La concentration dans les industries de contenu (Réseaux Vol. 23 N° 131/2005)
242 pages
Français

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La concentration dans les industries de contenu (Réseaux Vol. 23 N° 131/2005) , livre ebook

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Informations

Publié par
Date de parution 13 septembre 2005
Nombre de lectures 19
EAN13 9782746237544
Licence : Tous droits réservés
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,2000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

RéseauxRevue reconnue par le CNRS
© FT R&D/Lavoisier, 2005
11, rue Lavoisier – F-75008 Paris
ISBN 2-7462-1272-2
ISSN 0751-7971
Commission paritaire n° 2837 ADER
Directeur de publication : Patrick Fenouil
Edition : Lavoisier
14, rue de Provigny – F-94236 Cachan cedex
tél. : 33 (0)1 47 40 67 00
fax : 33 (0)1 47 40 67 02
http://reseaux.revuesonline.com
http://www.revuesonline.com
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’article L. 122-5, d’une part, que les
« copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une
utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et
d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de
l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (article L. 122-4). Cette représentation ou
reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les
articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Illustration : Joëlle ParisRÉSEAUX
La concentration
dans les industries
de contenu
dossier coordonné par
Bernard MiègeDirecteur : Patrice FLICHY
[flichy@univ-mlv.fr]
Comité de rédaction : Paul BEAUD
Dominique CARDON
Olivier DONNAT
Christian LICOPPE
Dominique PASQUIER
Alain RALLET
Conseillers de la rédaction : Pierre-Jean BENGHOZI
Louis QUÉRÉ
Jean-Paul SIMON
Secrétaire de rédaction : Jean-Pierre BACOT
[jeanpierre.bacot@francetelecom.com]
Les propositions d’articles sont à envoyer à Julie RUST
[julie.rust@univ-mlv.fr]
Conseil scientifique Antoine PICON
Simone BONNAFOUS Rémy RIEFFEL
Etienne TURPINAnni BORZEIX
Alain VALLÉEPhilippe BRETON
Thierry VEDELPatrice CARRÉ
Patrick CHARAUDEAU
Jean-Marie CHARON Comité international
Jean-Pierre ESQUENAZI Christiano ANTONELLI (Turin)
Michel de FORNEL Enrique BUSTAMANTE (Madrid)
Patrick FRIDENSON Mihai COMAN (Bucarest)
Chantal de GOURNAY Peter DAHLGREN (Stockholm)
Marc GUILLAUME Michel de MORAGAS (Barcelone)
Christine JAEGER
Nicolas GARNHAM (Londres)
Josiane JOUËT George GERBNER (Pennsylvanie)
Armand MATTELART Ferrando PERRONE (São Paulo)
Bernard MIEGE Serge PROULX (Montréal)
Erik NEVEU Giuseppe RICHERI (Bologne)
Geoffroy DANG N’GUYEN Philip SCHLESINGER (Stirling)
Michaël PALMER
Slavko SPLICHAL (Ljubliana)
Revue fondée en 1983 par Paul BEAUD et Patrice FLICHYSOMMAIRE
Les auteurs ......................................... 7
Présentation : Bernard Miège .............................. 9
Dossier : La concentration dans les industries de contenu ............. 15
• Media Concentration Governance : une nouvelle plate-forme
pour débattre des risques ?
Werner A. Meier .................................... 17
• Les groupes de communication ibéro-américains à l’heure
de la convergence
Enrique Bustamante, Juan Carlos Miguel ..................... 53
• Capitalisme et financiarisation des industries culturelles
Christian Pradié 83
• La constitution des pôles des industries de la culture
et de la communication. Entre « coups » financiers et intégration
de filières industrielles
Philippe Bouquillion.................................. 111
• Les industries du contenu sur la scène médiatique
Claire Moriset, Bernard Miège ........................... 145




