REVERIES POLITIQUES
100 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

REVERIES POLITIQUES , livre ebook

-

100 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Dans cette édition intégrale critique des Rêveries politiques du futur Napoléon III, Francis Choisel nous fait découvrir l'histoire de sa rédaction et de sa publication, dans les débats politiques du temps et le confronte aux écrits et discours postérieurs de leur auteur, ainsi qu'à son action une fois parvenu au pouvoir.
Ce petit livre composé à quatre mains, celles de l'Empereur et celles de son historien, offre au lecteur un véritable condensé de la doctrine bonapartiste.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 mai 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782336841144
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Illustration de couverture

























Illustration de couverture :
Portraits de Napoléon III. À gauche, le jeune Louis-Napoléon en 1827. À droite, Président de la République (1848-1851) DR
Titre

Napoléon III




Rêveries politiques
édition critique présentée par Francis Choisel







SPM 2018
Copyright




















© SPM, 2018 EAN Epub : 978-2-336-84114-4
Éditions SPM 16, rue des Écoles 75005 Paris Tél. : 06 86 95 37 06 courriel : lettrage@free.fr – site : www.editions-spm.fr
DIFFUSION – DISTRIBUTION : L’Harmattan 5-7 rue de l’École-Polytechnique 75005 Paris Tél. : 01 40 46 79 20 – télécopie : 01 43 25 82 03 – site : www.editions-harmattan.fr
Du même auteur
Bonapartisme et gaullisme, Albatros, 1987.
La Deuxième République et le Second Empire au jour le jour, chronologie , CNRS Éditions, 2015.
Comprendre le gaullisme , L’Harmattan, 2016.
Principales contributions à des revues et ouvrages collectifs en rapport avec ce livre :
« La presse française face aux réformes de 1860 » , Revue d’Histoire Moderne et Contemporaine, 1980.
Dictionnaire des ministres français de 1789 à 1989, sous la direction de Benoît Yvert, Perrin, 1990.
Dictionnaire du Second Empire, sous la direction de Jean Tulard, Fayard, 1995.
« L’image du Second Empire » , dans Pourquoi réhabiliter Napoléon III ?, Bernard Giovanangeli éditeur, 1997.
« La Haute Cour de Justice du Second Empire », dans Les ministres devant la Justice , Actes Sud, 1997.
« Les cohabitations avant la cohabitation » dans La cohabitation, fin de la République ?, sous la direction de Frédéric Rouvillois, éd. François-Xavier de Guibert, 2001.
« Napoléon III et l’Europe », Revue du Souvenir Napoléonien, actes du colloque « Les Napoléon et l’Europe », 2004.
« De la république napoléonienne à l’empire orléaniste », dans Napoléon III, l’homme, le politique , Napoléon III éditions, 2008.
« La procédure de révision constitutionnelle sous le Second Empire » Parlements, 2008.
Présentation
Les Rêveries politiques sont généralement négligées par les historiens, qui n’y voient qu’un écrit de jeunesse du futur Napoléon III, et qui ne les présentent, en peu de mots, que parce qu’elles sont la toute première manifestation de son penchant pour l’écriture.
De fait, au printemps de 1832, au moment où elles paraissent, Louis-Napoléon Bonaparte n’est âgé que de vingt-quatre ans 1 ; et, neveu du fondateur de la dynastie, il n’est pas encore l’héritier du trône impérial 2 . En outre, il s’y livre à une dénonciation sans nuances de la politique intérieure et extérieure du gouvernement d’alors, ce qui leur donne l’apparence d’une brochure de circonstance à l’objectif purement tactique.
Pourtant, seize ans plus tard, Louis-Napoléon les fait figurer en tête du premier volume de ses Œuvres, publiées dans le cadre de sa campagne pour l’élection à la Présidence de la République. Ensuite, devenu Empereur, il les conserve dans les diverses rééditions de ce recueil , quoique à une place moins voyante 3 . Il y attachait donc une certaine importance.
Elles méritent mieux en effet que le sort qui leur a été jusqu’ici réservé, car on y découvre en germe nombre d’analyses, d’idées, de formules même, que l’on retrouvera plus tard sous la plume de leur auteur. Au-delà de quelques évolutions ultérieures liées aux fluctuations de l’Histoire, elles témoignent d’une grande permanence des vues politiques du futur Napoléon III et permettent d’éclairer son action et sa pensée de prétendant, de Président, d’Empereur.
