Tarana ou l Amérique précolombienne
365 pages
Français

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Tarana ou l'Amérique précolombienne , livre ebook

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Description

Tarana est le nom qu'utilisait avant les conquêtes européennes pour désigner leur continent les natifs africains restés Outre-atlantique, mais en contact avec l'Afrique de leurs origines grâce à une navigation séculaire permanente. Ces populations natives africaines sont fondatrices des grandes civilisations précolombiennes, des "Têtes de Nègres géantes" que découvrira Christophe Colomb. Ces mêmes populations natives vont résister dès 1492 aux conquistadores mercenaires blancs et noirs.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2010
Nombre de lectures 266
EAN13 9782296696495
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

T ARANA

ou l’Amérique précolombienne

un continent africain
©Editions Sankoré, 2009


© L’H ARMATTAN, 2010
5-7,rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-11484-5
EAN : 9782296114845

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Pathé Diagne


T ARANA

ou l’Amérique précolombienne

un continent africain


L’H ARMATTAN
Du même auteur :
• Manuel de Français selon la méthode transformationnelle , ELS, University of Carbonnade, Illinois, 1961.
• Manuel de Wolof selon la méthode transformationnelle , ELS, University of Carbonnade, Illinois, 1961.
• Grammaire de Wolof Moderne, Présence Africaine, Paris, 1971.
• Anthologie Wolof de la Littérature Universelle , Ifan, Dakar, 1971.
• Al Huraan ci Wolof ou le Coran traduit en Wolof, Harmattan, Sankore, 1998.
• Pouvoir politique Traditionnel en Afrique occidentale , Présence Africaine, Paris, 1968.
• Intégration Economique de l’ouest-africain ou Micro-Etats, Anthropos, Paris, 1970.
• Introduction à la Culture Africaine, 10/18, Paris, 1978.
• « Linguistique et Histoire » in Histoire Générale de lAfrique, Volume II, Paris, Unesco.
• Quelle Démocratie au Sénégal ? Sankoré 1981
• Stratégie de sortie de crise et régionalisation politique Sankoré 1981
• Democracy and Pluralism in Africa, Dov Ronen Ed.. Harvard University, L. Rienner Publisher, 1986.
• L’Europhilosophie face à la Pensée du Négro-africain , Sankore, Dakar, 1968.
• Bakari II, 1312, Christophe Colomb, 1492, à la rencontre de l’Amérique, Sankore, Dakar, 1992.
• Cheikh Anta Diop et l’Afrique dans I’Histoire du Monde , Harmattan, Sankore, Paris, 1997.
• L a Révolution Ramakushi ou l’archeologie linguistique et culturelle de la prehistoire spirituelle et intellectuellde I’Humanité , Sankore, Dakar, 2006.
• L’Amérique Précolombienne : un continent Africain , Sankore, Dakar, 1988-2009.
• Léopold Sédar Senghor ou la Négritude servante de la Francophonie : le Festival d’Alger, vingt ans après , Sankore Harmattan, Dakar, 1999.
• L’Afrique enjeu de l’Histoire (sous presse).
• L’Islam africain face à la Sharia islamo-orientale (sous presse).
• Africanité et négritude, américanité et créolité (en cours).
• Dieu réinventé (sous presse)
À mon frère Cheikh Diagne, dit Sihj, qui m’a donné l’occasion, dès le « petit lycée », de fréquenter les penseurs et les œuvres qui ont façonné ma réflexion

