme une casserole !
I NOUBLIABLE S AINT ­ S YLVESTRE ( CHANSON )
Tous les jours en prison,
à dix-huit heures pétantes,
c’est la grande déconnante :
un formidable boxon !
Refrain :
Marre de ce tintamarre,
énervant ton boucan !
Quand tu vis en colère,
pour nous autres, c’est galère !
T’as fini, bâtard ?
Tu baisses la radio !
On n’aime pas ta zic
de bouffon comique !
+ Refrain
C’est quoi ce tapage,
tout ce bruit, cett’rage ?
Pourquoi ce raffut, ce bordel ?
Une diversion pour faire la belle ?
+ Refrain
Tu cries à la fenêtre
tes conn’ries, ton mal être.
Pourquoi t’hurles ta détresse ?
Occup’-toi de tes fesses !
+ Refrain
Arrête de t’approprier
tout l’espace : c’est despotique !
On veut bien tout partager,
mais sur’ment pas ta musique !
+ Refrain
Arrête de faire suer, alentours.
Arrête d’aboyer dans la cour.
D’accord, tu habites en prison,
dès lors, ce n’est pas ta maison !
+ Refrain
Si tu continues ton bazar,
tu retourneras au mitard !
Cesse de faire l’idiot,
et file au plumard !
Marre de ce tintamarre,
énervant ton boucan !
Quand tu vis en colère,
pour nous autres, c’est galère !
Voici la chanson des gueulards,
la complainte de tous ces couche-tard.
C’est le rap de ces cons-damnés
qui se souhaitaient la bonne année !
L ES 3 ÉCOLES
En prison, t’es à l’école, t’adhères ou t’y colles.
La haine, patience et violence sont les 3 écoles.
Quand la haine se manifeste, t’as vraiment pas d’veine !
Et quand la négligence te tient, tu n’as pas d’chance !
La rigueur fait place aux pleurs et à la terreur.
J’ai conscience que patience rime avec insouciance.
Toute cette hargne, toute cette colère qui les indiffèrent.
Toutes ces privations, signes de notre humiliation.
La grandeur d’un pays s’estime par sa justice.
Le contrôle des juges ferait moins de préjudice.
Je sortirai de cette prison, et je persiste
à dire, que libéré, je serai extrémiste !
E NSEIGNEMENT FACULTATIF
Et en option, il y a une quatrième école :
Celle du don, de la générosité bénévole,
enseignée par les visiteurs et les Aumôniers.
Ils nous grandissent, nous écoutent et se donnent sans compter.
Libérateurs, ils œuvrent pour un avenir meilleur.
Ils apaisent nos peurs, nos pleurs, et purifient nos cœurs.
Nous rassurent et nous communiquent toujours leur amour.
Quand vous nous embrassez, c’est la meilleure preuve d’amour !
É GOÏSTE
Fais la pause, à cause de cette chose pas vraiment rose.
Comme tu oses et t’exposes, je te propose cette prose :
Ta radio à donf chaque nuit, récidiviste,
me fait mal aux oreilles, me saoule et me réveille.
Aux fenêtres tu assistes, ferme-la, égoïste !
Tu ne sais parler, tu cries. Pourquoi tant de bruit ?
En sourdine l’égoïste, tu vois bien que j’existe !
Tu n’es pas dans l’désert, retiens donc ta colère.
Tu résistes et persistes, t’as fini l’égoïste ?
J’en ai marre de cette faune dominante, décadente.
De tout ce tapage lassant, cette ambiance bruyante !
Arrête égoïste, débraye, et deviens gréviste.
Tes films, trop violents tu regardes, beaucoup trop hard !
Envers moi l’altruiste, pourquoi être si égoïste ?
Partout au sol tu craches, tu fais tout à l’arrache.
Continue l’égoïste et je serai raciste.
Tu es con-vivial mais tu oublies d’être vivial !
Pourquoi rester un grand spécialiste, égoïste ?
Sûr, t’assures, j’te jure ! Quelle torture cette sinécure !
T’as plus l’âge de c’ravage ! Sage, tourne la page, courage !
P ENSÉE D ’ ÉGOÏSTES EXTRÉMISTES

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