L Algérie au passé lointain de Carthage à la régence d Alger
235 pages
Français

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L'Algérie au passé lointain de Carthage à la régence d'Alger , livre ebook

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Description

L'histoire d'Alger ne débute pas en 1830. Tout commence avec Carthage dont le millénaire a profondément marqué les populations autochtones. Les Romains, Vandales, Byzantins, Arabes, Turcs et Français qui se sont succédé, se sont coulés dans le creuset berbère initial dont la vitalité se manifeste avec vigueur aujourd'hui.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2011
Nombre de lectures 38
EAN13 9782296454606
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’ALGÉRIE AU PASSÉ LOINTAIN
De Carthage à la Régence d’Alger
Le CREAC (Centre de Recherches et d’Études sur l’Algérie Contemporaine), entend :
Promouvoir la publication d’ouvrages anciens, tombés dans le domaine public dont la richesse historique semble utile pour l’écriture de l’histoire. – Présenter et éditer des textes et documents produits par des chercheurs, universitaires et syndicalistes français et maghrébins.
Dejà parus :
La Fédération de France de l’USTA ( Union Syndicale des Travailleurs Algériens. Regroupés en 4 volumes par Jacques SIMON, en 2002).
Avec le concours du Fasild-Acsé
L’immigration algérienne en France de 1962 à nos jours (œuvre collective sous la direction de Jacques Simon)
Les couples mixtes chez les enfants de l’immigration algérienne. B. Laffort.
La Gauche en France et la colonisation de la Tunisie. ( 1881-1914 ) . Mahmoud Faroua,
L’Étoile Nord-Africaine (1926-l937), Jacques Simon.
Le MTLD /Le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (1947-1954) (Algérie. Jacques Simon
La réglementation de l’immigration algérienne en France. S. Tchibindat.
Un Combat laïque en milieu colonial. Discours et œuvre de la fédération de Tunisie de la ligue française de l’enseignement (1891-1955). C. Ben Fradj -Novembre 1954, la révolution commence en Algérie. J Simon
Les socialistes français et la question marocaine (1903-1912) A. Mejri
Les Algériens dans le Nord pendant la guerre d’indépendance. J-R. Genty.
Le logement des Algériens en France. Sylvestre Tchibindat.
Les communautés juives de l’Est algérien de 1865 a 1906. Robert Attal.
Le PPA (Le Parti du Peuple Algérien) J. Simon
Crédit et discrédit de la banque d Algérie (seconde moitié du XIX e siècle) M. L. Gharbi
Militant à 15 ans au Parti du peuple algérien. H. Baghriche -Le massacre de Melouza. Algérie juin 1957. Jacques Simon
Constantine. Le cœur suspendu. Robert Attal
Paroles d’immigrants : Les Maghrébins au Québec. Dounia Benchaâlal
« Libre Algérie » . Textes choisis et présentés par Jacques Simon.
Algérie. Le passé, l’Algérie française, la révolution (1954-1958). Jacques Simon.
Messali avant Messali. Jacques Simon.
Comité de liaison des Trotskystes algériens. Jacques Simon.
Le MNA. Mouvement national algérien. (1954-1956). Nedjib Sidi Moussa-J. Simon
Algérie. L’abandon sans la défaite ( 1958-1962 ) . Jacques Simon
Constantine. Ombres du passé. Robert Attal
Biographes de Messali Hadj. (C.A. Julien, D. Guérin, M. Kaddache, C. R. Ageron, R. Gallisot… M. harbi, B. Stora). Jacques Simon
2010
Algérie. Naufrage de la fonction publique et défi syndical. (Entretiens) L. Graïne
Jacques SIMON


L’ALGÉRIE AU PASSÉ LOINTAIN
De Carthage à la Régence d’Alger


L’Harmattan
Collection CREAC-Histoire
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-13964-0
EAN : 9782296139640

