Suppiluliuma et la veuve du pharaon
205 pages
Français

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Suppiluliuma et la veuve du pharaon , livre ebook

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Français

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Description

L'auteur de ce livre retrace une aventure extraordinaire survenue au 14e siècle avant notre ère : une reine d'Egypte, identifiée d'après l'auteur à la veuve de Toutânkhamon, a écrit au roi hittite dont elle voulait épouser le fils. L'échec de cette tentative de mariage et la mort du prince hittite ont entraîné une véritable guerre de cent ans entre les deux familles dont la bataille de Qadesh a été l'épisode le plus fameux. Une réconciliation a suivi ce conflit et Ramsès II a épousé la fille du roi hittite Hattusili II. Seul le texte hittite parle de ces événements.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2005
Nombre de lectures 117
EAN13 9782336255729
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0700€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Suppiluliuma et la veuve du pharaon

Jacques Freu
Reproductions de la couverture. La déesse KUBARA (Dessin de V. Tchernychev), Archéologie X (J.M. Lartigaud)
Directeur de publication : Michel Mazoyer Directeur scientifique : Jorge Pérez Rey
Comité de rédaction
Trésoriêre : Christine Gaulme Colloques : Jesús Martínet Dononsorro Relations publiques : Annie Tchernychev Directrice du Comité de lecture : Annick Touchard
Comité de lecture Olivier Casabonne, François-Marie Haillant, Germaine Demaux, Frédérique Fleck, Hugues Lebailly, Eduardo Martinez, Paul Mirault, Anne-Marie Oehischläger, Nicolas Richer, Francisco de la Rosa, Germaine Servettaz
Ingénieur informatique Patrick Habersack ( macpaddy@free.fr )
Comité scientifique
Dominique Briquel, Gérard Capdcville, René Lebrun, Florence Malhran-Labat, Michel Mazoyer, Nicolas Richer
Avec la collaboration artistique de Jean-Michel Lartigaud et Vladimir Tchemychev
Ce volume a été imprimé par
© Association KUBABA, Paris
© L’HARMATTAN, 2004
9782747575959
FAN : 9782747575959
La parution du premier numéro de KUBABA est due à l’initiative de plusieurs enseignants et chercheurs de Paris I. Etant amenés à collaborer régulièrement en tant qu’enseignants, il leur a semblé qu’il pourrait être intéressant de s’associer en tant que chercheurs. La création de cette revue est née de plusieurs constatations : il existe peu de civilisations anciennes et modernes faisant une large place aux langues et aux alphabets divers. Il est apparu aux fondateurs de KUBABA que par leurs formations et leurs recherches individuelles ils pouvaient être à même de créer une publication originale, qui tenterait de répondre à ces objectifs.
Le nom de cette revue est emblématique, puisque la déesse KUBABA, qui sera évoquée dans le prochain numéro, est à la jonction de plusieurs civilisations et qu’elle symbolise la volonté de rapprocher des langues et des croyances séparées dans le temps et l’espace. (Kubaba I, février 1999, p.2).
Bibliothèque Kubaba Sélection d’ouvrages publiés
Cahiers Kubaba (chez L’Harmattan)
Fêtes et Festivités.
Rites et célébrations.
La campagne antique : espace sauvage, terre domestiquée .
La campagne colonisée.
Collection Kubaba
Série Antiquité
Le forum brûle, Dominique Briquel (Paris IV, EPHE 4e section), 2002.
Télipinu, le dieu au marécage , Michel Mazoyer, 2003.
Histoire du Mitanni , Jacques Freu, 2003.
Eloge mazdéen de l’ivresse , Eric Pirart, 2004.
Série Monde moderne, Monde contemporain
Un homme de désirs. Le poète islandais Einar Benediktsson, Patrick Guelpa, 2003.
Jón Óskar , Toi qui écoutes, Régis Boyer (Traducteur)
Série Actes
(Ed. Mazoyer, Pérez, Malbran-Labat, Lebrun)
L’arbre, symbole et réalité, Actes des lères Journées universitaires de Hérisson, Hérisson, juin, 2002, Paris, 2003.
Ville et pvuvoir : origines et développements.
Le pouvoir et à la ville à l’époque moderne et contemporaine.
Actes du colloque sur la ville au cœur du pouvoir, Premier Colloque international de Paris organisé par les Cahiers Kubaba et l’Institut catholique de Paris, Paris, décembre, 2000, Paris, 2002 (2 volumes).

Ouvrages en cours de publication (publication prévue en 2004)
Cahiers Kubaba
Barbares et civilisés (2 volumes).
Collection Kubaba
Série Antiquité
La Tête, les Seins, le Graal, Claude Sterckx.
La vie quotidienne du dieu hittite Télipinu, Michel Mazoyer.
Les Grecs et l’au-delà, Catherine Cousin.
Série Monde moderne, Monde contemporain
Histoire et histoires de Russie, Annie Tchernychev.
Série Actes
La Fête dans l’Antiquité, la rencontre des dieux et des hommes.
La Fête, de la transgression à l’intégration.
Actes du Deuxième Colloque international de Paris, décembre, 2002 (2 volumes).

