L Algérie telle que je l ai vécue
225 pages
Français

L'Algérie telle que je l'ai vécue , livre ebook

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225 pages
Français

Description

Cet ouvrage est un témoignage réel et saisissant d'une époque de relations tourmentées entre la France et l'Algérie de 1956 à 1962. L'auteur raconte ces années, avec vivacité et acuité, comme il les a vécues. Animé avant tout par la volonté de protéger avec vigilance les Droits de l'Homme, il a souhaité rendre public la façon dont il assumé ses responsabilités, en accord avec sa conscience. Il fournit une approche précise des événements, qui aidera le lecteur à se faire un avis sur la décolonisation de l'Algérie.

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Informations

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Date de parution 02 mars 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782140144080
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Pierre Coulhon
L’Algérie telle que je l’ai vécue
Préface de Kemal HACENE Postface de Rabah NAIT ABDALLAH
© L’Harmattan, 2020 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
www.editions-harmattan.fr
ISBN : 978-2-343-19672-5 EAN : 9782343196725
Pierre COULHON
L’Algérie telle que je l’ai vécue
Préface de Kemal HACENE Postface de Rabah NAIT ABDALLAH
Hommage à ma famille à qui ce livre est également dédié
A la mémoire de mon père et de ma mère. A Dominique, mon épouse qui ne cesse de faire mon admiration par son dynamisme, sa créativité et son talent de décoratrice dans notre foyer. A Fabienne, notre fille psychologue qui, avec sa maman partage la même intelligence du cœur. A Lou-Ann, notre petite fille (7 ans en 2015) qui lira un jour ce livre où elle découvrira que son grand-père a choisi de risquer sa vie pour défendre des valeurs fondamentales : paix, humanisme…et n’ayant jamais hésité à dire « non » à l’inacceptable. A Eric, le père de Lou-Ann. A Dany, ma belle-sœur et à son époux, le docteur Michel Crouzihac pour leur présence et leur soutien permanent.
La guerre est toujours atroce et absurde ; et pourtant, de grandes vertus : courage, honneur, loyauté, désintéressement semblent nées de la morale du soldat (…) D’où le conflit moral de l’homme de guerre, quand sa culture et sa conscience l’obligent à être un homme, son tempérament et sa profession un guerrier. Pierre – Henri Simon (Extrait de « Portrait d’un officier »)
Il y a eu les héros, les victimes et les bourreaux d’un conflit qui s’est terminé voilà cinquante ans. Mais il y a eu aussi tous ceux, Algériens et Français, qui ont rêvé d’une fraternité durable entre les deux peuples, qui ont proposé les réformes qui pouvaient la permettre, et dont les voix n’ont pas été écoutées. er Jean Daniel (Le Nouvel Observateur du 1 au 7 mars 2012)
Préface Par l’Ambassadeur Kemal HACENE Une avalanche de souvenirs : c’est ce que déclenche la lecture du manuscrit du Colonel de gendarmerie en retraite, Pierre Coulhon. Celui-ci a commandé, pendant la guerre d’Algérie, des détachements aux Issers et à Alger. Ce fut, tout le monde s’en souvient, une guerre atroce (1954-1962). Durant cette période, j’étais moi-même, jeune étudiant à l’Université d’Alger, puis à celle de Montpellier. Mais le cas de Pierre Coulhon est particulier, car, dès le début, aidé dans ses pensées par des amis, il avait conclu à l’inéluctabilité de l’indépendance de l’Algérie. Combien étaient-ils à cette époque, les officiers français dits « libéraux », à partager cette vérité ? Quelques dizaines et encore… Ce faisant, Pierre Coulhon s’inscrivait dans la lignée du Général Pâris de Bollardière, de Jules Roy et quelques autres qui sauvèrent l’honneur de l’Armée française et de la France et servirent de passerelle entre la France et l’Algérie. De Bollardière fut mis aux arrêts de rigueur pour avoir protesté contre l’usage de la torture en Algérie. Jules Roy, un des plus jeunes colonels de l’Aviation française, démissionna pour protester contre la répression en Indochine et garda une attitude anti-colonialiste pendant toute la durée de la guerre d’Algérie, et ce, avec d’autant plus de mérite qu’il était issu d’une famille de Pieds-noirs de Marengo (Algérois).Pierre Coulhon, par son attitude, avait décidé de faire sienne cette affirmation de Montesquieu : « Tout le monde a le droit de mourir pour sa patrie, personne n’a le droit de mentir pour elle ». Répétons-le, cette guerre fut atroce. Elle fut le résultat de multiples occasions ratées de la part de gouvernements français successifs qui n’eurent jamais ni la clairvoyance ni le courage politique d’imposer une solution qu’ils savaient inéluctable. Celle-ci leur avait été pourtant suggérée des dizaines de fois par des leaders nationalistes algériens tels que Ferhat Abbas. Il arriva donc ce qui était prévisible.
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Ce qu’ils n’avaient pu obtenir par des pourparlers, les Algériens décidèrent de s’en emparer par les armes d’où le déclenchement de la Révolution. Mentionnons quelques grandes étapes de ce raté historique qui devait avoir des conséquences sanglantes : révolte d’El Mokrani dans la région de la Médjana en 1871, féroce répression du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata (plusieurs milliers de mots parmi er des Algériens qui manifestaient pacifiquement) et enfin le 1 novembre 1954, lâche attitude du Président du Conseil français (on dirait maintenant Premier ministre), le socialiste Guy Mollet en 1957 qui, arrivé à Alger pour un court séjour après son investiture avec des idées libérales, céda aux tomates (nous écrivons bien tomates) d’activistes pieds-noirs au cours d’un dépôt de fleurs en 1957 au Monument aux Morts d’Alger et « phrase historique » du ministre de l’Intérieur français en 1954 : « La seule négociation avec le FLN, c’est la guerre ». Le ministre s’appelait François Mitterrand… Les hasards de la vie m’ont fait connaître et estimer Pierre Coulhon. C’est une amitié qui m’honore. J’ai découvert en lui les grandes qualités humaines dont il a fait preuve au cours des évènements de la guerre d’Algérie, évènements qu’il décrit si bien et parfois de manière si émouvante dans son livre. En particulier le fait qu’il ait sauvé (il le raconte dans ses écrits) un jeune étudiant en médecine, algérien, me touche particulièrement, car j’ai connu cet étudiant à la Faculté d’Alger et habité avec lui à la Cité universitaire de Ben Aknoun… La guerre d’Algérie aurait pu être évitée s’il y avait eu des milliers de Pierre Coulhon du côté français. Il ne sert à rien de se répandre en regrets, mais il a eu le mérite, avec quelques autres, de sauver l’honneur de la France et d’avoir empêché certains Algériens de désespérer de son pays. Nous évoquons souvent, quand nous nous rencontrons, la liste des occasions perdues et nous repartageons les émotions qui nous ont secoués, chacun de son côté, pendant cette période, mais je regretterai toujours, en ce qui me concerne, que le Gouvernement et l’Armée française de l’époque ne se soient pas inspirés d’un certain colonel de Gendarmerie, appelé Pierre Coulhon. Il est et restera pour moi, l’honneur de l’Armée française et de la France en Algérie.
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