Les origines grecques à l âge de bronze
213 pages
Français

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Les origines grecques à l'âge de bronze , livre ebook

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Description

Ce livre s'adresse à tous ceux que passionne l'histoire grecque. Dans cet ouvrage, l'auteur présente la "reconstruction historique", qu'il pense être la plus probable, de la naissance de la civilisation grecque. Son enquête l'amène à étudier plusieurs problèmes difficiles et controversés, comme ceux de la genèse des langues indo-européenens, de la transition entre Bronze Ancien et Bronze Moyen, de la naissance des écritures crétoises, ou des "siècles obscurs" qui suivirent la fin de l'Age du Bronze.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2005
Nombre de lectures 118
EAN13 9782336274690
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© L’Harmattan, 2005
9782747584784
EAN : 9782747584784
Les origines grecques à l'âge de bronze

Jean Faucounau
Sommaire
Page de Copyright Page de titre Table des Figures PRÉFACE CHAPITRE 1 - Les langues indoeuropéennes CHAPITRE 2 - Réalité et schéma kretschmérien CHAPITRE 3 - La théorie proto-ionienne CHAPITRE 4 - La naissance de l’ethnie grecque CHAPITRE 5 - Les Proto—Ioniens de 3200 à 2200 avant J.–C. CHAPITRE 6 - La Grèce continentale du Néolithique Final à -2200 CHAPITRE 7 - La Crète du Néolithique au Minoen Ancien CHAPITRE 8 - La dramatique fin de l’Age du Bronze Ancien CHAPITRE 9 - Les débuts du Bronze Moyen et l’éveil de la Crète CHAPITRE 10 - Le Bronze Moyen en Crète et les écritures crétoises CHAPITRE 11 - La fin de l’Age du Bronze Mycéniens et Doriens CONCLUSION ANNEXE 1 - Contexte archéologique relatif au disque de Phaistos ANNEXE 2 - Les écritures “proto-philistines” ANNEXE 3 - La “Bague de Knossos” KN Zf 13 BIBLIOGRAPHIE
Table des Figures
FIGURE 1 FIGURE 2 FIGURE 3 FIGURE 4 FIGURE 5 FIGURE 6 FIGURE 7 FIGURE 8 FIGURE 9 FIGURE 10 FIGURE II FIGURE 12 FIGURE 13 FIGURE 14 FIGURE 15 FIGURE 16 FIGURE 17 FIGURE 18 FIGURE 19 FIGURE 20 FIGURE 21 FIGURE 22 FIGURE 23 FIGURE 24 FIGURE 25 FIGURE 26 FIGURE 27 FIGURE 28
PRÉFACE
La période de l’Age du Bronze est, en Grèce, un moment important de l’Histoire grecque. Car avant cette période, tout laisse à penser que l’“ethnie grecque” n’était pas encore formée, alors qu’à la fin de l’Age du Bronze on est désormais certain de son existence, grâce à des documents écrits.
Par “ethnie grecque”, nous entendons, bien sûr, un peuple qui parle grec . Or les données linguistiques font supposer que le grec étant une langue “indo-européenne”, cette langue fut introduite en Grèce par des “immigrants venus du nord”. Si cette thèse est à peu près universellement admise, historiens et linguistes ne sont, par contre, pas d’accord en ce qui concerne la date de cette introduction, certains la faisant remonter au début du Néolithique, d’autres à l’extrême fin de l’Age du Bronze...
La thèse que nous défendons dans le présent ouvrage nous est apparue comme étant la plus probable. Elle repose essentiellement sur les idées - trop oubliées aujourd’hui - du linguiste Paul Kretschmer, légèrement modifiées et mises à jour en fonction de nos propres recherches, en particulier de celles touchant à la “Théorie Proto-lonienne”.
Comme dans toutes les théories de ce genre, il s’agit de proposer une “reconstitution historique” d’événements qui échappent à l’Histoire proprement dite par manque de documents écrits. Pourquoi alors, penseront certains, se lancer dans des reconstitutions hasardeuses, où rien ne peut être prouvé de façon définitive ? Tout simplement parce que ces théories, comme toutes les théories scientifiques, permettent de “donner un sens” à une masse importante de données éparses et d’orienter les recherches futures... Une autre raison, plus personnelle, est de ne pas laisser le champ libre aux théories exclusivement axées sur les “Mycéniens”, d’où une tendance marquée de la part des auteurs modernes à faire commencer l’Histoire grecque avec la “fin des Palais” (cas, par exemple, de l’ouvrage d’A. Schnapp-Gourbeillon “ Aux origines de la Grèce ”, ou de celui plus controversé de M. Aref “ Grèce , ( Mycéniens = Pélasges) ou la solution d’une énigme ” ). Comme nous souhaitons en convaincre le lecteur, l’“Histoire des Grecs” remonte bien avant la période des “Siècles obscurs”...
On ne s’étonnera pas que nous ayons pris, sur de nombreux sujets, une position en contradiction avec bien des théories ayant aujourd’hui la faveur de nombreux spécialistes. Nous avons tenté, à chaque fois, de justifier les raisons de notre choix. Ainsi, si dans les derniers chapitres nous abordons le sujet proprement dit de notre étude, nous examinons dans une première partie les diverses “hypothèses de base” sur lesquelles on peut bâtir une reconstitution historique.
Notre ouvrage ne vise pas à établir une doctrine supposée définitive. Il représente simplement l’ essai d’un chercheur ayant beaucoup réfléchi aux questions qu’il traite, avec l’espoir que cet essai contribuera à mieux orienter les recherches futures...
CHAPITRE 1
Les langues indoeuropéennes
Les modalités de l’”arrivée des Grecs” en Grèce constituant la principale énigme de l’Age du Bronze, il est nécessaire d’examiner au préalable le difficile problème de l’extension des langues indoeuropéennes. Quand et comment ces langues se sont-elles répandues en Europe ?.. Telles sont les questions auxquelles il nous faut tout d’abord répondre...