Dans cette perspective, la présente édition se devait non seulement d’être renseignée par des notes précisant les allusions les moins évidentes pour le lecteur d’aujourd’hui, mais aussi de proposer en annexe le commentaire approfondi des divers thèmes abordés, ainsi que des compléments permettant de mieux situer l’ouvrage dans son époque.
À partir des Rêveries politiques , nous avons ainsi été conduit à esquisser une véritable analyse des conceptions et de la personnalité de Napoléon III au-delà de ce qu’elles étaient en 1830, et à en explorer les sources de manière parfois nouvelle.
*
Au moment où il publie sa brochure, Louis-Napoléon se trouve en exil en Suisse, où il a passé presque toute sa jeunesse 4 .
Parvenu à l’adolescence à la veille des révolutions de 1830, il eut d’abord le désir de s’illustrer par l’action plutôt que par la plume. En 1828, à l’âge de vingt ans, il conçut le projet de s’engager dans l’armée russe pour contribuer à l’affranchissement des Grecs, en révolte depuis 1821 contre la domination multi-séculaire de l’Empire turc ; mais son père l’en dissuada. En 1830, la révolution parisienne fut si soudaine et son issue si rapidement trouvée qu’il n’eut pas le temps d’y venir plaider sur les barricades la cause napoléonienne et il en eut le sentiment d’une occasion manquée. Mais il s’en consola en organisant à Rome, en décembre, une conspiration visant à renverser le pouvoir pontifical, puis en rejoignant en février suivant la Romagne insurgée dans le même dessein.
L’Autriche ayant remis de l’ordre dans la péninsule, Louis-Napoléon dut s’enfuir, traversant la France incognito , séjournant quelques semaines en Angleterre avant de revenir paisiblement dans sa résidence helvétique, guéri pour quelques temps de sa fièvre insurrectionnelle. Il s’attela alors à la rédaction de plusieurs ouvrages : les Rêveries politiques , qu’il acheva en six mois ; une anthologie des pensées de l’Empereur à Sainte-Hélène, qu’il termina mais ne fit pas paraître ; de brèves Considérations politiques et militaires sur la Suisse ; un Manuel d’artillerie à usage de l’armée suisse 5 , œuvre plus conséquente qu’il publia en 1836 6 .
Après ces six années studieuses, il se lança à nouveau dans l’action subversive, en tentant à Strasbourg puis à Boulogne deux coups de force militaires contre le régime en place, conspirations qui échouèrent comme les précédentes. Devenu prétendant légitime, il se devait d’agir, plus encore qu’autrefois, pour faire valoir des droits qui étaient désormais les siens 7 . Il n’abandonna pas pour autant l’écriture, persuadé que le succès de ses entreprises supposait d’obtenir parallèlement la victoire dans le domaine des idées. Emprisonné après son deuxième échec, il profita ensuite de l’inaction forcée que lui imposait sa captivité pour enrichir encore sa production littéraire 8 .
De cette époque, datent ses principaux écrits doctrinaux : Des Idées napoléoniennes, Fragments historiques , l’ Extinction du paupérisme 9 . Mais ce ne sont pas les seuls. Il publia aussi des ouvrages plus techniques – une étude sur l’industrie du sucre de betterave par exemple, un projet de canal maritime entre les océans Atlantique et Pacifique, une imposante histoire de l’artillerie 10 – et nombre d’articles de presse. Louis-Napoléon avait la fibre d’un écrivain, d’un historien, d’un journaliste. Parvenu au pouvoir, il s’attela même à une minutieuse Histoire de Jules César dont il publia deux volumes en 1865 et 1866, et il ne se priva pas de commanditer et d’inspirer, voire parfois de publier anonymement, des brochures sur les sujets politiques les plus controversés du moment.
Les Rêveries de 1832 sont donc les premières pages de ce qu’on peut bien appeler une œuvre, édifiée par un souverain parfois qualifié de fondateur du bonapartisme, parce qu’en effet il s’en voulut le théoricien et qu’il ne se priva jamais d’exposer ses idées, d’argumenter sur ses projets, d’expliquer les mobiles de son action.
On a souvent présenté Napoléon III comme un taciturne, secret et peu loquace. Mais si sa langue était peu déliée, son débit lent et lesté d’un accent suisse l&#

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents