Albert Camus : La révolte contre la révolution ?

Arno Munster

Description

Fruit d'une lecture à la fois critique et sympathique de L'Homme révolté (1951), cet ouvrage, consacré à l'un des essais les plus célèbres mais aussi les plus controversés de Camus, s'efforce de cerner l'un des motifs centraux de sa pensée : la révolte. En quoi la révolte est-elle distincte de la révolution ?

Sujets

• Philosophie
• Philosophie et théologie

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 février 2014
• Nombre de lectures: 79
• EAN13: 9782336336190
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Arno MÜNSTER

ALBERT CAMUS : LA RÉVOLTE CONTRE LA RÉVOLUTION ?

O PHILOSO PHIQUE UVERTURE

Albert Camus : la révolte contre la révolution ?

Du même auteur : Mordre le couteau, nouvelles, Flammarion, 1994. Cher, très cher, admirable et charmant ami, correspondance avec Georges Perec, Flammarion, 1997. Comment la marée montante délivra Mumia Abu-Jamal, Joëlle Losfeld, 2000. La nuit où Gérard retourna sa veste;, roman, Fayard, 1999 Pocket, 2001. Sigrand et Siptit, roman, Joëlle Losfeld, 2002. Il faut bien que certaines choses soient faites, roman, Ramsay, 2005. Michèle Desbordes dans les bras de Charlie Parker,in Artemisia, de Michèle Desbordes, Laurence Teper, 2006. Sa dernière journée, récit, Léo Scheer, 2007. Croyeurs et croyeuses,roman, Infolio, 2009. À une voix près !Sotie;Éditions Cartouche, 2011; Points Seuil, 2012. © L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris http://www.harmattan.fr [e-mail] [e-mail] ISBN : 978-2-343-02258-1 EAN : 9782343022581

Arno M ÜNSTER Albert Camus : la révolte contre la révolution ?

Ouverture philosophique Collection dirigée par Aline Caillet, Dominique Chateau, Jean-Marc Lachaud et Bruno Péquignot Une collection d'ouvrages qui se propose d'accueillir des travaux originaux sans exclusive d'écoles ou de thématiques. Il s'agit de favoriser la confrontation de recherches et des réflexions qu'elles soient le fait de philosophes « professionnels » ou non. On n'y confondra donc pas la philosophie avec une discipline académique ; elle est réputée être le fait de tous ceux qu'habite la passion de penser, qu'ils soient professeurs de philosophie, spécialistes des sciences humaines, sociales ou naturelles, ou… polisseurs de verres de lunettes astronomiques. Dernières parutions Tahir KARAKAŞ,Nietzsche et William James, Réformer la philosophie, 2013. Mounkaila Abdo Laouli SERKI,Rationalité esthétique et modernité en Afrique, 2013. Olivier DUCHARME,Michel Henry et le problème de la communauté. Pour une communauté d’habitus, 2013. Simon HAGEMANN,Penser les médias au théâtre. Des avant- gardes historiques aux scènes contemporaines, 2013. Alain SAGER,? De Cicéron à Marc-L’Homme sans dieu Aurèle, 2013. Reza ROKOEE,Le rêve et l’éveil dans les écrits de Husserl, 2013. Jean-Marc ROUVIERE,L’homme surpris. Vers une phéno- ménologie de la morale, 2013. Marita TATARI,Heidegger et Rilke, Interprétation et partage de la poésie, 2013. Jorge Augusto MAXIMINO,Philosophie et modernité dans l’œuvre poétique d’António Ramos Rosa, 2013. Roger TEXIER,Ré-créations cartésiennes, 2013. Marcel NGUIMBI (dir.),Penser l’épistémo-logique, 2013. Joël BALAZUT,Heidegger une philosophie de la présence, 2013.

Mes remerciements à Camille. Remerciements à Anne Prouteau.

Avant-propos Si mes souvenirs sont bons, ma première rencontre « intellectuelle » avec Albert Camus remonte à mes années d’études, à l’université de Tübingen, en Allemagne, au début des années 60 (j’avais, à l’époque, 23 ans), où le « Zimmertheater » (petit théâtre situé à proximité de la fameuse tour où le vieux Hölderlin avait passé, dans la tourmente et dans la folie, les dernières années de sa vie !) avait affiché et montéLes Justes. Curieux de mieux connaître ce grand écrivain et philosophe français, dont la disparition subite et tragique avait déjà fait la une des journaux, en janvier 1960, je suis donc allé assister à la représentation de cette pièce de théâtre, en tentant de me plonger dans l’univers de ce penseur dont je ne connaissais, jusqu’à ce jour-là, pas plus que le nom. Je fus retourné et bouleversé et extrêmement touché par le message philosophico-politique de cette pièce et par sa dialectique, qui à certains moments, me semblait être assez proche de celle de l’existentialisme sartrien (ce qui n’était pas exact). A ce moment, je n’avais pas encore lu grand-chose de Camus, saufLes lettres à un ami allemand(1945)que j’avais acquis chez un bouquiniste des quais de la Seine, lors de ma toute première visite à Paris, en juillet 1958. J’avais déjà entendu parler deLaPesteet deLaChute, mais, comme d’ailleurs la plupart de mes camarades étudiants qui fréquentaient l’Institut des langues romanes (Romanisches Institut) de l’université de Tübingen et sa grande bibliothèque (d’où on avait une magnifique vue sur le fleuve Neckar et les collines de la « Schwäbische Alb » – L’Alpe Souabe), j’avais préféré lire Sartre, à savoir L’Etre et le Néant, Les Mouches, Huis closetLes Chemins de la liberté,en négligeant celui qui avait la réputation

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