Le long chemin de l angoisse vers la liberté
60 pages
Français

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Le long chemin de l'angoisse vers la liberté , livre ebook

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Description

J’ai écrit ce livre pour montrer comment l’angoisse peut détruire une vie tout entière pour des raisons que l’on ne connaît pas toujours. Comment le subconscient peut se faire tyrannique au point que vous n’êtes plus maître de vous. J’ai voulu aussi faire prendre conscience à ceux et à celles qui ont la chance de ne pas souffrir d’angoisse de ce que peut ressentir une personne qui vit ce véritable calvaire. Pour cela, j’ai utilisé mon histoire personnelle. Je raconte comment l’angoisse s’est installée progressivement en moi pour ne plus jamais me quitter, me faisant souffrir jour après jour.

Informations

Publié par
Date de parution 08 juin 2012
Nombre de lectures 6
EAN13 9782312003788
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le long chemin de l’angoisse vers la liberté

Michel Lefèvre
Le long chemin de l’angoisse vers la liberté











LES ÉDITIONS DU NET 70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux

© Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-312-00378-8

Avant-propos
J’ai écrit ce livre pour montrer comment l’angoisse peut détruire une vie tout entière pour des raisons que l’on ne connaît pas toujours. Comment le subconscient peut se faire tyrannique au point que vous n’êtes plus maître de vous.

J’ai voulu aussi faire prendre conscience à ceux et à celles qui ont la chance de ne pas souffrir d’angoisse de ce que peut ressentir une personne qui vit ce véritable calvaire.

Avant de commencer à vous raconter mon histoire, faisons un point sur ce qu’est vraiment l’angoisse, l’anxiété. Si vous êtes le genre de personne à :

Ne pas dormir de la nuit au moindre souci, si vous appréhendez de prendre l’avion, le train, la voiture, le métro, l’ascenseur de peur de rester bloqué dedans ; si vous éprouvez une sensation d’étouffement par exemple dans un grand magasin, si vous vous sentez mal dans les embouteillages, si vous avez peur des insectes, des oiseaux, des chiens ou des chats, si vous n’aimez pas rester seul (e) chez vous.

Vous êtes quelqu’un d’anxieux. Il faut savoir que nous sommes tous anxieux à des niveaux différents et que les troubles anxieux (stress, angoisse, anxiété), en général, ne sont pas toujours aussi néfastes que l’on peut imaginer. Le tout est de pouvoir les utiliser au bon moment et dans de bonnes conditions. Ils nous permettent par exemple de mieux préparer un examen, un entretien d’embauche, un rendez- vous amoureux ou de mener un projet à bien. Ils nous permettent également de faire face à un danger imminent, de nous protéger, de sauver notre vie dans un cas extrême ou tout simplement de freiner au bon moment.

Mais quand la machine se dérègle, un dosage mal approprié de stress, d’angoisse ou d’une anxiété débordante peut alors tout faire chavirer jusqu'à nous paralyser, nous épuiser.

C’est ce que l’on appelle, l’hyper anxiété, qui se traduit par une inquiétude constante, répétitive. Celle-ci peut nous amener à avoir des réactions disproportionnées face à des événements complètements anodins, comme écouter les nouvelles à la radio, à la télé, lire le journal, entendre un collègue de travail raconter un fait divers ou, tout simplement, peur d’aller chercher son pain au bout de la rue, de crainte de ne pas pouvoir revenir.

Tous ces symptômes correspondent dans des cas extrêmes à des pathologies comme la phobie sociale, l’agoraphobie, les TAG (Trouble anxieux généralisés) et peuvent mener jusqu’à la dépression. Je ne suis ni médecin, ni thérapeute mais je possède une certaine expérience dans ce domaine.

J’ai utilisé mon histoire personnelle. Je raconte comment l’angoisse s’est installée progressivement en moi pour ne plus jamais me quitter, me faisant souffrir jour après jour.

Mes parents
Cela a commencé en 1995. J’avais suivi mes parents qui, à leur retraite, avaient décidé de quitter la région de Tours pour s’installer dans la maison qu’ils possédaient à Castelsarrasin, petite ville du Tarn et Garonne, située à 20 kilomètres de Montauban et à 65 de Toulouse. Ce n’est pas sans tristesse qu’ils avaient quitté cette région où nous avions vécu plus de vingt ans, mais il leur était désormais impossible d’entretenir deux maisons. Quant à moi, je dois avouer que cela ne m’avait pas beaucoup coûté. J’avais certes passé là-bas mon enfance et mon adolescence et y avait vécu beaucoup de choses – heureuses ou malheureuses – mais je ne m’y étais pas fait d’authentiques copains et il ne me déplaisait pas de tourner la page.

