Itinérance d un architecte
141 pages
Français

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Itinérance d'un architecte , livre ebook

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Description

Durant ses études à Clermont Ferrand, Karam rencontrera le racisme. Dès lors, il se concentrera sur ses études, obtient le diplôme d’architecte et partira à Ouarzazate pour faire le service civil et retrouver ses origines.
À Ouarzazate, il sera émerveillé par la beauté d’édifices comme les ksars, Casbahs, Zaouia. Il élaborera un avant-projet du plan d’aménagement de cette ville.
Ensuite, à Casablanca, il sera séduit par les grands chefs-d’œuvre d’architectes au temps du protectorat et par la belle prouesse technique de la grande Mosquée Hassan II et ses abords. Et à Fès fasciné par une ville nouvelle et une autre traditionnelle, millénaire, témoignage vivant de l’histoire du Maroc.
Après sa retraite, il ouvrira un cabinet d’architecte, mais il se rendra compte qu’il doit s’arrêter, car les obstacles rencontrés sont nombreux.

Informations

Publié par
Date de parution 04 octobre 2019
Nombre de lectures 27
EAN13 9782312067308
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Itinérance d’un architecte
Jawhar Tahar
Itinérance d’un architecte
Quatre villes – quatre histoires : Clermont - Ferrand , Ouarzazate , Casablanca et Fès
Préface de Ludovic Ramadier
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2019
ISBN : 978-2-312-06730-8
« L’homme pense agir librement mais il est en fait inconscient des causes qui déterminent son action. C’est ainsi que l’homme ivre pense agir librement alors qu’il est sous l’emprise d’alcool. »
Baruch Spinoza
Toute ma gratitude et mes remerciements à :
Ludovic RAMADIER, Jean Marc MASSOT
Daniel DUJARDIN, Jean Claude BEAUNE
Abdeslam KARIMALLAH, Amal BENBOUBKER
Ibrahim BENSY, Mohammed DOHRI
Anas DOHRI, Ahmed KAID
Abderrahim WACHTOUMI, Abderrahim WALID
Oumaima ACHAGRA, Dominique HOMBURGER
Isabelles MARCORELLES, Latifa AIT AMAR
Amina ELKAMALI, Zahira ELKAMALI
Azedine ELKAMALI, Sara LOTFI
Aziza LOTFI, Nadia LOTFI
Ali MOUSTADER, Abdelkadous ENMOUFTAKIR
Moussa BABAHCEINE, Maguy Carton de Wiart

