Marilyn Monroe, jouer avec son pouvoir
46 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Marilyn Monroe, jouer avec son pouvoir , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
46 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description



Marilyn Monroe, star hollywoodienne, Vénus des années cinquante devenue sex-symbol, illustre encore les plus grands mythes de l’Histoire du Cinéma. Née Norma Jeane Mortenson, délaissée dans son enfance, prend des cours de mannequinat à l’adolescence, de comédie et de chant, pose pour les photographes, change de nom, devient blonde et rêve de faire du cinéma.



Après ses premiers succès, elle enchaîne les autres et fait la couverture de tous les magazines. Sa notoriété est immense, sa carrière un succès, et pourtant sa vie privée est un échec. Critiquée, adulée, Marilyn ne fut jamais une femme satisfaite, à la fois trop fragile et trop déterminée dans sa vision de l’amour.



Elle se met dans des situations compromettantes, entretient des liaisons qui resteront dans la légende. Elle joue avec le feu. Ses décolletés plongeants, ses robes moulantes et ses regards enjôleurs ont entretenu son mythe. Marilyn, qui n’hésitait pas à se servir de son corps pour garder le pouvoir sur les hommes dont le regard se posait sur elle, brisa ses rêves lorsqu’elle voulut atteindre l’amour absolu.



Morte, s’il reste peu de Norman Jeane Mortison, Marilyn Monroe, la star internationale, continue d’être une icône majeure de la culture populaire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 novembre 2019
Nombre de lectures 10
EAN13 9782374537269
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Présentation
Marilyn Monroe, star hollywoodienne, Vénus des années cinquante devenue sex-symbol, illustre encore les plus grands mythes de l’Histoire du Cinéma. Née Norma Jeane Mortenson, délaissée dans son enfance, prend des cours de mannequinat à l’adolescence, de comédie et de chant, pose pour les photographes, change de nom, devient blonde et rêve de faire du cinéma.
Après ses premiers succès, elle enchaîne les autres et fait la couverture de tous les magazines. Sa notoriété est immense, sa carrière un succès, et pourtant sa vie privée est un échec. Critiquée, adulée, Marilyn ne fut jamais une femme satisfaite, à la fois trop fragile et trop déterminée dans sa vision de l’amour.
Elle se met dans des situations compromettantes, entretient des liaisons qui resteront dans la légende. Elle joue avec le feu. Ses décolletés plongeants, ses robes moulantes et ses regards enjôleurs ont entretenu son mythe. Marilyn, qui n’hésitait pas à se servir de son corps pour garder le pouvoir sur les hommes dont le regard se posait sur elle, brisa ses rêves lorsqu’elle voulut atteindre l’amour absolu.
Morte, s’il reste peu de Norman Jeane Mortison, Marilyn Monroe, la star internationale, continue d’être une icône majeure de la culture populaire.





Née dans la Sarthe, Jocelyne Godard a longtemps vécu à Paris. Depuis quelques années, elle vit dans le Val de Loire. Les sagas et biographies romancées qu’elle a publiées au fil du temps ont toujours donné la priorité à l’Histoire et aux femmes célèbres des siècles passés. Ces femmes qui ont marqué leur temps, souvent oubliées ou méconnues, et qui, par leurs écrits, leurs œuvres, leurs engagements, leurs talents, leurs amours, ont signé l’Histoire de leur présence qu’elle n’a cessé de remettre en lumière. L’Égypte ancienne et le Japon médiéval l’ont fortement influencée. Puis elle s’est tournée vers l’époque carolingienne, le Moyen-Âge et la Renaissance. Et, plus récemment, elle a mis en scène, avec l’éclairage qui leur revient, une longue saga sur l’investissement des femmes durant la Grande Guerre. Lorsque ses héroïnes sont fictives, elles ont toujours un lien étroit avec les femmes qui ont fait la Grande Histoire. Dans ses plus jeunes années, elle s’est laissé guider par la poésie et elle a publié quelques recueils. Puis elle s’est tournée vers le journalisme d’entreprise auquel elle a consacré sa carrière tout en écrivant ses romans. Depuis son jeune âge, l’écriture a toujours tenu une grande place dans son quotidien. Un choix qui se poursuit.
Jocelyne Godard
Les amours des femmes célèbres
Marilyn Monroe Jouer avec son pouvoir
Les Éditions du 38
Dans un meilleur monde
Lee Strasberg leva les yeux. L’air sec et chaud emplissait tout l’espace et le silence absorbait jusqu’à la moindre parcelle de terre qui exhalait encore sa senteur. C’était pourtant un été comme les autres avec juste ce qu’il fallait de singulier pour ne pas l’oublier.
Plaquées contre son corps, les mains de Joe DiMaggio serraient d’invisibles souvenirs et ses lèvres tremblaient encore.
Lee Strasberg eut un raclement de gorge, sa bouche était sèche et des mots auraient pu en sortir : Elle avait une qualité lumineuse, un mélange de désenchantement, de rayonnement et de désir profond qui la faisaient différente. Elle donnait à chacun l’envie de partager cette naïveté à la fois timide et frémissante.
Ce jour-là, dans le cimetière noir de monde, Marilyn avait rejoint Norma Jeane Mortenson, celle dont elle avait voulu si vite oublier l’image.

*

Trente ans plus tôt, un autre été s’amorçait avec ce qu’il comportait d’inévitable pour Gladys Norma Monroe qui accouchait d’une fille dans un hôpital de Los Angeles. Jolie, petite, gaie, Gladys en ce temps-là ne savait pas encore qu’elle rejoindrait très bientôt le monde infernal, le terrible royaume clos et verrouillé des aliénés, là où le grand-père Monroe avait passé, lui aussi, une partie de sa vie.
Et, la petite Norma qui se blottissait déjà dans ses rêves insensés comme on se pelotonne dans une moelleuse et douillette couverture, se retrouva peu de temps plus tard pupille légale du comté de Los Angeles.
Norma ! Norma et ses rêves qu’elle croyait inaccessibles. Ses rêves fous qui emplissaient brusquement sa tête pour s’enfuir aussi vite, poussés par ses amours qu’elle imaginait immortels !
À dix ans, l’enfant sortait de l’orphelinat pour être trimballée au hasard des placements qu’on lui trouvait. Elle poursuivait inlassablement la quête d’un idéal, une assistante sociale venant de temps à autre s’assurer que tout se déroulait bien.
Et, plus tard, juste un peu plus tard, quand elle s’aperçut que son corps de petite fille était devenu celui d’une aguichante starlette, l’espoir fit place à l’obsédante réalité.
Norma échafaudait des projets qu’elle mûrissait déjà en cachette. Consciente de son sex-appeal, elle ne restait pas clouée sur un siège – tout confortable qu’il fût – à l’intérieur de la maison, préférant se percher sur l’un de ces hauts tabourets qui languissaient devant le bar où l’on prenait un alcool fort, la tête nimbée de fumée bleuâtre.
Roulant sur la route de Los Angeles dans une vieille Plymouth, elle se complaisait déjà, la toute nouvelle starlette, dans les néons vaporeux de l’oubli et les lumières clignotantes. Lumières aussi rouges que ses lèvres, aussi bleues que le désir qui coulait en elle ! Norma raffolait des snacks éclairés et des juke-boxes trépidant de folie, d’hystérie et exhibant cette lumière blafarde qui laisse sur les visages les stigmates de la peur.
Dans la vieille Plymouth, sur une route desséchée par le soleil, bordée de sable rouge où l’herbe était rare, la jeune et innocente Norma filait vers les mirages de la ville. Des souvenirs affluaient ! Des souvenirs qu’elle voulait oublier. Son enfance était déjà si loin et la vie dans ses palpitations et sa fascination n’attendait pas.
Que dirait sa mère qui, de l’asile d’aliénés, cherchait encore l’identité de sa fille. Baker ! Mortenson ! Dans ses moments de lucidité, Gladys Monroe réfléchissait, mais s’embrouillait inévitablement dès qu’elle cherchait au fond de sa mémoire la réponse. Et tandis que Gladys retombait dans son inertie mentale, la future Marilyn rêvait à ce père dont elle réclamait inconsciemment un visage.
Tu seras belle , lui disait-on. Tu seras célèbre aussi . Norma roulait dans sa Plymouth comme on marche dans la ville, avec cet air absent quand on fixe une alléchante vitrine qu’on ne peut atteindre.
Gladys était plutôt jolie au temps de sa jeunesse. Pas méchante, pas compliquée, juste ce qu’il fallait de mythomanie pour inventer ce père à Norma qui, de son côté, en faisait de même. Pour l’une et l’autre, l’homme avait pris ce visage de grand séducteur à l’œil brillant, à la moustache parfumée, fine et bien tracée, au sourire enjôleur, un visage à la Clark Gable que Norma – plus tard devenue Marilyn – trouvera un jour devant elle quand elle jouera son dernier film Les Désaxés .
Les souvenirs ! Les vieux souvenirs qu’enfermaient à présent mère et fille, l’une dans un hôpital d’aliénés devant le mur qui reflétait sa démence, et l’autre dans un café devant son verre d’alcool, les ballottaient entre l’illusion et la réalité ! Certes, les rêves de l’espoir et ceux de la quête désespérée d’une identité qui ne se réveillait pas.
Mais, avant Les Désaxés qui, en ce jour funeste des obsèques de Marilyn, était encore dans toutes les mémoires, on remontait le fil de l’histoire… Elle allait se dérouler avec une suite de films que la nouvelle starlette attendait avec une folle impatience, les yeux fixés non plus sur des chimères, mais sur des éventualités bien concrètes. Le jour où sortit Quand la ville dort , le souffle de la réussite augura de grands espoirs. En engageant cette blonde irradiante, pulpeuse, évaporée à souhait qui murmurait déjà dans l’oreille de ses soupirants des mots qu’ils ne pouvaient plus oublier, John Huston avait flairé la star.
À la sortie du film, le public se jeta sur elle comme une furie. Photo en main et sourire enjôleur au bord des lèvres, elle dut distribuer ses faveurs sans compter et sans s’interrompre. Ce jour-là, Norma devenue Marilyn apprit ce qu’était un public en délire. Ses doutes s’effaçaient, ses pressentiments prenaient corps, même si elle ne savait pas encore ce qu’était le parfum entêtant de l’oubli ou ignorait comment se fanait la fleur de l’ingratitude. Elle méconnaissait, pour ne pas l’avoir vécu, l’effondrement d’un cœur trop vulnérable.
Mais revenons à l’enfance de Norma. Être entouré d’amour et d’affection, certes, elle rêvait à un monde meilleur. Elle avait vu défiler les amies insouciantes de sa mère, les fausses sœurs, les fausses tantes, les tutrices bien ou mal intentionnées, les mères de remplacement, les directrices d’orphelinat et sans compter les vieux messieurs qui ne cherchaient qu’à profiter de ses appâts flatteurs !
La starlette courait à perdre haleine au-devant de ses utopies, s’arrêtant brusquement devant une plage déserte. Le sweater trop court pour ses treize ans qui en paraissaient dix-huit ne laissait personne insensible. Les hommes la suivaient des yeux, observant le balancement de ses hanches dans son maillot de bain, trop juste lui aussi. Les femmes lui décochaient des coups d’œil aussi sombres que les ténèbres de l’enfer. Elle pouvait s’y brûler, y griller même tout entière ! Et les filles de son âge la maudissaient pour la réalité qu’elle représentait. Car, ce jour-là, ce n’était plus un rêve. Tout était vrai !
Norma apprenait la magie du maquillage, la séduction d’une bouche enjôleuse, la caresse d’une main longue et féline, le charme d’un corps pulpeux, désirable.
Jim Dougherty
En 1942, Norma n’avait pas seize ans ! Jim Dougherty dut essuyer les contraintes d’un mariage auxquelles il fallait bien se soumettre et, bien involontairement, il se conforma aux critères qu’on lui réclamait.
Il avait tout pour plaire, beau, grand, séduisant et fréquentait une brochette de jol

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents