Camille Arambourg. Un paléontologue, de l Algérie à l Afrique profonde
242 pages
Français

Camille Arambourg. Un paléontologue, de l'Algérie à l'Afrique profonde , livre ebook

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242 pages
Français

Description


Collection : Acteurs de la Science

Depuis les plaines sahéliennes d'Oran à la Vallée de l'Omo en Ethiopie, en passant par les côtes du littoral atlantique, jusqu'au Moyen-Orient, Camille Arambourg aura fait connaître, au cours de ses recherches, non seulement les fossiles de l'Afrique mais également ceux des autres régions du Monde. Ce livre retrace le parcours de cet homme qui identifia plus de 230 taxons (familles, genres, espèces) de mammifères et de poissons.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 juin 2012
Nombre de lectures 61
EAN13 9782296492899
Langue Français
Poids de l'ouvrage 9 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Camille Arambourg
Acteurs de la Science Collection dirigée par Richard Moreau, professeur honoraire à l’Université de Paris XII et Claude Brezinski, professeur émérite à l’Université de Lille
La collection Acteurs de la Science est consacrée à des études sur les acteurs de l’épopée scientifique moderne ; à des inédits et à des réimpressions de mémoires scientifiques anciens ; à des textes consacrés en leur temps à de grands savants par leurs pairs ; à des évaluations sur les découvertes les plus marquantes et la pratique de la Science.
Dernières parutions
Jacques Marc,Comment l’homme quitta la Terre, 2012. Georges Mathieu,La Sorbonne en guerre (1940-1944), suivi de Journal de la Libération de Versailles, 2011. Norbert Gualde,L’épidémie et la démorésilience, 2011. Jean-Pierre Aymard,Karl Landsteiner. L’homme des groupes sanguins, 2011. Pierre Pageot,La santé des Limousins et des Périgourdins au XIXe siècle, 2011. Yves Delange,Conversation au bord de la Sorgue : Jean-HenriFabre et Louis Pasteur, 2011. André Audoyneau,D’un pays à l’autre.Chroniques d’un médecin colonial, 2011. Roger Teyssou,L’Aigle et leCaducée. Médecins et chirurgiens de la Révolution et de l’Empire, 2011. Henri Delorna,Les Tribulations d'Henri en Pologne occupée (1941-1945). Témoignage, 2010. J. Boulaine, R. Moreau, P. Zert,Éléments d'histoire agricole et forestière, 2010. Jean Céa,Une vie de mathématicien. Mes émerveillements, 2010. Bernard Faidutti,Copernic, Kepler,Galilée face aux pouvoirs, 2010. David Hanni,Rencontres avec des guérisseurs. Magnétiseurs, radiesthésistes et rebouteux enChampagne-Ardenne, 2010. Richard Moreau,Pasteur etBesançon. Naissance d’un génie, 2009. Jean Dominique Bourzat,Une dynastie de jardiniers et de botanistes : les Richard.De Louis XV à Napoléon III, 2009. Thomas de Vittori,Les notions d’espace en géométrie, 2009. René Vallery-Radot,La Vie de Pasteur, 2009. Roger Teyssou,Une histoire de l’ulcère gastro-duodénal, 2009.
Djillali Hadjouis
Camille Arambourg
Un paléontologue, de l’Algérie à l’Afrique profonde
PRÉFACE DzYVESCOPPENS
LzHARMATTAN
Ouvrages du même auteur
Les populations médiévales du Val de Marne.Dysharmonies crânio-faciales, maladies bucco-dentaires et anomalies du développement dentaire au cours du MoyenAge,EdsArtcom, 1999.
L'identité humaine en question. Nouvelles problématiques et nouvelles technologies en paléontologie humaine et en paléoanthropologie biologique (en collabotation avec PhilippeAndrieux etAnneDambricourt-Malassé), EdsArtcom, 2000.
La Paléo-Odontologie, analyses et méthodes d'étude (en collabotation avec Bertrand Mafart),EdsArtcom, 2001.
Les hommes de Mechta-Afalou d’Algérie.Architecture crânio-faciale, occlusion, biodynamique, paléopathologie. L’exemple des hommes paléolithiques d’Afalou-Bou-Rhummel.Eds. duCentre National de Recherches Préhistoriques,Anthropologiques et Historiques,Alger, 2011.
© L'HARMATTAN, 2012 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-96391-7 EAN : 9782296963917
Préface
Yves Coppens Membre de l’Institut Professeur honoraire au Collège de France
J'ai eu pour Camille Arambourg admiration et affection ; je suis d'autant plus sensible à l'initiative deDjillali Hadjouis d'avoir choisi cette personnalité pour sujet d'ouvrage, et bien sûr, particulièrement sensible à son idée de m'en demander la préface.
CamilleArambourg était fraîchement en retraite quand j'ai eu l'honneur de lui être présenté. Professeur au Muséum national d'Histoire naturelle, il avait dirigé vingt ans, de 1936 à 1956, le célèbre Laboratoire de Paléontologie de cette grande institution.Fier d'un petit titre de Stagiaire de recherche auCentre National de la Recherche scientifique (appelé aujourd'huiChargé de Recherche), j'arrivais quant à moi de la Sorbonne, dans le sillage de Jean Pierre Lehman, nommé à la direction de ce laboratoire.Formé en Paléontologie des vertébrés et Paléontologie humaine, je travaillais alors sur les Proboscidiens (les éléphants et leurs ancêtres), avec l'espoir de pouvoir aborder dès que possible le domaine réservé des Hominidés.CamilleArambourg, qui avait étudié beaucoup de groupes de mammifères dont précisément celui des Proboscidiens, rentrait juste d'un de ses chantiers de fouilles enAfrique du Nord, celui de Ternifine (désormais Tighenif), dans l'Oranais, avec en main, un pariétal et 3 mandibules d'un Hominidé nouveau qu'il avait nomméAtlanthrope.De quoi faire rêver-et le mot n'est pas assez fort-le passionné de paléontologie et de terrain que j'étais.
Mais les circonstances allaient vite me donner l'occasion de partir et de faire mes preuves à mes propres yeux mais aussi à ceux de ce grand Monsieur qui ressemblait tant à l'exemple que, consciemment ou pas, je cherchais.
Quelques ossements fossiles, dont des fragments de molaires d'éléphants, avaient été en effet, envoyés du Tchad par des géologues à un chercheur du laboratoire, René Lavocat, pour détermination. Or, celui-ci, trop pris, m'en proposa l'entreprise.Il s'agissait, ô merveille, de mammifères pliocènes, les premiers connus entre l'Afrique du Nord et l'Afrique de l'Est. Toujours est-il que je me retrouvai, tellement heureux, dans les sables de ce morceau de Sahara dès janvier 1960 et que j'en rapportai de généreuses collections de
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mammifères, et dès la deuxième expédition, en 1961, un fragment crânio-facial d'Hominidé, mon premier, que je nommai Tchadanthrope. Camille Arambourg avait été "intrigué" par mon départ en Afrique Noire, naturellement intéressé par ce que j'en avais rapporté, mais surtout agréablement impressionné, m'a-t-il avoué plus tard, par le fait que, non content d'y être allé, j'y étais retourné.
Nous nous rapprochâmes donc ainsi beaucoup l'un de l'autre, et dès 1966 partîmes ensemble, en Algérie d'abord, enEthiopie ensuite.Et j'ai trouvé en CamilleArambourg un homme courtois et chaleureux, un scientifique rigoureux et passionné, un amoureux du terrain, quelque peu baroudeur. Même si je ne l'ai donc connu que 12 ou13 ans,CamilleArambourg est ainsi incontestablement devenu l'un de mes Maîtres.
Djillali Hadjouis a parfaitement retrouvé, au fil de ses lectures - et il a tout lu - l'élégance de l'homme, l'enthousiasme du chercheur, le courage du voyageur et il a su en restituer toutes les facettes.Il a su aussi dégager de son immense production la partie importante consacrée à l'Afrique du Nord. CamilleArambourg nourrissait en effet pour cette grande et belle région du monde et ses habitants une passion véritable ; il avait vécu enAlgérie, y avait fait ses premières armes de paléontologue, ses premières études et ses premiers enseignements. Mais au-delà de l'intérêt intellectuel, le Maghreb en général et l'Algérie en particulier étaient pour lui une seconde patrie, si ce n'était sa première.
Ce livre est exhaustif, son analyse est précise, détaillée, savante. Jamais biographie aussi complète et raisonnée, permettant de mesurer toutes les dimensions de l'oeuvre, sa puissance et son souffle, n'avait été consacrée à ce grand naturaliste. Merci,Djillali Hadjouis, d'avoir ainsi par votre brillant travail rendu le plus bel hommage qui soit à la mémoire de ce savant français au nom basque - il en était fier - et au coeur partagé entre les deux rives de la Méditerranée ; vous avez su en même temps rendre hommage à la recherche dans ses disciplines favorites, la géologie, la paléontologie, l'anthropologie et la préhistoire.Et vous avez su vous y comporter autant en scientifique qu'en historien des Sciences. Vous avez fait un grand livre.
Prologue
Comment est née cette idée d’écrire sur l’yuvre du Professeur Professeur Camille Arambourg ?
