La Mémoire du XVIe arrondissement
225 pages
Français

La Mémoire du XVIe arrondissement , livre ebook

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225 pages
Français

Description

Sur une idée de Pierre-Christian Taittinger, Hubert Demory, historien du XVIe arrondissement, a réalisé l'inventaire exhaustif des plaques commémoratives apposées dans cet arrondissement. Ce livre présente, pour chaque nom honoré, une rapide biographie, une photographie de la plaque et l'adresse de l'immeuble. Sont aussi présentées, suite à des recherches dans les archives, les plaques aujourd'hui déposées. Un index thématique et une table des rues complètent cet ouvrage.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2010
Nombre de lectures 119
EAN13 9782296263277
Langue Français
Poids de l'ouvrage 24 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

e
La Mémoire du XVIArrondissement

Inventaire des plaques commémoratives

© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-12556-8
EAN : 9782296125568

Hubert DEMORY

e
La Mémoire du XVIArrondissement

Inventaire des plaques commémoratives

L’Harmattan

Du même auteur

Auteuil etPassy: de la Révolution à l’Annexion
L’Harmattan – 2005

Monsieur Antoine, grand maître de la Haute Coiffure
L’Harmattan – 2006

Histoire duJeude paume de Paris : 1908 – 2008
Société sportive dujeude paume etde racquets – 2008

e
La mairie du XVI arrondissement
Avec Pierre-Christian Taittinger
L’Harmattan – 2009

Auteuil etPassy: de l’Annexion à la Grande Guerre
L’Harmattan – 2009

En hommage à
Pierre-Christian Taittinger

Introduction

Quelques mois après la publication, en février 2009, du livre :La
e
mairie du XVIarrondissement, Pierre-Christian Taittinger me proposa
d’écrire, à nouveauensemble,un livre sur les plaques commémoratives,
e
avec pourtitre :arrondissementLa mémoire du XVI.

C’estainsi que naquitce livre quevous avezaujourd’hui entre les
mains. Hélas, le décès de Pierre-Christian Taittinger, le dimanche27
septembre 2009, a empêché la rédaction de sontexte qui eutété
remarquable, comme l’étaient toutes ses conférences.

*
* *

Les inscriptions commémoratives sontapparues ilya fort
longtdéjà les Assemps ;yriens, les Egyptiens, en sculptaientsur leurs
monuments. Elles peuventêtre classées en quatre groupes :les
inscriptions funéraires, que l’ontrouve dans les cimetières etles églises
anciennes ; les inscriptions monumentales, qui expliquentpour qui ouen
quel honneur a été élevé le monument; les inscriptions historiques, qui
commémorentle souvenir d’un grand homme oud’un grand événement;
etles inscriptions religieuses.

Parmi ces dernières, onvoitbientôtapparaître des plaques
commémoratives posées par des particuliers : ce sontles ex-voto.
Ceuxci indiquentla grâce obtenue de latoute-puissance divine pourune
guérison,un sauvetage oula protection dansun naufrage.

Toutes les inscriptions sontalors sur des monuments, des églises
e
oudes bâtiments publics.Il faut attendre la IIIRépublique pour voir les
premières plaques commémoratives sur des immeubles privés. Peut-être
l’importance des démolitions ordonnées par Haussmann a-t-elle fait
naître le désir de gardertrace destemps anciens ? Puis, peuà peu, ce fut
le souhaitde commémorer les personnalités ayant vécudanstel
immeuble ?

Officiellement, c’estle 10 mars 1879 que Hérold, préfetde Paris,
décide de créer le Comité desInscriptions parisiennes. Il considère en
effet qu’il importe de conserver et de perpétuer des souvenirs locaux,au
point de vue de l’histoire, de l’art, de la science ou dans l’intérêt de
l’instruction populaire et du développement des sentiments civiques et
patriotiques.

Ce comité estchargé de toutes les études et recherches ayant
pour objet de fixer et de perpétuer le souvenir des faits et des hommes
dont l’histoire se lie à celle de la Ville de Paris. Le premier président est
Henri Martin, sénateur, membre de l’Académie française etde
l’Académie des Sciences morales etpolitiques, qui sera, de nouveau,
e
maire duXVI arrondissementen 1880.

En 1891, Paul Le Vayer, inspecteur des travaux historiques et
secrétaire général de ce comité, publie leRecueil des Inscriptions
parisiennes, présentant toutes les plaques commémoratives installées à
Paris entre 1881 et 1891. Sur les 77 plaques présentées, trois seulement
nous concernent: Henri Martin, Molière etVictor Hugo. Aucune plaque
ne semble être antérieure à 1880, sauf, peut-être, celle de Benoistsur le
cimetière d’Auteuil.

