Conscience et vide d existence
184 pages
Français

Conscience et vide d'existence , livre ebook

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184 pages
Français

Description

Ces deux ouvrages qui font la matière de ce volume se complètent parfaitement, c'est pourquoi ils paraissent sous le même titre. L'auteur analyse dans Esquisse d'une esthétique l'activité gratuite de l'artiste. Le procès de la conscience dénonce d'un côté la conscience de l'autre, reconnaît que les religions et les philosophies ne sont que des issues qui permettent de combler le vide d'être que la conscience a creusé en nous.

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Date de parution 01 février 2013
Nombre de lectures 46
EAN13 9782296516984
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

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Joseph Abou-Rizk
CONSCIENCE ET VIDE D’EXISTENCE
Conscience et vide d’existence
Collection « PENSÉE RELIGIEUSE ET PHILOSOPHIQUE ARABE» www.penseearabe.com dirigée par Antoine Fleyfel Cette collection est un espace de réflexion qui traite des problématiques religieuses et philosophiques majeures du monde arabe contemporain. Elle considère que la complexité de ces questions suppose, pour leur compréhension, un abord critique qui s’appuie volontiers sur une interdisciplinarité nécessaire pour une meilleure intelligence des mutations humaines actuelles. Cette collection publie des études qui ont comme objet le monde arabe, dans toutes ses constituantes culturelles, religieuses, politiques et sociales, ou des œuvres écrites par des penseurs arabes qui réfléchissent le monde à partir de leurs acquis contextuels. Ne voulant être limitée par aucune école de pensée mais favorisant la réforme et le renouveau, cette collection mise sur la valeur scientifique et sur l’originalité des œuvres qu’elle publie, sur les ouvertures d’horizons proposées et sur l’échange interculturel pouvant être occasionné. Dernières parutions 7-Jean-Pierre NAKHLÉ,La reconquête de l’être, Essai sur la marginalisation de la conscience dans l’œuvre de Joseph Abou Rizk, 2012. 6-Mouchir AOUN,Une pensée arabe humaniste contemporaine, Paul Khoury et les promesses de l’incomplétude de l’être, 2012. 5-Paul KHOURY,Pensée arabe contemporaine, Tradition et Modernité, 2012. 4-Clémence HÉLOU,Symbole et langage dans les écrits johanniques, 2012. 3-Mouchir AOUN,Heidegger et la pensée arabe,2011. 2-Paul KHOURY,Islam et christianisme, 2011. 1-Antoine FLEYFEL,La théologie contextuelle arabe. Modèle libanais, 2011.
Joseph Abou-Rizk Conscience et vided’existence L’Harmattan
Du même auteur e - Regards sur la peinture au Liban, Beyrouth, 2 éd., 1998, 130 p. e - La feuille de figuier, Beyrouth, Dâréd., 2009, 163 p.Al-Farâbi, 2 e - À la recherche de nos valeurséd., 1998, 158 p., Beyrouth, 2 -Esquisse d’une esthétique, Beyrouth, ALBA, Université de Balamand, e 3 éd., 2009, 157 p. - Le prince,Beyrouth, 1981, 131 p. - Le peuple, Beyrouth, 1997, 164 p. - Le procès de la conscience, Beyrouth, 2005, 167 p. -En quête d’un refuge, Beyrouth, 2009, 167 p. © L'HARMATTAN, 2013 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-336-29168-0 EAN : 9782336291680
Préambule Les deux ouvrages qui font la matière de ce volume se complètent si parfaitement qu’ils auraient pu être publiés sous le même titre. Ce que l’auteur a en effet analysé dans son premier ouvrage Esquisse d’une esthétiquec’est l’activité gratuite de l’artiste. Ayant constaté, en premier lieu, que cette activité serait absurde si elle ne visait satisfaire aux exigences de quelque chose que l’artiste porte en soi et qu’il considère supérieur à son corps, il en a conclu que ce quelque chose de supérieur ne peut être que l’existence. Ayant remarqué, en second lieu, que l’activité artistique gratuite ne parvient à exercer ses effets que si elle divertit la conscience des contemplateurs et fait bénéficier l’artiste de la confiance et de la sympathie de ses contemplateurs, l’auteur en a conclu que ce qui satisfait l’existence de l’artiste c’est sa communication sincère avec son entourage. L’avantage de cette communication réside en ce qu’elle fait sentirà l’artiste qu’il a sa place dans le monde humain, ce monde complètement indépendant du monde physique du fait qu’il est régi par ses propres lois et non soumis au déterminisme auquel est soumis le monde physique. C’est la liberté qui n’est autre que son existence que l’artiste estime comme supérieur à son corps.Le problème qui préoccupe l’homme c’est donc la dualité de sa nature: organique d’un côté, existentielle de l’autre. Satisfaire l’une c’est nuire à l’autre. Toute l’histoire de l’humanité s’explique à partir de ce problème. Tout ce qu’a fait et fait l’homme est régi par cette dualité à laquelle la conscience, avec tout ce qu’elle implique de possibilité intellectuelle, propose des solutions en pis-aller. Ce qui a eu pour effet, en premier lieu, de masquer les êtres humains les uns aux autres, de les condamner à se recroqueviller dans leur moi et de leur faire assister passivement à l’étiolement de leur existence; en second lieu, de porter l’homme à préférer le bien-être de la vie aux dépens du bien-être de l’existence.Le procès de la consciencedénonce,d’un côté, la conscience, de l’autre, reconnaît que les religions et les philosophies ne sont que