Plusieurs personnages de renom dont on aimerait biensuivre l’exemple, incitent à rédiger une biographie les concernant.Il y aAndré Leroi-Gourhan et sa révolution de la Préhistoire moderne, Théodore Monod, l’encyclopédiste au sens vrai du terme, le grand naturaliste Pomel, le zoologiste Joleaud, ou bien dans d’autres domaines, les savants médecins, philosophes et mathématiciens du monde médiéval arabo-musulman. Quant àCamilleArambourg, avoir lu pratiquement tous ses écrits scientifiques depuis presque trente années, dont certains relus des dizaines de fois, me donne l’impression d’avoir connu ce grand homme, au propre comme au figuré. Trois raisons majeures m’ont incité à rédiger une biographie sur l’œuvre scientifique d’Arambourg. La première est liée au fait que ma thèse, puis toutes les recherches paléontologiques sur les mammifères néogènes d’Afrique du Nord étaient basées en majorité sur des fossiles queCamille Arambourg lui-même avait déjà étudiés (taxinomie, phylogénie et paléogéographie) et dont il avait dressé les grandes lignes du domaine géologique et paléoécologique. Les fossiles que j’avais étudiés lors de ma première thèse provenaient d’un gisement atérien du Paléolithique moyen situé sur les hauteurs d’Alger dont l’exhumation était à l’origine d’une fouille de sauvetage d’avril à mai 1961, dirigée par le professeur Lionel Balout, alors Doyen de l’Université d’Alger. L’importante collection de Vertébrés de ce gisement de la cité Melki auxAllobroges, composée en grande partie de grands mammifères tels queBovidés,Cervidés,Equidés, Carnivores et Phacochères avait été confiée jadis à son amiCamille Arambourg, au Muséum d’Histoire naturelle de Paris où il était titulaire de la chaire de paléontologie depuis 1936.Ce dernier, pris sur plusieurs engagements dans le monde n’a jamais pu réaliser cette étude et il la confia à un de ses assistants de l’époque, le professeur Yves Coppens. Là aussi, aucun travail scientifique, le plus bref possible ne vit le jour. Mes recherches jusqu’à aujourd’hui, d’après ce gisement algérois de référence ont réactualisé ou révisé certains taxons de l’ensemble des grands mammifères quaternaires d’Afrique du Nord.
La deuxième raison est qu’en 1982, alors que je préparais ma thèse de doctorat au Muséum d’Histoire Naturelle, à l’Institut de Paléontologie
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Humaine, mais aussi au laboratoire d’Anatomie comparée et le laboratoire de Paléontologie, je fis la connaissance du professeur LéonardGinsburg du laboratoire de Paléontologie du Muséum.Celui-ci, qui venait de publier le dernier ouvrage posthume deCamilleArambourg sur les Vertébrés villafranchiens d’Afrique du Nord, classait toute sa documentation scientifique. Me voyant travailler sur les fossiles d’Algérie et du Maroc, qu’Arambourg, puisGinsburg eux-même avaient classé dans ces nombreux tiroirs,Il me proposa un jeu complet de presque toute sa documentation depuis ses premiers travaux enAgronomie à Oran jusqu’à sa dernière publication paléontologique, y compris ses titres et travaux, discours et autres décorations académiques et militaires.Certaines épreuves sont corrigées de sa main. Rajouté à ma documentation personnelle, ouvrages et autres articles, le dossierArambourg que j’avais rassemblé, était désormais composé d’un peu moins de 200 publications et que j’étais pas loin des 230-240 que rédigeaArambourg.
La troisième raison coïncide avec d’un côté la présentation de ma deuxième thèse (thèse d’Habilitation à diriger les recherches), axée sur les faunes de Vertébrés et sur les hommes d’Afalou dans la région deBedjaia à l’Est d’Alger, gisement qu’il a fouillé et publié avec le professeur Henri-Victor Vallois et le docteur Verneau et de l’autre, la préparation d’une exposition sur les faunes et les hominidés d’Algérie à l’occasion de l’année de l’Algérie enFrance en 2003.
L’enseignement que je dispensais à l’Institut de Paléontologie Humaine surles faunes quaternaires du Maghreb, introduisait justement les grands savants paléontologues ou naturalistes de l’Algérie avec ce sous-titrePomel, Joleaud, Arambourg et les autres.Ces trois mastodontes du savoir e e paléontologique et zoologique de l’Algérie du XIdu début du XXX et siècle s’égalaient dans la passion naturaliste et le dévouement à la recherche, notamment celle du terrain.Cependant,Arambourg les dépassait par sa qualité de recherche et sa production abondante non seulement au niveau mondial mais aussi dans plusieurs domaines (paléobotanique, Invertébrés continentaux et marins, Vertébrés, paléontologie humaine, géologie et stratigraphie continentale et marine, Paléogène, Néogène …).
En raison d’une œuvre foisonnante et non limitée à une période ou à une zone géographique, il n’est pas possible de retracer chronologiquement les recherches puisque sur certains chantiers de fouille des études géologiques et stratigraphiques sont constamment poursuivies, pour certaines depuis toujours. Le fait de revenir constamment sur le même sujet au fil de la progression chronologique des recherches, alourdit le texte et donne par ailleurs un contextede rapport d’activités plus qu’une étude centrée sur plusieurs domaines dont les propres avancées scientifiques du savant
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