Notons aupassage que lataille des plaques commémoratives
étantréduite, les formules devaientêtre extrêmementconcises, d’où
l’expression : formule lapidaire.

Il n’y a pas de législation sur les plaques commémoratives. La loi
prévoit seulement que le mur de l’immeuble, étant propriété privée, ne
peut recevoir une inscription sans l’accord du propriétaire, et, une fois
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posée, la plaque devientimmeuble par destination etpartie intégrante de
cetimmeuble. Enun mot, seule l’assemblée des copropriétaires peut
permettre la pose oula dépose d’une plaque commémorative, fut-elle
décidée par l’Administratparallèlemenion ;t, l’autorisation de
l’Administration estindispensable pour apposerune plaque surun
bâtimentpublic.

La négociation avec le propriétaire n’estpastoujours facile,
certaines copropriétésyespérant un avantage financier. Pierre-Christian
Taittinger m’a raconté qu’un présidentde conseil syndical avaitrefusé la
pose d’une plaque, en l’honneur d’un écrivain célèbre, sur son immeuble :
- Vous comprenez, cela pourraitapporterune moins-value à lavaleur des
appartements.

Par contre, n’importe quel propriétaire peutdécider d’apposerune
plaque commémorative sur son immeuble. Beaucoup de copropriétés,
sans doute à la demande de la famille qui habitaitencore sur place, ont
accepté (et yontsouventcontribué) la pose d’une plaque commémorant
un personnage plus oumoins célèbre ayant vécuquelques années sur
place.

Il en résulte que l’Administration n’a pas de liste exhaustive de
toutes ces plaques puisque chaque immeuble peut, à savolonté, en poser
ouen déposerune.

Pour rédiger ce livre, j’ai décidé de faire l’inventaire detoutes les
plaques commémoratives existantes dans notre arrondissementetai, en
juin eten septembre 2009, arpentétoutes les rues,voies etavenues du
e
XVphotographiant les plaques, parfois dans desI arrondissement,
positions difficiles vu leurs emplacements. Cet ouvrage rapporte aussi
dix plaques qui ont été déposées. On ne dira jamais assez combien les
ravalements sont l’occasion de destructions de cette mémoire de nos
villages. On les dépose sous prétexte de mieux ravaler la façade; la
plaque est ensuite soit perdue soit cassée, et la copropriété ne veut pas
payer une dépense supplémentaire pour la réinstaller.

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Il y a aussi le problème des fausses plaques. En effet, fin2001,un
artiste s’est amusé à poser de fausses plaques commémoratives. Citons
par exemple :
- Cette plaque a été posée le 19 décembre 1953, dans le Marais, face au
tribunal administratif,
- Le 17 avril 1967, ici, il ne s’est rien passé, rue Sidi Brahim,
etla célèbre :
-Karima Bentiffa, fonctionnaire, a vécu dans cet immeuble de 1984 à
1989, qui a été posée rue de Belleville, rue Saint-Sauveur, rue Pérignon,
etdontj’ai découvert un exemplaire rue d’Argentine. Rappelons que seul
le propriétaire de l’immeuble peutdéposer cette plaque.

Enfin, signalons qu’ilya deuxplaques effacées, place Jane
Evrard, dontnous n’avons puretrouver letexte,une plaque avecune
faute d’orthographe (Soldats portugais) et une plaque indiquantque
Prousta habité cetimmeuble pendantprès de6mois ! Heureusementque
tous les propriétaires ne sontpas aussi sentimentaux.

Plus sérieusement, les plaques commémoratives apportentla
réalité dupassé, permettantaupassantde revivrein situce qui n’était
bien souventpour lui qu’une connaissance livresque. Ainsi nos rues
deviennent un musée de lavie en plus d’êtreun musée de l’architecture.

e
Sur les215 plaques existantes ouayantexisté dans le XVI
arrondissement, 57 concernent les guerres, 45 la littérature,30la
politique, 19 la musique, 12les arts, 10des bienfaits, 10latechnique, 7
lethéâtre,2la médecine et 23desthèmes divers. Précisons que23
femmes seulementsonthonorées. Quantà la matièreutilisée pour ces
plaques, 174 sonten marbre dont156en marbre blanc,20en bronze ou
autre métal, les autres plaques sonten pierre et4 sontsculptées sur
l’immeuble.

Grâce à ces plaques, le promeneur peut découvrir le lieu où tel
auteur puisait

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