Il faut dire aussi que j’avais rencontré mon premier grand amour, qui m’avait rejoint à Toulouse. Très épris l’un de l’autre, nous nous voyions chaque jour. Le matin, je partais pour Toulouse pour chercher du travail, au grand désespoir de ma mère qui voulait garder son petit près d’elle. Mon amie et moi, nous nous retrouvions là-bas. Nous postulions un emploi dans les mêmes sociétés pour être ensemble et profitions au maximum de la journée. Le soir venu, je regagnais Castelsarrasin sans savoir réellement quand nous allions nous revoir. Ce passage de ma vie a été pour moi décisif.

Au début, mes parents n’ont pas eu connaissance de cette relation, mais ils n’ont pas tardé à l’apprendre par de mauvaises langues et ils l’ont très mal prise. Le climat familial s’est fortement dégradé.
Mes parents m’aimaient beaucoup mais d’un amour possessif. Ils m’avaient eu assez tardivement et ne vivaient que pour moi. Ils m’avaient beaucoup choyé, gâté, surprotégé. Dès l’âge de 9 ans, j’avais eu des cours de piano et quand j’avais eu 18 ans, ils m’avaient payé des cours de conduite automobile, puis une voiture (une 4L bleu ciel !) Alors, bien sûr, quand ils ont appris que je retrouvais tous les jours une jeune fille à Toulouse, ils ont reçu un choc. Ils n’ont pas accepté qu’une femme leur prenne leur enfant unique, leur petit Michel.

Quand je rentrais, le soir, j’avais tout de suite droit à des vexations de toutes sortes, à des réflexions du genre : « Alors, tu es allé voir ta pute ? » Un jour même, mes parents décidèrent de me suivre jusqu'à Toulouse afin de surveiller mes allées et venues, pour savoir où mon amie habitait, ce qu’elle faisait etc. Au fil des semaines, l’ambiance devint de plus en plus irrespirable.
Un jour, je fus convoqué pour un entretien dans une société privée. Je m’y présentai. L’entretien se déroula très bien et je fus embauché la semaine suivante, ainsi que mon amie, pour un poste à mi-temps pour commencer, ce qui était déjà bien. Nous étions contents. Nous allions pouvoir commencer une vie de couple, malgré nos maigres gains, mais ce n’était pas important. Quand j’annonçai la bonne nouvelle à mes parents, ils n’eurent aucune réaction. Normalement, tous les parents sont contents que leur fils décroche son premier emploi mais, en la circonstance, ce ne fut pas le cas. Je pense qu’ils avaient bien compris que je leur échappais et que j’allais bientôt quitter le nid familial.

Pendant des mois, je continuai à faire des allers-retours entre Castelsarrasin et Toulouse, afin de ne pas laisser mes parents seuls le soir car je dois avouer que j’avais quand même de la peine pour eux, mais en même temps j’étais frustré de ne pas être aux côtés de la femme que j’aimais. A l’époque, il n’y avait pas de téléphones portables et nous étions obligés de nous donner rendez-vous à des heures fixes dans des cabines téléphoniques afin de pouvoir nous parler – ne fût-ce que deux minutes : mais nous avions besoin de cela pour nous rassurer mutuellement.

Quand je rentrais chez mes parents, le soir, je redoutais les réflexions et les menaces de mon père. Certains soirs, le dîner était presque calme et nous pouvions discuter un peu, sans nous faire mutuellement des reproches. Mais à d’autres, la discussion n’était pas possible. Cette situation m’était très pénible : cela me faisait de la peine d’abandonner ainsi mes parents, mais je pensais à celle qui avait fait tout ce qu’elle avait pu pour que nous soyons ensemble et avait fait tant de sacrifices. Par moments, j’avais envie de fuir. Au bout de deux mois de ce régime, quand je partais le soir de Toulouse, j’étais obligé de m’arrêter quelques instants sur le bord de la route pour vomir, tellement j’appréhendais mon retour.

Un jour, ayant eu une grosse dispute avec mon père, j’ai décidé de partir de chez mes parents et de me réfugier chez une tante qui comprenait ma situation. Pendant huit jours, je n’ai pas donné de nouvelles à mes parents, ce qui de ma part était inhabituel car j’avais l’habitude d’appeler mes parents au moins une fois par jour, et en cas de retard. Au bout d’un certain temps, mes parents ont fait des concessions. Afin de me revoir, ils ont accepté de recevoir ma compagne. Dans un premier temps, nous venions manger le dimanche et par la suite aussi les week-ends. L’ambiance était loin d’être parfaite mais j’avais trouvé un &

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