Et tant d’autres que j’oublie mais qui
ont toujours su me prêter main forte.
Enfin mes derniers remerciements vont
à ma fille Hasna et à ma femme Naima
pour leur relecture attentive de cet écrit,
mais également pour m’avoir toujours
écouter et respecté.
Préface
Jawhar Tahar est architecte diplômé de l’école d’architecture de Clermont-Ferrand, école française, centre de la France, culture européenne, cartésienne : et il vient du Maroc, alors il décrit le parcours entre les deux continents, deux cultures, deux pays non exempts d’histoires communes.
Les questions qui se dégagent de cet ouvrage restent ouvertes et sont sous-jacentes au livre.
De dominations en soumissions, les architectes errent au gré des politiques et leurs rôles dans leur exercice de projet, est soumis au pouvoir, d’argent, à la politique.
Maitrise de territoires, de personnes, d’idéologies, l’architecture est souvent ballottée, asservie. Jawhar Tahar effleure ces réalités, celles qui se cachent derrière les façades de nos métropoles. Qu’elles soient du côté européen ou africain.
Jawhar Tahar, ne s’exprime pas personnellement. Il suggère, met en perspective, décrit. Il y a du courage dans ce parcours, comme il y a du courage pour construire des cités, urbaniser des villes, décider et affronter le choix des possibles. L’architecte est celui qui parcoure dans sa vie ce choix des possibles en essayant de rester objectif. C’est-à-dire en se privant volontairement d’a priori.
L’auteur reste un architecte neutre, libre, d’écouter et de penser, ce que certains appellent de la naïveté, est l’ultime sagesse. Celle de la page blanche.
– Les Maghrébins ont-ils, avant les Européens, écrit dans la pierre, les premières pages d’architecture ;
– Faut-il renier l’apport occidental, essentiellement français dans l’architecture marocaine ?
Lui seul, arrive à concilier ces mondes contradictoires, ou univers parallèles. Lui seul navigue sans difficulté, entre Clermont-Ferrand et Casablanca et trouve de la beauté dans un jardin clermontois, le jardin Lecocq, comme dans un ordonnancement de plan d’une casbah de Rabat ou d’un quartier de Habous à Casa.
Le livre de Jawhar Tahar n’est pas complaisant ni avec des intentions politiques, ni avec des civilisations. Il n’est pas esthétiquement gratuit. Il ne galvaude pas la réalité, il la décrit cruellement au sens d’Antonin Arthaud. Cruel théâtre d’édifices européens sous le ciel marocain. Cruel théâtre d’une culture apprise loin du désert d’Ouarzazate. Alors, J.T. s’adapte et d’intelligence en fascination, il traverse « en rêve », comme il dit et ses souvenirs fabriquent l’intégration de deux mondes que l’on croyait aux antipodes.
Si l’on ne peut donner de définition, peut-être peut-on parler du lieu d’exercice de l’architecture avec ses modes, ses programmes de société.
Tout ici, n’est pas compréhensible ou explicable. Trop de facteurs, paramètres entre en compte pour donner un livre exhaustif. Il faut un angle de perception, de lecture restreinte pour mettre à jour les mécaniques obscures, sans les caricaturer.
Cet exercice de décryptage, J.T. le propose au lecteur sans tomber dans les traverses de l’outrance ou du parti pris. J.T., écrit, décrit, trace et retrace à la recherche de souvenirs qu’il nomme illusions. Des deux côtés de la Méditerranée, il nous fait partager sa réalité construite par l’architecture.
Cela deviendrait presque une définition du souvenir, de la trace, de l’histoire. Inscrit dans les bâtiments, J.T. Fascine en détaillant l’historique des villes marocaines (Ouarzazate, Casablanca, Fès). Sa mémoire devient mémoire archétype.
Questionnement philosophique qui place l’architecte vers le centre, signifiant central de culture, de société.
Articulation des décors.
Façades : accent sur l’importance de la façade, discours et décors de façade.
Risque et prise totale de risque lorsqu’on change de continent, de coutumes.
Codes nouveaux à décrypter.
Adaptations.
Intelligence de J.T. Dans sa démarche lorsqu’il navigue et décode les coutumes occidentales, la pensée orientale, nord-sud de la Méditerranée.
Congruente géographique qui oriente la pensée.
Vers une architecture géographique, spatialité de la pensée et import des concepts occidentaux, vers l’orient. Exportation architecturale.
J.T. Reste au centre, explicite les anecdotes, tapis méthodique, méthodologique et « support » de la pensée. Il y a un brouillage et un débrouillage, un codage et un décodage à l’intérieur du récit qui affecte le lecteur, le déconcerte ; façades, bâtiments officiels, administratifs, expression des lourdeurs et apparats des systèmes. Cela s’éclaire par réciprocité conceptuelle.
Un miroir symbolique de part et d’autre de la Méditerranée, trace deux continents, deux pensées qui loin d’être identiques se « subversives » l’une l’autre. Certains diraient : s’enrichissent, d’autres s’influencent.
J.T. Ne se prononce pas, il démontre, traverse, dévoile quelques détails pour surtout, laisser chacun définir son propre paradigme et situer sa propre démarche.
En cela, J.T. Met en exergue la liberté dans l’architecture et ne s’avilit pas à la démonstration d’un point de vue, parce qu’il a compris qu’il n’y a pas qu’une vérité en architecture comme dans sa vie. Il nous laisse le choix, le choix des possibles, des réalités possibles.
Historisation de la pensée architecturale.
Casa, la ville blanche, « Dar-El-Beida ».
De retour de Casa, impression d’avoir tout vu, tout traversé. Les Kissariats, les anciennes et les nouvelles médinas, les architectures françaises des années 1912 à 1956.
Grandes avenues blanches et vestiges des temps révolus du protectorat français. Souvenirs laissés par ces immeubles d’art déco, fastes de l’architecture de cette époque.
Temps où l’on décidait la ville, où l’on traçait les avenues et structurait les futures. Lyautey agrandissait les ports, les modes de vie. Lyautey, grande ambiguïté de la pensée occidentale, paternaliste et protectrice (protectorat).
Casa, la ville laboratoire du début du XX e siècle. Les Français allaient faire leur première expérience, testaient leur savoir médical.
Mon père, médecin, lui aussi était là-bas en début d’exercice de sa profession. Bref passage en pays musulman, religion dont il faudrait parler davantage.
De pays chrétiens en pays musulman, l’architecture est-elle le lieu des croyances ? Les Français ont réinventé leurs mosquées et aujourd’hui encore, ils continuent de construire des lieux de culte. Bouygues est le constructeur désigné pour la mosquée d’Hassan II à Casa.
Architecturer des lieux qu’ils soient de culte, d’habitat, d’entreprise. Quel que soit l’objet, les architectes français répondent aux programmes et des rues construites dans les années 1920, urbanisme et agrandissement des villes, l’urbain, même de nos jours, se tournent vers l’Europe pour édifier ses monuments.
J.T. Traverse ces questions et explore bien au-delà des intérêts commerciaux, l’origine de ces projets aux multiples programmes.
Dans le courant du XX e siècle, Casablanca s’est i

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