50 idées reçues sur l'Histoire de France pour les Nuls

Jean-Joseph Julaud

Description

50 idées reçues sur l'Histoire de France à ne plus écouter et répéter !
" La Saint-Barthélemy ? C'est Catherine de Médicis qui a tout manigancé... " ; " Félix Faure est mort pendant que sa maîtresse l'envoyait au septième ciel ! Si, si, je vous l'assure ! " Voilà des fake news, ou " infox ", de l'Histoire – amplifiées au fil des siècles – que l'on entend régulièrement, et qui sont à bannir une bonne fois pour toutes de notre culture commune ! Dans cet ouvrage, avec le talent que nous lui connaissons, Jean-Joseph Julaud déconstruit 50 idées reçues sur l'Histoire de France.
50 idées reçues dont :
• Charlemagne a inventé l'école
• Cyrano de Bergerac était un héros gascon
• Louis XIV a tonné : " L'État, c'est moi ! "
• Zola a sauvé Dreyfus
• Les taxis de la Marne ont protégé Paris

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Informations

• Publié par: First Interactive
• Date de parution: 23 mai 2019
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782412049822
• Langue: Français

Extrait

50 idées reçues sur
L’Histoire deFrance

 

Jean-Joseph Julaud
 
 
 
50 idées reçues sur l’Histoire de France pour les Nuls
Pour les Nuls est une marque déposée de John Wiley & Sons, Inc.
For Dummies est une marque déposée de John Wiley & Sons, Inc.
 
© Éditions First, un département d’Édi8, Paris, 2019. Publié en accord avecJohn Wiley & Sons, Inc.
 
