Automobilisme et Médecine - Rôle thérapeutique de l automobile
26 pages
Français

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Automobilisme et Médecine - Rôle thérapeutique de l'automobile , livre ebook

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Description

Il n’est peut-être pas de maladie qni ait fait naître plus de médications que la tuberculose. Aujourd’hui, comme l’a dit Peter, après des travaux sans nombre, la médecine moderne, d’accord avec le bon sens, en arrive à conclure que la meilleure médication du tuberculeux est l’hygiène. Quand on connaît la résistance du bacille de la tuberculose à tous les agents médicamenteux, « on se prend, dit encore Grancher, à désespérer d’atteindre le bacille par quelque médication antiparasitaire que ce soit et on est tenté de revenir aux bons vésicatoires, à l’huile de foie de morue, à l’hygiène de l’air, du soleil, de l’alimentation vigoureuse ».Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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Nombre de lectures 3
EAN13 9782346085972
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Émile Blanchet
Automobilisme et Médecine
Rôle thérapeutique de l'automobile
INTRODUCTION
En 1902, quelques journaux firent grand bruit à propos des déclarations d’un médecin anglais relatives à l’influence de l’automobile sur la santé. Ce médecin prétendait que la locomotion à grande vitesse était un heureux moyen d’administrer le traitement du plein air aux tuberculeux. Il déclarait que les bienfaisants effets d’une promenade en automobile l’avaient vivement frappé ; ils se traduisaient par un sentiment de vive gaieté, un accroissement de l’appétit, un meilleur sommeil et une augmentation de « saine chaleur ». Le tout coïncidait avec une diminution considérable de la toux.
Ces déclarations ne soulevèrent aucune polémique dans le monde médical. La question posée par le médecin anglais méritait peut-être qu’on lui montrât plus de bienveillante attention. L’automobile continua à n’être considéré que « comme un mal qui répand la terreur et capable, en un jour, d’enrichir l’Achéron. » Certaines têtes blanches se mirent à regretter la vie sédentaire d’autrefois « quand les bœufs au pas lent promenaient dans Paris le monarque indolent » sans vouloir reconnaître que les accidents n’avaient pas pour cause l’imprudence de leurs déplorables victimes et ne devaient pas être imputés à la locomotion nouvelle dont les progrès ne sauraient souffrir des catastrophes où des malheureux paient de leur vie la confiance exagérée qu’ils ont en eux-mêmes.
Les générations nouvelles veulent aller vite, vivre vite. Lorsqu’on a senti autour de ses tempes l’impression de vertige que donne la machine fendant le vent, comment s’arrêter ? C’est une autre forme d’ivresse. Quand on a goûté à la vitesse, on y revient comme le buveur à son absinthe. Il y a là une autre forme de l’alcoolisme. La soif vous prend des espaces avalés, des kilomètres, des courses folles, des paysages filant le long des routes, des villages traversés, de ces visions d’êtres et de choses, de bois et de germes qui se succèdent comme en un cinématographe éperdu dans l’emportement d’une machine emballée. Nos contemporains sont atteints de la fièvre du déplacement, de la « locomotite aiguë ». Cette affection va se généralisant et gagnant toutes les couches sociales. Il faut se déplacer, ce n’est plus une fantaisie, mais un besoin impérieux. Avec notre existence surchauffée, il est indispensable de s’arracher le plus souvent à l’écrasant labeur, de changer d’air et de milieu, d’aller oublier les soucis et les préoccupations au sein de la bienfaisante nature, de s’y retremper, d’y puiser des forces nouvelles pour la lutte. On ne voyage plus parce qu’il est de bon ton de voyager, parce que cela est de mode et de convention, mais parce qu’il faut voyager comme il faut boire, manger, dormir, parce que le voyage est une fonction vitale, une inéluctable nécessité.
Les automobiles ont apporté dans la vie humaine de nouvelles conditions et, comme l’a fort bien dit un de nos maîtres, il est intéressant de savoir pour la santé si elles sont une cause de trouble ou d’harmonie. Il n’est pas indifférent pour un médecin de conseiller ou d’empêcher l’usage de l’automobile à la suite d’une affection pulmonaire ou dans le cours d’une affection chronique par exemple. Jusqu’ici les documents manquaient pour éclaircir une telle question. En février 1902, M. le professeur agrégé Marion tenta de la résoudre. Il provoqua sur cette question, par l’intermédiaire de la Revue du Touring-Club, un référendum. Malheureusement les réponses qu’il reçut ne le satisfirent aucunement comme précision et esprit scientifique et il abandonna des recherches que l’expérimentation seule pouvait rendre fertiles en résultats thérapeutiques.
Il y a quelques mois, M. le D r Mouisset, médecin des hôpitaux, nous proposa de reprendre cette question d’ordre médico-sportif. Dans son service venait d’entrer un jeune bacillaire exerçant la profession de chauffeur. Son observation contenait plusieurs points importants que nous relaterons et discuterons à leur heure.
Pour mener à bien la tâche que nous avions assumée, il nous a fallu rassembler de nombreuses observations ; pour les avoir, nous nous sommes adressé aux sportmen qui ne cherchent dans l’automobile qu’un moyen de translation et un élément de distraction ; aux médecins qui, pratiquant souvent ce sport plus par besoin professionnel que par plaisir, étaient à même de nous donner, soit leurs auto-observations, soit de précieuses indications ; aux coureurs d’occasio

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