Afrique du Sud
508 pages
Français

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Afrique du Sud , livre ebook

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Description

L'évolution des affaires du monde ayant imposé la libération des peuples colonisés, ceux qui ont des intérêts en Afrique du Sud ont trouvé une forme spéciale de gouvernement pour assurer le maintien définitif des Blancs sur cette terre trop riche pour être laissée aux autochtones seuls. L'Afrique du Sud vit ainsi sous ce régime politique et économique singulier caractérisé par un colonialisme d'un genre spécial parce qu'assorti d'un racisme odieux et officiel. Selon l'auteur, la priorité doit être donnée à "l'élimination de l'apartheid".

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 octobre 2014
Nombre de lectures 15
EAN13 9782336359335
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Études africaines
Collection dirigée par Denis Pryen
Dernières parutions

Koffi Matin YAO, Famille et parentalité en Afrique à l’heure des mutations sociétales , 2014.
Titus MWAMBA KALEMBA, La qualité de l’éducation dans les écoles secondaires et centres professionnels salésiens de Lubumbashi. Résultats d’une enquête , 2014.
Théophile ZOGNOU, Protection de l’environnement marin et côtier dans la région du golfe de Guinée , 2014.
Lambert MOSSOA, Où en est l’urbanisation en Centrafrique ? , 2014.
Marc-Laurent HAZOUMÊ, Réinventer l’Université. Approches de solutions pour l’emploi des jeunes au Bénin , 2014.
Hygin Didace AMBOULOU, Le droit des sûretés dans l’espace OHADA , 2014.
Bernard-Gustave TABEZI PENE-MAGU, La lutte d’un pouvoir dictatorial contre le courant de la démocratisation au Congo-Kinshasa , 2014.
Hygin Didace AMBOULOU, Le droit du développement et de l’intégration économique dans l’espace OHADA , 2014.
Hygin Didace AMBOULOU, Le droit des sûretés dans l’espace OHADA , 2014.
Khalid TINASTI, Le Gabon, entre démocratie et régime autoritaire , 2014.
Comlan Atsu Luc AGBOBLI, Et demain l’agriculture togolaise… , 2014.
Vincent MBAVU MUHINDO, De l’AFDL au M23 en République démocratique du Congo , 2014.
Seign-Goura YORBANA, Les investissements directs chinois en Afrique. La China National Petroleum Corporation International Chad (CNPCIC) , 2014.
Léon KOUNGOU, Boko Haram. Le Cameroun à l’épreuve des menaces , 2014.
Daniel S. LARANGE, De l’écriture africaine à la présence afropéenne , 2014.
DJARANGAR DJITA ISSA, Dictionnaire pratique du français du Tchad , 2014.
Roger KAFFO FOKOU, Médias et civilisations , 2014.
Togba ZOGBELEMOU, Droit des organisations d’intégration économique en Afrique , 2014.
Gaston SAMBA, Le Congo-Brazzaville, Climat et environnement , 2014.
Titre
Charles-Pascal TOLNO





Afrique du Sud
Le rendez-vous de la violence
Copyright

© L’Harmattan, 2014
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-70944-4
Du même auteur
L’avenir de la Guinée entre les mains des Guinéens (INP) , Conakry 1990).
L’Université, une tribune (Editions Babylone, Paris-France 1993).
Colonialisme et sous-développement en Afrique (Editions la Cigogne, Lyon-France 1994).
La culture et la vie (Editions Tolga, Paris-France 1994).
De Gaulle et la communauté franco-africaine (Editions Tolga, Paris 1994).
Vers l’Union Africaine (Editions Romaroong-Conakry 1995).
Le contrat de la démocratie (Editions Priminfor, Conakry 1998).
L’apartheid, des origines à nos jours (Brazzaville, Rép du Congo 1987).
L’Afrique et l’Asie dans les première et seconde guerres mondiales (INP-Conakry 1984).
L’épée trahie. Récit (INP-Conakry 1984).
Sékou Touré et l’Afrique (Editions la Colombe-Conakry 1995).
Face à la presse (Inédit).
L’Afrique, illusions et réalités (Inédit).
Combattre pour le présent et l’avenir (l’Harmattan, 2009).
Guinée, transition militaire et élection présidentielle 2010 ou l’Indépendance piégée (à paraître).
Dédicace

