Le pouvoir noir en question
224 pages
Français

Le pouvoir noir en question , livre ebook

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224 pages
Français

Description

Le pouvoir est pourtant en chacun de nous, s'offrant comme l'opportunité de faire, de changer, ces mille et une choses qui nous défient. Parlant du Pouvoir Noir, ce que cet essai met en lumière est résumé par cette interrogation : de Toussaint-Louverture à Robert Mugabe, comment passe-t-on du Pouvoir du « Nèg'Marron » à ces despotes convaincus de démocratisme ? Ne pourrait-il s'agir que de folie ordinaire ou de crainte du : « Out of Power, out of money » ?

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Informations

Publié par
Date de parution 08 mars 2016
Nombre de lectures 5
EAN13 9782140004995
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ericque Coezy
Le pouvoir noir en question
Des esclaves de la Traite Atlantique à leurs e épigones du XXI siècle
Préface de Laënnec Hurbon
Les impliqués É d i t e u r
LE POUVOIR NOIR EN QUESTION
Les Impliqués Éditeur Structure éditoriale récente fondée par L’Harmattan, Les Impliqués Éditeur a pour ambition de proposer au public des ouvrages de tous horizons, essentiellement dans les domaines des sciences humaines et de la création littéraire. Déjà parus Êtchian (Amon),Charlie Hebdo,7 janvier 2015 et si les caricatures du Prophète Mohammed n’étaient pas le vrai mobile ?,2016.Gros (Olivier),Moi, je ne t’oublierai pas !, méditations, 2016. Ben Aissa (Ikram),Hommage à la Syrie, essai, 2016.
Ndiaye (Lobé),Sirènes de la nuit, roman, 2016.
Coste (Jean-Guillaume),La Pension Mimosa, chroniques, 2016.
Roque (Jean-Pierre),La disparition de Monsieur X, énigme, 2016.
Hardouin (Nicole),Les éclopés du rêve, histoires courtes, 2016.
Attias (René Raphaël),Pardon si je vous raconte ma vie…, récit, 2016.
Picard (Bertrand),Le Bois des Caures, récit, 2015.
Miran (Françoise),L’inoxydable aventureuse, récit, 2015.
Ces dix derniers titres de ce secteur sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site : www.lesimpliques.fr
Ericque COEZYLe pouvoir noir en question Des esclaves de la Traite Atlantique e à leurs épigones du XXI siècle Les impliqués Éditeur
© Les impliqués Éditeur, 2016 21 bis, rue des écoles, 75005 Paris www.lesimpliques.fr contact@lesimpliques.fr ISBN : 978-2-343-07629-4 EAN : 9782343076294
PREFACE ’ouvrage de Ericque Coezy est le condensé d’une sesLorigines à nos jours, mais en se focalisant sur la Traite et imposante thèse de philosophie pratique, qui se veut une exploration des justifications de l’esclavage de l’esclavage transatlantique où se laisse découvrir toute l’épaisseur et la profondeur du phénomène. Si p resque partout et depuis toujours, peut -être même depuis le paléolithique, l’esclavage est justifié d’Aristote à Hegel en passant par St Augustin et les religions monothéistes, et est rendu acceptable dans nombre de cultures, c’est une « ontologie » de l’esclavage qui devrait être pensée selon Ericque Coezy. Car pour elle, mêmes les abolitions auraient servi à relancer l’esclavage à travers la politique assimilationniste sous des formes cachées et subtiles, de telle sorte que la pratique peut être traquée jusque dans notre monde contemporain, plus exactement dans le système capitaliste débridé. Ce qui existe est finalement pour l’auteur du « Pouvoir Noir en question », c’est« l’esclavitude », une ligne qui parcourt toute l’histoire universelle, et sur laquelle l’ouvrage célèbre de La Boëtie,Discours de la servitude volontaire, devrait servir de phare pour quiconque prétend s’engager dans une entreprise philosophique sur la longu e durée de l’esclavage à travers les siècles et les civilisations. La recherche d’Ericque Coezy a tenté de déceler à travers trois paramètres de l’avoir, du savoir et du pouvoir les sources de la pratique de l’esclavage et de ses survivances, comme dansLe Léviathan de Thomas Hobbes. Chez l’être humain, le besoin d’appropriation de biens pousse à réduire « l’autre » à l’état d’objet. Il en est de même du savoir qui reste ordonné à la quête du pouvoir. Toute l’économie d e l’esclavage se concentre sur l’instrumentalisation du corps ; la description de la vie des esclaves dans les ateli ers, les plantations et dans la domesticité rejoint ici la théorie du
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biopouvoir de Foucault. Ericque Coezy attire ainsi l’attention sur les manières actuelles de légiférer sur le corps, com me propriété de la personne. Tout se passe comme s’il est devenu plus que jamais difficile de sortir du conditionnement de l’avoir et du savoir par le pouvoir. Mais pourquoi est-ce de ce « pouvoir noir » qu’il convient de parler ? C’est qu’au fond l’auteur à la hantise du destin des Antilles Françaises empêtrées dans le s valeurs de la surconsommation, dans les nœuds inextricables de la question de couleur, dans une série de comportements qui reconduisent l’aliénation de l’esclavage. Qu’il s’agisse de la révolution haïtienne (1804) et de ses trahisons par des pouvoirs despotiques, ou même des déceptions provoquées par les pouvoirs en Afrique, on se retrouve chaque fois dans une impasse là où l’on croit à une sortie réelle de l’esclavage. On peut à bon droit supposer que toutes les critique s radicales ont été déjà énoncées par Frantz Fanon. Mais il s’agit plutôt pour Ericque Coezy d’entrer dans une véritable méditation, dans une sorte d’anamnèse qui consiste pour elle à reparcourir l’histoire de l’esclavage et de ses justifications, pour se forger sa propre mémoire et retrouver son identité de femme noire. Certes, l’ouvrage se termine sur la not e pessimiste de Gunther Anders, auteur de l’Obsolescence de l’homme : « Et si je suis désespéré que voulez-vous que j’y fasse ? » Il faudra se méfier et de ne pas se hâter de prendre à la lettre cette perspective. C’est essentiellement le pessimisme de l’intelligence qui est ainsi évoqué. Car tous les chapitres de l’ouvrage sont émaillés de notations sur la signification des luttes entreprises déjà dans les cales de s bateaux négriers, dans les pratiques du marronnage exprimant le désir de liberté, dans l’accession de Barak Obama au pouvoir aux Etats-Unis, dans les espoirs suscités par l’action de Baldwin, de Martin Luther King, de Malcom X ou d’Angel Davis, et bien avant dans le combat de Delgrès. Le lecteur trouvera dans cet ouvrage une démarche
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qui est avant tout une quête personnelle d’intelligibilité de l’histoire de l’esclavage, en refusant de s’enfermer dans une identité déjà-là, celle de Noir ou d’un pouvoir que confèrerait le seul fait d’être noir, mais aussi en se mettant en route vers une véritable autonomie, c’est-à-dire vers une construction de soi susceptible de rester à distance des contraintes et des conditionnements du monde contemporain. Laënnec Hurbon
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