La Sorcellerie dans le Pays de Montbéliard au XVIIe siècle
120 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La Sorcellerie dans le Pays de Montbéliard au XVIIe siècle , livre ebook

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
120 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

En 1886, Alexandre Tuetey fait paraître cette petite étude sur la sorcellerie dans le pays de Montbéliard.


On y trouvera un aperçu des superstitions concernant la sorcellerie, telles qu’elles régnaient au XVIIe siècle, et un exposé de la procédure usitée à l’égard de ceux qui étaient accusés de s’y livrer, exclusivement puisé dans des documents inédits qui se rapportent au pays de Montbéliard ou aux cantons limitrophes. Ce qu’il rapporte montre à quel degré le pays de Montbéliard était pénétré, au XVIIe siécle, de ces funestes et ridicules superstitions qui ont égaré tant de populations, les ont poussées au fanatisme le plus inhumain. La peur des sorciers a sévi, au XVIe et au XVIIe siécle, en France et dans d’autres contrées de l’Europe, comme une véritable épidémie; elle était devenue contagieuse et, par un singulier contraste, en même temps qu’elle se répandait, allaient se multipliant ceux qui étaient hantés de l’idée d’évoquer le diable, ou en proie à des hallucinations, dans lesquelles ils s’imaginaient le voir et le toucher, converser avec lui, dans des assemblées de sorciers.


Alexandre Tuetey (1842-1918), archiviste-paléographe, conservateur aux Archives nationales, historien ; on lui doit de nombreux ouvrages historiques, souvent d’après des documents jusqu’alors inédits : Les Écorcheurs sous Charles VII, épisodes de l’histoire militaire de la France au XVe siècle, Journal d’un bourgeois de Paris (1405-1449) publié d’après les manuscrits de Rome et de Paris, Histoire générale de Paris. Registres des délibérations du bureau de la Ville de Paris, etc.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 8
EAN13 9782824053592
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

isbn

Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain
Pour la présente édition : © edr/ EDITION S des régionalismes ™ — 2015/2020
Editions des Régionalismes : 48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 cressé
ISBN 978.2.8240.0488.4 (papier)
ISBN 978.2.8240.5359.2 (numérique : pdf/epub)
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.




