Le crépuscule des Levantins de Smyrne
278 pages
Français

Le crépuscule des Levantins de Smyrne , livre ebook

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278 pages
Français

Description

Le groupe des Levantins de Smyrne, mal connu, qui se revendiquait de plusieurs nations européennes, était constitué de tous les échelons de la société occidentale. L'abolition des Capitulations, lors de l'avènement de la République turque, mit fin à son statut juridique privilégié. L'incendie de la ville en 1922 les en chassa et les amena à Marseille, cité avec laquelle les liens, notamment commerciaux, étaient nombreux. L'évolution de la Turquie réduisit à néant leur espoir de retour.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2013
Nombre de lectures 72
EAN13 9782336329130
Langue Français
Poids de l'ouvrage 10 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

de l’avènement de la République turque, mit fin à son statut juridique privilégié.
nationaliste et xénophobe de la Turquie réduisit à néant cette espérance et fit que
Chemins de la Mémoire
Louis François Martini
Le crépuscule des Levantins de Smyrne
Étude historique d’une communauté
Série Méditerranée orientale
Le crépuscule des Levantins de Smyrne
Chemins de la Mémoire Fondée par Alain Forest, cette collection est consacrée à la publication de travaux de recherche, essentiellement universitaires, dans le domaine de l’histoire en général. Relancée en 2011, elle se décline désormais par séries (chronologiques, thématiques en fonction d’approches disciplinaires spécifiques). Depuis 2013, cette collection centrée sur l’espace européen s’ouvre à d’autres aires géographiques. Derniers titres parus : FEUERSTOSS(Isabelle),La Syrie et la France. Enjeux géopolitiques et diplomatiques,2013. MONTBEL (Eric),Les cornemuses à miroirs du Limousin,Essai d’anthropologie musicale historique,2013.DIDIERJEAN (Marie),engagés des plantations de Mayotte et des Comores Les 1845 – 1945,2013. RIZZO(Jean-Louis),Alexandre Millerand. Socialiste discuté, ministre contesté et président déchu 1859-1943,2013. MONATTE(Fernand),Rodrigue de Villandrando.L’oublié de l’histoire,2013. BUNARUNRAKSA(Simona Somsri),Monseigneur Jean-Baptiste Pallegoix. Ami du roi du Siam, Imprimeur et écrivain (1805-1862),2013. e PAVÉ (François),Le péril jaune à la fin duXIX siècle. Fantasme ou réalité ?,2013. BERRIOT(François),Autour de Jean Moulin,Témoignages et documents inédits,2013. VIGNAL-SOULEYREAU(Marie-Catherine),Le trésor pillé du roi.Correspondance du cardinal de Richelieu (1634), Tome 1 et 2,2013.MARIN (Gabriel),Apprendre l’Histoire à l’école communiste. Mémoire et crise identitaire à travers les manuels scolaires roumains,2012. POINARD(Robert),L’aumônier militaire d’Ancien Régime.La vie du prêtre aux armées des guerres de religion à la Première République (1568-1795),2012.Ces dix derniers titres de la collection sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent.La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site www.harmattan.fr
Louis FrançoisMARTINI
LE CRÉPUSCULE DES LEVANTINS DE SMYRNE
Étude historique d’une communauté
© L’Harmattan, 2013 5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris http://www.harmattan.fr diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-01286-5 EAN : 9782343012865
Remerciements
Je désire remercier Marie-Carmen Smyrnelis qui a toujours manifesté une bienveillante attention à toutes les questions improbables que je me suis posées au long de la collecte des éléments de cet ouvrage. Pierre Cerisier, qui, autrefois, a été à l’écoute de ma relation familiale, m’a encouragé le premier à écrire ces pages d’histoire. Qu’il soit remercié pour ses suggestions, son travail de correction et son indéfectible amitié. Je remercie aussi Patrick Boulanger qui m’a guidé un temps dans mes recherches dans le Département des Archives de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Marseille puis m’a fait d’heureuses suggestions en fin de rédaction. C’est Nicole Tuccelli qui a poursuivi par ses suggestions critiques que je tiens aussi à remercier. Je ne saurais oublier Christian Jannet, qui, en plus de son précieux concours, a été un incomparable compagnon sur les traces des Levantins.
Avant-propos
Smyrne fut longtemps pour nous, fils de Levantins, une ville mythique, imaginée à partir des récits de nos pères. Plus que des descriptions, ils nous avaient transmis des évocations émotives et affectives, fréquemment dans notre enfance, plus rarement ensuite par l’éloignement de leurs souvenirs dans les années passées. Longtemps nous n’avions imaginé qu’une ville orientale, aux composantes ethniques confuses, où des Européens côtoyaient des indigènes en turban ou coiffés d’un fez, sous un climat méditerranéen plus proche de celui de l’Afrique du Nord que de la Provence, mais tout cela imprégné d’une quiétude, d’une félicité de vivre, comme une parcelle d’un empyrée perdu. Tous dépeignaient un ciel irisé de douceur et les délices de fruits, aux saveurs incomparables, qui semblaient déborder de la corne d’abondance d’une déesse antique. Présence divine qui ne pouvait surprendre en des lieux tant visités par les dieux grecs de l’Olympe et les exploits des héros de l’Antiquité. Ils évoquaient les parfums des épices, l’arôme des narghilés flottant dans le dédale du bazar, ses échoppes rutilantes d’or et de tissus précieux, toutes choses encore inconnues à une époque où peu de touristes visitaient les contrées lointaines ; ou encore, le vert azuré de la baie, ses rivages parsemés de villages enchanteurs où on se rendait pour festoyer par des bateaux dont la musique des orchestres se dispersait sur les flots. Ces lieux s’appelaient Cordelio, Bayracli, Bournabat, chacun avait son charme, son éclat, son mystère, ses plaisirs et on ne pouvait les oublier. Certains citaient, avec des coups d’œil complices, des tavernes fameuses où on écoutait des complaintes orientales pleines d’amour pour des femmes belles, convoitées et inaccessibles. Il semblait que, lorsqu’on avait vécu ces fêtes, on les porterait à jamais en soi et que leur souvenir, transmis à des proches, leur laisserait une empreinte imaginaire profonde.
Une quête scrupuleuse dans les livres et dans les archives, l’écoute des derniers témoignages, l’étude des indices relevés çà et là dans quelques documents jaunis, furent à l'origine d'une double révélation, celle d’une ville orientale mais occidentalisée à un niveau insoupçonné, ainsi que la découverte de la communauté des Levantins à laquelle nos pères appartenaient même s’ils ne l’avaient jamais revendiquée.
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