Le Droit au Bonheur
56 pages
Français

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Le Droit au Bonheur , livre ebook

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Description

Le parcours d’une jeune femme qui grâce à une psychothérapie guérit de son enfance, de l’alcoolisme de sa mère, de l’inceste subi dans l’indifférence générale, trouve le Bonheur et nous donne ses recettes de bonheur !

Informations

Publié par
Date de parution 28 mars 2013
Nombre de lectures 2
EAN13 9782312009322
Langue Français

Extrait

Le Droit au Bonheur...

Michèla Poulin
Le Droit au Bonheur








LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
© Les Éditions du Net, 2013 ISBN : 978-2-312-00932-2
Introduction
Lorsqu’elle ouvrit la fenêtre, elle fut saisie par une odeur agréable de mousse à raser bon marché. Elle aurait dû la trouver désagréable, cette odeur, elle qui n’aimait que les senteurs raffinées et délicates de quelques parfums de luxe. Cette odeur d’hygiène à bas prix, de propreté modeste lui plaisait pourtant ce jour. Elle sentait la fraîcheur du matin, l’envie d’être plaisant à respirer, le dynamisme du début de journée pleine d’espoir. Elle mit la radio sur sa chaîne hifi, on passait un air qu’elle aimait. Un air gai et rythmé, le chanteur avait une voix douce et acidulée à la fois. Elle se dit que la journée commençait bien.
L’air était frais et le ciel bleu clair promettait une belle journée en cette fin de septembre. Pour la première fois de sa vie elle avait l’impression d’être heureuse, en accord avec elle-même. Elle savait qui elle était enfin.

Pourquoi avait-il fallu attendre tout ce temps ? Pourquoi toutes ces années d’errance et de doute ? Et toutes ces souffrances, ces désillusions, ces moments où l’on a l’impression que l’on va mourir de chagrin.

Elle mit un disque laser de musique relaxante, avec des chants d’oiseaux. Oui elle se sentait heureuse dans tout ce qu’elle faisait. Elle aimait peindre, surtout à l’aquarelle, mais auparavant ce qu’elle peignait ne lui plaisait pas assez. Elle qui aimait les couleurs vives et lumineuses, trouvait toujours que ses œuvres étaient fades.
Elle n’appréciait pas autant la peinture à l’huile où il y avait une notion d’épaisseur, de matière.
Ce qu’elle aimait dans l’aquarelle c’était sa légèreté, sa transparence.
Elle voulait que la peinture laisse deviner le support. C’est pour cela qu’elle préférait l’aquarelle.

Mais elle n’était pas satisfaite de ce qu’elle peignait alors et depuis presque vingt ans. Il lui semblait aujourd’hui que cette époque était révolue.
Maintenant et pour la première fois elle avait aimé son travail.
Il avait fallu attendre toutes ces années pour arriver à ce résultat.
Ce plaisir qu’elle avait en regardant cette peinture.
Oh, rien d’extraordinaire, un bouquet de fleurs dans un pot de céramique blanche. Les fleurs étaient des pivoines magnifiquement roses. Il y avait également deux branches très fournies de petites fleurs blanc-bleu et beaucoup de feuillage d’un vert intense et profond. Mais ce bouquet exhalait la vie. Une vie. La sienne peut-être.
Il semblait fragile mais une grande beauté se dégageait de ses couleurs et de l’équilibre de sa composition. Il paraissait réel. Comme suspendu dans le temps, entre la vie et la mort. Figé pour une éternité de sereine beauté.


Mais le plus important, c’était qu’enfin elle avait réussi à exprimer sur le papier ce qu’elle avait dans le cœur.
Les cours qu’elle avait pris étaient bien loin et la technique qu’elle avait apprise s’amusait à disparaître parfois.

Aujourd’hui elle s’en était enfin libérée.
Plus besoin de respecter les consignes, elle en était dégagée. Elle peignait ce qu’elle voulait, comme elle le sentait et tant pis si ses aplats étaient trop opaques, si il n’y avait pas de blancs entre deux couleurs, elle faisait de l’aquarelle comme elle voulait et tant pis si les critères académiques en souffraient.
Peut-être était-ce cela la maturité. Savoir ce que l’on veut faire et le faire.

Elle ressentait une réelle ivresse à regarder cette peinture et elle se dit qu’elle allait en faire beaucoup dans ce genre. Elle avait passé une étape.
Jusqu’à ce jour elle cherchait. Maintenant, elle avait trouvé.

Une aura romantique se dégageait de sa peinture. Les couleurs vives et lumineuses qu’elle aimait étaient bien là mais il y avait quelque chose en plus.
Comme un brouillard entourant ces couleurs, une nuée…

Le tableau, bien que coloré, était tendre et nous invitait à la douceur. Il nous faisait penser à une soirée de dimanche à la campagne, lorsqu’il a fait humide toute la journée et qu’enfin le soleil apparaît. Un soleil mordoré, un soleil d’automne qui enrubanne la nature de sa chaleur tiède et douce d’une lumière rasante de fin de journée, d’une caresse dorée qu’il fait à la nature comme pour lui dire bonsoir et à demain et qu’alors la nature reconnaissante nous offre ses plus belles teintes en remerciement.

Sa peinture était nuancée et à côté des couleurs vives s’étalaient des teintes plus pâles, un peu fanées qui donnaient à l’ensemble un halo nostalgique.
C’était là toute la richesse de son œuvre, ces couleurs atténuées, un peu passées qui apportaient aux couleurs vives un caractère différent, moins agressif et en faisait ressortir la beauté.
À la vigueur, elle avait su ajouter la douceur et enfin le tableau était achevé.

Était-ce en rapport avec la plénitude de sa maturité à elle ? Avec l’apport des années et la lente érosion des aspérités de notre âme que nous applique le temps, comme le fait la mer sur les roches les plus dures ? Peut-être, néanmoins elle se sentait plus jeune et plus vigoureuse que jamais ! Prête à affronter la vie et à en tirer le nectar le plus sucré. Car oui, la vie était belle. Et elle avait bien l’intention d’en faire profiter tout ceux qui l’approcheraient.
Tous les pessimistes, tous les défaitistes, les égoïstes et autres matérialistes… « Ils n’avaient qu’à bien se tenir car si elle les rencontrait, elle allait les transformer ! Elle les transformerait en optimistes indécrottables, en positivistes forcenés et en amoureux de la vie ! »
Vaste projet. Enfin, elle essaierait, sans se décourager, en ne voyant que les progrès et jamais les échecs. Les échecs ne sont pas importants, pensait-elle. Ils ne sont que les marches de l’escalier qui monte et vous épuise.
Lorsque l’on est à bout de souffle, il suffit de se reposer un peu puis de reprendre son ascension jusqu’à l’arrivée tout en haut. Elle habitait un cinquième étage sans ascenseur.

Chapitre I

Donc aujourd’hui sa nouvelle vie commençait. Elle savait maintenant le peu d’importance qu’elle attachait à l’argent et aux biens matériels. Certes, il lui était nécessaire pour ses besoins fondamentaux, mais il n’était pas une fin en soi.
Pas comme pour ces gens qui ne se sentent bien que si ils ont un compte en banque bien garni et qui leur permette d’afficher des signes extérieurs de richesse, comme pour mieux masquer leur pauvreté intérieure.
Non, elle n’avait pas besoin de ça, même si elle aimait la beauté et l’esthétique.
C’est vrai, chez elle, par exemple, elle s’était longtemps attachée à faire de son logement un endroit accueillant. Soignant les moindres détails, peaufinant l’ordonnancement de chaque
pièce. Veillant à créer une harmonie dans l’ensemble, afin que chaque regard soit assuré d’une continuité sécurisante, ne risquant pas de heurter une sensation de douceur ou de bien-être éprouvée en découvrant l’accord parfait d’une peinture avec une plante et un miroir.
Oui chaque objet avait une raison d’être là où il était. L’harmonie des couleurs, la vue que l’on avait en entrant, ou assis dans le canapé, tout avait été calculé pour que de chaque endroit où l’on se trouvât on eut une vision agréable.
Elle s’était dit parfois que cela devait être un peu pathologique, ce souci du détail, cette obsession de la beauté. Un jour un ami lui avait fait remarquer que cela était aussi ainsi dans la nature, puisque les animaux qui nichent, les oiseaux se donnent beaucoup de mal pour agrémenter leur nid et le rendre le plus confortable possible, les renards leurs terriers…
Mais elle était restée dubitative.
Maintenant, elle ne l’était plus. Elle savait la raison de cette volonté de décorer son intérieur, cet acharnement à créer le beau. C’était cette
sensation de bien être et de bonheur qu’elle ressentait à chaque coup d’œil et qui participait &

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