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des issues qui permettent à ceux qui tiennent toujours à leur dignité existentielle de combler leur vide d’être que le développement de la conscience a creusé en eux. Religion et philosophie ne constituent donc pas des réponses définitives et convaincantes aux interrogations que l’homme n’a cessé de se poser depuis son avènement à la conscience. Le livre en question n’est ni une religion ni une philosophie, mais un appel et une mise en garde contre l’avenir qui attend l’humanité.Jean-Pierre Nakhlé
Esquisse d’une esthétique
L’art n’est inutile que pour ceux qui ne trouventdans l’existence que ce qui est dans la vie.L’auteurPréfaceCetessai est né d’une nécessité: fournir aux jeunes artistes désemparés devant l’enchevêtrement déconcertant des voies artistiques, de quoi leur permettre d’orienter positivement leurs recherches. De par son ambition, il est donc pratique. Il entend dégagerles nécessités qui président à la naissance et à l’évolution de l’art et indiquer par suite aux artistes les démarches qu’ils doivent adopter pour conformer leurs œuvres aux exigences qui les dictent. Au départ, la tâche me paraissait relativement accessible, car je l’envisageais encore à distance. Mais à mesure que se précisait mon objectif, ma vision se brouillait, devenait confuse, si confuse, que cela me plongeait dans une espèce d’égarement que mes lectures ne faisaient qu’accentuer.Plus d’une foisje m’étais reproché mon obstination et plus d’une fois je m’étais trouvé sur le point de renoncer à mon projet. Mais avec le temps, l’œuvre fut achevée.Malheureusement, le manuscrit fut détruit. Le feu de la guerre de 1975, qui ravagea Mtaïn, mon village natal où je m’étais réfugié alors avec ma famille, l’a dévoré. Ne possédant actuellement que l’avare attachement à un ouvrage qui a usé les meilleures années de ma vie, et craignant que des imprévus ne viennent m’empêcher de le restituer dans son intégrité, je me hâte d’en reconstituer rapidement le squelette, laissant à d’autres le soin d’en compléter aussi fidèlement que possible, la véritable physionomie. Joseph Abou Rizk
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Introduction La connaissance de l’art impliquelaconnaissance de l’hommeIl est inconcevable que l'on puisse penser l'art, indépendamment de l'homme, de sa condition, de ses problèmes, de ses manières de résoudre ses problèmes. Vouloir donc connaître l'art, en définir la nature et en déterminer la fonction, c'est par le fait même s'astreindre à connaître l'homme. Ettoutd'abord,est-cequ'ilnousimporteréellementdeconnaître l'art ? Àenjugerd'aprèslapsychologiedel'artiste,lequelsevoitbeaucoup plus porté à se réaliser dans ses œuvresqu'à s'interroger sur les raisons qui le motivent dans ce sens, la réponse est négative. Mais à en juger d'après l'embarras, disons même la confusion du contemplateur devant les orientations un peu surprenantes, que ne cessent de prendre les arts depuis un certain temps, lesquelles orientations menacent, si on ne se dépêche pas de les normaliser, de faire sombrer les arts dans l'anarchie, la connaissance de l'art s'impose comme obligatoire, non seulement à l'esthéticien ou tout simplement à l'homme curieux de connaître, mais aussi et surtout à l'artiste authentique, soucieux de contribuer sérieusement au parachèvement de la grande œuvre humaine.La connaissance de l'art est donc d'une nécessité primordiale. Reste à savoir si cette connaissance appelle forcément la connaissance de l'homme. Iln'yapasdedoutequelesartssemblentjouiractuellementd'une certaine autonomie qui les fait considérer comme disciplines spécifiques régies par des lois intrinsèques. Mais si l'on réalise, d'une part, que le sentiment de non-sens auquel on aboutit souvent par suite de la réflexion sur la signification de l'art, n'est que le résultat inéluctable de la croyance anticipée en cette autonomie, et que le moyen le plus sûr de dissiper ce sentiment consiste, d'autre part, à replacer l'activité artistique dans le contexte des nécessités humaines qui l'ont imposée, l’on se convainc sans peine, que
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