Messali Hadj invente la nation algérienne
254 pages
Français

Messali Hadj invente la nation algérienne , livre ebook

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254 pages
Français

Description

Cet ouvrage retrace le combat mené par Messali Hadj pour fonder la nation algérienne, laïque et démocratique. En 1924, il rencontre Hadj Ali Abdelkader, membre du PCF, devient secrétaire général de l'Etoile nord-africaine en 1925. Après la dissolution de cette dernière en 1937, Messali fonde le PPA qu'il implante en Algérie. En 1940, il refuse de collaborer avec Vichy. En 1943, Ferhat Abbas rédige le Manifeste du peuple algérien avec un additif de Messali réclamant l'élection d'une Assemblée constituante, qui sera fondatrice de la nation algérienne.

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Publié par
Date de parution 18 avril 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782140087950
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Jacques SIMON
Messali Hadj invente la nation algérienne
Messali Hadj invente
la nation algérienne
Centre de Recherches et d’Études sur l’Algérie Contemporaine (CREAC)
Collections : CREAC Histoire, CREAC politique et société, dirigées par Jacques Simon. www.creac.org ‒ www.simon-hist.com Œuvre collective sous la direction de Jacques Simon : L’Immigration algérienne de 1962 à nos jours, 2002 : Ghania Fahloun, Malika Hamouni Bru, Danièle Liberge, Halima Magroune, Ramdane Redjala, Ahsène Zehraoui.
Auteurs parus dans les deux collections Robert Attal, H. Baghriche, Dounia Benchaâlal, Chokri Ben Fradj Mahmoud Faroua, Jean René Genty, M. L. Gharbi, L. Graïne, Bruno Lafort,Abdelkrim Mejri,Sylvestre Tchibindat.
Le MNA.Textes présentés par Nedjib Sidi Moussa et Jacques Simon2011L’Algérie au passé lointain. De Carthage à la Régence d'Alger. Jacques Simon 2012 L’Assemblée constituante dans le mouvement nationaliste algérien. Jacques Simon Juif berbère d’Algérie. Itinéraire.Jacques Simon 2013 L’occident méditerranéen.Jacques Simon 2014 Le nationalisme algérien, selon Benjamin Stora.Jacques Simon La fédération de l’Éducation nationale pendant la guerre d’Algérie (54-58)J. Simon 2015L’Algérie dans la Seconde guerre mondiale.Jacques SimonParis 1953 Un 14 juillet rouge du sang algérien.Jacques Simon2016 Mostefa Ben Boulaïd. Le promoteur de la révolution algérienne. Jacques Simon2017 Les alliés et camarades de Messali Hadj.Jacques Simon
Jacques SIMON
Messali Hadj invente
la nation algérienne
CREAC-HISTOIRE
© L’Harmattan, 2018 5-7, rue de l’École-Polytechnique, 75005 Parishttp://www.editions-harmattan.fr
ISBN : 978-2-343-14194-7 EAN : 9782343141947
PRÉSENTATION
L’Algérie, indépendante depuis 1962 se trouve dans une situation économique, sociale et politique très critique, aggravée par les incertitudes entourant la succession du président Bouteflika.Le pays est actuellement affecté par la chute des cours du pétrole, ce qui plombe une économie de rente fondée sur le tout gaz-pétrole assurant 96 % des recettes. À ce sujet, Sid Ahmed Ghozali, ancien ministre et président de la Sonatrach, de 1966 à 1979, a déclaré récemment : « Je crains un effondrement. Il est inéluctable. Après 53 ans d’indépendance, notre société vit par la grâce d’une richesse épuisable et unique, de surcroît non créée par nous ; l’Algérie est l’un des rares pays, sinon le seul, à se retrouver dans une si grande et dangereuse précarité : 99 % de nos importations, y compris le blé de notre pain quotidien, sont payés par les revenus des hydrocarbures. » Le FLN n’a pourtant pas été installé au pouvoir par le général de Gaulle dans un pays sous-développé. En 132 années de présence, la France unifia l’Algérie, lui donna son nom et lui offrit un Sahara qu’elle n’avait jamais possédé. Au moment de l’indépendance, la France laissa à l’Algérie 70 000 kilomètres de routes, 4 300 kilomètres de voies ferrées, quatre ports équipés aux normes internationales, une douzaine d’aérodromes principaux, des centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages…), des milliers de bâtiments administratifs, de casernes, d’immeubles trente et une centrales hydroélectriques ou thermiques, une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie... des milliers d’écoles, d’instituts de formation, de lycées, d’universités, d’hôpitaux, de