AUTEUR


Alexandre tuetey






TITRE


la sorcellerie dans le pays de MONTBÉLIARD AU XVII e siècle






PRÉFACE
O n trouvera dans le livre auquel nous ajoutons cette préface, un aperçu des superstitions concernant la sorcellerie, telles qu’elles régnaient au XVII e siècle, et un exposé de la procédure usitée à l’égard de ceux qui étaient accusés de s’y livrer.
M. A. Tuetey a exclusivement puisé dans des documents inédits qui se rapportent au pays de Montbéliard ou aux cantons limitrophes. De nombreux auteurs avaient déjà traité ce sujet, tant en France qu’à l’étranger, et quantité d’ouvrages nous ont fait connaître les idées qu’avaient nos aïeux touchant les sorciers, les procès intentés à ceux-ci et les aberrations dans lesquelles sont tombés, il n’y a pas encore trois siècles, les magistrats chargés de poursuivre les prétendus magiciens et suppôts du démon.
Nous ne rappellerons pas ici les Lettres , bien connues, de Walter Scott sur la démonologie et la sorcellerie et le livre de J. Michelet, intitulé : La Sorcière . Nous citerons comme ayant un caractère plus scientifique et éclairant mieux le sujet, divers ouvrages publiés en France, en Angleterre, en Écosse, en différentes contrées de l’Allemagne et offrant des renseignements intéressants sur les phénomènes, en partie pathologiques, auxquels a donné lieu la croyance à la sorcellerie. Entre les auteurs qui ont traité de la matière, les uns se sont surtout attachés au côté historique, les autres au côté judiciaire ; quelques-uns ont rapproché les faits, de ce que présentent les vésanies et les épidémies de délire et de folie. Nous mentionnerons parmi ces différents ouvrages comme ceux auxquels on peut recourir avec le plus de profit et où la sorcellerie est étudiée aux divers points de vue qui viennent d’être énoncés :
J. Garinet, Histoire de la magie en France depuis le commencement de la monarchie jusqu’à nos jours , Paris, 1818, in-8.
Th. Louise, De la sorcellerie et de la justice criminelle à Valen ciennes (XVI e et XVII e siècles), Valenciennes, 1861, in-8.
L.-F. Calmeil, De la folie considérée sous le point de vue pathologique, philosophique, historique et judiciaire, depuis la renaissance des sciences en Europe jusqu’au XIX e siècle ; description des grandes épidémies de délire simple ou compliqué qui ont atteint les populations d’autrefois et régné dans les monastères. Exposé des condamnations auxquelles la folie méconnue a souvent donné lieu , Paris, 1845, 2 vol. in-8.
John Graham Dalyell, The darker superstitions ot Scotland. Glasgow, 1835, in-8.
Thomas Wright, Narratives of sorcery and magic from the most authentic sources . London, 1851, 2 vol. in-8.
G.-C. Horst, Dentologie oder Geschichte des Glaubens an Zauberei dàmonische Wunder mit besondere Berticksi-chtigung des Hexenprocesse seit den Zeiten Innocentius des achten . (Démonologie ou histoire de la croyance à la magie et aux prodiges démoniaques, en rapport avec les procès de sorcellerie depuis le temps d’Innocent VIII), Francfort-sur-le-Mein, 1818, 2 vol. in-8.
G. Soldan, Geschichte der Hexenprocesse aus den Quellen dargestellt (Histoire des procès de sorcellerie d’après les sources). Stuttgart, 1843, in-8.
Joseph Ennemoser, Geschichte der Magie (Histoire de la magie). Leipzig, 1844, in-8.
C. Trummer, Vorträge über Tortur, Hexenverfolgungen, Vehmgerichte und andere merkwürdige Erscheinungen in der Hamburgischen Rechtsgeschichte. (Documents concernant l’histoire de la torture, des poursuites contre les sorciers, des tribunaux vehmiques et autres faits curieux de l’histoire judiciaire de Hambourg). Hambourg, 1844-1845, 2 fasc. in-8.
K. W. Ideler, Der religiöse Wahnsinn erläutert durch Krankengeschichten . (Le délire religieux expliqué par l’histoire médicale). Halle, 1847, in-8.
Les écrivains auxquels nous devons ces ouvrages, ainsi que d’autres encore qu’il serait trop long d’énumérer ici, ont donné des analyses ou des extraits des procès de sorcellerie. Quelques-uns ont même reproduit çà et là, les pièces originales, mais aucun n’a fait de ces documents, un examen assez attentif et assez approfondi, pour en tirer tout ce qu’ils nous apprennent sur la crédulité d’autrefois à l’endroit des sorciers, et le tableau complet de la procédure instituée contre eux.
Cela ne saurait être reproché à M. A. Tuetey et l’on peut affirmer qu’il a épuisé le sujet, en ce qui concerne le pays de Montbéliard, dont il connaît à fond l’histoire et n’a cessé d’interroger les archives.
Ce qu’il rapporte montre à quel degré le pays de Montbéliard était pénétré, au XVII e siècle, de ces funestes et ridicules superstitions qui ont égaré tant de populations, les ont poussées au fanatisme le plus inhumain. La peur des sorciers a sévi, au XVI e et au XVII e siècle, en France et dans d’autres contrées de l’Europe, comme une véritable épidémie ; elle était devenue contagieuse et, par un singulier contraste, en même temps qu’elle se répandait, allaient se multipliant ceux qui étaient hantés de l’idée d’évoquer le diable, ou en proie à des hallucinations, dans lesquelles ils s’imaginaient le voir et le toucher, converser avec lui, dans des assemblées de sorciers. Le mal était surtout intense dans les pays où des prédications religieuses entretenaient la crainte des démons, car c’était cette crainte qui faisait naître les sorciers et suscitait les procès contre eux. Tel a été visiblement le cas pour le pays de Montbéliard. On était cependant à une époque peu postérieure à la Renaissance et qui s’offre, à d’autres égards, comme un âge de lumière, mais cette rénovation intellectuelle a, sur plus d’un point, troublé les esprits plutôt qu’elle ne les a fortifiés.
La foi à la sorcellerie était, sans doute, un héritage du moyen âge, voire même de l’antiquité, toutefois il en fut de cet héritage, comme de ceux que se transmettent certaines familles ; loin de s’appauvrir, de s’épuiser, il s’était grossi par des acquisitions incessantes. Chaque siècle y avait apporté sa part. Au lieu de répudier comme un produit de la crédulité du passé, la législation relative aux sorciers et les doctrines sur la magie et l’intervention des démons ici-bas, le XVI e et le XVII e siècle renchérirent encore à ce sujet, sur les rêveries des siècles antérieurs. Le grand mouvement religieux de la Réforme qui rejetait comme superstitions et idolâtrie, tant de dogmes et de rites de l’Église catholique, n’échappa point aux superstitions concernant la magie et la sorcellerie. Il y a plus, on dirait que la lecture habituelle de l’Écriture sainte, que la préoccupation de revenir en tout, à la Bible, accrurent encore sur ce point la crédulité et agrandirent le rôle prêté à Satan, dans les choses humaines. On vit partout des apparitions démoniaques, des pactes conclus par des hommes pervers avec Lucifer. On alla jusqu’à taxer de suppôts du démon, ceux dont on condamnait, dans la controverse théologique, les idées malsonnantes. On associa aux témoignages de l’Ancien et du Nouveau Testament, sur le diable, les imaginations de l’antiquité païenne. Les conceptions démonologiques de la philosophie néoplatonicienne, remises en honneur par l’enthousiasme qu’inspiraient les anciens, vinrent se greffer sur les enseignements de l’Église catholique. Alors s’observa la singulière association des spéculations théologiques nées du protestantisme, des principes que préconisaient les modernes disciples de Platon, avec les superstitions les plus grossières ou les plus naïves du moyen âge, qui rencontraient ainsi chez les novateurs, une confirmation systématique. Ce ne fut plus seulement chez l’ignorant campagnard, au fond des vallées des Alpes, des Pyrénées, chez les montagnards de l’Écosse ou parmi les habitants des contrées forestières de l’Allemagn

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents