Mes hommes
142 pages
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Mes hommes , livre ebook

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Description

La liberté d’une femme a un prix : celui de la honte, de l’incompréhension des proches, de l’indifférence et du non respect. La réalité des faits peut être interprétée en fonction de différents paramètres du vécu de chacun, notamment l’éducation, le passé, de ce qui est inscrit en nous depuis des générations. Ces personnes ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui : une femme divorcée et libre, d’une certaine façon. Je ne l’ai pas toujours été et j’ai cherché à comprendre ce qui m’empêchait, depuis toutes ces années, de vivre comme je le souhaitais. Mes relations avec les hommes ont toujours été un mystère pour moi de nature très complexe, j’ai cherché à savoir pourquoi je n’ai pas pris ma vie avec simplicité. J’aurais voulu connaître le prince charmant de Cendrillon, ou de la Belle au bois dormant avec comme fin : ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ! Alors, je vais vous raconter l’histoire de mes hommes pour mieux comprendre la complexité de mon chemin, de mon histoire.

Informations

Publié par
Date de parution 10 octobre 2014
Nombre de lectures 4
EAN13 9791029001499
Langue Français

Extrait

Mes Hommes

Helen C.
Mes Hommes

















Les Éditions Chapitre.com
123, boulevard de Grenelle 75015 Paris
© Les Éditions Chapitre.com, 2014
ISBN : 979-10-290-0149-9
À mon ami Calogero Giardina,
Mon confident,
Mon ami,
Ma plume par excellence,
Sans toi ces écrits,
N’auraient aucun sens.
Mon admiration pour toi,
Homme de lettres
Est tout comme la foi.
Je bois tes paroles.
Même si je suis frivole,
J’ai su t’apprécier
En toute sincérité
Amitiés.



À mon amie d’enfance, à ma sœur,
Pour mes filles, ma mère, à ma tata, et ma grand-mère maternelle,
Pour mon frère, mon mari, mon amant, mon père, mes grands-pères
À celui qui m’aimera comme je suis…
Introduction
Si dans ce récit, vous trouvez des ressemblances avec certaines personnes, ce n’est pas par hasard. Elles existent dans mon cœur et dans mes pensées de tous les jours. Je ne les nommerai point par pure discrétion. Mes sentiments ne correspondent pas forcément à ce qu’elles ont pu ressentir. La réalité des faits peut être interprétée en fonction de différents paramètres du vécu de chacun, notamment l’éducation, le passé, de ce qui est inscrit en nous depuis des générations. Ces personnes ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui : une femme divorcée et libre, d’une certaine façon. Je ne l’ai pas toujours été et j’ai cherché à comprendre ce qui m’empêchait, depuis toutes ces années, de vivre comme je le souhaitais.
Mes relations avec les hommes ont toujours été un mystère pour moi de nature très complexe, j’ai cherché à savoir pourquoi je n’ai pas pris ma vie avec simplicité. J’aurais voulu connaître le prince charmant de Cendrillon, ou de la belle au bois dormant avec comme fin : ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants !
Alors, je vais vous raconter l’histoire de MES HOMMES pour mieux comprendre la complexité de mon chemin, de mon histoire.

Le texte suivant de Jacques Prévert a été mon guide dans cette histoire. Je l’avais cité dans un livret, que j’avais donné à chacun de mes amis, lors de la fête que j’avais organisée pour l’anniversaire de mes quarante ans :
« Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Quand j’ai envie de rire
Oui je ris aux éclats
J’aime celui qui m’aime
Est-ce ma faute à moi
Si ce n’est pas le même
Que j’aime chaque fois
Je suis comme je suis
Je suis faite comme ça
Que voulez-vous de plus
Que voulez-vous de moi

Je suis faite pour plaire
Et n’y puis rien changer
Mes talons sont trop hauts
Ma taille trop cambrée
Mes seins beaucoup trop durs
Et mes yeux trop cernés
Et puis après
Qu’est-ce que ça peut vous faire
Je suis comme je suis
Je plais à qui je plais

Qu’est-ce que ça peut vous faire
Ce qui m’est arrivé
Oui j’ai aimé quelqu’un
Oui quelqu’un m’a aimée

Comme les enfants qui s’aiment
Simplement savent aimer
Aimer, aimer…
Pourquoi me questionner
Je suis là pour vous plaire
Et n’y puis rien changer. »

Je dédie ce texte « je suis comme je suis » à vous MES HOMMES car je vous aime tous et ce texte de Prévert me colle à la peau. Une amie m’a dit un jour que l’on se voyait dans mes yeux. J’espère que beaucoup de femmes se reconnaîtront dans cette vie que fut la mienne.
P REMIÈRE PARTIE
Mon grand-père paternel
Afin de mettre des mots sur mes maux, j’ai cherché, d’abord, dans mon patrimoine génétique ce qui était arrivé à la famille de mes ancêtres. En tant que femme, je subissais et je me perdais dans ces recherches. Je me sentais coupable de trahison et également de ne pas être une femme comme les autres. Les évènements de ma vie ont fait que je me suis longtemps privée d’exprimer mon mal-être.