Jacques Gaume, Les Hittites, 1995. Huile sur toile
A mon éminent collègue et ami René Lebrun
Sommaire
Page de titre Page de Copyright Bibliothèque Kubaba Sélection d’ouvrages publiés Dedicace AVANT-PROPOS INTRODUCTION - LES ORIGINES DES RELATIONS EGYPTO-HITTITES CHAPITRE I - LES EVENEMENTS CHAPITRE II - LES PERSONNES ROYALES CHAPITRE III - LES AUTRES PROTAGONISTES DE L’AFFAIRE CHAPITRE IV - SYSTEMES POLITIQUES ET DIPLOMATIE CHAPITRE V - LES MARIAGES INTERDYNASTIQUES ET L’INITIATIVE DE « DAHAMUNZU » CHAPITRE VI - DE LA CONFRONTATION A L’ALLIANCE CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE ABREVIATIONS
AVANT-PROPOS
Les relations séculaires qui ont existé entre la vallée du Nil et le lointain royaume des Hittites, situé en Asie mineure, ont été marquées par trois événements exceptionnels, qui sont bien documentés : 1°) L’appel d’une reine d’Egypte, veuve d’un « pharaon amarnien », au roi de Ḫatti, Šuppiluliuma, qu’elle suppliait d’envoyer l’un de ses fils en Egypte afin de l’épouser et de monter sur le trône de ce pays. Episode extraordinaire et unique sur lequel les textes égyptiens ont observé un complet silence et qui nous est connu par la « septième tablette » de la Geste du roi hittite, rédigée sur ordre de son fils Muršili II et par quelques autres textes. La conclusion tragique de cette affaire a entraîné le déclenchement des hostilités entre les deux pays. 2°) La bataille de Qadeš qui a opposé, en Syrie, Ramsès II au fils de Muršili, Muwatalli II, en l’an V du souverain égyptien (1275/1274 av.J.C.), une cinquantaine d’années après l’appel de la reine. 3°) La conclusion du « traité éternel de paix et d’alliance » négocié par Ramsès II et le frère de Muwatalli, Ḫattušili III, en l’an XXI du pharaon (1259/1258 av.3.C.). Il a mis fin à une longue période d’affrontements (c.1324-1259 /1258 av.J.C.), entrecoupée de négociations et de trêves plus ou moins durables. Soixante-cinq ans environ ont séparé les débuts de la crise de son heureux dénouement.
Il est certain que l’appel de la reine a été un événement inouï et très improbable qui n’est explicable que dans le contexte particulier de la période amarnienne. Au cours de ces années de bouleversement, aussi bien dans le domaine religieux que dans la sphère diplomatique, les Hittites et les Egyptiens se sont affrontés d’abord par l’intermédiaire de leurs vassaux respectifs, sur le théâtre de la Syrie centrale et septentrionale. La défaite du roi de Mitanni, Tušratta, « beau-père » et allié du pharaon « hérétique », Akhenaton, vers 1341/1340 av.JC., avait en effet privé l’Egypte de son principal allié et laissé sans protection la frontière de son empire asiatique. Après plus d’un siècle de relations lointaines mais excellentes les zones d’influence des rois d’Egypte et de Hatti se sont trouvées en contact direct le long d’une ligne mal définie traversant la Syrie. Les deux souverains ont été confrontés à de difficiles problèmes de suzeraineté au sujet desquels ils avaient des notions et des pratiques différentes sinon opposées. Pharaon considérait par principe que tous les peuples étrangers étaient ses sujets. Les royaumes avec lesquels il entretenait des relations de bon voisinage sur un pied d’égalité étaient eux-mêmes présentés par ses scribes comme des dépendances de l’Egypte. Les « cadeaux » apportés par les envoyés des autres souverains étaient considérés par la bureaucratie égyptienne comme des « tributs ».
Les rois et les dignitaires hittites étaient, quant à eux, les héritiers d’une longue tradition juridique et fondaient leurs relations avec leurs voisins sur des traités aux clauses précises définissant la nature des engagements souscrits par les parties contractantes. Nous avons conservé le texte de plusieurs actes diplomatiques négociés avec les vassaux du roi hittite, en Anatolie et en Syrie. Les traités conclus avec les princes du Kizzuwatna (les premiers étant des accords paritaires), du Ḫayaša, du Mira, du Ḫaballa, du pays de la rivière Šeḫa et du Wiluša, tous pays situés en Asie mineure, ont été rédigés, à l’exception du traité « akkadien » conclu avec le Kizzuwatna, en langue hittite (nésite) par la chancellerie de Ḫattuša. Ceux négociés avec les vassaux syriens d’Ugarit, d’Amurru et du Nuḫašše l’ont été en akkadien, la langue diplomatique de tout l’Orient à l’âge du Bronze Récent, et aussi en hittite. Il faut mettre à part les accords conclus avec les « fils royaux apanagés », installés à Karkemis et à Alep, par Šuppiluliuma, et plus tard à Tarḫuntašša par Ḫattušili III et Tutḫaliya IV. On peut rapprocher de ceux-ci celui imposé par

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