Combats étudiants pour l indépendance de l Algérie
246 pages
Français

Combats étudiants pour l'indépendance de l'Algérie , livre ebook

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246 pages
Français

Description

A travers son parcours de lycéen sensibilisé aux luttes de la décolonisation, puis de militant et responsable syndical, l'auteur reconstitue l'histoire de la mobilisation de l'UNEF contre la guerre d'Algérie, de 1955 à 1962. Le syndicat étudiant, par ses prises de position, son appel à la première grande manifestation populaire en octobre 1960, son dialogue avec l'UGEMA (l'union étudiante participant de l'action du FLN), a été sans conteste l'organisation de masse la plus déterminée dans le combat pour le droit à l'indépendance du peuple algérien.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2016
Nombre de lectures 16
EAN13 9782140000218
Langue Français
Poids de l'ouvrage 17 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

D
Dominique Wallon
Combats étudiants pour l’indépendance de l’Algérie
© L’Harmattan, 2016 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-08071-0 EAN : 9782343080710
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Combats étudiants pour l’indépendance de l’Algérie
Dominique WALLON Combats étudiants pour l’indépendance de l’Algérie UNEF-UGEMA (1955-1962)
AVANT-PROPOS
Ce texte a d’abord été rédigé comme un aide-mémoire pour moi-même : conserver, avant que ce ne soit trop tard ou trop difficile, les bribes de mémoire de cette période de militance et de responsabilité, d’il y a 50 ans. En « faire profi-ter » également quelques très proches, intéressés à mon his-toire personnelle. Le seul critère de sélection de ces bribes, par nature par-tielles, est la rencontre entre mon histoire personnelle et l’histoire collective, de mon pays, mais aussi de l’Afrique luttant pour son indépendance. Cette démarche initiale s’est modifiée au cours des années qui ont suivi la première esquisse (2005), durant lesquelles j’ai consulté les archives de l’UNEF — à Fontainebleau, Aubervilliers, Nanterre, Pierrefitte —, et donc corrigé et enrichi mon texte, le transformant progressivement, et avant tout, comme un témoignage sur la lutte de l’UNEF contre la guerre d’Algérie et son dialogue avec l’UGEMA, l’organi-sation sœur des étudiants algériens, de 1955 jusqu’à l’indépendance de l’Algérie. Je ne peux évidemment que garantir la sincérité de mon récit mais pas forcément, malgré tous mes efforts de re-cherche et de vérification, l’exactitude absolue de tous les faits que je relate.
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Je tiens à remercier tous les premiers lecteurs qui m’ont aidé dans ce travail par leurs conseils, informations, encouragements. Et d’abord Boudjema Kareche sans qui ce livre n’aurait sans doute pas existé et qui, le premier, a pensé à l’intérêt d’une édition algérienne ; Jean-Jacques Hocquard qui a provoqué un décisif élargissement du cercle des lecteurs ; mon fils Thomas qui m’a aidé à plusieurs reprises ; Florence Touchant qui a cru dès le début à ce travail et en a relu et corrigé les nombreuses versions. Je souhaite enfin remercier Nouria Lardjane, des éditions Casbah, pour l’intérêt porté à la publication de cette histoire française si profondément marquée par l’Algérie. Pour Victor et Sacha, un jour…
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CHAPITRE I OUVERTURE SUR UNE AUTRE GUERRE (1939-1945)
Né un 21 juin 1939, mes premiers souvenirs remontent à la fin de l’année 1943, et, en dehors de la naissance de ma sœur, Marie-Noëlle, le 25 décembre, sont tous liés à la guerre.
LES BOMBARDEMENTS SUR PARIS (HIVER 1943-1944)
À Paris, nous habitions rue Vineuse, une petite rue entre Passy et le Trocadéro, au quatrième étage du petit immeuble qui en fait l’angle ouvert, et constituait donc, selon les dires de Jacques, mon père, une position extraordinaire de surveil-lance de la totalité de la rue, avec des possibilités remar-quables de défense pour toute guerre de rue. Cela ne nous mettait évidemment pas à l’abri des bombardements. En cas d’alerte, tout le monde descendait à la cave de l’immeuble ; j’en ai des souvenirs précis, dont l’un, qui me faisait rire, seul avec une dame, parente éloignée, qui habitait l’immeuble. Celle-ci avait des bougies protectrices, provenant de je ne sais quel sanctuaire, si protectrices qu’une fois nous sommes restés pendant l’alerte, tous les deux, chez elle avec le cierge allumé, dont je me souviens qu’il était brisé, ce qui ne me
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