Côte d'Ivoire : La Grande Parenthèse

Laurent Kouassi

Description

Ce livre parcourt l'histoire de la Côte d'Ivoire de 1960 à 2011. L'auteur évoque les années sous le règne du père fondateur Félix Houphouët-Boigny ainsi que les graves événements qui ont secoué la Côte d'Ivoire notamment le coup d'État de 1999, la rébellion armée de septembre 2002 et la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011. Il donne aussi son opinion sur des sujets hautement sensibles, comme l'Ivoirité et le phénomène de l'Étranger en Côte d'Ivoire et revient enfin sur les années de gestion du pouvoir par l'ancien président Laurent Gbagbo.



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Sujets

• Histoire

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 05 décembre 2019
• Nombre de lectures: 57
• EAN13: 9782140137327
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Laurent KouassiCôte d'Ivoire :
La Grande Parenthèse
Ce livre parcourt l’histoire de la Côte d’Ivoire de 1960 à l’an
2011.
L’auteur évoque les années sous le règne du père fondateur Côte d'Ivoire :
Félix Houphouët-Boigny ainsi que les graves événements qui
ont secoué la Côte d’Ivoire notamment le coup d’État de La Grande Parenthèse
1999, la rébellion armée de septembre 2002 et la crise
postDevoir de mémoireélectorale de décembre 2010 à avril 2011.
L’auteur donne aussi son opinion sur des sujets hautement
sensibles, comme l’Ivoirité et le phénomène de l’Étranger en
Côte d’Ivoire, au cœur de la descente aux enfers de la nation
ivoirienne.
Il revient aussi sur les années de gestion du pouvoir par
l’ancien président Laurent Gbagbo, qu’il considère comme un
rendez-vous manqué de l’opposant historique dans les annales
de son pays.
Ce livre se conclut cependant par une note d’espoir et
d’espérance, invitant tout un chacun au pardon et à la
réconciliation vraie, indispensables à l’avènement d’une
nouvelle Côte d’Ivoire, plus conquérante au diapason des
valeurs de fraternité, d’hospitalité et de prospérité, garantes
d’un climat de paix durable pour les générations futures.
Laurent Kouassi, de nationalité ivoiro-canadienne, né à Kahankro
dans la commune de Bouaké, est diplômé des Sciences de Gestion
option Marketing de la faculté des sciences économiques et de gestion
de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Ancien cadre de la
Compagnie Ivoirienne d’Électricité (CIE), il a immigré au Canada en
2006 et réside à Toronto avec son épouse et ses deux enfants.
Illustration de couverture : Carte des positions
militaires en novembre 2004 (www.un.org)
ISBN : 978-2-343-18988-8
18,50 €
Côte d'Ivoire :
Laurent Kouassi
La Grande ParenthèseCôte d’Ivoire :
La Grande Parenthèse
DEVOIR DE MÉMOIRE Laurent Kouassi
Côte d’Ivoire :
La Grande Parenthèse
DEVOIR DE MÉMOIRE © L’HARMATTAN, 2019
5-7, rue de l’École-Polytechnique 75005 Paris
www.editions-harmattan.fr
($1
,6%1DÉDICACE
Je dédie cet ouvrage à mes parents avec ce
souvenir que j’ai toujours gardé d’eux durant cette
grave crise qu’a connu notre pays à savoir le refus de
quitter leur terre ancestrale classée « zone de
guerre » au plus fort de l’éclatement de la rébellion en
septembre 2002, malgré les nombreuses sollicitations
et supplications des membres de la famille :
À mon père Mr. Danhmo Kouassi, homme émérite,
exemplaire et rassembleur, décédé le 06 Janvier
2006 et enterré le 08 Février 2006 durant la fameuse
crise de blocage des corridors de la ville d’Abidjan par
les « jeunes patriotes » afin d’empêcher l’entrée des
denrées alimentaires dans la capitale économique.
Pour sortir de la ville d’Abidjan avec cette situation de
quasi-insurrectionnelle, nous avons été amenés à se
faire escorter par des frères policiers afin de pourvoir
franchir les nombreux barrages érigés par les «
jeunes patriotes » à travers la ville. Parvenus au
corridor Nord, nous avons pris l’autoroute à pied
pendant au moins 5 km avant de rencontrer un
minicar de transport qui nous a amenés par des
routes détournées en brousse jusqu’à la petite ville de
Nzian Nouan (située à près de 120 km sur l’autoroute
du Nord).
À ma mère Kokoura Ahou, décédée le 27 Octobre
2014. Une femme de devoir et d’action. Un exemple
parfait et achevé de la femme africaine travailleuse,
entreprenante et protectrice.
7REMERCIEMENTS
Mes premiers remerciements vont à l’endroit de ma
très bien-aimée épouse Sophie N’Dri pour son soutien
constant et ses précieux conseils et orientations
prodigués depuis le début de cette aventure. Sa
présence permanente à mes côtés fut une source
d’inspiration et de courage.
Je voulais aussi remercier les personnes suivantes
à savoir Philippe Kouadio (Montréal), Ernest Aka
(Ottawa) et Namah N’Da (Ottawa), qui ont bien voulu
consacrer leur précieux temps à parcourir les
premières versions de cet essai. Merci, chers frères,
pour vos conseils et orientations.
À ces personnes, il faut aussi ajouter Mme Yeboué
Cécile, qui de passage au Canada a bien voulu
accepter de m’accompagner dans cette aventure
avec les conseils et précieux ajouts et modifications.
Je ne saurais oublier mon cher ami, M. Diboula
(Toronto) pour sa précieuse contribution et ses
encouragements.
Pour finir, je souhaiterais sincèrement dire aussi un
grand merci à Mr. Amon Etien, responsable de la
maison d’Edition Harmattan-CI pour sa confiance, sa
disponibilité et le travail accompli, sans oublier le
comité de lecture de la maison.
9AVANT-PROPOS
Note de l’auteur aux lecteurs
Merci de bien vouloir accepter de parcourir cet
ouvrage qui porte sur la crise ivoirienne avec comme
titre « DEVOIR DE MÉMOIRE – Côte d’Ivoire : La
Grande Parenthèse ».
Comme dans la vie de tous les jours, nous
rencontrons et vivons des moments de parenthèses,
émaillés de difficultés et de défis de tout genre. Ainsi,
à l’image d’un être humain, nous pouvons dire que la
Côte d’Ivoire, notre beau pays, a connu elle aussi sa
parenthèse avec son lot de violences, de tueries,
d’humiliations et de violations massives des droits
humains avec le Coup d’État de 1999, la transition
militaire de 2000, les 8 années de rébellion 2002-2010
et la crise post-électorale de 2010-2011.
Au sortir d’une telle période de descente aux
enfers, que devrons nous faire en tant qu’ivoiriens ou
personnes vivant en Côte d’Ivoire, pour participer
activement à quelque niveau que ce soit, à la mise en
place des éléments de préventions et de règlement
pacifiques des conflits dans l’avenir afin de garantir
une Côte d’Ivoire de Paix pour les générations futures
? L’idée est de parvenir à éviter que les actions et
actes de nos hommes politiques ne puissent faire
planer dans l’avenir le spectre d’une guerre civile ou
le chaos dans le pays. Ainsi, la préservation et la
consolidation de notre identité, de nos valeurs
notamment le vivre ensemble dans la communion et
la fraternité est de la responsabilité de tous.
Même si nous sommes tous unanimes que la
politique est une activité hautement essentielle et
indispensable dans la vie d’un pays, nous devrions
11cependant rejeter de toutes nos forces la pratique de
la politique de la haine et de la division dans le seul
but de conquérir et/ou de se maintenir au pouvoir.
Par conséquent, nous devrons véritablement et
inlassablement emprunter ce chemin glorieux tracé
par les peuples de ces pays à travers le monde qui,
au sortir d’une crise d’une telle envergure se sont
mobilisés, comme un seul homme, pour tracer et
forger les sillons d’une nouvelle nation solide et forte,
imprégnée des valeurs d’équité, de justice et de
démocratie vraie et inébranlable aux soubresauts et
agissements de quelques groupes d’individus et/ou
de regroupements politiques.
Car pour moi, la Côte d’Ivoire vient de connaitre sa
« révolution française » et sa « guerre de sécession
américaine ». Une nouvelle Côte d’Ivoire doit naître et
il est de notre devoir et de notre responsabilité, en tant
qu’ivoiriens, étrangers ou groupements associatifs de
contribuer efficacement et ensemble à sa mise en
place et à son émergence.
J’ose donc espérer que cet ouvrage contribuera
humblement à cet élan et inspirera d’autres
personnes à se mettre à la tâche pour apporter leur
contribution à l’édification de cette grande œuvre.
Que Dieu nous aide et nous accompagne dans
cette nouvelle aventure de reconstruction de cette
nouvelle Côte d’Ivoire unie et solidaire dans un climat
de paix et de prospérité. La Côte d’Ivoire nous
appelle….
12INTRODUCTION
En ce jour du 26 Février 2010, j’ai décidé après
plusieurs années d’hésitation et de réflexion de briser
le mur de ce silence culpabilisant, incriminant et
rongeur pour enfin apporter ma contribution à
l’avènement d’une paix solide et effective dans mon
cher pays d’origine, la Côte d’Ivoire. Ce beau pays qui
a été durant des années, une oasis de paix et de fierté
de tout un peuple. Je dirais de toute la sous-région
ouest-africaine qui, aujourd’hui, est à la recherche de
son identité, suite à la crise politico-militaire qui l’a
miné et déchiré sur une longue période allant de 1993
à 2011. Un pays jadis, modèle de prospérité, de paix
et d’hospitalité.
Au demeurant, l’on pourrait se demander qu’est-ce
qui a pu constituer les éléments déclencheurs de cette
initiative, à un moment où je me trouve à des milliers
de kilomètres, cherchant inlassablement et
péniblement depuis juillet 2006 à m’adapter au climat
et conditions de vie parfois rudes, de cet autre beau
pays d’adoption, le Canada ?
La réponse est toute simple et évidente. La Cote
d’Ivoire est malade. Le pays souffre depuis des
années et appelle tous ses fils et filles à la rescousse.
Cet appel pressant s’adresse essentiellement aux
hommes et aux femmes qui sont profondément
attachés aux valeurs d’hospitalité, de dialogue et de
paix, bases fondatrices de la nation ivoirienne et qui
de ce fait, ne peuvent rester indifférents et inactifs face
à la descente aux enfers de notre patrimoine
commun. Notre fierté, le pays d’Eburnie, conçu et bâti
dans la paix et l’union par ses braves fils et filles
depuis son indépendance le 07 Août 1960, n’est plus
13reconnaissable. La Côte d’Ivoire a beaucoup souffert
de ces années de désordre, de déchirure, de division
et de massacres inutiles et abominables. Des années
de crise durant lesquelles le pays a été soumis à une
pression politico-sociale continue, soutenue et
étouffante. Une période où le peuple a assisté avec
impuissance à la mise en lambeau de décennies
d’acquis exemplaires et fondamentaux comme la
paix, la solidarité et l’hospitalité, valeurs nobles de
notre hymne national.
Alors, durant ces années de silence, je n’ai cessé
de me poser les questions suivantes :
1 - Où allons-nous ?
2 - Ne sommes –nous pas capables de surmonter
nos différences, nos contradictions et nos haines pour
penser