La lecture à portée de main
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Description
Informations
Publié par | Jourdan |
Date de parution | 20 novembre 2014 |
Nombre de lectures | 3 |
EAN13 | 9782390090038 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0040€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
INTRODUCTION
Où en sommes-nous, à l’heure actuelle, en matière de parapsychologie ?
L’étude de l’Inexpliqué est-elle déplacée dans un monde où les découvertes scientifiques se succèdent ? Le mystère est-il un condamné en sursis face à la montée des connaissances humaines ? L’au-delà et les mondes parallèles ne sont-ils issus que de croyances vieillottes ou de sottes superstitions ne reposant sur aucune base sérieuse ? C’est ce qu’affirment les sceptiques et c’est vrai que les vétustes maisons, prétendues hantées, cèdent progressivement la place aux immeubles modernes. Nombre de faits, extraordinaires hier encore, trouvent aujourd’hui leurs explications sans recours aux fantômes ou aux démons. Apparemment, les vampires, poltergeists, dames blanches, revenants et autres médiums n’ont qu’à bien se tenir ! Surnaturel, paranormal, lieux hantés ou soucoupes volantes (OVNI) finiront aux oubliettes…
Pourtant, de nos jours encore, de grandes puissances allouent des sommes phénoménales à l’étude des facultés extrasensorielles, les phénomènes PES, la psychokinèse, la télépathie, à des fins d’espionnage ou pour s’octroyer des avantages en cas de conflits armés.
Face à une incroyable recrudescence des cas de possessions démoniaques, le Vatican forme des exorcistes à tour de bras tout en reconnaissant la partie psy.
Parallèlement, le christianisme vacillant sous les coups de boutoir du Code da Vinci, des découvertes de Qûmran ou de Nag Hammadi laisse la place à de nouvelles interrogations, des situations révolutionnaires, dérangeantes, tant sur le plan historique que confessionnel.
S’il existe actuellement de plus en plus de personnes cartésiennes, athées, sceptiques ou simplement indifférentes, en revanche sectes et gourous s’en donnent encore à cœur joie, des mystificateurs de tout poil se manifestent encore tous azimuts, l’exercice illégal de la médecine est encore monnaie courante et la liste des calamités serait aussi longue que celle des victimes.
Il suffit de consulter la grande toile pour remarquer que le domaine de l’inexpliqué n’est nullement à bout de souffle, qu’il a au contraire encore bien des années de gloire devant lui, et ce, en dépit d’innombrables documents falsifiés, de prétentions sans fondement ou d’idées complètement loufoques. Les affirmations y sont quelquefois tellement convaincantes, a priori, qu’il devient difficile de laisser parler le libre arbitre et de faire le point.
La Belgique, avec son territoire grand comme un mouchoir de poche, joue-t-elle un rôle négligeable en la matière, comme beaucoup le supposent généralement en faisant prioritairement référence aux géants limitrophes ou aux grandes puissances ? La dissolution de la célèbre SOBEPS a-t-elle sonné le glas de l’étude ufologique au pays de Jacques Brel ? La fameuse vague d’OVNI a-t-elle constitué le seul événement belge marquant au niveau mondial ou en existe-t-il d’autres, connus ou moins connus, ou pis encore : qui aient été occultés par les autorités ? Au fait, à ce sujet, qu’en est-il des informations qui nous parviennent : info ou intox ? Information ou désinformation ?
Avant toute chose, existe-t-il seulement encore en Belgique un organisme qui soit à même de répondre objectivement à ces questions ?
Le CERPI n’a pas la prétention d’avoir réponse à tout ni de détenir la clé de tous les mystères. Mais le CERPI s’est donné pour tâche d’étudier sérieusement tout ce qui de près ou de loin pouvait paraître bizarre, étrange, incroyable, inexplicable ou inexpliqué. Il s’est donné des principes, un mode de travail extrêmement rigoureux, afin de ne laisser aucune place au hasard ou à la supercherie. Il s’est également donné des moyens puissants afin d’arriver à ses fins.
À l’attention de ceux qui seraient encore dans l’ignorance, le CERPI est le Centre d’Études et de Recherches sur les Phénomènes Inexpliqués. Il est bien connu des amateurs de l’étrange, du surnaturel, du paranormal et de l’ufologie. Les connaisseurs savent déjà pertinemment bien qu’il s’agit d’un groupement sérieux, indépendant de toute obédience religieuse, politique ou autre, non sectaire, et que son staff, loin d’être composé d’illuminés ou d’affabulateurs, s’appuie non seulement sur une expérience plus que trentenaire, mais également sur une approche résolument scientifique, cartésienne, logique. Il ne peut y être question de voir « la queue du diable » partout ou d’y crier au « fantôme » au moindre courant d’air !
Désormais, l’influence du CERPI a largement dépassé nos frontières et il collabore avec de grandes associations traitant de tous les sujets en rapport avec le mystère, l’inconnu, l’incompréhensible ou l’insaisissable.
Que ce soit à visière découverte ou dans l’anonymat, de grands noms de l’étude de l’inexpliqué, sous toutes ses formes, en sont membres ou correspondants, ou évoluent de près ou de loin sous son acronyme.
Le CERPI réunit des spécialistes du monde entier et, fort d’un site Web qui avoisinait les 3 000 pages en 2010, il est devenu incontournable sur le Net. Également présent dans les médias traditionnels, il a fait un malheur dans l’émission « Beau-fixe » de Jean-Michel Zecca sur BEL-RTL, le 27 avril 2009. Il n’est pas rare non plus que les journaux lui consacrent au moins un article, sinon une page entière. Cela a notamment été le cas lorsque, non content de ce succès déjà considérable, il est aussi devenu organisme exclusif Suricate 2010 pour la Belgique.
Malgré cela et le fait que j’ai désormais l’honneur de présider ce groupement, j’entends garder les pieds sur terre et le propos modeste, car je ne suis pas de ceux qui se croient sortis de la cuisse de Jupiter. Ne comptez donc pas sur moi pour renier le milieu ouvrier dont je suis issu, et fier de l’être !
Je me souviens aussi des débuts, naïfs et laborieux, du groupement de départ. À cette époque, en 1979, nous étions simplement deux camarades d’enfance, Daniel Cleven et moi, et nous avions décidé avec l’enthousiasme spontané de la jeunesse, de former un « club » (c’était le vocable utilisé dans ces années) qui s’intéresserait et étudierait tout ce qui est mystérieux. Il s’agissait d’un domaine si vaste que nous n’en avions pratiquement pas nous-mêmes réellement conscience. Nous ne disposions surtout ni des compétences ni des moyens !
Si le CERPI est devenu ce qu’il est, c’est principalement à force de détermination, de volonté et de travail. Il faut aussi avouer quelques coups de chance, des coïncidences parfois déterminantes. Et puis, il y a bien sûr également eu l’apport inestimable de quelques personnalités qui ont accepté généreusement de nous accorder leur soutien, surtout moral – c’est important – et leur savoir, la réussite de partenariats, mais avant tout : l’honnêteté.
Ce point me semble réellement capital, mais, dans le domaine qui nous préoccupe, il mérite aussi un développement. Certes, il s’agit d’honnêteté dans les contacts, les échanges, les rapports… ce qui se traduit par la politesse, le respect des lois et des personnes. Il faut cependant y inclure l’honnêteté intellectuelle, le respect de l’information, la déontologie et le bénévolat.
Je suis persuadé que ce bénévolat en étonnera plus d’un et que certains ne voudront pas me croire. C’est pourtant exact. La raison en est simple, mais tous ne suivent pas le même raisonnement.
Trop de gens souffrent parfois dans leur chair et dans leur esprit, dans une mesure que peu de personnes ne peuvent imaginer, prétendument à cause de phénomènes qui dépassent leur entendement. C’est très rarement le cas en réalité et dans la très grande majorité des problèmes qu’ils rencontrent et qui vont jusqu’à les terroriser, il existe des explications parfaitement logiques, scientifiques, médicales, bref : rationnelles. J’irai jusqu’à dire que les cas qui demeurent réfractaires à ces explications sont réellement exceptionnels. Il y en a, voilà qui ne fait aucun doute. Mais croire qu’ils le resteront indéfiniment serait à mon sens abusif. Comprenons-nous bien à ce propos : je ne prétends pas que la science finira par tout expliquer. Il y a au contraire bien plus de chances que plus on avance dans les connaissances humaines plus on s’aperçoive qu’il reste à apprendre. C’est facile à comprendre en considérant simplement l’immensité de notre univers et sa diversité, la complexité de l’infiniment grand et de l’infiniment petit, le visible et l’invisible et ajoutons à cela un mot qui viendra à point nommé pour terminer cette phrase, celui de « limites ».
Mais je crois sincèrement que l’on puisse affirmer que le surnaturel d’aujourd’hui sera peut-être la science de demain. C’est sans doute a