Connaissons-nous la Chine ?
241 pages
Français

Connaissons-nous la Chine ? , livre ebook

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Description

Connaissons-nous la Chine? La question est toujours d'actualité, comme le montrent une série de dossiers d'actualité, malgré l'explosion de la masse d'informations, à vrai dire de qualité inégale, sur cette puissance en ascension rapide. Deux dossiers, l'un plus généraliste, l'autre plus focalisé sur l'écriture de l'histoire la Chine et ses enjeux, tentent de suggérer l'une ou l'autre piste de réflexion sur cette «information de Chine» parvenant en Occident.

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Publié par
Date de parution 12 août 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782806110916
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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Connaissonsnous la Chine ?
Paul Servais (ed.)
RENCONTRES ORIENT – OCCIDENT
OUVRAGES PARUS DANS LA MÊME COLLECTION: 21. Logosetanalogia 20.Bestiaires entre Orient et Occident19.Idéalismes d’Orient et d’Occident. Exercices d’inter-fécondation18.Approaches and Implementation of Asian and European Official Development Assistance (ODA). Similarities, specificities and convergences e 17.siècle en France. Illustrations des Mémoires concernantVisions de l’Empire du Milieu au 18 les Chinois, 1776-1791
e e 16.siècleau 21 Transferts artistiques. Entre Orient et Occident du 17
e e 15.Altérité rencontrée, perçue, représentée. Entre Orient et Occident du 18 au 21 siècle
14.La traduction entre Orient et Occident. Modalités, difficultés et enjeux13.Entre Mer de Chine et Europe. Migration des savoirs, transfert des connaissances, e e transmission des sagesses du 17 au 21 sièclee e 12.Christianisme et Orient (17 -21 siècles)
11.Mondialisation et identité. Les débats autour de l’occidentalisation et de l’orientalisation, e e 19 -21 siècles
10.Entre puissance et coopération. Les relations diplomatiques Orient-Occident e e du 17 au 20 siècle
9.De l’Orient à l’Occident et retour. Perceptions et représentations de l’Autre dans la littérature et les guides de voyage8.Images de la Chine à travers la presse francophone européenne de l’Entre-deux-guerres7.La diplomatie belge et l’Extrême-Orient. Trois études de cas (1930-1970)6.Passeurs de religions : entre Orient et Occident5.Droits humains et valeurs asiatiques. Un dialogue possible ?4.Perception et organisation de l’espace urbain. Une confrontation Orient-Occident3.The Korean War : A eurasian perspective
2.Individu et communauté. Une confrontation Orient-Occident1.La mort et l’au-delà. Une rencontre de l’Orient et de l’Occident
RENCONTRES ORIENT-OCCIDENT 22 Connaissons-nous la Chine ?
Paul SERVAIS(ed.) Louvain-la-Neuve 2020
D/2020/4910/20978-2-8061-0517-2 ISBN ©Academia-L’Harmattan-s.a. Grand-Place 29 B- 1348 Louvain-la-Neuve Tous droits de reproduction, d’adaptation ou de traduction, par quelque procédé que ce soit, réservés pour tous pays sans l’autorisation de l’éditeur ou de ses ayants droit.
www.editions-academia.be
楊瑞松
©
Table des auteurs
ALEXEEVAOlga, Université du Québec, Montréal
DEFRAIGNEJean-Christophe, Université catholique de Louvain et Université Saint Louis/Bruxelles
DUANYinghong, Université de Beijing
EATONJoseph, National Chengchi University, Taiwan
HEURTEBISEJean-Yves, Université catholique Fujen, Taiwan
HSUChi-Lin, Université nationale centrale, Taiwan
LADRIÈREMaxime, Université nationale de recherche « École des hautes études en sciences économiques », Moscou
LAUGRANDFrédéric, Université catholique de Louvain
MARRESThierry, Haute École Galilée, Bruxelles
MASSONMichel,Institut Ricci, Paris SERVAISPaul, Université catholique de Louvain
SHENGKai, National United University, Taiwan
SIMONScott, Université d’Ottawa
THELEAndreas, Université de Liège
WUJialin Christina, ParisI, Sorbonne
YANGJui-sung楊瑞松, National Chengchi University, Taiwan
Table des auteurs Sommaire Introduction Paul SERVAIS
Sommaire
Connaître la Chine. Un demi-siècle de travaux et de questionnements
Qu’entend-on par « connaître la Chine » ? Actualité et pertinence de la question Thierry MARRESÉtiemble : une érudition de bonne trempe DUANYinghong Un voyage en Chine pour connaîtreRIEN? Chi-Lin HSUConnaissons-nous la Chine ? L’entreprise deChina News AnalysisMichel MASSONUn banquet d’esprit : gourmandise de la réception taoïste depuis 1968 Andreas THELEAnalyser et interpréter l’évolution économique de la Chine. Un demi-siècle de tâtonnements Jean-Christophe DEFRAIGNE
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Sommaire
L’histoire de Chine : usages, interprétations et réinterprétations
History in a Mirror: Rethinking the Chinese Past in Light of its Western Encounters Christina Jialin WULe rêve d’une histoire universelle. La Chine, défi historiographique de l’Europe Maxime LADRIÈREL’Empire sans l’impérialisme ? Aux origines du mythede (et de la croyance en) l’émergence pacifique chinoise Jean-Yves HEURTEBISETo Nationalize the Past. The Discourse of “5,000-Year-Long” National History in Modern China Jui-sung YANG屐氩屃Le rôle de la Chine dans la Grande Guerre. Les enjeux de la nouvelle interprétation de l’histoire nationale opérée par Pékin Olga V. ALEXEEVAHistory of the Conquered.Rethinking Historiography with Indigenous Peoples on Formosa Scott SIMONReappraising the 1980 Olympic Boycott in thePRCand Taiwan. Cross-Strait Perspectives on Sports Diplomacy Joseph EATONSing-Tien dansAnecdotes sur les esprits et les immortels(œuvre de Hou Chung-Ming, artiste taiwanais). Une mythologie personnalisée de l’Insoumisà partir d’une source mythique de la Chine antique SHENGKai et HSUChi-Lin Épilogue Frédéric LAUGRANDTable des matières
