L'Afrique. Parlons-en !

Kémoko Touré

Description

L'Afrique a beau être le berceau de l'Humanité, elle n'en a pas moins raté deux grandes révolutions industrielles majeures depuis le XVIIIe siècle. Elle s'est amarrée à la révolution planétaire en cours impulsée par les nouvelles technologies de l'information et de la communication-NTIC et les énergies propres mais avec de lourds handicaps. Sans verser dans l'afro-pessimisme, l'auteur est de ceux qui croient que, pour dompter le présent et anticiper la maîtrise du futur, il faut avoir tiré les leçons du passé.

Sujets

• Histoire

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 19 juillet 2019
• Nombre de lectures: 8
• EAN13: 9782140126925
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 18 Mo

Extrait

f
L’Afrique a beau être le berceau de l’Humanité, elle n’en a pas
moins raté deux grandes révolutions industrielles majeures
edepuis le xviii siècle :
• Les machines à vapeur et les progrès importants qui en
découlent dans les domaines des transports, de l’agriculture et
ede l’industrie au xix siècle.
• Les turbines à vapeur, les moteurs à combustion interne,
l’électricité, les moteurs électriques, le téléphone et
l’électronique, qui sont à la base de la production de masse, de
l’information de masse et de la consommation de masse dans
tous les domaines de la vie courante au siècle dernier.
L’Afrique s’est amarrée à la révolution planétaire en cours
impulsée par les nouvelles technologies de l’information et
de la communication-NTIC et les énergies propres mais avec
de lourds handicaps, notamment  : le retard au démarrage
par rapport aux autres continents, l’instabilité politique et la
faiblesse institutionnelle chroniques, la non-maîtrise de la forte
croissance démographique, le poids des inégalités, le chômage
massif des jeunes, la sous-représentation des femmes,
l’analphabétisme endémique parfois entretenu, l’insufsance Kémoko Touré
notoire d’infrastructures de base…
Sans verser dans l’afro-pessimisme, l’auteur est de ceux qui
croient que, pour dompter le présent et anticiper la maîtrise du
futur, il faut avoir tiré les leçons du passé.
L’AFRIQUE
Né en Guinée en 1948, Kémoko Touré est titulaire de plusieurs
diplômes universitaires obtenus en France. Après avoir dirigé des Parlons-en !unités industrielles au sein de groupes multinationaux en Europe
et en Amérique, il termine sa carrière à la tête de la Compagnie des
Bauxites de Guinée-CBG. Il est déjà l’auteur de trois livres.
Des histoires d’esclavage, des histoires coloniales,
des histoires politiques, des histoires économiques,
des histoires de valeurs et de culture,
des histoires et dés du développement
28 €
ISBN : 978-2-343-17918-6
L’AFRIQUE • Parlons-en ! Kémoko TouréL’AFRIQUE
Parlons-en ! Kémoko Touré
L’AFRIQUE
Parlons-en !
Des histoires d’esclavage, des histoires coloniales,
des histoires politiques, des histoires économiques,
des histoires de valeurs et de culture,
des histoires et défis du développement Du même auteur, chez L’Harmattan
Mes années passées à la tête de la Compagnie des Bauxites
de Guinée – CBG, 2019.
En quête d’excellence, 2019.
Lettre d’un Africain indigné à ses petits-enfants Eh wotan !,
2019.
Manuel de gestion d’entreprise et de contrôle interne, 2019.
© L’Harmattan, 2019
5-7, rue de l’École-Polytechnique ‒ 75005 Paris
www.editions-harmattan.fr
ISBN : 978-2-343-1 7918-6
EAN : 9782343 179186 Je dédie cet essai
À tous les résistants et à tous les martyrs du continent africain
À tous les Africains convaincus de l’aptitude de leurs
compatriotes à relever les défis qu’impose l’évolution du monde
À tous les panafricanistes courageux, déterminés et
persévérants, mais épris de tolérance et de paix.
À tous les humanistes et amis de tous les peuples. Sans préjugés
À tous les amoureux de l’Afrique
7
Citations

● « Quand vous êtes dans la vérité, soyez de bonne humeur et
souriez. Et même si ceux qui sont dans le mensonge vous
minimisent, car l’histoire fera de vous un héros » (Nelson
Rolihlahla MANDELA, 1918-2013, homme politique
SudAfricain et panafricaniste, Prix Nobel de la Paix, dans : Un long
chemin vers la liberté, Éditions Fayard, 1996).
● « Ni brutalités, ni sévices, ni tortures ne m’ont jamais amené
à demander la grâce, car je préfère mourir la tête haute, la foi
inébranlable et la confiance profonde dans la destinée de mon
pays, plutôt que vivre dans la soumission et le mépris des
principes sacrés » (Patrice Émery LUMUMBA, homme
politique panafricaniste du Congo-Kinshasa, 1925-1961, dans la
dernière lettre adressée à son épouse depuis son lieu de
détention, avant son ignoble assassinat le 17 janvier 1961 par
des adversaires politiques sur ordre de services de
renseignements occidentaux).
● « L’histoire dira un jour son mot, mais ce ne sera pas
l’histoire qu’on enseignera à Bruxelles, Washington, Paris ou
aux Nations Unies, mais celle qu’on enseignera dans les pays
affranchis du colonialisme et de ses fantoches » (Patrice Émery
LUMUMBA, homme politique panafricaniste du
CongoKinshasa, 1925-1961, dans la dernière lettre adressée à son
épouse depuis son lieu de détention, avant son ignoble
assassinat le 17 janvier 1961 par de lâches adversaires
politiques sur ordre d’officines et autres intérêts occidentaux).
9 ● « Si tous les fils du royaume venaient de leurs mains
assemblées boucher les trous de la jarre percée, le Pays serait
sauvé » (Roi Ghézo du Dahomey, 1818-1858, fondateur de
l’armée des guerrières chevronnées appelées Amazones).
10 INTRODUCTION
L’état des lieux
L’Afrique a beau être le berceau de l’Humanité, elle n’en a pas
moins raté deux grandes révolutions industrielles majeures
depuis le dix-huitième siècle :
 Les machines à vapeur et les progrès importants qui en
découlent dans les domaines des transports, de l’agriculture
et de l’industrie au dix-neuvième siècle
 Les turbines à vapeur, les moteurs à combustion internes,
l’électricité, les moteurs électriques, le téléphone et
l’électronique, qui sont à la base de la production de masse,
de l’information de masse et de la consommation de masse
dans tous les domaines de la vie courante au siècle dernier.
L’Afrique s’est amarrée à la révolution planétaire en cours
impulsée par les nouvelles technologies de l’information et de
la communication-NTIC et les énergies propres, mais avec de
lourds handicaps, notamment : le retard au démarrage par
rapport aux autres continents, l’instabilité politique et la
faiblesse institutionnelle chroniques, la non-maîtrise de la forte
croissance démographique, le poids des inégalités, le chômage
massif des jeunes, la sous-représentation des femmes,
l’analphabétisme endémique parfois entretenu, l’insuffisance
notoire d’infrastructures de base (différents types de transports,
électricité, eau potable sous pression, nouvelles technologies de
l’information et de la communication-NTC), le poids de la
dette, la faiblesse du secteur agricole, la quasi-inexistence
d’industries agroalimentaires et agropastorales, la mauvaise
gestion du domaine maritime et du patrimoine halieutique,
11 l’absence d’un large tissu de petites et moyennes industries, la
faiblesse générale du niveau scolaire, l’inadéquation des
formations aux nouveaux besoins, la prédominance de
l’économie informelle non régulée qui entraîne des pertes
importantes de revenus pour les États, l’absence de la culture de
l’épargne, la quasi-inexistence d’une véritable politique
culturelle, le faible pourcentage d’une classe moyenne formée
et entreprenante, la corruption marquée d’une partie importante
de l’élite.
Non, je ne vais pas verser dans l’afropessimisme, mais je suis
de ceux qui croient que pour dompter le présent et anticiper la
maîtrise du futur, il faut avoir bien tiré les leçons du passé.
Globalement, les pays africains et en particulier ceux de
l’Afrique subsaharienne ont été soumis, depuis le début du
dixseptième siècle, à un pillage humain, économique et culturel
sans précédent dans l’Histoire de l’Humanité. En effet,
l’Afrique noire est la seule région du monde qui, à la faveur de
la traite des esclaves, a été vidée de sa force vive avant d’être
empêchée par la colonisation de faire la démonstration de son
génie propre. C’est donc une Afrique très affaiblie qui entrera
dans le vingtième siècle et qui la traversera tant bien que mal,
mais toujours avec les chaînes de l’oppression. Le
morcellement des pays, sans aucune prise en compte des
continuités culturelles et géographiques, a semé les germes des
multiples conflits qui endeuillent encore le continent et
retardent son développement économique et social durable.
L’Afrique devrait-elle pour autant se résigner à garder
stoïquement ses chaînes rouillées aux pied