Journal du siège de Paris par les Allemands - 1870-
128 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Journal du siège de Paris par les Allemands - 1870- , livre ebook

-

128 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Ce journal, écrit par le pasteur Napoléon Peyrat (1809-1881), né dans les Pyrénées dans un milieu bourgeois protestant, apporte des renseignements précieux sur l'état d'esprit des Français face à l'invasion allemande ainsi que sur les méthodes de guerre des Allemands. Ce texte est fort intéressant parce qu'il offre des impressions à "chaud" puisqu'il s'agit d'un journal qui n'a pas été retouché par son auteur en vue d'une publication.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 juin 2009
Nombre de lectures 29
EAN13 9782336250717
Langue Français
Poids de l'ouvrage 15 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’HARMATTAN, 2009 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
9782296086326
EAN : 9782296086326
Le Journal du siège de Paris par les Allemands - 1870-

Napoléon Peyrat
Sommaire
Page de Copyright Page de titre PRÉFACE Retranscription du “Journal du siège de Paris par les Allemands” de Napoléon Peyrat Le pasteur de Saint-Germain-en-Laye face au siège de Paris par les Prussiens - (1870 - 1871) Notes et transcription par Agnès Parmentier de Lingua de Saint Blanquat Notes Bio-bibliographie de Napoléon Peyrat Napoléon PEYRAT Trois recueils réédités
[Agnès Parmentier, décédée en 2006, avant d’avoir pu terminer la transcription du manuscrit, son travail a été poursuivi par son époux, le pasteur Roger Parmentier]
La présentation du manuscrit du Journal du Siège de Paris a paru en 1998, aux Presses du Languedoc, dans l’ouvrage collectif « Cathares et Camisards, L’œuvre de Napoléon Peyrat (1809-1881) », sous la direction de Patrick Cabanel et Philippe de Robert. Préface de Philippe Joutard.
Note des auteurs : Volontairement, le journal de Napoléon Peyrat a été recopié tel qu’il est présenté, avec les fautes d’orthographe et les expressions erronées faites par l’auteur concernant les noms de famille et les lieux.
Les [] marquent des mots illisibles sur le manuscrit original ou apportent une précision permettant la lecture.
PRÉFACE
A la suite d’une crise qui ne dure qu’une quinzaine de jours, le 19 juillet 1870 la France déclare la guerre à la Prusse. Celle-ci obtient immédiatement l’appui des quatre États d’Allemagne du sud : Bade, Bavière, Hesse et Wurtemberg. Cela modifie radicalement le visage de cette guerre. Il ne s’agit plus d’un guerre classique entre deux États qui, à l’issue de combats d’ampleur et de durée limitée, pourraient négocier une paix, désavantageuse certes pour celui auquel le sort des armes aurait été contraire, mais acceptable par les deux parties et ouvrant la voie à une réconciliation quelques années plus tard ; dont la guerre austro-prussienne de 1866 offre d’ailleurs un exemple a . Il s’agit désormais d’une guerre entre deux nations qui vont se livrer à lutte sanglante, longue, difficile parce que le sentiment national entre en jeu et que ce ne sont plus seulement deux armées, mais aussi deux peuples qui s’affrontent. Le déroulement de la guerre le montre rapidement : le 2 septembre 1870, après la capitulation de Sedan, la plupart des observateurs étrangers concluent que la France n’est plus en état de vaincre l’Allemagne. Pourtant, la guerre va encore durer jusqu’à la fin du mois de janvier 1871 parce que, les 19 et 20 septembre 1870, lors de l’entrevue Ferrières entre Bismarck et Jules Favre, Bismarck réclame la cession de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine sans consultation de la population de ces régions, ce qui est inacceptable pour le sentiment national français. Et c’est seulement lorsque la France est à bout de force qu’elle se résigne à céder l’Alsace Moselle à l’Allemagne. Mais la volonté allemande d’annexer ces territoires sans faire de plébiscite, interdit toute acceptation réelle par la France des clauses du Traité de Francfort (10 mai 1871), qui met fin à la guerre. Elle interdit donc toute réconciliation franco-allemande, même à long terme, et induit une tension internationale permanente en Europe continentale, qui se révélera l’une des causes fondamentales de la Première Guerre mondiale.
Elle explique aussi le siège de Paris, dont traite cet ouvrage. En effet, dès le lendemain de la capitulation de Sedan les Allemands décident d’assiéger Paris. Ils n’envisagent pas de tenter d’entrer dans la ville de vive force, probablement parce qu’ils savent que ce serait suicidaire pour l’armée allemande, d’autant plus que la ville est très bien défendue par toute une série de forts dont il leur serait très difficile de s’emparer. Ils choisissent au contraire d’en faire le blocus, pour contraindre la ville à se rendre et pour obliger le gouvernement français à accepter ce qu’il regarde comme inacceptable. A partir du 15 septembre l’étau se resserre progressivement sur la capitale et fin septembre le dispositif allemand est en place. Quant à Versailles, ville ouverte, elle est occupée sans combat dès le 19 septembre et elle sert de quartier général aux Allemand. Pasteur à St-Germain en Laye depuis 1847 b , Napoléon Peyrat est donc bien placé pour donner ses impressions sur le siège de Paris. Naturellement, il s’agit d’impressions extérieures . Peyrat n’est pas dans Paris, il ne décrit pas ni souffrances imposées aux Parisiens par le siège, ni les tentatives de l’armée française pour tenter de briser les lignes allemandes qui les étouffent. De ce fait, outre les malheurs de la guerre, c’est surtout sur l’armée allemande, ses chefs en particulier, que portent ses observations. C’est aussi ce qui en fait le principal l’intérêt.
Qui est le pasteur Napoléon Peyrat ? Né le 20 janvier 1809 dans le petit village pyrénéen des Bordes-sur-Arize (Ariège), qui compte une forte communauté protestante depuis le XVI e siècle, il est le fils d’un commerçant et fait donc partie de la petite bourgeoisie. Très attaché au protestantisme, il décide de devenir pasteur et effectue pour cela cinq années d’études de théologie à la Faculté de théologie protestante de Montauban, qui forme alors la plupart des pasteurs réformés. En 1831 il soutient son mémoire de fin d’études, intitulé Du christianisme au XIX e siècle , ce qui montre bien qu’il se pose la question de l’annonce de l’évangile à ses contemporains. Comme il ne semble pas avoir encore trouvé la meilleure façon de parler à ses contemporains, il ne devient pas immédiatement pasteur c . Il s’installe donc à Paris, où il demeure de 1831 à 1842, puis à Bordeaux où il vit de 1842 à 1847. Il gagne sa vie comme précepteur, et comprend cette période de son existence comme une sorte de long apprentissage lui permettant de mieux se préparer au ministère pastoral. Mais il la met également à profit pour se faire un nom dans la littérature de son temps. En effet, dès 1833 il publie dans une anthologie poétique – sous le pseudonyme de Napol le Pyrénéen – un poème épique, fort romantique et d’inspiration hugolienne, intitulé « Roland » . Cependant, il ne poursuit pas dans la veine poétique et ce n’est qu’en 1863 qu’il fait paraître son premier recueil de poèmes intitulé L’Arise, romancero religieux, historique et pastoral . Il publie ensuite deux autres recueils de poèmes : en 1874 La grotte d’Azil précédée d’une notice sur Siméon Pécontal ; et, en 1877, Les Pyrénées, romancero . La plupart des poèmes publiés dans ces recueils sont des textes rédigés dans sa jeunesse et qu’il n’avait pas cru bon alors de livrer au public (on y remarque aussi quelques poèmes inspirés par la défaite française de 1870-1871).
Pourtant, ce ne sont pas ses œuvres poétiques qui lui assurent une petite notoriété, mais ses ouvrages historiques. En effet, il a un goût prononcé pour l’histoire et il effectue des recherches qui lui permettent de publier en 1842 deux volumes intitulés Histoire des pasteurs du Désert depuis la révocation de l’Édit de Nantes jusqu’à la Révolution française, 1685-1789 . En 1847, comme il se sent désormais prêt à assumer les responsabilités d’un ministère pastoral, il demande à être « consacré au saint ministère » ; puis il devient pasteur à Saint-Germain-en-Laye, où il fait toute sa carrière et où il meurt le 4 avril 1881. Mais cela ne l’empêche pas de poursuivre son travail d’historien, où transparaît aussi son attachement à sa région natale. Il publie notamment : Histoire de Vigilance, esclave, prêtre et réformateur des Pyrénées au V e siècle (1855) ; Les réformateurs de la France et de l’Italie au XII e siècle (1860) ; Le Colloque de Poissy et les conférences de Saint-Germain en 1561 (1868) ; et surtout 3 volumes d’une Histoire des Albigeois . Les Albigeois et l’Inquisition (1870-1872). Certes, ses travaux ne correspondent plus à l’idée que l’on se fait aujourd’hui de l’histoire, et on peut penser que même dans ses travaux historiques le poète n’est pas tout à fait absent. Il reste que cela lui permet d’entrer en relations avec de nombreux intellectuels de son temps, en particulier Béranger, Lamennais d , Sainte-Beuve, Mignet et surtout Michelet, qui fut son ami. Il contribue ainsi au rayonnement du protestantisme au sein de la société française. On le considère également comme un précurseur des félibres occitans e .
Les circonstances de la rédaction de ce « Journal du siège de Paris par les Allemands » sont exposé

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents