Dakar et ses cultures
414 pages
Français

Dakar et ses cultures , livre ebook

-

414 pages
Français

Description

Ce livre, qui retrace l'histoire coloniale de Dakar, affiche comme borne chronologique de départ 1857 (celle de la fondation officielle de la ville) jusqu'à la date de 1966, retenue pour fixer l'entrée du Sénégal dans le concert des nations souveraines et l'obtention d'un nouveau statut, celui de ville postcoloniale. Ce livre questionne le vécu culturel, les changements majeurs constitués par la diversité des projets urbains et la pleine expansion matérialisée par la création en 1952 de la lointaine banlieue de Dagoudane-Pikine.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 septembre 2017
Nombre de lectures 25
EAN13 9782140045431
Langue Français
Poids de l'ouvrage 19 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Etudes
Dakar et ses cultures africaines
Série Histoire
Ce livre met en scène l’habitant de la ville de Dakar. Ce
personnage n’apparaît en « gros plan » que dans les textes
portant sur son contrôle statistique, la spatialisation de sa
présence, son statut de producteur de plus-values et son rapport à
l’ordre social. Acteur négligé de l’aménagement changeant de la
OusOusseseynouynou F F Fville, souvent accusé d'œuvrer à son dés-aménagement continu , il
y dessine des scènes de vie participant d’une quotidienneté qui
s’écrit au pluriel, évolue et se décline en termes de totalité de faits,
gestes et paroles axés surtout sur la satisfaction de multiples
besoins. Dakar eDakar eDakar eDakar eDakar eDakar eDakar eDakar eDakar eDakar eDakar eDakar eDakar eDakar et ses culturt ses culturt ses culturt ses culturt ses culturt ses culturt ses culturt ses culturt ses culturt ses culturt ses culturt ses culturt ses culturt ses cultureseseseseseseseseseseseseses
L’attention accordée à l’histoire du vécu en ville n’a pas occulté
la nécessité de convoquer, d’une façon ou d’une autre, la portée
des philosophies d’ombre à l’œuvre dans la quotidienneté. Il en est Un siècle de changemenUn siècle de changemenUn siècle de changemenUn siècle de changemenUn siècle de changemenUn siècle de changemenUn siècle de changemenUn siècle de changemenUn siècle de changemenUn siècle de changemenUn siècle de changemenUn siècle de changemenUn siècle de changements ts ts ts ts ts ts ts ts ts ts ts ts
de même avec cette autre exigence constituée par la mise à
contribution de l’archéologie du mode de vie rural. En d’autres d’d’d’d’d’d’d’d’d’d’d’une vilune vilune vilune vilune vilune vilune vilune vilune vilune vilune ville cle cle cle cle cle cle cle cle cle cle colonialeolonialeolonialeolonialeolonialeolonialeolonialeolonialeolonialeolonialeoloniale
termes, ce livre explore l’histoire culturelle de Dakar. Sous ce
rapport, il aborde les cultures immatérielles et réserve une large
place à la reconstitution des cultures matérielles, celles des
villageois de et dans la ville ou celles empruntées ou inventées par
ses (néo)citadins. En bref, il se veut un exercice d’exhumation et
de questionnement de la conscience identificatoire de sujets
d’histoire évoluant dans une des grandes vitrines urbaines du
projet colonial français.
Ousseynou FAYE est professeur titulaire des universités.
Enseignant-chercheur à l’université Cheikh Anta Diop de
Dakar, il est un spécialiste d’histoire moderne et contemporaine.
Son champ de recherche comprend, entre autres objets,
la criminalité, l’imaginaire, la violence politique, l’économie
informelle. Pionnier d’études portant sur des sujets longtemps
négligés par les historiens sénégalais et ressortissant à ce
qu’il appelle l’histoire de la marge, l’auteur a exercé et exerce
encore les fonctions de (co)directeur de thèse de doctorants inscrits dans
des universités africaines et françaises.
Illustration de couverture fournie par l’auteur.
ISBN : 978-2-343-12862-7
39 €
Ousseynou F
Dakar et ses culturesDakar et ses cultures
Un siècle de changements d’une ville colonialeOusseynou Faye
Dakar et ses cultures
Un siècle de changements d’une ville coloniale© L'HARMATTAN, 2017
5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-12862-7
EAN : 9782343128627 REMERCIEMENTS
L’écriture et la publication de ce livre ont été rendues possibles par
l’intervention de nombreux acteurs. La collecte des matériaux et la
vérification de la fiabilité des analyses de plusieurs énoncés ont pu se faire grâce au
concours du Conseil pour le Développement de la Recherche en Sciences
sociales en Afrique (CODESRIA), d’Achille Mbembe (son secrétaire
exécutif des années 1990) et de la fondation Mac Arthur des Etats-Unis associée à
cet institut de recherche inter-africain. La relecture du tapuscrit s’est faite
sans difficultés en raison de l’accueil chaleureux qui m’a été réservé, durant
mes « voyages d’écriture », par les familles Allah-Blé de
GagnoaYopougon-Toumodi, Allou d’Abidjan-Angré, Thiam de Gagnoa et par
Babacar Mbaye Badiane et le collectif des commerçants sénégalais du marché
central de Gagnoa. Je ne saurai trouver les mots justes pour remercier mon
aîné Ibou Diallo. C’est avec minutie, allant et générosité qu’il est intervenu
dans la relecture de l’avant-dernière épreuve du draft, et qu’il a réalisé la
mise en forme du texte soumis à l’éditeur.
J’ai pu poursuivre le chantier d’écriture de ce texte et m’engager dans
sa publication en raison des encouragements et de la sollicitude de
MomarCoumba Diop. Cet autre aîné altruiste s’est beaucoup investi et s’investit
encore dans la recherche en sciences sociales.
Je remercie également mon amie Hélène Neveu de l’université
d’Oxford. Elle n’a pas cessé de m’encourager à persévérer dans le travail de
déchiffrement historique de la culture urbaine.
Que mon épouse Soukeyna Ndiaye, ma fille Coumba Ndoffane Faye
et mon neveu Saliou Dione, qui ont souvent souffert de mes absences
répétées et de mon agenda de travail de « sujet solitaire », découvrent entre les
lignes que je leur consacre toute mon incapacité à leur dire et redire, de
façon satisfaisante et concise, le mot « merci ».
Last but not least, je remercie vivement Abdoulaye Diallo, de
L’Harmattan Sénégal, pour l’estime qu’il me porte et sa disponibilité à
vouloir me gratifier, à tout instant, d’un alarba, cette figure de viatique qui
solidifie la relation solidaire et influe sur l’éthos.
Mais, je dois dire que tous ces acteurs de premier rang de mon univers
social ne sont point responsables des faiblesses du texte présenté. Il me
revient la charge d’assumer, en toute humilité, les imperfections contenues
dans cet ouvrage d’histoire. Introduction générale
11 Introduction générale
eL’explosion remarquable du phénomène urbain, à la fin du XX
esiècle (50% de citadins, en l’an 2000, contre 3%, au début du XIX siècle,
à l’échelle de la population mondiale), est, en partie, à l’origine de la
réflexion nourrie, consacrée à la question des établissements humains, aux
Conférences sur l’Habitat de Vancouver, en 1976, et d’Istanbul, en 1996.
Le thème de la menace urbaine, qui sous-tend les débats sur la ville,
conduits par les « experts » en « politique de développement », laisse
apparaître une focalisation excessive de l’attention sur la métropole urbaine.
Les grandes villes du Tiers-Monde (Mexico, Le Caire, New Delhi) sont
montrées du doigt, en tant que dangers à vaincre dans les plus brefs délais.
La pensée dominante tente de les faire passer pour les nouvelles figures de
l’angoisse collective d’une humanité qui serait parvenue à vaincre, en
1989-1990, le spectre du communisme.
La responsabilité du développement de ces métropoles urbaines est
attribuée à l’État postcolonial. Dans son rapport, daté de 1989 et intitulé
L’Afrique subsaharienne : De la crise à une croissance durable, Étude de
prospective à long terme, la Banque mondiale, qui critique le modèle de
gestion du phénomène urbain, soutient que les politiques
macroéconomiques, mises en œuvre ici et là, ont favorisé le boom de la ville.
Cette institution stigmatise ainsi les stratégies d’implantation d’industries à
forte intensité de capital et celles relatives à la conduite d’une politique du
commerce et du crédit qui favorise le citadin. Cette stigmatisation cache un
autre projet, celui de la condamnation à mort de l’État-Providence qui
accompagne les tentatives de contrôle des métropoles urbaines et
d’éradication des intégrismes (religieux, ethnique et politique).
L’historien africain, souvent convoqué par les milieux politiques, du
fait de la vocation nationalisant

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