Napoléon & Josphine

Description

"Ces lettres sont très singulières : une écriture presque indéchiffrable, une orthographe fautive, un style bizzare et confus. Mais il y respire un ton si passionné, on y trouve des sentiments si forts, des expressions si animes et en même temps si poétiques, un amour si part des tous les amours, qu'il n'y a point de femme qui ne émît du prix avoir reçu de pareilles lettres" (Madame de Remusat).

Sujets

• Histoire

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 mars 2012
• Nombre de lectures: 12
• EAN13: 9782296486119
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 4 Mo

Extrait

Napoléon & Correspondance,

Joséphine lettres intimes

Illustrations de couverture

Bonaparte premier consul, par Gros (détail). Joséphine, par François Gérard (détail). Texte de la séparation, écrit de la main et lu par Joséphine, le 14 décembre 1809 aux Tuileries.

Conception et réalisation maquette : Altomark [e-mail]

Napoléon & Joséphine Correspondance, lettresintimes

Préface de Bernard Chevallier Conservateur général du Patrimoine, ancien directeur du Musée national des Châteaux de Malmaison et Bois-Préau Textes réunis et annotés par JeanMichel Laot

Éditions SPM / Pierrelongue Paris 2012

 c SPM et Pierrelongue, 2012 ISBN : 978-2-901952-87-9

Éditions SPM 34, rue Jacques-Louvel-Tessier - 75010 Paris Tél. : [phone] — Fax : [phone] [e-mail]

Diffusion-Distribution : L’Harmattan 5-7 rue de l’Ecole Polytechnique 75005 Paris Tél. : [phone] - Email : diff[e-mail] Site internet : http ://www.editions-harmattan.fr

Lettre du 27 prairial an IV du Quartier général de Tortone.

Préface

Bonaparte rencontre à l’automne de 1795 celle qui était alors la veuve Beauharnais, l’une des égéries du Directoire. Il en tombe follement amoureux, tandis qu’elle s’amuse de la passion qu’à trente-deux ans elle peut encore inspirer à ce général de six ans son cadet. Il la croit riche et lui prête de l’influence politique alors qu’elle sait que ce géné- ral jouit d’une certaine aisance qui la mettra à l’abri de la misère. Veuve avec deux enfants, elle doit se remarier au plus vite afin de trouver un protecteur, et pourquoi alors ne pas jeter son dévolu sur ce militaire qui semble avoir un certain avenir ? Sitôt mariée, elle réagit en aristocrate d’Ancien Régime pour qui l’amour n’entre que par hasard dans le mariage, et encore cela doit-il lui sembler du dernier bourgeois ! Seulement le mari ne l’entend pas de cette oreille et il lui envoie des missives enflammées, quasiment illisibles,

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Napoléon & Joséphine  Correspondance, lettres intimes

auxquelles elle ne répond que très épisodiquement et sans réelle chaleur. C’est seulement lorsqu’il deviendra Premier Consul qu’elle mesurera le rôle qui sera désormais le sien. S’ensuivra alors un parcours sans faute, se remettant to- talement à la volonté de Napoléon et revêtant ses habits d’impératrice avec une aisance qui étonnera tout le monde et confondra même ses pires ennemis. S’il fallut attendre 1934 pour voir entrer à la Biblio- thèque nationale 318 des lettres écrites par Napoléon à Marie-Louise et que l’on croyait définitivement perdues, c’est un siècle plus tôt, dès 1833, que le public eut accès à celles que l’Empereur adressa à sa première épouse. Pu- bliées par la fille de Joséphine, la reine Hortense qui voulait donner un portrait idéalisé de sa mère, ces 228 lettres furent soigneusement choisies et mutilées à dessein. L’achat en 1979 par l’Etat des originaux au prince Napoléon, permit d’en donner enfin une édition critique et non censurée qui en porta le nombre à 269. On aurait aimé, comme pour Marie- Louise, pouvoir mettre en miroir celles que Joséphine écrivit à Napoléon ; hélas on n’entend qu’une seule voix, celle du mari qui découvre dans ses bras des jouissances inédites. A part six malheureuses missives parvenues jusqu’à nous, et dont Joséphine avait elle-même parfois conservé des copies, on ignore quel fut le sort de ses lettres à Napoléon. Tout au plus pense-t-on quelle furent brûlées par l’Empereur lui-même, lorsque retiré à Fontainebleau en avril 1814, il fit venir des Tuileries nombre de cartons remplis de papiers afin de les soustraire à l’ennemi. C’est dire l’intérêt de cette publication, car afin de pallier cette absence, cette nouvelle édition est enrichie

Préface

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de nombreuses lettres de Joséphine adressées à ses proches et principalement à ses enfants, et qui éclairent ainsi d’un jour nouveau ses relations avec Napoléon.

Bernard Chevallier