Une italie de A à Z
110 pages
Français

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Une italie de A à Z , livre ebook

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Description

"Mère des moissons, des vignes, des lois éternelles et des arts illustres qui adoucissent la vie, salut !" Giosuè Carducci, poète et prix Nobel de littérature en 1906, exalte ainsi sa patrie : le paysage, l'histoire et les arts, patrimoine de l'Occident mais avant tout de cette terre de chefs-d'oeuvre et de génies qui fascine ou irrite... Laissez-vous guider ici au fil de quelques-uns des mots et des noms qui la caractérisent le mieux.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2011
Nombre de lectures 11
EAN13 9782296472297
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0474€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Une Italie de A à Z
Du même auteur en volume
Morts subites (nouvelles), Avin, Luce Wilquin, 1997.
Ahmed (recueil collectif : la nouvelle Le voile ), Bruxelles, Bernard Gilson, 2009.


Ouvrages commentés
Alexandre Pouchkine, Mozart et Salieri (1830, théâtre), traduction du russe (avec le concours de Serge Buda), avant-propos et postface par Jean-Pierre Pisetta, Bruxelles, Bernard Gilson, 2006.
Collodi, Les aventures de Pignonnet (1883, roman pour l’enfance), traduction de l’italien, avant-propos et postface par Jean-Pierre Pisetta, Bruxel es, éditions du Hazard, 2007.
Le prince de Ligne, Mémoire sur les Juifs (1801, dissertation), avant-propos, postface, repères et notes par Jean-Pierre Pisetta, Bruxelles, Bernard Gilson, 2007.
Alexandre Pouchkine, Belkine, œuvres complètes (Histoire du village de Gorioukhino et Les nouvelles de feu Ivan Pétrovitch Belkine (1830, récits)), traductions du russe (avec le concours de Cyranouche Avakian et Serge Buda), avant-propos, postface, repères et notes par Jean-Pierre Pisetta, Bruxelles, Bernard Gilson, 2008.


Autres traductions en volume
Du russe
Léon Tolstoï, Contes et récits (1875, littérature enfantine), Bruxelles, Marc Bombaert, 1986.


De l’italien
Gianni Vattimo, La société transparente (1989, philosophie), Paris, Desclée de Brouwer, 1990.
Laura Mancinelli, Amadé (1990, roman), Castenau-le-Lez, Climats, 1991.
Alberto Olivo, Fatal courroux (1904, autobiographie d'un uxoricide), suivi d’un « Complément d’informations sur le cas Olivo » (1988) par Ermanno Cavazzoni, Lagrasse, Verdier, 1992.
Lorenzo Bianconi et Giorgio Pestelli (dir.), Histoire de l’opéra italien (volume 6) (1987, musicologie), Liège, Mardaga, 1995, traduction collective.
Paolo Barbaro, I Ronchi. Histoires d’une Vénétie qui n’est plus (1993, récits), Bruxelles, Bernard Gilson, 2009.
Jean-Pierre Pisetta
Une Italie de A à Z
L’Harmattan
Remerciements
L’auteur souhaite remercier le personnel des Archives d’État de la république de Saint-Marin pour lui avoir aimablement transmis une copie de documents relatifs aux rapports entre la république et Bonaparte lors de la campagne d’Italie.

© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56352-0
EAN : 9782296563520
à Bernard Gilson, éditeur et inconditionnel de ce pays du Grand Tour, à qui je dois l’idée d’écrire cet abécédaire
et à mes étudiants, pour qui et par qui j’ai collecté, depuis que je leur donne un cours de culture italienne, ces quelques informations
Avertissement au lecteur

L’alphabet italien ne comporte que 21 lettres. Manquent, par rapport à l’alphabet français, le j , le k , le w , l’ x et l’ y . Si des mots commençant par ces lettres sont néanmoins utilisés en italien, ils ont tous été empruntés à d’autres langues.
Je partis [pour l’Italie] avec
l’enthousiasme d’un enfant qui va voir
se lever le rideau des plus splendides
scènes de la nature et de la vie.
Lamartine

Il y a mieux que la réalité, c’est
l’idéalité qui n’est, au bout du compte,
que la réalité supérieure.
Barbey d’Aurevilly
A