Cet essai est dédié à ceux qui ont donné leur vie pour l’indépendance et la liberté en Afrique et qui, malgré ce sacrifice ultime, sont restés dans l’anonymat et ne sont pas cités parmi les héros.
INTRODUCTION
L’intrusion coloniale a engendré la traite négrière, puis, pour perpétuer l’esclavage et la domination, le colonisateur a inventé le racisme. L’évolution des affaires du monde ayant imposé la libération des peuples colonisés, ceux qui ont des intérêts en Afrique du Sud ont trouvé une forme spéciale de gouvernement pour assurer le maintien définitif des Blancs qui font leur tête de pont sur cette terre trop riche pour être laissée aux autochtones seuls.
L’Afrique du Sud vit ainsi sous ce régime politique et économique singulier caractérisé par un colonialisme d’un genre spécial parce qu’assorti d’un racisme odieux et officiel. La ségrégation raciale, érigée là-bas en politique d’Etat, opprime impunément des millions de Noirs, Métis et Indiens de ce pays, au vu et au su de tout le monde.
Après avoir exterminé les tout premiers occupants de la place (Hottentots et Bushmen) les oppresseurs blancs ont dit et prétendent encore que ce sont eux qui, en « réalité », sont les vrais premiers habitants de ces lieux laissés vierges par la providence jusqu’à leur arrivée au XVII e siècle.
Ils se basent sur ces mensonges évidents pour confisquer les pouvoirs et les exercent sans partage, avec une brutalité sans mesure, depuis avril 1652.
Au milieu du XVII e siècle, les aventures coloniales conduisirent les Hollandais de basse classe en ces endroits, en fait plus de douze siècles après les Noirs africains. Cette vérité est bien connue, mais en vain. Partout et à propos de tout c’est l’oppression, engendrée par l’égoïsme, qui fait la loi suprême.
Le choix de la minorité blanche est dicté par les seules raisons de développement du capitalisme des monopoles, surtout étrangers. Pour cela, les hommes au pouvoir en Afrique du Sud bénéficient d’un soutien chaque jour plus ferme de la part des milieux internationaux de l’argent et des affaires, lesquels milieux leur fournissent armes, munitions et appui politico-diplomatique.
Là-bas, cette politique singulière porte le nom de « Développement Séparé » ou, pour reprendre le mot de Connie Mulder dans une déclaration du 15 septembre 1976, celui de « Démocratie Pluraliste ». Mais hors d’Afrique du Sud, et depuis 1947, on la désigne par le mot « apartheid », terme afrikaans qui signifie mise à part ou séparation. A la lettre, le mot ne traduit pas le type particulier de ségrégation qui sévit en Afrique du Sud. Il exprime plutôt la manifestation au plus haut point de l’iniquité, de la violence et de l’égoïsme, le tout entretenu par les raisons d’une exploitation cruelle exercée par les Blancs sur les autres communautés. Pour dissimuler le fond du problème les promoteurs et continuateurs du système passent toujours d’un mot à un autre, d’une expression à une autre pour trouver le « vrai » nom du régime. C’est dans ce cadre que M. Peter Botha, actuel Premier ministre, a proposé en 1979 la nouvelle appellation de « différenciation verticale » pour désigner ce racisme qui demeure toujours le même, c’est-à-dire chaque jour plus oppresseur que la veille. Chaque jour la violence et l’injustice y sont au rendez-vous.
En fait, la situation en Afrique du Sud est entretenue par une conspiration du capitalisme international ; elle n’est pas le reflet d’une opposition des races entre elles en tant que réalité biologique. Le raciste d’origine européenne se sert simplement de prétextes et de contre-vérités, de choses et d’autres pour essayer de justifier la domination exercée par la minorité blanche sur les autres communautés et c’est tout. Dans la manœuvre, tout commence et finit par la ferme volonté de contrôler les richesses dont regorgent le sol et le sous-sol de ce pays. C’est donc un problème prioritairement économique. Le reste n’est que rhétorique pure. Et le régime se perd dans des formules et considérations nébuleuses avant de se heurter très prochainement, comme nous en sommes convaincus, à la résistance qu’il est en train de créer lui-même et qui le renversera inéluctablement.
Non seulement l’apartheid prive les non-Blancs des richesses auxquelles la nature et leurs efforts leur donnent plein droit, mais il les avilit, les exploite impitoyablement et impunément aux yeux de toute l’humanité dont il fait fi de la réprobation lorsque celle-ci s’exprime.
Par leur sueur et leur sang, les Noirs, Métis et Asiatiques d’Afrique du Sud participent en effet à la construction d’un pays où ils sont considérés comme des hommes de trop ou comme des personnes juste au pied de l’échelle sociale. Leur vie est sacrifiée pour payer le prix d’une prospérité à laquelle ils sont étrangers. Ils sont privés de ces richesses par la brutalité et l’injustice des Blancs.
Certains pays du monde industrialisés, servis p

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