ISBN : 978-2-412-04476-6
ISBN numérique : 9782412049822
Dépôt légal : mai 2019
 
Correction : Nathalie Reyss
Couverture et mise en page : KN Conception
 
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Ce livre numérique a été converti initialement au format EPUB par Isako www.isako.com à partir de l'édition papier du même ouvrage.
Introduction
I sabeau de Bavière était une dépravée, la reine Margotune nymphomane, Catherine de Médicis une criminelle diabolique, le Régent un paillard, Bonaparte futéblouissant au pont d’Arcole, et, en 1936, avec leurscongés payés, les Français se sont rués vers la mer !
Non, non, non, non, non et non !
Pauvre Isabeau de Bavière, reine de France (1385-1422),le plus grand de ses malheurs est d’être tombée sous laplume du marquis de Sade quatre cents ans plus tard, oui,l’obsédé de la Bastille, le sulfureux auteur…
La suite ? Vous allez la découvrir au fil des pages où50 idées reçues à propos de l’Histoire de France, desGaulois à la Seconde Guerre mondiale, sont exposées,analysées, démontées puis rebâties sur un socle de véritéqu’agrémentent d’utiles développements documentaires sur la grande Histoire ou de piquantes anecdotesqui rassasieront les friands de la petite histoire. Bref,chacun y trouvera son compte et pourra à son tour réhabiliter aux yeux du présent Isabeau de Bavière, la reineMargot, Catherine de Médicis et quarante-sept autrespersonnages ou événements victimes d’un voyage tropcahoteux et chaotique dans le temps pour nous parvenirsans dommages. Dommages ici réparés et parés pour unmeilleur avenir !
1 Les Gauloises et Gaulois étaient des rustres mal dégrossis
N on, les Gaulois n’étaient pas des rustauds, desêtres bruts de décoffrage galopant dans les forêtsaux trousses de sangliers pullulant dans les forêtsprimitives. Pour certaines générations biberonnées auxalbums d’Astérix, petit personnage sympathique néde l’imagination de René Goscinny (1926-1977) et desdessins d’Albert Uderzo (né en 1927), le Gaulois typeressemble fort à ceux de la fiction répandue sur toutela Terre (et par Toutatis !), bourrus, à la fois malins etobtus, vivant de la cueillette, de la pêche, de la chasseet d’un peu d’agriculture. Non, depuis longtemps, on afait pièce à cette approche pittoresque et primaire. Desenquêtes approfondies ont été conduites par des archéologues et des historiens, les uns et les autres dressantun portrait du Gaulois beaucoup plus « moderne » etnuancé qu’on ne l’avait imaginé.
Des bobos des marais ?
Au feu les images d’Épinal montrant le druide grimpédans le chêne et coupant avec sa serpe d’or le guiprécieux ? Non, pas tout à fait, car il existe une description de Pline l’Ancien d’un « mage » en action sectionnant la plante parasite avant que deux taureaux blancssoient sacrifiés sous l’arbre à des fins sacrées et alimentaires. Mais de là à imaginer tous les druides s’adonnantuniquement à cette pratique dans la société gauloise sicomposite, si variée, il y a une limite à ne pas franchir.Voilà quelques années cependant, on est allés tellementen deçà de cette limite, chassant avec une curieuse ardeurtous les clichés liés au Gaulois, que ceux-ci sont presquedevenus des bobos des marais, bien élevés, propres sureux, rasés de frais tous les jours, et soucieux seulementde leurs bonnes relations avec Rome, envoyant dans laVille éternelle leurs grands enfants en séjour d’étude,une sorte de programme Erasmus avant l’heure. Vraiment ? Oui, ici ou là, de temps en temps... Tout cela meten sourdine le témoignage direct d’un Jules César qui, dans La Guerre des Gaules , a quand même insisté sur lecaractère batailleur, bagarreur du Gaulois.
Le druide aux antipodes de Panoramix !
Revenons au druide. Qui donc est ce personnage que l’onsitue entre le mystérieux et le mythique ? Bien loin del’image du facétieux Panoramix, le druide est écouté etrespecté. Il est à la fois chirurgien, guérisseur, savant,philosophe, professeur ; il détient l’autorité spirituelleet oriente le pouvoir politique. Il joue aussi le rôle demédiateur entre les Gaulois s’ils sont mécontents et leurchef élu : le vergobret.
L’excellence gauloise
Ce sont d’excellents agriculteurs ; ils ont inventé denombreuses techniques de fertilisation des terres. Et lesmoissons se font en certains lieux à la moissonneuse !Une moissonneuse décrite par Pline l’Ancien, qui consisteen une sorte de caisse à roues, dont le bord avant estgarni de dents coupantes comme un rasoir, poussée parun bœuf. Les épis tombent dans la caisse et il ne resteplus qu’à les battre pour obtenir le grain.
Ce sont aussi d’excellents charrons qui inventent toutessortes de véhicules : des chariots, des chars à deux ouquatre roues qui circulent sur l’important réseau de leursvoies gauloises qui deviendront après l’invasion de César,des voies romaines…
Ils fabriquent des tonneaux beaucoup plus pratiques queles amphores fragiles et d’un maniement délicat.
Les Gaulois : c’est du propre !
Ils confectionnent des étoffes de couleurs vives et variées– violet, rouge, cramoisi, vert, bleu azur, réparties enbandes verticales ou horizontales, ou bien en damiers.
Ils se taillent des chemises ouvertes, des manteaux, destuniques, des braies, c’est-à-dire des pantalons aussisolides que des jeans !
Ils sont très propres. Ils se lavent avec un mélange degraisse et de soude – le savon, se décolorent parfois lescheveux qu’ils portent longs ou relevés en palmier.
Ils se parent de bracelets, colliers, bijoux de toutes sortes,portent le torque, collier métallique et rigide, parfois setatouent ou se peignent le corps.
À table !
Entrons dans la cuisine des Gaulois ! Rien ne nous étonneni ne nous dépayse vraiment : légumes et viandes sontprésents, moins variés que les nôtres, certes, mais toutmijote en dégageant une odeur qui donne faim. Faim dequoi ? De porc domestique, de bœuf, de petit gibier, demouton, de poisson, accompagné de galettes cuites aufour. On boit une sorte de bière, la cervoise, et parfoisdu vin lorsque les arrivages de Rome ont atteint leurbut. Çà et là des écuelles, des pots de terre, des cuillèresen bois, des louches ! C’est clair : les Gaulois sont nossemblables en presque tout. La preuve ? Ils comptaientparmi eux – par honnêteté, ne faisons pas l’économiede cette réalité… – quelques éléments rustauds et brutsde décoffrage. Davantage qu’aujourd’hui ? Allez savoir…

Les Gauloises et Gaulois étaientdes rustres mal dégrossis
L’essentiel en 5 secondes

» Les Gaulois sont de remarquables artisans.
» Le druide est un homme politique, un savantet un médecin.
» Les Gaulois n’ont presque rien à voir avecAstérix et Obélix !
2 Le vase de Soissons fut brisé en mille morceaux
L e vase de Soissons ? Un vase, vraiment ? Si l’on seréfère au texte où est narr&#