Je peux aujourd’hui les écrire sans avoir de scrupule, ni de sentiments de culpabilité.

Le premier à me rejeter, fut mon grand-père paternel et mon parrain : il ne m’adressera plus la parole le jour où mes parents divorcèrent. J’ai donc aussi voulu comprendre pourquoi.

Dans ce chapitre, je relate sa vie.
1
Mes origines
Pour mieux comprendre mes racines et pour savoir ce que nous ont transmis mes ancêtres, j’ai effectué différentes recherches.

Étant donné que j’avais repris le nom de jeune fille de ma mère, à l’occasion de mon mariage, je souhaitais savoir si un lien existait entre les deux familles, celle de mon mari et celle de ma mère. J’ai donc fait un arbre généalogique de mes ancêtres pour m’apercevoir qu’en fait, aucun lien de parenté n’existait entre ces deux familles. L’une est issue du sud de la France (dans le Vaucluse et les bouches du Rhône) et l’autre des hautes alpes. Cette famille a dû venir d’Italie puisque le prénom de mon arrière-grand-père maternel était Benoni.
Quant à la famille de mon père, mon grand-père paternel était un pied-noir italien et ma grand-mère française.

Pour se remettre dans le contexte de cette immigration italienne, un rappel historique me paraît nécessaire pour mieux comprendre l’histoire de mes grands-pères, puisque tous deux sont nés en Algérie, mais l’un est de souche italienne et l’autre française.

Pour échapper à la misère qui sévit à ce moment-là, suite aux différents conflits et aux guerres entre 1830 et 1914, l’émigration, notamment des génois, fut facilitée par la navigation des pêcheurs de corail qui trafiquaient vers l’Afrique du nord. Cette terre ne leur était donc pas inconnue et ils s’installèrent en Algérie pour y faire fortune. Les italiens ont donc devancé les français dans l’occupation de ces ports que sont Alger, Philippeville, Bône pour s’y installer définitivement. Le pouvoir mis en place par la France obligea les enfants de ces immigrés italiens d’accéder à la nationalité française : « les lois de 1889 sur la naturalisation visent à obliger l’étranger à s’intégrer dans la communauté française : les enfants nés en Algérie de parents étrangers qui y sont eux-mêmes nés, sont déclarés français sans formalités et les enfants que les étrangers ont en Algérie et qui y sont domiciliés sont déclarés français dans l’année qui suit leur majorité s’ils y renoncent formellement »

(Réf : L A GRANDE FAMILLE DE P ROCIDA ET I SCHIA – rencontres 2008 – l’émigration italienne de 1830 à 1914-causes, conditions et conséquences socio-économiques ; auteurs : Claude Linares, Danielle lima-Boutin).

C’est pour cette raison que mon grand-père est français, ou, plutôt, pied-noir italien. Il doit notamment son instruction à l’école de Jules Ferry car les enfants de « là-bas, dit-il, devaient aller à l’école. »
En revanche, quand il préparait de bons petits plats, il était influencé à la fois par la cuisine italienne et la cuisine algérienne. En effet, les recettes de cuisine se transmettaient de génération en génération.
Je suppose que cette transmission se fait aussi par le sang car mes filles ont un goût prononcé pour les pizzas, les pâtes, et le couscous.
2
Mon grand–père paternel (1890-1920)
Mon grand-père paternel a fait ce que l’on appelle un devoir de mémoire : c’est donc son récit que mon père m’a transmis et que je vais vous raconter.
Cet homme et mon père étaient pour moi mes références masculines dans mon enfance : je les ai idolâtrés comme des dieux vivants.
Issu d’une famille italienne, mon grand-père François est né en 1912 en Algérie à Philippeville (appelé ainsi sous l’occupation française). En faisant des recherches généalogiques, je sais qu’aujourd’hui, cette ville se nomme Skikda.

Ses parents sont partis tous deux de Torre Del Greco, un petit village de pêcheur près de Naples pour s’établir à Bône. Mon arrière-grand-père, François Paul faisait partie d’une famille d’amateurs de bateaux et avait une dizaine de frères

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