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149
167
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Introduction Paul SERVAIS
Il y a un peu plus d’un demi-siècle, René Étiemble publiait, dans le style si caractéris-tique qui est le sien, un petit livre sobrement intitulé?Connaissons-nous la Chine  La contribution de Thierry Marres s’y réfère ; celle de Yinghong Duan le resitue dans l’œuvre sinologique de son auteur. On pourrait naturellement penser que du chemin a été parcouru en la matière. À l’époque la Chine était relativement fermée au monde extérieur ; le « rideau de bam-bou » ne semblait pas prêt de se lever ; les informations vérifiables filtrant du conti-nent chinois étaient rares et adversaires comme défenseurs de la jeune « république populaire de Chine » et de ses acteurs principaux s’affrontaient de manière parfois, verbalement ou non, brutale. Un demi-siècle plus tard et bien que la Chine soit régulièrement à la une de la presse généraliste comme des publications spécialisées, on peut se demander si la question posée par René Étiemble n’est pas plus que jamais d’actualité. Bien sûr, les années 1960 et 1970 ont véritablement constitué un tournant dans la tonalité des relations entre la Chine et l’Occident. D’une part elles passent, entre 1971 et 1979, de la fermeture radicale à une ouverture prudente, qui ne fera que s’amplifier au début du troisième millénaire, malgré la « pause » induite par les évé-nements de Tien Anmen en 1989. D’autre part elles voient se multiplier les canaux de transmission d’information entre la Chine et le monde, de même que les contacts interpersonnels, que ce soit dans le milieu des affaires ou dans celui des universités. Pour autant la qualité et la fiabilité de cette masse d’information en expansion conti-nuelle peuvent-elles toujours être garanties ? Toute une série de dossiers « chauds » e de ce début de la troisième décennie du 21 siècle, de la crise du Coronavirus aux crises de Hong Kong et du Xinjiang, imposent de se poser la question. Peut-être, après tout, les « pékinologues » ont-ils toujours de beaux jours devant eux ?
C’est que, à cinquante ans de distance, la place prise par la Chine dans le système mondialisé et l’ascension pacifique qu’elle revendique impressionnent, mais… Deu-xième puissance économique mondiale, elle n’est plus seulement l’atelier du monde
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Paul Servais
et se présente comme un géant technologique et scientifique, capable de lancer des projets d’infrastructure de grande envergure, tel le « One belt, one road », mais… Sur le plan régional, elle s’affirme comme la première puissance, alors que, par ail-leurs, elle joue pleinement son rôle de membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations unies et son investissement dans le « soft power », notamment par le biais des instituts Confucius, ne cesse de croître, mais… Et cette multiplication des « mais » est peut-être le signe, comme le suggérait déjà Étiemble, que loin de con-naître la Chine, nous continuons à la méconnaître.
De fait, les défis auxquels elle est confrontée restent immenses, autant que la taille de ce « continent » et de cette population, et chacun est susceptible d’affecter notre connaissance de la Chine. Ils touchent évidemment à la démographie et au vieillis-sement induit par les politiques démographiques pratiquées à partir de la fin des années 1970. Ils touchent également, sans que cette liste soit exhaustive, à la dégra-dation multi-facettes de son environnement, à l’accroissement des inégalités entre régions et entre groupes sociaux, à la sécurité de son approvisionnement en matières premières et en produits alimentaires, aux questions géostratégiques régionales, aux interrogations sur la coexistence d’un système économique ultra-libéral et d’un sys-tème politique qui l’est moins…
Deux dossiers, l’un plus général, l’autre plus focalisé, structurent ce volume et ten-tent, chacun à sa façon et, comme toujours pour cette collection, sans prétention à l’exhaustivité, de suggérer l’une ou l’autre piste de réflexion sur cette « information de Chine » parvenant en Occident.
Le premier débute par la réflexion fondamentale de Thierry Marres, qui tente de cerner ce qu’il faut entendre par « Connaître la Chine ». Il s’interroge sur l’actualité, voire la pertinence, de la question « Connaissons-nous la Chine ? » et sur la possibili-té d’aller au-delà de cette éventuelle connaissance. Il articule sa réflexion en quatre étapes. La première envisage le binôme « connaître et comprendre », qu’il aborde d’abord de manière générale, puis en s’appuyant de manière plus spécifique sur le débat opposant Jean-François Billeter et François Jullien d’une part à propos du « postulat de l’altérité radicale » de la Chine adopté par Jullien, d’autre part à propos de la posture ambigüe de ce dernier, entre philosophie et sinologie. Dans une deu-xième étape, c’est la notion d’acceptation, telle que développée par le philosophe Zhao Tingyang qui retient son attention, complétée par le concept retravaillé de « tianxia » et ses possibles applications contemporaines. L’acceptation permettrait « de nous nouer une relation avec l’autre ». La relation est au cœur de la troisième étape de sa réflexion. Il l’examine à la lueur des travaux d’Édouard Glissant, qu’il compare à ceux de Zhao. Quant à la quatrième étape, c’est à la notion de résonance qu’elle s’attache à la suite de Renaat Beheydt et de Hartmunt Rosa.
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