Clergé et politique en France (XVIe - XIXe siècles)
192 pages
Français

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Clergé et politique en France (XVIe - XIXe siècles) , livre ebook

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Description

Le Clergé est un acteur majeur de la politisation de la France du XVIe au XIXe siècle, tant sur le plan de la diffusion des pratiques que de l'élaboration de modèles politiques, par le biais d'un discours spécifique. Cependant, la relation du clergé au politique est également discutée et contestée. C'est pourquoi ce numéro interroge aussi le processus de sécularisation du clergé et les modalités de sa participation à la sphère politique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 septembre 2010
Nombre de lectures 189
EAN13 9782296705937
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Clergé et politique en France
(XVI e – XIX e siècles)
© L’H ARMATTAN , 2010
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-12710-4
EAN : 9782296127104

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Parlement[s]
Revue d’histoire politique

Revue publiée par le Comité d’histoire parlementaire et politique
et les Éditions Pepper/L’Harmattan trois fois par an.

Créée en 2003 sous le titre Parlement(s), Histoire et politique , la revue a changé de sous-titre en 2007 pour affirmer sa vocation à couvrir tous les domaines de l’histoire politique, sous la plume de chercheurs confirmés et de jeunes doctorants. Chaque numéro est constitué de trois moments : la partie [Recherche] regroupe des articles inédits soumis à un comité de lecture, la partie [Sources] est le lieu de publication de sources orales ou écrites éclairant le dossier thématique, la séquence [Lectures] présente les comptes-rendus d’ouvrages.

Revue soutenue par l’équipe d’accueil Savours (Université d’Orléans)




Retrouvez la liste des numéros parus, à paraître, la procédure de soumission d’articles et les conditions d’abonnement en fin de volume.

La présentation détaillée des normes éditoriales et les sommaires de tous les volumes sont disponibles sur la page Parlement(s) du site du CHPP :
www.parlements.org



Les numéros sont en vente à l’unité (éditions papier et PDF) sur le site de L’Harmattan : www.editions-harmattan.fr

Les articles sont en vente à l’unité sur la plate-forme Cairn (accès gratuit aux sources et aux comptes-rendus, gratuité intégrale après trois années révolues) : www.cairn.info



Éditions Pepper – L’Harmattan

En couverture : bannière de la ville d’Orléans rendant grâce pour la libération de la ville en 1429 (première moitié du XVI e siècle, Orléans, Musée archéologique et historique de l’Orléanais, photographie : François Lauginie). Cf. la présentation de ce document par Gaël Rideau en introduction, pp. 8-13.
Comité de rédaction

Directeur de la rédaction – Jean Garrigues
Rédactrice en chef – Noëlline Castagnez
Rédacteur en chef adjoint – Alexandre Borrell
Secrétaire de rédaction – Alexandre Niess

Éric Anceau, Marie Aynié, Frédéric Attal, Walter Badier,
Christophe Bellon, Noëlle Dauphin, Frédéric Fogacci, Sabine Jansen,
Corinne Legoy, Anne-Laure Ollivier, Jean-Paul Pellegrinetti,
Olivier Tort, Ludivine Vanthournout.

Le comité de lecture est constitué du comité de rédaction,
élargi à l’occasion à des membres du comité scientifique.

Comité scientifique

Sylvie Aprile, Jean-Jacques Becker, Bruno Benoît, Mathias Bernard,
Serge Berstein, Fabienne Bock, Jacques-Olivier Boudon,
Philippe Boutry, Catherine Brice, Patrick Cabanel, Jean-Claude Caron,
Dominique Chagnollaud, Jean-Pierre Chaline, Olivier Chaline, Olivier Dard,
Alain Delcamp, Olivier Forcade, Jean El Gammal, Bernard Gaudillère,
Jérôme Grévy, Sylvie Guillaume, Jean-Marc Guislin, Jean-Noël Jeanneney,
Bertrand Joly, Bernard Lachaise, Marc Lazar, Gilles Le Béguec,
Jean-Pierre Machelon, Christine Manigand, Didier Maus, Jean-Marie Mayeur,
Pascal Perrineau, Gilles Richard, Jean-Pierre Rioux, Nicolas Roussellier,
Jean Ruhlmann, Ralph Schor, Jean-François Sirinelli, Maurice Vaïsse,
Jean Vavasseur-Desperriers, Éric Vial, Jean Vigreux,
Olivier Wieviorka, Michel Winock.


Correspondants étrangers

Joseba Aguirreazkuenaga (Bilbao), Marc Angenot (Montréal),
Constantin Buse (Bucarest), Maria Sofia Corciulo (Rome),
Sandro Guerrieri (Rome), Sudir Hazareesingh (Oxford),
Rainer Hudemann (Sarrebruck), Peter McPhee (Melbourne),
Horst Möller (Munich), Philip Nord (Princeton),
Gaetano Quagliarello (Rome), John Rogister (Durham),
Maurizio Ridolfi (Viterbe), Paul Seaward (Londres), Paul Smith (Nottingham),
Henk Te Velde (Leiden), Robert Tombs (Cambridge)

Directeur de la publication – Denis Pryen
Développement – Sonny Perseil
Maquette – Colin Pénet
[Recherche]
Introduction
Gaël Rideau
Maître de conférences en histoire moderne à l’Université d’Orléans
Savoirs et pouvoirs de l’Antiquité à nos jours (EA3272)
gael.rideau arobase univ-orleans.fr

Dans la première moitié du XVI e siècle, la ville d’Orléans se dote d’une nouvelle bannière destinée à rendre grâce pour la libération de la ville face aux Anglais en 1429 (finalité illustrée par les cartouches présents) et à être portée au cours des processions du 8 mai qui célèbrent cet épisode fondateur de l’histoire orléanaise {1} . Cette bannière offre une vision de la ville, prise du sud, qui couvre un espace urbain enfermé dans ses murs et dominé par les grandes églises de la ville dont d’est en ouest Saint-Aignan, Saint-Euverte, la cathédrale Sainte-Croix, ou encore Saint-Paul.
Au premier plan, séparés mais complémentaires, le corps de ville à droite et le clergé à gauche, tant séculier que régulier {2} . Pouvoirs laïc et ecclésiastique sont unis dans la prière pour la défense de la ville et le remerciement. Dès lors, cette bannière atteste une participation du clergé à la vie municipale. Étant destinée à mener la procession, elle place le cortège sous le double patronage de la municipalité et du clergé, dans une volonté d’unanimisme face au danger commun.
L’avers de ce tableau confirme ces leçons. Il représente la Vierge assise portant l’Enfant Jésus avec de part et d’autre le duc d’Orléans et Jeanne d’Arc agenouillés au premier plan et, au registre supérieur, saint Aignan et saint Euverte, les deux patrons de la ville {3} . Dimensions politique et religieuse sont donc étroitement associées dans cette représentation, ce qui renforce la prière commune des ecclésiastiques et échevins. Cette image hiératique des deux pouvoirs unis et liés a été reprise maintes fois, que ce soit pour appuyer l’alliance du trône et de l’autel ou, plus localement, pour affirmer l’unité urbaine.
Ceci nous introduit à un premier rapport entre clergé et politique. Le clergé est un acteur politique, certes collectif au titre de l’ordre, mais également individuel. Nous avons choisi ici la lecture par le bas ou par l’exemple, qu’il soit local ou individuel et non l’angle de la synthèse ou de la vision d’ordre {4} . Les cardinaux ministres du XVII e siècle ou la période des guerres de Religion en sont des images bien connues {5} . La contribution de Benoist Pierre sur le cardinal de Lorraine permet de souligner ce fait, mais surtout de le relire et de faire ressortir très précisément l’influence et les limites de l’action du cardinal.
Nous retrouvons cette dimension à l’échelle locale, qu’elle soit provinciale ou municipale. Le présent numéro le montre dans le cadre du Béarn, royaume où le rôle politique du clergé évolue suivant les décisions confessionnelles des souverains (Véronique Castagnet). La nomination des évêques par le prince et le choix des conseillers en sont les éléments les plus éclatants. La situation du Béarn offre un autre axe de lecture, celui des relations avec les institutions françaises et notamment l’assemblée du clergé. Le lien avec le pouvoir est plus pérenne à Cambrai, où le chapitre de Notre-Dame est un vivier de serviteurs pour les archiducs, dominés par quelques grandes figures, comme celle de Granvelle, qui témoignent d’un lien beaucoup plus profond (Gilles Deregnaucourt et Christophe Leduc). L’exemple d’Orléans illustre une autre dimension, celle des rapports entre pouvoir municipal et clergé, faits d’entente et de tensions qui se succèdent au gré des thèmes abordés (Gaël Rideau). Se dessine ainsi la tentative de la part de la municipalité d’une nette définition des frontières entre domaines temporel et spirituel, encore abondamment mêlés dans la pratique. La situation de la Loire moyenne au XIX e siècle complète cette approche. Les tensions sont vives et se teintent alors de couleurs politiques qui évoluent au gré de la succession des régimes (Pierre Allorant). De ce fa

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