Dernier vol
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Description

Durant trois années, j’ai exercé le métier passionnant de Steward sur avions long courrier. Ces années furent riches en émotions et en rencontres, je visitai des pays fabuleux. Malheureusement cette aventure s’arrêta prématurément du à un contexte économique difficile, conséquence des attentats de septembre 2001 aux USA. Voici mon histoire...

Informations

Publié par
Date de parution 11 août 2016
Nombre de lectures 4
EAN13 9782312046167
Langue Français

Extrait

Dernier vol
Arnaud Fournaise
Dernier vol
J’étais steward chez Aérolyon










LES ÉDITIONS DU NET 126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2016 ISBN : 978-2-312-04616-7
Sommaire
Sommaire
Premier vol vers le soleil
Vol AEY 962 : Lyon – Nantes – Pointe-à-Pitre
Île de la Réunion, perle de l’ocean Indien
Vol AEY 902 : Nantes – Toulouse – Réunion
Moyens courriers
Lyon – Djerba / Lyon – Heraklion/ Lyon – Antalya
Vol Paris Orly – Tel Aviv
Cuba : vol AEY 940 Paris Orly – La Havane
Vol Paris Orly – Ouagadougou
Derniers mois
Vol AEY 959 Lyon – Punta Cana
Historique et caracteristique du DC10
Petit historique de la compagnie Aerolyon
Annexes
Photos de l’auteur
Prologue
Prologue
À l’aube de ce vendredi matin, une belle lueur orangée entourait l’aéroport de Lyon St Exupéry. L’atmosphère était encore très calme, le personnel de l’aéroport démarrait la journée, les bagagistes, les agents d’escale, les personnels chargés d’avitailler les avions en carburant prenaient leur marque pour une journée riche en atterrissages et en décollages. Nous étions le 16 décembre 1999 et pour la première fois, j’allais embarquer sur un avion, non pas en tant que passager, mais en tant que Personnel Navigant Commercial où Steward. Cette aventure a duré 3 ans stoppée prématurément par une sale journée de septembre 2001 ou des fous ont utilisés des avions de ligne comme des armes, tuant des milliers de personnes et entrainant avec eux nombre de compagnies aériennes promises au dépôt de bilan. Je fut donc embauché chez « Aérolyon » en 1999 petite compagnie charter, filiale de nouvelles frontières dirigée à l’époque par Jacques Maillot. Mr Maillot qui possédait aussi la compagnie Corsair voulait développer le long courrier à partir des grandes villes de province dont Lyon ou était basée la compagnie. Nos destinations étaient assez sympathiques : Martinique, Guadeloupe, Réunion, Cuba ainsi que des vols moyens courriers l’été sur le bassin méditerranéen. Durant ces 3 années, j’ai volé sur un seul type d’avion, un DC 10-30 construit dans les années 70 par la société Mc Donnell Douglas. C’est un avion long courrier à 3 réacteurs pouvant transporter 356 passagers et nous possédions deux appareils. L’autre particularité était dans le cockpit : il y avait donc un commandant de bord, un copilote et un officier mécanicien navigant chargé de contrôler tous les paramètres de l’avion durant le vol et capable de gérer des pannes éventuelles. Sur les avions modernes d’aujourd’hui, cette fonction a disparu puisque tout est géré par des ordinateurs. Les DC10 étaient de bons avions même si ceux-ci n’ont pas eu à l’époque le succès commercial escompté dû à deux crashs. Je vais donc vous raconter ces trois années faites de joies, d’émotions et parfois d’inquiétudes. Avant de vous raconter mes aventures, il est quand même nécessaire de vous expliquer comment s’organise le travail en cabine sur un avion tel que le DC10. Sur cet avion, il y avait 8 portes et un PNC « personnel Navigant Commercial » par porte. Nous sommes responsables chacun de 50 passagers que ce soit lors de l’embarquement, du décollage, du vol en croisière et lors de la phase d’atterrissage. Cela veut dire aussi que nous en étions aussi responsable en cas d’évacuation d’urgence éventuelle… Durant le vol deux de ces PNC sont des « stews galley », les galleys étant les cuisines de l’avion. Sur le DC10, il y en avait un à l’avant, un au milieu et le dernier à l’arrière très bruyant car le 3 e réacteur était situé juste au-dessus, il y avait un bruit assez fort pendant 8 h de vol ! Ces 2 PNC ont la charge de préparer les chariots pour le service avec les boissons, les plateaux repas. Tout ce petit monde est dirigé par le Chef de Cabine qui travaille à l’avant et qui s’occupe aussi des pilotes. Mais nous étions surtout formés et contrôlés régulièrement sur la sécurité en vol. Cela commençait par la vérification du matériel de sécurité avant l’embarquement des passagers : gilets de sauvetage, toboggans d’évacuation situés dans les portes… Bref tout le nécessaire pour évacuer un avion en 1mn30. Au moment du décollage, nous effectuions une check-list silencieuse, nous répétions mentalement les actions à effectuer en cas d’incendie, d’arrêt brutal de l’appareil. Ainsi si il se produisait un incident, il ne fallait pas réfléchir mais agir dans la seconde. Tout cela les passagers appelés « pax » dans le jargon aéronautique ne le voyaient pas, nous considérant parfois comme de simple « serveurs » de l’air. J’ai eu l’occasion plusieurs fois de mettre la théorie en pratique, sauf l’évacuation de l’avion heureusement !