ABUSIVO / ALTAVILLA / AMERICA / ASTI

Abusivo
Il y a les parcheggiatori abusivi (ceux qui s’improvisent – ou s’organisent – gardiens de parking et vous réclament le paiement d’un droit de stationner là où le stationnement n’est pourtant pas réglementé par les autorités), les costruzioni abusive (si ce n’étaient que des habitations isolées, mais il s’agit parfois de lotissements entiers édifiés sans aucun permis de bâtir), les discariche abusive (ces dépotoirs illégaux dont certains, pendant des décennies, ont accumulé les déchets – inoffensifs, dangereux ou mortels – d’une Italie qui cessait d’être un pays pauvre pour exploser – on qualifia d’ailleurs cette période de boom economico – vers une modernité sans scrupules)… L’Italie n’est pas, comme d’aucuns le clament haut et fort, un pays à proprement parler corrompu (la corruption ne concernant en général qu’une frange bien déterminée de la population) : c’est un pays où l’ abusivismo , ou illégalité tous azimuts, est un fait de société et où gli abusivi , les acteurs et quelquefois auteurs de ces comportements illégaux, constituent une catégorie sociale. Ce type d’illégalité, basée sur le concept de l’ arrangiarsi (le fait de « s’arranger », c’est-à-dire de fermer réciproquement un œil), qui a malheureusement permis les dérives mafieuses ainsi que les collusions entre l’État et toute autre sphère de pouvoir abusivo , a fait de l’Italie un pays modernissime mais dans lequel l’illégalité a été pendant longtemps un des principaux facteurs de développement. Fermer un œil était sinon une nécessité, du moins la condition sine qua non pour généraliser un bien-être rapidement conquis. C’était cela le véritable « compromis historique ».

Altavilla
Si le mot villa n’a pas le sens de « cité » en italien, c’est pourtant bien d’une « haute ville » qu’il s’agit ici, et plus précisément de Hauteville-la-Guichard, le village du Cotentin (Basse-Normandie) d’où partirent quelques fils de Tancrède – un seigneur local fécond (il eut douze enfants) mais désargenté – dans la première moitié du XIe siècle pour se rendre peu à peu maîtres du sud de l’Italie et de la Sicile. Le mariage de Constance, son arrière-petite-fille, avec le futur empereur germanique Henri VI, en 1186, annoncera la fin de la domination normande dans le Midi italien, une fin qui sera effective huit ans plus tard lorsque Henri, devenu empereur en 1191, sera sacré roi de Sicile.
Cette domination a laissé des traces indélébiles dans la région, surtout sur le plan architectural, fruit de l’heureuse utilisation du savoir-faire des précédents dominateurs, principalement les Arabes et les Byzantins. L’identité culturelle de ce royaume normand fut donc résolument moderne, voire avant-gardiste, puisqu’elle était déjà plurielle, au grand dam des tenants actuels d’un chauvinisme rétrograde, et elle sut laisser à la postérité un mélange de genres si réussi qu’il force encore l’admiration de nos jours, huit siècles plus tard. La cathédrale palermitaine de Monreale est un des plus hauts lieux du mélange harmonieux d’apports normands, italiens, arabes et byzantins, caractéristique de cette brève civilisation hautevillienne qui sera poursuivie avec non moins de bonheur par le dernier roi d’inspiration normande, le fils de Constance Frédéric II.

America
Christophe Colomb (Cristoforo Colombo en italien), naturalisé espagnol par les historiens mais natif de Gênes qu’il ne quitte qu’à vingt ans passés, aborde une première fois au Nouveau Monde en 1492 sans savoir vraiment où il a atterri, son but étant avant tout de rejoindre les Indes. Il ne sera pas beaucoup plus avancé au cours de ses trois traversées suivantes de l’Atlantique, mais son nom passera quand même à la postérité comme celui du premier explorateur à avoir atteint ce continent qui s’ignorait encore (son œuf aussi est passé à la postérité, mais ça, c’est une autre histoire, ou plutôt un simple fait divers). Un autre Italien le suivra de peu. Le Florentin Amerigo Vespucci participe, en 1499 et 1501, à deux expéditions, espagnoles elles aussi, qui explorent des régions plus au sud. Le cartographe allemand Martin Waldseemüller, dans sa traduction des récits de Vespucci, désigne ces terres sous le nom d’America, adaptation du prénom latinisé – Americus – de l’explorateur. Le géographe flamand Gerardus Mercator sera le premier à indiquer ce mot sur une carte en 1538. L’américanisation de la société italienne, qui s’est opérée au cours de la seconde moitié du XXe siècle, n’était peut-être, après tout, qu’un juste retour des choses : puisque les Italiens avaient découvert et même nommé l’Amérique, ils se devaient de se l’approprier d’une manière ou d’une autre, fût-ce en la plagiant.



Asti
Son nom fuse (Àsssss…) tel un bouchon qui saute, puis il retombe (tiiiii…) telle la mousse qui dégouline du verre. La ville du mousseux doux comme une pâtisserie porte (et ex-porte) merveilleusement son nom. Il y a d’autres vins à bulles en Italie mais l’Asti spumante (de spuma , la mousse) est sans doute le plus populaire, le plus accessible, celui qui accompagne le plus couramment les desserts. Non mousseux (ou à peine), fabriqué lui aussi exclusivement à base de raisin muscat, le Moscato d’Asti est un vin doux qui ne cède en rien à son plus célèbre confrère. La ville s’enorgueillit aussi d’être le théâtre, chaque ann

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