Colonisation et inégalités au Sénégal
698 pages
Français

Colonisation et inégalités au Sénégal , livre ebook

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698 pages
Français

Description

L'auteur concentre son étude sur deux régions sénégalaises, le Boundou et le Gadiaga dont il compare les évolutions économiques et sociales, en même temps qu'il analyse les mécanismes de leur marginalisation dans la longue durée. L'arachide, socle de l'économie coloniale, y étant quasiment absente, les deux régions ont été exclues de la politique économique et souffrent encore de ce passé. Il constate à travers cette analyse la pérennité des situations héritées de la colonisation.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 août 2015
Nombre de lectures 117
EAN13 9782336387765
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

l’entreprise coloniale en matière de fiscalité (en numéraire et en
L’autre nœud des débats de cet ouvrage est la difficulté des élites
difficulté d’harmoniser les investissements, incapacité à entreprendre
Bordeaux. Ses recherches sont au confluent de l’histoire
Etudes africaines
Série Histoire
Abdou Karim T
Colonisation etinégalitésde développementauSénégal
LeBoundouetleGadiaga(1885-1980)
Préfaced’HubertB
COLONISATIONET INÉGALITÉS DE DÉVELOPPEMENTAU SÉNÉGAL
Collection « Études africaines » dirigée par Denis Pryen et son équipe
Forte de plus de mille titres publiés à ce jour, la collection « Études africaines » fait peau neuve. Elle présentera toujours les essais généraux qui ont fait son succès, mais se déclinera désormais également par séries thématiques : droit, économie, politique, sociologie, etc.
Dernières parutions
AUDIBERT (Martine) et KONDJI KONDJI (Dominique) dir., Le développement sanitaire en Afrique francophone. Enjeux et perspectives, 2015. NGAMKAM (Gaston),Le contrat de transport routier de marchandises sous la bannière de l’OHADA et à la lumière de la CMR européenne, 2015. SIMBAGOYE (Athanase),Compétences langagières et apprentissage à l’université du Burundi, 2015 WEMBOLUA OTSHUDI KENGE (Henri),Réflexions sur la déclaration universelle des droits de l’homme, valeur, contenu et importance vus d’Afrique, 2015. N’GUETTIA KOUASSI (René),un géant qui refuse deL’Afrique : naître, 2015. EKANI (Serge Christian),Liberté de saisir et exécution forcée dans l’espace OHADA,2015. KOUAKOU (Jean-Marie) dir.,Penser la réconciliation. Pour panser la Côte d’Ivoire,2015. WOUAKO TCHALEU (Joseph),Le racisme colonial, Analyse de la destructivité humaine,2015. TOE (Patrice) et SANON (Vincent-Paul),Gouvernance et institutions traditionnelles dans les pêcheries de l’Ouest du Burkina Faso, 2015. OTITA LIKONGO (Marcel),Guerre et viol.Deux faces de fléaux traumatiques en République Démocratique du Congo,2015.
Ces dix derniers titres de la collection sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentationdu contenu des ouvrages, peut être consultéesur le site www.harmattan.fr
Abdou Karim TANDJIGORA
Colonisation et inégalités de développement au Sénégal
Le Boundou et le Gadiaga (1885-1980)
L’HARMATTAN
© L’HARMATTAN, 2015 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-343-03105-7 EAN : 9782343031057
À mon arrière-grand-père Cheikh Al Hassan Tandjigora (1870-1941), marabout de Kounghany. Son maintien en résidence surveillée pendant plus d’une décennie fait de lui une victime emblématique de l’arbitraire colonial
REMERCIEMENTS
Cet ouvrage est tiré de ma thèse de doctorat soutenue à l’Université de Bordeaux IV-Montesquieu, devenue aujourd’hui, à la faveur de la fusion avec plusieurs campus, Université de Bordeaux. Évidemment, ma reconnaissance va tout d’abord à mon maître, mon directeur de thèse, le professeur Hubert Bonin, de Sciences Po Bordeaux et de l’UMR GRETHA-Université de Bordeaux, à qui je dois énormément. Il est simplement ma « bonne rencontre », celle qui, selon Spinoza, augmente notre puissance d’agir et démultiplie les ressources qui nous permettent d’aller de l’avant. Je reste encore fasciné par le professeur Hervé Joly de l’Université de Lyon qui est justement doué dans l’art d’organiser les bonnes rencontres. Mes remerciements vont aux personnels enseignant et administratif du GRETHA (Groupe de recherche en économie théorique et appliquée) qui étaient convaincus que l’historien que j’étais pouvait bien évoluer dans un département d’économie. J’exprime ma gratitude à l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) dont l’intérêt et le soutien financier ont été une source permanente d’encouragement lors de mes recherches. Ma dette est considérable envers mon autre maître, le professeur Ous-seynou Faye, de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui m’a formé à la recherche et au métier d’historien. Je lui dois beaucoup ! Je témoigne ma reconnaissance à toute l’équipe du Département histoire pour leur accueil et leurs conseils. J’exprime ma profonde gratitude à mes collègues et amis, les docteurs Cheick Cissé de l’Université Felix Houphouët Boigny de Cocody-Abidjan, Marie Rodet du School of African and Oriental Studies of London (SOAS), Leyla Sall de l’Université de Moncton (Canada), Ousmane Traoré de Wagner College (New York), de Cheikhna Wague de l’Institut des mondes africains (Paris) dont les contributions ont été nombreuses et variées. À cette série, j’associe mon cousin Abdrahmane Djiméra du Lycée Léopold Sédar Senghor de Dakar pour les précieuses corrections sur la dernière mouture du texte. Que mes amis, Daouda Diop, Khadidja Sall, Chérif Sy et Sérigne Mor Gaye, Thierno Diaby, Sanoussi Diarra soient fiers de leurs contributions diverses et obligeantes. Je remercie mes parents et mon grand-frère Djibril Tandjigora pour leur soutien sans faille à tous mes projets. Puisse Dieu les garder encore longtemps parmi nous ! Je remercie mon épouse et nos deux enfants (El Hadj Abdoulaye et Ousmane) pour leur affection.
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Enfin, je remercie tous les informateurs du Boundou et du Gadiaga pour leur contribution essentielle à la réalisation de ce travail, pour leur hospitalité et leur affection. Ce travail est aussi le vôtre !
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PRÉFACE
Hubert Bonin, chercheur en histoire économique à Sciences Po Bordeaux & à l’UMRGRETHA-Université de Bordeaux [www.hubertbonin.com] L’auteur de cet ouvrage aura été un bon compagnon de route durant son parcours de recherche doctorale ! Il est vrai que l’Université de Bordeaux a entretenu depuis longtemps une tradition de parrainage de chercheurs venus d’Afrique subsaharienne ou maghrébine : cette flamme aura été renouvelée, une fois de plus, dans le cadre du partenariat avec Karim Tandjigora. Pourtant, un « esprit rebelle » aura animé ce dernier tout au long de ses analyses, conclusions intermédiaires, raisonnements et conclusion finale ! En effet, désireux de déterminer la place de deux régions de l’intérieur sénégalais dans l’histoire de son pays, pendant et après l’époque coloniale, il a confirmé – et ce, avec beaucoup de « preuves » scientifiques puisées dans les archives historiques, la documentation administrative de son pays et des entretiens – la position « secondaire » imposée aux régions du Boundou et du Gadiaga par ses tuteurs, qu’ils viennent de Paris ou qu’ils résident à Dakar. Cependant, K. Tandjigora ne sombre jamais dans le ressentiment, dans « l’impérialisme primaire » ou la contestation « radicale » ! Sa matrice d’analyse est implacable, en brassant des données écrites ou chiffrées, mais elle reste « neutre », sinon objective – car l’objectivité de l’historien est toujours relative… Néanmoins, en amont, ne pourrait-on se demander ce que le lecteur potentiel aurait à se préoccuper du Boundou et du Gadiaga ? N’oublions pas que l’actualité des années 2010/2015 nous a fait redécouvrir des contrées bien éloignées des centres d’intérêt de la France présente, à travers le Sud libyen, le Mali, la Centrafrique, l’Est mauritanien, le Sud algérien, tel ou tel territoire kenyan, notamment, que l’opinion générale avait oubliées. Seuls des experts, des amoureux du tourisme exotique, des praticiens de l’action humanitaire ou religieuse, des universitaires et des représentants de compagnies commerciales ou techniques y ont entretenu et enrichi le portefeuille de connaissances et même parfois quelque passion. On s’y bat ici et là, on y œuvre pour la promotion ou la préservation de telle ou telle croyance, on y bataille pour la mise en valeur de zones d’agriculture ou d’élevage, loin des foyers d’actualité essentiels à la vie quotidienne des Européens… La voie ferrée jadis célèbre entre Dakar, Bamako et Ouaga-dougou n’intéresse même plus grand monde, puisque, contrairement aux lignes de Côte d’Ivoire ou du Bénin, le transport des passagers a été suspendu et le consortium qui associe des investisseurs canadiens, français et étatiques qui en a obtenu la concession en 2003, Transrail, n’assure que des flux de fret !
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