Foucks la Défense

Anselme Loemba

Description

Dans ce recueil, il a été mis en exergue le paradigme vital de plusieurs jeunes africains qui, à l’instar de l’auteur, sont à la recherche d’une vie meilleure, mais aussi d'autres jeunes africains qui ne se laissent pas dévier de leurs objectifs par les tracas de tout genre. Ils sont parfois obligés de « mouiller le maillot » à plusieurs reprises, avant d’atteindre les mêmes objectifs que leurs « alter egos » dans d’autres contrées du monde et de sortir la tête de l’eau. Dans ce processus, personne n’est épargné. Mais ce parcours, semé d’embûches, s’avère aussi un enseignement pour la vie, la vraie vie !

À PROPOS DE L'AUTEUR

Le Dr. Anselme Loemba, est titulaire d’un doctorat en génie mécanique obtenu à l’université technique de Berlin. Ancien maître-assistant et enseignant-chercheur de ladite université, le Docteur-Ingénieur (Dr.-Ing.) est également auteur et co-auteur de plusieurs brevets sur les solutions techniques. Actuellement manager des projets industriels chez SKF en Allemagne, il est le président de l’Association des Congolais d’Allemagne (ARCB e. V.) et de l’association MUDES. Membre de plusieurs cercles de réflexion sur le développement en Afrique, il s’est illustré dans l’aide au développement.

Sujets

• Recueils
• Histoire de vie
• Pointe-Noire
• Mémoires
• Objectif
• Enseignement
• Adolescence
• Enfance
• Congo
• Autobiographie
• Afrique

Informations

• Publié par: Le Lys Bleu Éditions
• Date de parution: 29 juin 2020
• Nombre de lectures: 2
• EAN13: 9791037709646
• Langue: Français

Extrait

Anselme Loemba
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Foucks la Défense
Un quartier mythique de Pointe-Noire
Recueil
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
© Lys Bleu Éditions – Anselme Loemba
ISBN : 979-10-377-0964-6
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Préface de Alfred Florent Bissingou
 
 
 
Postface de l’Abbé Corenthin Bonaventure Ntontas
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dieu seul sait comment nous sommes sortis du Tiéquar avec le manianisme

 
 
 
 
 
À mon défunt père Victor Loemba, à qui j’aurais fait visiter Israël, la terre de son Dieu et appris à mieux lire et écrire !
À nos parents et amis du Tiéquar, qui ont lutté et animé Foucks pour le bien être des leurs, nous vous serons toujours reconnaissants : Jean Carton, Pierre Culotte, Vieux Doudou et Mamboma Tchiloemba, Blaise Weston, Grand Maître Paulins, Grand Hilaire, Joly Mondial et Joly Tchikatal, Ting-Pigé, Florent Nzala, Maître Koussé, Avo Dibakissa, Ya Jean Paul Ndebani, Ya Bernard Bidilou, Ya Vicky Diampeni, Ralph Tchibinda, Arthur Ardoise, Louis et Zas Nombo, Azhos et Deral Laurent Mapouka, Abbé Florent Makaya « MakBoy », Clément « Bozi » et Éva Malozi, Valérie, Mampouya et Florent Georges «  PFG » Pambou, Gérôme « Patch » et Léon «  Sayal » Balou, Ya Dieudonné Bissingou, Ya Emmanuel et Vinci Bakambinina, Mâ Doudou et Aline Fina, Ya Loulou Loubaki, Mère Antou, Mère S, Melon Mougiego (MacGerry), Fany Kinouani, Koko Louis, Béa Liema, Godé Safoux, Albert « Yankee » et Parfait Mavoungou, Rock Malonga, Baudouin Mavoungou , Cyriaque Malonga (Pana), Mathos, Cissé, Louise « Yagaillard » Kousseyila, Marie-France et Nadège Mavoungou, Aignan Kwawu, Flavienne et Emery Makani, Jules Tokain Adjovi, Perpétue Makaya, Beatrice Bikouri, Grand Jean Paul « Didi » Kombo, Francis Séverin et Christ Loemba, etc..
 
Et à ma très chère amie du collège technique Angélique Loubikou.

 
 
 
 
 
Madame, Monsieur,
 
 
 
Le quotidien des fils et filles d’Afrique est émaillé de tracasseries de tout genre qui les empêchent de réussir socialement, de réaliser leur projet de vie. Ces tracasseries trouvent leur fondement aussi bien dans l’impuissance des pouvoirs publics à mieux organiser la société que dans la volonté de nuire à autrui ainsi que dans la dureté du jeu social imposé au plus grand nombre.
 
En effet, en raison de conditions civiles exécrables, une majorité de ces enfants d’Afrique est condamnée à la débrouillardise, contrainte à passer par des méthodes peu orthodoxes pour subsister. Et c’est le cas des enfants de Foucks, un quartier mythique de Pointe-Noire au Congo-Brazzaville, où naquit un phénomène social appelé « manianisme » depuis les débuts des années quatre-vingt.
 
Le « manianisme » , qui a donné naissance à une langue vernaculaire parlée par les seuls ressortissants de Foucks, a servi de leitmotiv à la rédaction de ce recueil. C’est le récit de l’enfant quelconque de ce quartier que je suis. Né d’une famille modeste, j’ai eu le privilège d’échapper au destin sordide réservé à ces enfants débrouillards, ne pouvant compter que sur la générosité de la nature. Et Dieu seul savait ce que la vie leur réservait.
 
À l’orée de mes cinquante ans, j’ai voulu mettre en exergue, par mon vécu, les différentes étapes de l’évolution des fils de ce quartier mythique et cosmopolite, pour édifier les nouvelles générations sur les réalités auxquelles nous avons fait face durant notre enfance et qui ressemblent à celle de nombreux fils et filles de ce vieux continent.
 
Je vous transmets donc ce manuscrit : « Foucks la Défense : un quartier mythique de Pointe-Noire ». Les informations données ici émanent d’un vécu et ne relèvent pas d’une fiction. J’ose espérer qu’elles serviront à mieux édifier les lecteurs sur les conditions de vie réelles de nombreux enfants d’Afrique.
 
Et mon choix pour votre maison d’édition vient du fait qu’elle est connue par plusieurs lecteurs du vieux continent, et jouit de l’engouement créé par la publication de différents ouvrages pour le public francophone.
 
Restant à votre disposition et dans l’attente d’une suite, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, mes sincères salutations.
 
 
 
Anselme Loemba
 
 
 
 
 
Préface
 
 
 
D ieu seul savait que le jeune enfant de chœur d’alors, notre benjamin du Tiéquar, accomplirait un parcours de vie prolifique et riche de promesses, à double titre. D’abord parce que l’échec scolaire était et demeure une marque de fabrique de Foucks et de ses alentours, au regard du faible pourcentage de ses « fils » qui ont su tirer leur épingle du jeu social malsain qui y règne. Ensuite parce que, d’origine modeste et condamné à la débrouille comme la majorité de ses pairs, rien ne le prédestinait à devenir docteur en mécanique et un exemple de réussite quasi parfait.
Mais, Dieu seul savait aussi que, inspiré par la foi religieuse de son père, il a su vivre sa passion du Christ, malgré l’ivresse de la jeunesse et l’environnement de plus en plus sulfureux du Tiéquar, notamment avec la montée en puissance du «  manianisme » .
Dans ce recueil, Anselme Loemba nous fait don de sa personne, par l’exemplarité, en exaltant les vertus de la résilience, une alchimie réussie entre les exigences du devoir de mémoire et un clin d’œil lyrique du destin. Un retour réussi vers l’enfance, un ferme souci du détail et une volonté manifeste de donner du rêve pour colorer le réel des nouvelles générations du Tiéquar. Le cœur de l’auteur se vide de sa poésie, au fil des pages qui racontent des époques différentes et décrivent en même temps la réalité sociale.
On voit, en effet, au travers du parcours de vie raconté, le miroir d’une société en mouvement, d’un contexte social en évolution perpétuelle. D’abord, la société d’abondance des années 1970-1980 avec la générosité de la nature, l’école du peuple, la promesse étatique d’abolir les distances sociales et l’insouciance d’une jeunesse heureuse et débrouillarde.
Ensuite, les ruptures multiformes des années 1980-1990, sur le plan social avec la montée de la sape et de la « tentation de Paris » , sur le plan économique avec le glissement rapide vers le « tout pétrole » , et sur le plan politique avec les répercussions tous azimuts de la pérestroïka « gorbatievienne » sur le monde.
Enfin, la société de pénurie des années 2000 à nos jours, avec la décrépitude des services publics, la dépravation des mœurs, les antivaleurs, l’agonie du « trop d’État » et le poids des pesanteurs sociologiques.
Tel un