Guerilla au Laos
348 pages
Français

Guerilla au Laos , livre ebook

-

348 pages
Français

Description

GUÉRILLA AU LAOS NOTE DE L'AUTEUR L'auteur tient à remercier ici et assurer de sa vive reconnaissance tous ceux, Français et Lao, qui ont bien voulu se prêter à des entretiens, communiquer des notes ou des camets de route, effectuer des recherches ou répondre aux minutieux questionnaires posés. C'est grâce à tous ces concours généreux que ce livre a pu voir le jour. Note additive: Quand cet ouvrage a été publié en 1966, l'auteur était alors tenu par un devoir de réserve. Il avait dû utiliser un pseudonyme (Michel Caply). Il lui est loisible, maintenant, de signer cette nouvelle édition de son 110mpropre. 1° édition, Presses de la Cité, 1966 @ Éditions l'Harmattan,1997 ISBN: 2-7384-4853-4 Jean DEUVE GUÉRILLA AU LAOS L'Harmattan L'Harmattan Ine 5-7, rue de l'École-Polytechnique 55, rue Saint-Jacques 75005 Paris - FRANCE Montréal (Qc) - CANADA H2Y lK9 Mémoires asiatiques Collectiondirigéepar Alain Forest - Philippe RICHER, Hanoi" 1975, un diplomate et la réunification du Viêt-nam. - DONG SY HUA, De la Mélanésie au Viêt-nam, itinéraire d'un colonisé devenu francophile. - Gilbert DAVID, Chroniques secrètes d'Indochine (19281946) . tome 1 - Le Gabaon . tome 2 - La Cardinale - Robert GENTY, Ultimes secours pour Dien Bien Phu, 1953-1954. - TRINH DINH KHAI, Décolonisation au Viêt Nam. Un avocat témoigne, Me Trin Dinh Thao. - Guy LACAM, Un banquier au Yunnan dans les années trente. - KEN KHUN, De la dictature des Khmers rouges à l'occupation vietnamienne. Cambodge, 1975-1979.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 1997
Nombre de lectures 121
EAN13 9782296330122
Langue Français
Poids de l'ouvrage 10 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

GUÉRILLA
AU
LAOSNOTE DE L'AUTEUR
L'auteur tient à remercier ici et assurer de sa vive
reconnaissance tous ceux, Français et Lao, qui ont bien voulu se
prêter à des entretiens, communiquer des notes ou des camets de
route, effectuer des recherches ou répondre aux minutieux
questionnaires posés. C'est grâce à tous ces concours généreux que
ce livre a pu voir le jour.
Note additive:
Quand cet ouvrage a été publié en 1966, l'auteur était alors
tenu par un devoir de réserve. Il avait dû utiliser un pseudonyme
(Michel Caply). Il lui est loisible, maintenant, de signer cette
nouvelle édition de son 110mpropre.
1° édition, Presses de la Cité, 1966
@ Éditions l'Harmattan,1997
ISBN: 2-7384-4853-4Jean DEUVE
GUÉRILLA
AU
LAOS
L'Harmattan L'Harmattan Ine
5-7, rue de l'École-Polytechnique 55, rue Saint-Jacques
75005 Paris - FRANCE Montréal (Qc) - CANADA H2Y lK9Mémoires asiatiques
Collectiondirigéepar Alain Forest
- Philippe RICHER, Hanoi" 1975, un diplomate et la
réunification du Viêt-nam.
- DONG SY HUA, De la Mélanésie au Viêt-nam, itinéraire
d'un colonisé devenu francophile.
- Gilbert DAVID, Chroniques secrètes d'Indochine
(19281946)
. tome 1 - Le Gabaon
. tome 2 - La Cardinale
- Robert GENTY, Ultimes secours pour Dien Bien Phu,
1953-1954.
- TRINH DINH KHAI, Décolonisation au Viêt Nam. Un
avocat témoigne, Me Trin Dinh Thao.
- Guy LACAM, Un banquier au Yunnan dans les années
trente.
- KEN KHUN, De la dictature des Khmers rouges à
l'occupation vietnamienne. Cambodge, 1975-1979.
- Justin GODART, Rapport de mission en Indochine, 1er
janvier-1er mars 1937. PrésentéparF.Bilange, C.Fourniau
et A. Ruscio.
- Joseph CHEVALLIER, Lettres du Tonkin et du Laos
(1901 - 1903).
- Alex MOORE, Un Américain au Laos aux débuts de l'aide
américaine (1954 - 1957).PR~ACE
2I janvier 1945, 16 h 30. Deux Liberator de la Royal Air
Force décollent lourdement de la piste de lessore, au Bengale.
et mettent le cap à l'est.
Dans chacun de ces Liberator 5 hommes de'Lta Force 136.
Quelques heures avant de partir, on leur a montré un coin
de carte: un nom, Paksane.
Une heure après le décollage, les lignes sont franchies, les
mitrailleurs essayent leurs engins et prennent leurs postes de
combat. Les Liberator, partis séparément, ont pris des
itinéraires différents pour dérouter la chasse et la D.C.A. japonaises.
Pendant 6 heures et demie, en effet, il faut survoler les
territoires de Birmanie et du Siam occupés par l'ennemi. Les
appareils montent à plus de 6 000 mètres, altitude que les chasseurs
laps n'atteignent pas, mais la température s'en ressent.
Les Liberator ne sont pas faits pour transporter des
passagers. Les parachutistes sont plutôt serrés dans l'espèce de petite
cabine située juste derrière le poste de pilotage et en avant de
la longue poijtre centrale, de chaque côté de laquelle s'ouvrent
les soutes à bombes, aujourd'hui emplies de containers de
matériel.
De la tête, les passagers touchent les pieds du mitrailleur dont
la moitié du corps dépasse du fuselage à l'intérieur du dôme
d'observation et de tir.
Les agents ont été présentés au chef de bord, jeune « Pilot
7GUERILLA AU LAOS
Officer» de 2I ans. L'équipage est aux petits soins et, sans arr2t,
distribue bonbons et thé bouiIIant. Malgré les épaisses pelisses
fourrées de la R.A.F. qui donnent l'aspect d'ours en peluche,
il ne fait pas trop chaud. Un seul de ces dix hommes est plutôt
anxieux: il n'a jamais encore sauté en parachute. C'est le radio,
qui a da, au pied levé, remplacer le camarade désigné, tombé
subitement malade.
22 heures, le « dispatcher» fait vérifier paquetage et
harnachement. Les hommes pénètrent à l'arrière de l'appareil et on
ouvre la glissière. Assis en haut à la queue leu leu ils n'ont plus
qu'à attendre le signal; une légère poussée des mains, et on
glisse gentiment dans l'atmosphère. Le parachute met entre
et 4 secondes à s'ouvrir. On tente de jeter un coup d'œil par
3'
la trappe, mais on ne distingue pas grand-chose, ce ruban clair
doit ~tre le Mékong.
Le « dispatcher» a un mot aimable pour chacun. Il s'affaire
maintenant auprès du dernier assis en haut de la glissière. Le
saut se fera en deux temps: trois hommes d'abord puis deux à
un deuxième passage. Lampe rouge... lampe verte. Le dispatcher
n'a pas eu le temps de donner le coup de main fraternel sur
l'épaule. Le lieutenant Deuve a plongé. La nuit est claire. Il n'y
a pas de vent, la descente est douce. Le sol n'est pas très uni,
mais l'atterrissage se passe très bien: il est 22 h 40.
Le Liberator refait son deuxième passaDe: les derniers
sautent. Aux 38 et 48 passayes. Je liberator lâche des containers, puis
s'éloiDne. Il a encore six heures et demie de vol à travers les
m~mes danDers qu'à l'aIler.
Autour des feux vers lesquels les parachutistes se dirigent
est le « Comité de Réception» formé de membres civils et
militaires de la Résistance; ce comité a balisé le terrain, assuré
la sécurité, amené un camion qui permettra d'évacuer
rapidement le matériel.
A heures, le deuxième Liberator Idche ses passagers et son23'
matériel.
Conformément aux ordres, les parachutes sont bralés.
On se présente: ingénieur des T.P. Michelin, médecin-capitaine
Goerger, lieutenant Teulières. Une demi-douzaine de
sous-officiers les accompagnent avec quelques camions camouflés dans
un petit bois voisin.
8GUERILLA AU LAOS
Il faut maintenant retirer les containers des endroits où ils
sont tombés.
La Dr'!}Jping Zone - le terrain de parachutage- est une
vaste criiIrière, masquée de la route Vientiane-Thakhek par de
petits bosquets peu denses. Paksane n'est pas à trois kilomètres.
Il faut nettoyer le terrain avant le jour; à l'aube, on peut
craindre la visite des curieux, même peut-être la visite des gendarmes
japonais de Vientiane, pudiquement camouflés sous l'étiquette
« Mission minéralogique ». Les contain~rs sont éparpillés sur une
surface de un kilomètre sur cinq cents mètres environ. Il fait
nuit, Je terrain est pJein de trous et de crevasses; les containers
qui font dans l~s deux cent cinquante kilos sont plutôt difficiles
à déplacer. On essaye divers systèmes: glisser des rondins
dessous, les porter sur l'épaule. Rien n'est vraiment satisfaisant.
La procession composée d'un container et de six personnes qui
le soutiennent, précédée. d'un porteur de lampe électrique,
avance péniblement jusqu'au moment où l'un des porteurs tombe
dans un trou. Il doit y avoir une soixantaine de containers, plus
un tas de paquets indépendants en paniers d'osier de cent kilos.
La meilleure solution consiste à traiter le container comme un
tonneau et à le faire rouler sur lui-même. Ça va très bien
jusqu'à la prochaine crevasse, où il se plante verticalement en
écrasant un pied au hasard.
Tout ce travail s'effectue en pleine obscurité. Le capitaine
quiFabre - dont Je nom reviendra très souvent dans ce récit -
a une jaunisse et Picot qui sort de l'hôpital en font autant que
les autres. Pour se refaire, quelques boîtes de rations K sont
ouvertes. Peu à peu, les containers sont garés à proximité des
camions. Il est 7 heures; tout le monde (!st vanné. Il reste encore
une opération à faire: changer de tenue. Il pourrait sembler
anormal aux Japonais d'apercevoir des officiers de la R.A.F. se
promenant sur les routes d'Indochine.
Le Comité de Réception avait donc été prié de préparer des
tenues de brousse d'origine française. Pour ne pas attirer
l'attention, on a dû donner l'ordre à un quelconque fourrier de
préparer quelques tenues pour de jeunes recrues et le fourrier s'est
débarrassé de vieux stocks, à ce qu'il semble. Le pantalon
attribué au capitaine Fabre, qui est de haute stature, lui arrive
au-dessus des genoux, et les coutures des chemises éclatent.
Le spectacle est réjouissant, d'autant plus que, faute de
cas9GUERILLA AU LAOS
ques, chacun s'est confectionné avec un morceau de parachute
une coiffure de corsaire. Si un lap passait par là, il att

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