Varia ............................................. 187
• Le Monde, vingt ans après
Eugénie Saïtta ..................................... 189
Notes de lecture ...................................... 227
Résumés/Abstracts .................................... 235
LES AUTEURS
Philippe BOUQUILLION
[pbouquillon@mshparisnord.org]
Enrique BUSTAMANTE
Université Complutense, Madrid
[enriqueb@ccinf.ucm.es]
Bernard MIÈGE
Université Grenoble III, GRESEC
[bernard.miege@u-grenoble3.fr]
Werner A. MEIER
Institut de publicistique et de médiologie de Zürich
[wameier@ipmz.unizh.ch]
Juan Carlos MIGUEL
Université du pays Basque
Claire MORISET
Université Grenoble III, GRESEC
[Claire.Moriset@iut2.upmf-grenoble.fr]Christian PRADIÉ
Université de Valenciennes et GRESEC
[cpradie@wanadoo.fr]
Eugénie SAÏTTA
Institut d’Études Politiques de Rennes
Centre de Recherches sur l’Action politique en Europe
[eugeniesaitta@yahoo.fr]PRÉSENTATION
Bernard MIÈGE
La question de la concentration dans les industries culturelles et dans les
médias est en très bonne place dans les débats publics, elle est au centre de
polémiques croissantes. Et pourtant, rares sont les travaux de recherche qui
la prennent pour objet, soit que les auteurs, économistes pour la plupart, ne
voient pas de l’intérêt à la dissocier des tendances marquantes du capitalisme
contemporain, soit qu’on ne s’attache pas à l’envisager dans toute sa
complexité et sa diversité à l’aide de données allant au-delà des changements
incessants intervenant dans le temps court dans le capital des groupes et des
firmes.
Ce que les cinq articles constituant la présente livraison de Réseaux
entendent d’abord montrer, c’est que la concentration prend des formes
particulières et recèlent des spécificités dans le secteur de la communication
qu’une analyse économique générale d’ensemble ne saurait réduire ; c’est
ensuite que les représentations discursives qui en sont données, tout
particulièrement dans la presse, spécialisée ou non, et plus encore dans les
médias audiovisuels, tendent à en obscurcir grandement la compréhension,
en la simplifiant et en l’orientant vers des schèmes explicatifs réducteurs.
Cet aspect nous est du reste apparu tellement prégnant et en quelque sorte
comme constitutif de l’objet envisagé, que l’un des articles, celui de Claire
Moriset et de Bernard Miège, s’intéresse précisément au positionnement de
cette catégorie d’industries… sur la scène médiatique ; et le traitement que
les titres de presse, avec le plus souvent une concordance qui interroge, font10 Réseaux n° 131
des « événements » en rapport avec la concentration est conventionnel : leur
intérêt se porte prioritairement sur les changements affectant la propriété et
le contrôle financier, la dépendance étroite entre ces changements et les
évolutions technologiques, ou l’asservissement de la production
indépendante par des oligopoles puissants. Les stratégies sont en quelque
sorte déduites des « coups » financiers opérés, ou anticipées à partir d’eux.
Autrement dit, les logiques financières sont omni-présentes dans ce type de
représentation du phénomène, et le sont tellement que l’on s’interdit de
penser que d’autre logiques, économico-culturelles par exemple, sont
également à l’œuvre et que des stratégies d’acteurs se déploient non
seulement lors de chaque changement dans le contrôle des groupes ou des
firmes, mais dans leur activité même.
En d’autres termes, l’approche des modalités de la représentation discursive
de la concentration constitue déjà une entrée pour l’analyse de l’objet
envisagé, dans la mesure où il importe, dès le départ, de déconstruire tout ce
qu’elle comporte de pré-notions, d’approximations et de déductions
présentées comme des évidences. C’est sans doute vrai de tout objet de
connaissance, mais cela l’est tout particulièrement de celui dont traite ce
numéro.
Avant de présenter ce qui est au centre de la problématique des différents
articles, il convient d’apporter des précisions sur le cadre retenu, à la fois
thématique et spatial.
Pour Werner Meier, les activités qu’il étudie relèvent de l’industrie des
médias et de la culture : l’ordre a ici son importance et l’usage du singulier
aussi ; s’il prend en compte l’édition de livres ou la télévision, ce qui lui
importe en priorité sont les risques que l’organisation actuelle des médias
fait courir à l’activité journalistique. Cette préoccupation est également
présente chez Enrique Bustamante et Juan Carlos Miguel, mais ces auteurs
orientent leur analyse autour des industries culturelles, en conformité avec
« la théorie des industries culturelles » et dans une acception comprenant les
médias, ce qui n’est pas le cas de nombre d’auteurs, notamment français.
Christian Pradié, quant à lui, a une conception assez proche des deux auteurs
qui viennent d’être cités, mais il emploie parfois le syntagme « industries
culturelles » au pluriel et il évoque aussi leurs relations avec les médias et le
monde de la communication (pour l’essentiel : les télécommunications), ces
industries étant constitutives du secteur de la communication. PhilippePrésentation 11
Bouquillion, de son côté, en continuité avec une tradition nord-américaine,
s’intéresse aux industries de la culture et de la communication, marquant
sans doute plus nettement que les auteurs précédemment cités, les relations
que les industries de la culture nouent avec les industries de réseaux et de
matériels. Mais le « périmètre » envisagé par les uns et les autres est fort
proche, sinon identique ; les groupes que les uns et les autres prennent en
compte sont pour l’essentiel les mêmes, et sont ceux-là mêmes que la
recherche du GRESEC citée par plusieurs avait choisi de retenir. On
remarquera que leur regard se porte surtout vers les industries du contenu
(terminologie employée par Claire Moriset et Bernard Miège pour mettre en
évidence leur relation de plus en plus forte, et même leur implication dans
les techniques de l’information et de la communication), et plus précisément
vers ce qu’il aurait fallu désigner comme les industries culturelles et
médiatiques. Ajoutons que le cadre géographique qu’ils ont retenu est sinon
mondial, du moins largement internationalisé : Werner Meier a étudié tout
particulièrement l’extension des groupes de communication en Europe, et
tout particulièrement dans l’est du continent : Enrique Bustamante et Juan
Carlos Miguel ont centré leur analyse sur les groupe ibéro-américains (sans
oublier ceux qui rayonnent à partir de Miami) ; quant aux autres
contributeurs, à la suite de la recherche qu’ils ont conduite sur 19 groupes
rayonnant en France et en Europe, et même aux Etats-Unis, ils ont pris en
compte le cadre spatial ainsi défini. Est-ce

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