L orphelin
136 pages
Français
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Description

Richard Gérard-Gambou, ayant perdu son père à l'âge de six ans, raconte son combat pour la vie tout en gardant le ferme espoir d'un avenir radieux aussi bien pour lui-même que pour son pays, le Congo jadis Moyen-Congo. À la veille des indépendances africaines, il en peint ici une belle fresque, rappelant avec émotion la vie attachante, parfois pathétique, souvent magnifique, qui véhiculait une philosophie d'un humanisme fédérateur, d'un altruisme qui commence à déserter les cœurs de ses compatriotes de nos jours.

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Date de parution 02 février 2015
Nombre de lectures 41
EAN13 9782336368818
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

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Extrait

Rîchàrd-Géràrd Gambou
L’orphelin Récit
17/01/15 9:19:43
L’orphelin
Richard-Gérard Gambou L’orphelin
Récit
-Congo
Du même auteur Poésie
Le Tambour de la liberté, Éditions (éros dans l’ombre, Brazzaville, ʹͲͲͳ Les boucles d’oreilles, Éditions Bejag-Méri, Paris, ʹͲͲ͹ « Thrènes pour Lucie »,in Anatole Collinet Makosso ȋTextes réunis parȌ, Pour Édith, Poésies et témoignages, Paris L’(armattan, ʹͲͲͻ.
Théâtre La revenante jalouse, Éditions (éros dans l’ombre, Brazzaville, ʹͲͲʹ La trahison des cœurs, Éditions Lemba, Brazzaville, ʹͲͲͺ
Essai Le rêve de Confucius, essai philosophique, Éditions (éros dans l’ombre, Brazzaville, ʹͲͲ͹
Nouvelles L’espoir est permis, éditions L’(armattan, Paris, ʹͲͳʹ. Que justice soit faite, éditions L’(armattan, Paris, ʹͲͳ͵.
© L’Harmattan, 2015 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr )SBN : ͻ͹ͺ-ʹ-͵Ͷ͵-ͲͶͺ͸͵-ͷ EAN : ͻ͹ͺʹ͵Ͷ͵ͲͶͺ͸͵ͷ
À la mémoire de mon père Gérard GAMBOU À ses épouses À tous mes frères et sœurs À tous nos enfants, nièces et neveux À tous nos petits enfants À tous les enfants orphelins du Congo et du monde.
L’orphelin Il erre, il erre Dans les méandres de la misère Il erre, il erre Sans père et sans mère Sur cette terre Il erre l’orphelin Il connaît la faim La soif, la peur Et pourtant son cœur Aspire au bonheur Ô Dieu ! Écoute ses prières Mets fin à ses misères Qu’il puisse te louer Tous les jours de sa vie L’orphelin que tu auras béni !
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I Mon père avait l’habitude de m’envoyer à Mpangala où sa maison se construisait. Nous y allions le plus souvent en fin de semaine et passions la nuit chez tante Mpambou Dorothée, sa grande sœur. J’avais encore cinq ans. Nous quittions à bicyclette, le matin de bonne heure, le district de Mouyondzi. Ma mère prenait beaucoup soin de moi, elle veillait à ce que rien ne manquât et faisait en sorte que chaque fois, mon père tînt compte de toutes ses recommandations. Celui-ci me posait sur une petite selle fixée sur la barre près du guidon qu’il avait fait fabriquer exprès pour moi. Je m’y cramponnais de mes petites mains ; puis nous partions. Nous traversions beaucoup de villages. Ceux-ci s’étendaient de chaque côté de la route. Nous croisions beaucoup d’hommes et de femmes qui vaquaient déjà à leurs occupations quotidiennes ; parfois mon père s’arrêtait et s’entretenait avec eux. Les bonnes gens étaient toujours contents de me voir ; ils me souriaient, tenaient mes petites mains dans les leurs, me caressaient la tête et adressaient de gentilles paroles à mon père. Il me semblait que mon père était beaucoup estimé par les habitants de ces villages. La route était pleine de trous. Les secousses enflammaient mon derrière de douleur. Je ne me plaignais pas du tout de peur que mon père ne m’emmenât plus. J’étais toujours content d’être en sa compagnie. Je la recherchais d’ailleurs. Lorsqu’il était dans son bureau, comme le bâtiment de la sous-préfecture n’était pas loin de notre maison d’habitation, je le surprenais de temps en temps. Ma mère devenait folle, elle me cherchait partout chez ses voisines. Les maçons étaient déjà sur le chantier lorsque nous arrivions à Mpangala. L’emplacement se trouvait au bord de l’unique route qui reliait tous les villages de ces environs jusqu’à ceux de la sous-Bouenza au district de Mouyondzi. Derrière la construction, il y avait des bananiers. Ils déployaient leurs larges feuilles vertes, devant, près de la route, à droite se tenait un vieux et haut palmier. Un manguier géant dominait à gauche une ligne d’avocatiers qui côtoyaient la construction.
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