À Baye Sall Alé, mon cousin maternel, dont le soutien fut précieux

À mon cousin paternel si affectueux : Mohamed Diagne dit Modou, un militant, un honnête homme.
Avant-propos
Tarana est le nom qu’utilisaient avant les conquêtes européennes, pour designer leur continent, les natifs africains marana, marranes, marrounes ou « nègres marrons », restés Outre-Atlantique en contact avec l’Afrique de leurs origines, grâce à une navigation séculaire permanente.
C’est en direction de ces populations que Bakari II, Mansa d’un Empire du Mali devenu maritime au XIII e siècle, après ses conquêtes du Ghana et surtout du Tekrour et du Jolof maritime sénégambien, dirige, en 1312, en connaissance de cause, son expedition transatlantique.
Ce voyage sans retour est rapporté par Al Omari, à l’occasion du pèlerinage à la Mecque et du passage au Caire de Kanku Musa, successeur sur le trône du Mali de Bakari II. L’historien arabe, témoin à l’époque de l’événement, le consigne en 1324 dans son Masalik Al Absar Fi Mamalik Al Amsar. Les cartographes signaleront l’événement avec l’Atlas catalan de 1375 et la carte de Mecia de Villadestes de 1413 qui montrent en effigie le Mansa Bakari II, le sceptre à la main levé en direction de l’Outre-Atlantique.
Ce sont ces populations natives africaines, fondatrices des grandes civilisations précolombiennes des « Têtes nègres géantes » de la Venta que découvre deux siècles plus tard Christophe Colomb, qu’accompagnent en 1492 comme guides Pedro Alonzo, Nino Rodrigues Xeres, et Luis Torres. Ces navigateurs avaient été choisis pour leur connaissance de l’Afrique, de la navigation transatlantique et des langues commerciales de l’époque, dont le ghanawa, ghuanani-ou garani.
Les mêmes populations natives africaines vont résister, à partir de 1492, comme « nègres marrounes », aux conquistadores mercenaires blancs et noirs, envoyés à la fin du XV e siècle par l’Espagne de Christophe Colomb, de Cordoba, de Valiante et de Juan Guerido {1} .
En langage ramakushi, Tarana ou Parana signifie le domaine, le pays ou le continent Ta des adeptes Na, du Dieu Ra ou Yaa, Infini {2} . Tarana ou Parana est l’un des noms que les populations natives africaines ont donné, à côté de Tara ou Para, Taru ou Peru, Mexikus ou Mexico, aux terres de l’OutreAtlantique.
Ces populations se donnaient elles-mêmes, entre autres noms, ceux de Mara ou Maya, de Marana, Maranawo ou Maranayba, de Mehewa ou Mihikus, de Toromagen ou Olmèques, pour indiquer, selon le même langage ramakushi, sur lequel nous reviendrons plus loin, leur statut d’adeptes Ma ou Na des cultes kushiques du Kuli ou Kulikuli, du Kulikan ou Kukulkan, du Sume ou Saman, du Nama ou Mana et du Dieu ramanique ou monothéiste Ra ou Yaa Infini.
Les migrations natives africaines ont commencé très tôt à peupler les terres de l’Outre-Atlantique, à partir des corridors de navigation du nord et du sud-équatorial, balisés par des vents et courants marins favorables et permanents. Elles y organisent, dès la préhistoire et l’antiquité, au contact des migrations océano-eurasiennes, des territoires de peuplement, grâce à une navigation continue. Elles y développent, à l’époque du Sahara fertile, des cultures caractéristiques, à prééminence africaine, nilo-transatlantique. Elles y transplantent, des deux côtés de l’océan, la même toponymie et onomastique de noms d’ethnies, de pays et d’États, voire une même géopolitique intercontinentale.



Ces migrations natives africaines localisées et identifiées sur les territoires qu’elles ont fondés et occupés à travers la totalité des îles et des terres du continent déclinent clairement, aujourd’hui encore, leurs références ethniques, à travers les noms des régions et des États américains contemporains. Elles y ont laissé une empreinte indélébile : du Talasakum ou Alaska, du Tanada ou Canada et du Nord des États-Unis actuels au Taracatu Paracatu, en Taragoni Patagonie la « pointe ou catu » Sud du continent ; du Baragway Paraguay et du Burugway Uruguay sur les côtes de l’Atlantique, au Toro-Sila Pérou-Chili, le long des côtes du Pacifique. Leurs mool- mariniers y ont marqué leurs itinéraires, baptisé de leurs noms leurs ports et leurs métropoles. La cartographie historique ancienne et encore contemporaine reconstituée des Amériques et de l’Afrique témoigne de l’héritage natif africain commun aux deux continents, des deux cotés de l’Atlantique et le long du Pacifique américain.
Les mariniers Yoruba, Ibo, Jukun, Fon, Aja, Éwé du delta du Niger ont, à partir du corridor nord atlantique, marqué leurs territoires, en particulier au nord du continent américain, dans la zone qui couvre les États-Unis et le Tanada- Canada , comme : Oregun- Oregon, Jukun Yukon, Oyo- Ohio, Oyowa- Iowa , Widah- Utah , Widaho- Idaho , Takuta- Dakota , Minakuta- Minnesota, Wahume- Wyoming , Bahume -Bahamas, Horonto- Toronto , Erie- Erie , etc.
Les mariniers Akan Bawle de la Volta et de la Bandama, venus de la Côte-d’Ivoire, du Libéria, du Togo et du Ghana actuel, ont peuplé : le Kumashi des Comanches, le Kotchi des Couchises, l’Akrahume des Oklahoma , le Tarahasi des Tallahassee de la Floride, le Tarabashi des Appalaches.
Les mariniers Soninké, Ghanawa Ghanahusto, Tunka Inca, Malinké Palenke, Sasum Soose, Kasume Joola, Nyamanka Mende, adeptes du Nama, ont donné leurs noms au Namata Numide, au Tanama Panama , au Turinama Surinam, au Kasumakennta Kasumacinta, à Kusba ou Cuba.
Les mool- mariniers afro-eurasiens maratarana méditerranéens et Ataranta ouest africains, empruntant le même corridor nord équatorial, ont bien avant le Mansa Bakari II, massivement peuplé les îles et le continent comme : Lebu Me

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