Ainsi, avant de postuler dans une compagnie aérienne, il est obligatoire d’obtenir le certificat de sécurité et de sauvetage. Cela consiste en une formation de quelques semaines puis nous passons un examen pratique et un examen théorique. L’examen pratique comprend trois parties : lutte contre l’incendie, évolution en milieu « aquatique » dans le cas où nous devions évacuer l’avion par la mer, enfin une partie secourisme.
Je me souviens de la partie lutte contre l’incendie car elle fut source d’émotions… cela consistait à rentrer dans une réplique d’une cabine passagers d’avions avec de la fumée partout et à aller chercher l’extincteur situé à l’arrière avec la bouteille d’oxygène et le masque en suivant le cheminement lumineux ! Nous avions un temps limité pour ressortir de la cabine enfumée, je revois encore le visage de tous les candidats le 1 er jour où l’instructeur nous a fait la démonstration !! Visages amusés pour certains, figés pour d’autres ! La deuxième partie de l’épreuve consistait à éteindre trois incendies dont un feu de toilettes très impressionnant ! L’aspect « nautique » est aussi intéressant notamment lorsque nous devions sauter dans une piscine avec le fameux gilet de sauvetage à la main plié, puis l’enfiler correctement dans l’eau en un temps chronométré ! À quoi peut servir un gilet de sauvetage dans un avion me direz-vous ? Même si la majorité des crashs en mer se termine mal, poser un avion sur l’eau est possible mais il y a deux conditions comme me l’a expliqué un jour un de nos commandants de bord. J’étais assis juste derrière lui, le cockpit du DC10 est en effet très grand, nous survolions à ce moment là l’océan Atlantique et j’apercevais l’immensité bleutée tout en bas. La première condition est que la mer doit être relativement « plate » c’est-à-dire sans vagues hautes et la 2 e qu’il fasse jour ! Pas facile sur un vol transatlantique de nuit au mois de février…
Premier vol vers le soleil
V OL AEY 962 : L YON – N ANTES – P OINTE - À -P ITRE
Ce 16 décembre 1999, je me présentais donc à 7 h 00 du matin pour le 1 er briefing avec tout l’équipage mais me concernant j’avais le droit à un petit bonus : la validation de mes aptitudes en vol par la chef hôtesse et instructrice. Je serai ainsi suivi pendant les 8 h du vol et contrôlé sur l’aspect sécurité et service à bord. Le vol d’aujourd’hui était un bon périple : décollage de Lyon, escale à Nantes puis arrivée à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe avant de reprendre un autre avion pour aller à Fort de France faire une mise en place. Une mise en place consiste à envoyer un équipage en repos sur une autre destination afin de récupérer un autre avion de la compagnie et d’effectuer le vol retour. Evelyne, notre instructrice, me donna des explications sur le déroulement du vol et du contrôle ce qui renforça quelque peu mon stress !
08 h 33, j’accueille mes premiers passagers, souriant, mon poste est la porte 23 situé au niveau des ailes. L’avantage ou l’inconvénient, cela dépend des situations, est qu’au moment du décollage, de l’atterrissage ou lors de turbulences fortes, je suis assis juste en face d’une rangée de quatre passagers. Discussions pour rassurer, rires parfois, rencontres impromptues, c’est un poste assez fort concernant la relation client. Ce matin, il fait très beau, le soleil levant inonde les ailes de sa belle lumière orangée.
L’embarquement se termine et nous nous préparons pour le grand spectacle avant chaque décollage : les démonstrations de sécurité ! Evelyne, instructrice impitoyable m’observe de l’arrière de l’avion, c’est le chef de cabine qui prend la parole : évacuation des passagers par les portes situées sur les côtés (donc pour moi !) à l’avant et à l’arrière, mais aussi : « en cas de dépressurisation de la cabine, les masques à oxygène tomberont devant vous » très rassurant ! « prenez le gilet sous votre siège, passez la t

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