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
PRÉSENTATION
L’histoire de l’Algérie ne commence pas avec la prise d’Alger le 5 juillet 1830, et l’on ne peut réduire celle de l’Algérie française à la conquête. En effet, dès l’assimilation de l’Algérie à la France, la suppression des barrières douanières (1851), la création de la Banque d’Algérie (août 1851) et d’une Bourse du Commerce (1852), le mode de production capitaliste a été implanté en Algérie pendant le Second Empire. Il s’est développé ensuite sous la III e république générant des classes sociales de type moderne : la bourgeoisie, les classes moyennes et le prolétariat. Comme en métropole, le Code civil et le Code du travail ont reçu une application en Algérie, avec des Bourses du travail, des conseils de prud’hommes, des syndicats et des partis ouvriers.
Il est significatif que c’est au sein de l’immigration ouvrière algérienne, intégrée dans le procès de production capitaliste que l’Étoile Nord-africaine créée à Paris par le PCF sur décision de la Troisième Internationale a placé à sa direction Hadj Ali, membre du comité central puis Messali Hadj, permanent du PCF.
Il est aussi significatif que l’acte fondateur du nationalisme algérien soit le discours prononcé par Messali Hadj au Congrès international de Bruxelles en février 1927, et non pas à Alger. Il n’existe donc pas une continuité, mais une rupture radicale entre le combat de l’Étoile pour fonder la nation algérienne à l’issue d’un processus constituant sur le modèle de la Révolution française et la Régence turque plaquée sur le pays réel.
Pour rendre intelligible l’histoire de l’Algérie contemporaine, il semble indispensable de l’inscrire dans une histoire de longue durée qui commence avec le millénaire de Carthage.
L’objet de ce travail ne consiste pas à écrire une histoire du Maghreb central – celle écrite par Charles-André Julien reste encore une synthèse inégalée, – mais à essayer de montrer, comment, à travers ses différentes métamorphoses, une identité algérienne s’est forgée dans le creuset originel berbère. Avec cette démarche, nous répondons à l’invitation faite aux historiens par Jacques Berque qui écrivait dans Dépossession du monde :
« En ce qui concerne l’Afrique du Nord, la violence des conflits d’émancipation nourrit une littérature acharnée à dénoncer, jusqu’au délire, la lésion subie. Elle ne retient, en somme, de la dialectique coloniale, que la couche extérieure, et de celle-ci que les destructions. Mais cette carence dans l’analyse laisse de côté ce qui, statistiquement et logiquement, comptait sans doute le plus : à savoir la permanence ou mutation propre, dirais-je, de l’inviolé. »
Pendant l’Algérie française, la préhistoire et l’Antiquité ont fait l’objet d’études nombreuses et savantes, avec une focalisation sur l’Afrique romaine et le christianisme africain, un intérêt moindre pour Carthage, une diabolisation de la période vandale et un « regard colonial », malgré l’importance des publications faites, sur « les siècles obscurs » (E. F. Gautier) du Maghreb central, de la conquête arabe à 1830.
À l’assimilation faite par la majorité des historiens de l’Antiquité entre colonisation romaine et colonisation française, a répondu, presque mécaniquement une école fustigeant l’impérialisme romain et rendant la France responsable de la misère, de l’oppression et de l’aliénation du peuple algérien, résistant à la romanisation (Benabou) avec l’éternel Jugurtha (Amrouche) et avec le FLN contre la colonisation française (l’histoire officielle algérienne).
Le cinquantenaire de la signature des Accords d’Évian sera l’occasion de l’ouverture d’un large débat des deux côtés de la Méditerranée sur le bilan de l’Algérie française et celui de l’Algérie indépendante. Pour éviter que le débat ne se focalise sur le choc des armes pendant la séquence de la conquête et celle de la guerre d’Algérie, nous avons estimé utile pour rendre productif ce débat, de déchiffrer le passé lointain de l’Algérie, en le replaçant dans son cadre nord-africain et en posant une série de questions :
• Quelle fut l’influence du millénaire de Carthage et des Phéniciens sur les Berbères en Afrique du Nord ? Comment se sont établies les relations entre les deux populations ? Peut-on parler de syncrétisme et d’acculturation ?
• La romanisation fut-elle une colonisation de la Berbérie suscitant une résistance de tout un peuple jusqu’à son élimination ?
Comment expliquer la déchirure du cadre unitaire de la Méditerranée occidentale, maintenu encore par les invasions barbares (les Vandales en Afrique du Nord) jusqu’à la conquête arabe ?
• Pourquoi l’Église d’Afrique, massivement implantée au III e siècle et triomphante avec Saint Augustin au IV e siècle a-t-elle disparue après la conquête arabe alors que le judaïsme s’

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