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maternités, de dispensaires, de centres de santé, etc. Sans parler d’une agriculture largement exportatrice et des hydrocarbures que ses géologues et prospecteurs avaient découverts. En 1961, l’Algérie exportait 600 000 quintaux de grains et 700 000 quintaux de semoule. Depuis la décennie 1990, la moyenne des importations de ces produits se situe entre cinq et trente millions de quintaux par an. L’Algérie n’exporte plus d’oranges, de carottes, d’oignons, de haricots verts, de tomates, de melons, de courgettes alors qu’avant 1962, la moyenne des exportations était de 200 000 tonnes pour les oranges, de 300 000 quintaux pour les tomates, de 50 000 quintaux pour haricots verts, entre 500 000 et un million de quintaux pour les pommes de terre nouvelles et de 120 000 quintaux pour les légumes secs, les figues sèches, les dattes et l’huile d’olive dont la production nationale ne satisfait plus la demande locale. Aujourd’hui, l’Algérie consacre une large partie des revenus des hydrocarbures à l’importation des produits alimentaires dont elle était exportatrice avant 1962. La responsabilité de cette situation désastreuse n’est pourtant pas imputée au régime algérien, mais à la France coloniale, par 1 la génération 68 d’anticolonialistes confits dans la repentance qui succède à la génération des « années algériennes ». Celle-ci par crainte de disqualifier le mouvement indépendantiste a occulté la nature réelle du FLN dans son enracinement dansla er2 foi islamique, dès sa proclamation du 1 novembre 1954.
La France hantée par son passé colonial Les débats sur le passé colonial de la France ne cessent d’envahir l’espace public et 2005 a été une année de basculement, faisant passer ce débat du « temps de l’invisibilité » à celui du « grand déballage ». Au point de départ, le projet de loi déposé à l’Assemblée nationale, le 23 février 2005 sur la réhabilitation du passé colonial de la France en Algérie. Les parlementaires et le lobby des intellectuels de gauche dénoncèrent ce projet de loi et refusèrent d’inscrire « la mission civilisatrice » de la France en Algérie dans les manuels scolaires. L’Assemblée ne vota pas les
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attendus de cette loi comme le texte lui-même et le débat sur le bilan de la colonisation française en Algérie fut escamoté. Le surgissement de la question coloniale et de son corollaire, la question post-coloniale a conduit beaucoup de spécialistes de diverses disciplines, inspirés par un courant spécifique de la recherche en sciences humaines anglo-saxonnes, celui despost colonial studies, à interroger les mille manières dont les héritages coloniaux font aujourd’hui sentir leurs effets : relations intercommunautaires, ghettoïsation des banlieues, difficultés et blocages de l’intégration, manipulation des mémoires, conception de l’histoire nationale, politique étrangère, action humanitaire, place des DOM-TOM dans l’imaginaire national ou débats sur la laïcité et l’islam. Le déni sur le passé colonial de la France a bloqué tous les projets d’un partenariat franco-algérien depuis le voyage de Giscard d’Estaing à Alger, le 10 avril 1975. Même échec ensuite de : ̶ François Mitterrand, en visite à Alger, le 30 novembre 1981 ; ̶ Abdelaziz Bouteflika en France, le 17 juin 2000 ; ̶ Jacques Chirac en Algérie (2-4 mars 2003). La signature de la « Déclaration d’Alger » prévoyant un « partenariat » politique, économique et culturel renforcé entre les deux peuples n’a pas eu d’applications ; ̶ Nicolas Sarkozy, en visite à Alger a dénoncé le colonialisme sans toutefois présenter des excuses, mais son appel pour « se tourner vers l’avenir » n’a pas été entendu ; ̶ François Hollande ira plus loin dans la repentance. En voyage en Algérie (19-20 décembre 2012), il déclara : « La vérité elle doit être dite sur les circonstances dans lesquelles l’Algérie s’est délivrée du système colonial, sur cette guerre qui, longtemps, n’a pas dit son nom en France, la guerre d’Algérie. » C’est enfin Emmanuel Macron qui, en visite à Alger, a dénoncé la colonisation qualifiée de « crime contre l’humanité ». Au final, selon cette thèse, soutenue par les intellectuels d’extrême gauche et des mouvements comme les Indigènes de la République, les fils d’esclaves, le Conseil représentatif des
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