La révolte de la force publique congolaise (1895)
258 pages
Français

La révolte de la force publique congolaise (1895) , livre ebook

-

258 pages
Français

Description

L'édition des « papiers Lapière » offre aux auteurs une occasion privilégiée de revenir sur la révolte militaire de 1895 à Luluabourg-Malandji et son cortège d'expéditions guerrières en éclairant la scène coloniale d'un regard critique sur l'abondante historiographie des événements. Un large examen des matériaux disponibles, tant de source primaire que secondaire, permet également de revenir sur la manière dont les professionnels de l'histoire les ont exploités : « the point of history is to study historians, not to study the past » (Evans 1997).

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 novembre 2015
Nombre de lectures 39
EAN13 9782806108104
Langue Français
Poids de l'ouvrage 22 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Rik CEYSSENS E T Bohdan PROCYSZYNLa révolte
de la Force publique
congolaise (1895)
La révolte Les « papiers » d’Albert Lapière, notes prises sur le vif et lettres
familiales, sont ceux d’un témoin et d’un acteur des événements de la Force publique qui entourent la révolte militaire de 1895 à Luluabourg-Malandji.
L’édition de ces écrits permet de confronter l’ensemble des
matériaux historiques disponibles. Au-delà des principales congolaise (1895)
sources primaires, depuis longtemps accessibles (Verbeken
Les papiers Albert Lapière au Musée de Tervuren1958), les archives missionnaires se sont ouvertes et, grâce à la
progression croissante de leur numérisation, l’accès aux sources
secondaires (presse nationale et locale abondante et diversifi ée,
notamment) devient commode. La présentation détaillée de
tous ces documents est – évidemment – l’occasion d’examiner
comment les professionnels de l’histoire les ont exploités : « the
point of history is to study historians, not to study the past »
(Evans 1997).
Rik Ceyssens, licencié Archéologie et Histoire de l’Art (Université libre de Bruxelles),
docteur Anthropologie culturelle (Université Radboud de Nimègue) ;
Bohdan Procyszyn, licencié Philologie romane (Université libre de Bruxelles).
Ont œuvré, dans le cadre de la Coopération technique belge, dans l’enseignement
secondaire et supérieur à Kananga (R.D. Congo), l’un de 1965 à 1990, l’autre de 1972
à 1981.
www.editions-academia.be
ISBN : 978-2-8061-0246-1
27 €
HC_ACA_PROCYSZYN_13,75_REVOLTE-FORCE-PUBLIQUE.indd 1 20/10/15 13:50:46
Rik CEYSSENS ET Bohdan PROCYSZYN
La révolte de la Force publique congolaise (1895)



La révolte de la Force publique
congolaise (1895) RIK CEYSSENS
BOHDAN PROCYSZYN



La révolte de la Force publique
congolaise (1895)
Les papiers Albert Lapière au Musée de Tervuren







Publié avec le concours du Musée royal de l’Afrique centrale, Tervuren, Belgique




Photo de couverture : Le récit d’Albert Lapière témoignant du pillage de
Luulu (26-3-1896) qui enrichira la collection Oscar Michaux, notamment du
célèbre masque-heaume, devenu depuis l’emblème du Musée de Tervuren
(cf. infra III/#17).

Mise en page : Alex Gysel

D/2015/4910/43 ISBN : 978-2-8061-0246-1
© Academia – L’Harmattan
Grand’Place 29
B-1348 Louvain-la-Neuve
Tous droits de reproduction, d’adaptation ou de traduction, par quelque
procédé que ce soit, réservés pour tous pays sans l’autorisation de l’auteur ou de
ses ayants droit.
www.editions-academia.be
SOMMAIRE


6 Remerciements / Conventions graphiques / Abréviations

1.
Prolégomènes

7 Albert Lapière & Georges Lapiere
19 Les Kashiye

2.
Textes
(MRAC-H, 1102)

53 I. – Chronique (A. Lapière)
117 II. – Lettre à sa mère (A. Lapière)
129 III. – Journal expédition Oscar Michaux (A. Lapière)
187 IV. – Lettre à Georges Lapiere (A. Lapière)
190 V. – Lettre à Georges Lapière (L. Antony)

3.
Épilogue : interrogations historiographiques

195 Gestion des ressources humaines
199 Traite des esclaves et migrations
215 Sources

235 Bibliographie
247 Sources d’archives
250 Index
255 Table des illustrations



Remerciements

Michel Erkens, Marc Felix, Alain Feuillat.

Transcription graphique des langues africaines

Nous représentons la consonne fricative palato-alvéolaire par sh, la sonore par j,
la palato-alvéolaire affriquée sourde par c, la sonore par dj. La quantité vocalique
est indiquée : nous doublerons les voyelles pour marquer la longueur, sauf les
initiales et les voyelles précédées du complexe CS (consonne + semi-voyelle), ou
suivies du complexe NC (nasale + consonne). La quantité vocalique de la
voyelle connectivale dans les noms composés n’est pas réduite devant le
complexe NC. Ces conventions ne valent pas pour les citations directes d’auteurs.

Abréviations des références bibliographiques

AC : Archivum centrale CICM
BC : Biographie coloniale
BO : Bulletin officiel ÉIC
CE : Ceyssens
CO : René Cornet, Anne Cornet
DC : Declercq, De Clercq & Willems
DE : Denolf
DM : de Macar
FR : Frobenius
GI : Gillain
HE : Heintze
JC : Janssens & Cateaux
JY : Journal d’Ypres
LM : Le Marinel
LP : Le Progrès
MC : Missions en Chine et au Congo / Missiën in China en Congo
ME : La Meuse
MG : Mouvement géographique
MI : Michaux
PO : Pogge
ST : Storme
TC : La Tribune congolaise et la Gazette west-africaine
VE : Verbeken
VZ : Van Zandijcke
WA : Wauters
WI : (von) Wissmann

1.
Prolégomènes




Albert Marie Denis Lapiere naît à Ypres (Belgique) le 26 août 1873,
troisième fils d’Henri Lapiere, marbrier et entrepreneur de bâtiments et
1de travaux publics, et de Lucie Vandevyver . Né en 1858, Georges, l’aîné
des enfants et parrain de son cadet Albert, est devenu ingénieur des arts
2et manufactures ; tout naturellement, il suit les brisées de son père et
3conduira l’entreprise familiale à de nouvelles destinées . Le second fils,
Daniel, né en 1862, embrasse la carrière des armes, plus précisément au
e3 régiment lanciers de l’armée belge. Après une instruction de dix mois à
4l’École d’Équitation dans sa ville natale , on le retrouvera successivement
à Bruges, de nouveau à Ypres, cette fois comme officier d’instruction, et
à Beveren-Waas. Promu lieutenant en 1892, le jeune père de famille y
décède en 1893, après une courte maladie (Armée belge, RM 11068 ; LP
5-11-1893).
À l’instar de ses aînés, Albert entreprend des « études moyennes » au
5Collège communal d’Ypres , sans toutefois les terminer, car, fin 1890, à
l’âge de dix-sept ans, il s’engage comme volontaire à l’armée et plus par-

1 « Villa des Arts », 9, quartier du Commerce, près de la gare ferroviaire (1852). « Arts » dans le
sens saint-simonien ? Les premiers ingénieurs français des arts et manufactures sont diplômés en
1862. Ph.2
2 En 1877, Georges est admis à l’École des Arts et Manufactures de la ville de Gand (Le Progrès.
Journal de l’Alliance libérale d’Ypres et de l’Arrondissement 7-10-1877).
3 Nous lisons dans le Journal d’Ypres. Organe catholique de l’Arrondissement du 9 décembre 1891 :
« M. le Président [du Conseil communal] demande l’urgence pour la demande adressée par
M. Lapiere-Vandevyver, tendant à pouvoir céder à son fils, Georges, le bail qu’il a contracté avec
la ville. Il s’agit du terrain, situé près de la gare, sur lequel il a construit sa scierie de marbre. La
transmission du bail est autorisée ; toutefois la ville ne consent pas à ce que M. Lapiere élève sur
ce terrain de nouvelles constructions, si ce n’est à ses risques et périls ».
Georges Lapiere gérait un magasin au centre de la ville, D’Hondstraat 50, une extension de la
marbrerie familiale, la plus importante de la ville.
4 Fermée et abandonnée au début de la Grande Guerre (1914-1918), l’École d’Équitation
(1835-1839) fut rasée par les bombardements allemands et n’a jamais été reconstruite (cavalerie
obsolescente). Elle se trouvait à 250 m au nord-ouest de la Rijselpoort, face au Majoorgracht. Voir
ephotographies sur l’école de cavalerie réalisées à la fin du XIX siècle par Florimond Bartier
(Gand, Universiteitsbibliotheek).
5 Suite à la brouille entre enseignement laïc et enseignement clérical (1878-1884), le Collège
communal d’Ypres cédera progressivement le pas au Collège Saint-Vincent, où notamment l’abbé
Hugo Verriest fut directeur de 1878 à 1888.
RÉVOLTE DE LA FORCE PUBLIQUE CONGOLAISE 1895
eticulièrement au 3 lanciers, le même régiment que son frère Daniel.
Caserné 

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents