Mystérieuses civilisations du Pacifique
174 pages
Français

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Mystérieuses civilisations du Pacifique , livre ebook

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Description

Les insulaires du Pacifique étaient-ils seulement de "bons sauvages" aux moeurs libres et à la vie insouciante ? Une caricature contredite par des monuments impressionnants. De la mer de Chine à l'Insulinde, de la Nouvelle Zélande aux Andes, de la Mélanésie à la Polynésie en passant par la Micronésie, des vestiges de pyramides et de temples, d'anciennes forteresses, des routes et des statues géantes nous interpellent. Peut-on soutenir la thèse d'un néolithique tardif dans cette Océanie dont les plus anciens habitants possédaient des écritures et des connaissances astronomiques avancées ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2006
Nombre de lectures 68
EAN13 9782336276366
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Lettres du Pacifique
Collection dirigée par Hélène Colombani conservateur en chef des bibliothèques (AENSB) chargée de mission pour le livre en Nouvelle-Calédonie.
Cette collection a pour objet de publier ou rééditer des textes (romans, essais, théâtre ou poésie) d’auteurs contemporains ou classiques du Pacifique ainsi que des études sur les littératures modernes ou les traditions orales océaniennes (mythologies, contes et chants).
Déjà parus dans la collection :
1- Les terres de la demi-lune, nouvelles par Hélène Savoie, 2005.
2- L’Ile-Monde, nouvelles par Dany Dalmayrac, 2005.
3- Du rocher à la voile, recueil de nouvelles, Cercle des Auteurs du Pacifique (CAP), 2006.
Mystérieuses civilisations du Pacifique

Christian Navis
Sommaire
Lettres du Pacifique Page de titre Page de Copyright Prologue Chapitre premier Constructions cyclopéennes Chapitre deux Villes englouties Chapitre trois Mais d’où venaient-ils ? Chapitre quatre Les mystères de Rapa Nui Chapitre cinq Les indices se resserrent Chapitre six L’énigme malgache Chapitre sept Télescopages de cultures Chapitre huit Les Austronésiens oui, mais avant ? Epilogue Une chronologie à revoir OCÉAN PACIFIQUE à l’Harmattan
http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr
© L’Harmattan, 2006
9782296006386
EAN : 9782296006386
Prologue
Des pyramides en Polynésie ?
Vous voulez rire !
Des villes mégalithiques dans les îles du Pacifique ?
Vous délirez complètement !
Avec des artéfacts métalliques ?
Votre ignorance me consterne !
Et des hommes-volants en plus ?
Alors là, vous avez complètement perdu la tête !
Tout le monde sait que le monde océanien est un désert archéologique...
D’ailleurs, il n’y a rien à découvrir. Ou si peu. Les Austronésiens en étaient encore au néolithique quand la civilisation les a rejoints. Perdus sur leurs poussières d’îles saupoudrant l’immensité de l’océan. Ignorant les métaux et l’écriture. A part quelques céramiques relativement récentes, et de rares tas de cailloux, on n’a strictement rien trouvé.
Pourtant, des voyageurs curieux ont parlé de monuments anachroniques. De vestiges remontant à la nuit des temps. D’écritures indéchiffrables.
Des journalistes ont fait circuler d’étranges photos de villes sous-marines. Des ethnologues intrigués ont rapporté de vieilles légendes, liées à des constructions cyclopéennes, rappelant les plus anciennes civilisations de l’ancien et du nouveau monde. Des ruines mégalithiques connues depuis des siècles, mais oubliées des livres, ont resurgi de la jungle...
Faut-il revoir le dogme ?
Des rives de la mer de Chine aux côtes d’Amérique du Sud, en passant par la Polynésie, la Micronésie et l’Australie, il semblerait qu’une culture avancée ait défriché et occupé des terres aujourd’hui disparues. Cette civilisation aurait pu prendre son départ il y a quinze ou seize mille ans parmi des groupes de proto Indo-européens qui occupaient alors l’Ukraine et l’Ouest de la Chine. Avant de coloniser l’Inde par le Nord, puis l’Indonésie, prélude à une expansion océanienne. Ils avaient atteint un niveau élevé pour leur époque. Puis ils ont disparu.
Les Austronésiens, que l’histoire privilégie, sont arrivés bien plus tard. Après un vide d’occupation de plusieurs millénaires. C’étaient des arriérés en comparaison.
Peut-être aussi des survivants ?
Mais où sont les preuves ?
Les bouleversements géologiques et le zèle des missionnaires ont détruit bien des artéfacts, mais heureusement de nombreux monuments de pierres ont résisté aux hommes et au temps. Ils nous renvoient deux images : celle d’une société capable de construire des villes et des ports il y a plusieurs milliers d’années. Et celle d’un vaste chantier de reconstruction plus récent, d’un niveau comparable à celui des Mayas ou des anciens Egyptiens en matière d’architecture, d’urbanisme, de cartographie, de navigation, et de connaissances astronomiques.
Ainsi, aux Marquises, remarque-t-on des forteresses constituées de blocs énormes, taillés, empilés, et souvent parfaitement ajustés les uns aux autres. A côté de ces ouvrages défensifs trônent de vastes plates-formes. Parfois des statues hiératiques ou des ébauches de géants, tels des menhirs ou des obélisques, y siègent comme autant de sculptures ésotériques. Ce sont des lieux divins, sacrés, vénérés de toute éternité. Il y a dans ces socles de pierre une démesure métaphysique qui évoque irrésistiblement Baalbek, Tiahuanaco ou Gizeh.
A Tinian dans les îles Mariannes, à mi-chemin de la Nouvelle Guinée et du Japon, sont érigés des alignements de piliers massifs appelés lattis.
Ces structures sont constituées de blocs de corail taillés et cimentés. L’ensemble de ces ruines rappelle les constructions du monde préhellénique et les plus vieux temples de l’ancien empire égyptien. Des colonnes couchées, certaines brisées, quelques unes encore debout, côtoient des vestiges de chapiteaux reposant sur des marches d’escaliers monumentaux. Restes d’un très ancien temple ? Voie triomphale ou sacrificielle ? Ruines d’un palais ? Personne n’en a la moindre idée.
Lorsque les navigateurs du XVIIème siècle ont débarqué dans ces îles, les indigènes ignoraient l’origine et la finalité de ces colonnes. Ils se souvenaient seulement que c’était tabou. Terme générique désignant le siège d’un ancien pouvoir, ici oublié par les hommes, avec tous les interdits mystiques qui s’y rattachent. Même si, par commodité, l’anthropologie puis le langage courant n’en ont conservé qu’une interprétation restrictive... En tout cas, on peut parler d’une désastreuse perte de mémoire collective semblable à celle des Rapa Nui de l’île de Pâques.
Les lattis étaient-ils comme les mohaïs, ces gigantesques statues érigées sur des plates-formes monumentales, voués à un culte solaire auquel étaient associés les ancêtres ? Ou des initiateurs déifiés, véritables éveilleurs de consciences, dont les écritures rongo-rongo désormais indéchiffrables conserveraient le souvenir des mythiques généalogies ? Il y aurait là de quoi occuper des générations de thésards et de chercheurs... Si ce genre d’études ne se heurtait pas au parti-pris de quelques mandarins pour qui l’histoire océanienne serait écrite une fois pour toutes.
Autre vestige troublant : aux îles Tonga, à environ trois mille cinq cent kilomètres d’océan à l’Est de l’Australie, on peut voir sur le site de Tongatapu le trilithe de Mua. Ce monument n’est rien d’autre qu’un véritable arc de pierre proto-historique, à la manière de la porte du soleil de Tiahuanaco, ou des plus grandes pierres dressées de Stone Henge. Cette énorme structure est formée de deux monolithes verticaux en supportant un troisième transversal, encastré dans de profondes encoches.
Les deux premiers pèsent dans les soixante dix tonnes chacun et le troisième est estimé à vingt cinq. Ces blocs proviennent d’une carrière de corail située sur une autre île à plus de 200 milles nautiques de là (soit environ 370 kilomètres) En effet, les Polynésiens n’allaient pas en apnée découper des blocs sous la mer comme certains spécialistes le prétendent sans rire... Et d’ailleurs avec quels outils et quels moyens de levage ? Mais plus simplement, là où ils ne disposaient pas de pierres volcaniques, ils arrachaient leurs matériaux aux massifs coralliens émergés du fait des multiples bouleversements géologiques qui ont affecté cette zone au cours des âges.
Tandis que des îles s’enfoncent sous les eaux, d’autres apparaissent ou se surélèvent. Et avec elles, les restes pétrifiés des polypes fossiles. Reste quand même à savoir comment ces monolithes ont pu être façonnés de la sorte et polis avec de grossières haches de pierre ?
Et aussi quelle « pirogue » (puisque telle est la thèse officielle) pouvait supporter des blocs de ce poids ?
Le trilithe n’est d’ailleurs pas le seul vestige intéressant de Tongatapu. On y observe également, à proximité de cet arc de triomphe, des murailles verticales faites dR

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