Les langues indoeuropéennes
La notion de “langue indoeuropéenne” (en abrégé : “langue IE”) est née, sous sa forme moderne, au XIXe siècle avec en particulier les travaux de Christian Rask et de Franz Bopp. C’est Thomas Young, médecin et physicien, célèbre pour avoir précédé Champollion dans l’étude des hiéroglyphes égyptiens, qui semble avoir proposé le premier le terme “indoeuropéen” pour désigner un groupe de langues comprenant le latin, le grec, le sanskrit, ainsi que les langues slaves et germaniques. Bien auparavant, certains érudits avaient déjà relevé les ressemblances notables de vocabulaire qui existent entre ces diverses langues. Ainsi, “père” se dit pater en latin et en grec, pitar en sanskrit ; “mère” se dit mater en latin et en grec, matar en sanskrit, etc. De là est née l’idée que ces langues devaient être apparentées et faire partie d’un même “groupe linguistique”, l’“indoeuropéen”. Mais c’est surtout avec les travaux de F. Bopp qu’a été fondée une méthodologie permettant une étude véritablement scientifique des langues IE, la “grammaire comparée”. Le principal progrès qui suivra les études de “grammaire comparée” de Ch. Rask et F. Bopp est la reconnaissance des “lois phonétiques” qui régissent les modifications de prononciation d’une langue IE à une autre, un phénomène déjà entrevu par Ch. Rask. Ainsi, celui-ci avait noté dès 1818 que là où le latin et le grec avaient un P, le germanique avait F (latin pater correspondant à allemand Vater prononcé * fater ).
L’étape suivante, marquée par les noms des linguistes A. Friedrich, A. Fick et surtout August Schleicher et Karl Brugmann, vit le début de la concrétisation d’une idée naturelle, celle d’une “reconstruction linguistique” de la “langue-mère” censée avoir donné naissance à toutes les langues IE. Car si les langues IE étaient apparentées, n’était-ce pas, pensa-t-on, parce qu’elles “descendaient” toutes d’une langue initiale, préhistorique, l’“indoeuropéen” ?.. Reconstruire cette langue préhistorique et établir un “arbre généalogique” des langues IE était donc une entreprise tentante ... que vint contrarier dans les années 1920 la découverte de langues IE d’un type imprévu : hittite, langues anatoliennes, et tokharien ! Mais n’anticipons pas...
Les idées des linguistes du XIXe siècle avaient été incontestablement influencées par la Théorie de l’Evolution de Charles Darwin, publiée en 1859. C’est ainsi que dès 1877, Adolphe Pictet faisait paraître un ouvrage sur “Les origines indoeuropéennes ”, qualifié par son auteur de recherche de “Paléologie linguistique” . Il n’en est que plus singulier que les premières “reconstitutions linguistiques” de l’“indoeuropéen” sont plutôt “créationnistes” , car on suppose au départ un “indoeuropéen” doté de tous les attributs phonologiques, morphologiques, syntaxiques, etc. qu’ont pu reconstituer les études comparative... L’évolutionnisme n’intervient qu’ensuite, lorsqu’il s’agit de dériver de cet “indoeuropéen”, sorti de la Préhistoire tel la déesse Athèna, tout armé de ses déclinaisons multiples et de ses mécanismes flexionnels, les divers langages historiquement attestés... La justification de cette approche est dans un système, que l’on veut rigoureux, de “

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