Convenance scientifique de l incarnation
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Convenance scientifique de l'incarnation , livre ebook

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Description

Dans une étude précédente nous avons démontré que Dieu existe, qu’il est la force primordiale de laquelle sont issues toutes les forces de l’univers physique et que son existence est nécessaire au même titre que les principes les plus incontestés de la science moderne, pour expliquer l’univers et ses lois.Nous allons examiner maintenant quelles sont les relations de cet Être nécessaire avec l’homme.Nous savons d’abord que Dieu est d’une nature essentiellement différente de la matière, puisque c’est une cause extérieure à la matière, indépendante de la matière qui seule a pu lui donner les mouvements d’ensemble d’où sont sortis les mondes actuels.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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Nombre de lectures 3
EAN13 9782346031689
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Pierre Courbet
Convenance scientifique de l'incarnation
AVANT-PROPOS
Le R.P. Monsabré a dit un jour, que suivant saint Thomas d’Aquin, plus on approfondirait le mystère de l’Incarnation, plus on y découvrirait de convenances inaperçues.
Ce sont ces convenances que nous voulons exposer ici, en nous plaçant principalement à un point de vue qui n’a pas été souvent considéré jusqu’à présent, celui de la science pure et des lois de la nature visible.
Nous ferons bien attention, du reste, en développant ces convenances, à ne pas tomber dans la faute signalée par l’éminent dominicain que nous venons de citer, c’est-à-dire à ne pas transformer ces convenances « en autant de nécessités qui enchaînent « la liberté de Dieu. L’union de la nature « divine avec la nature humaine est par excellence « l’acte libre et gratuit de l’infinie bonté 1 . »
Si donc il nous arrive, à propos de l’Incarnation ou de la Rédemption, de parler de nécessité scientifique ou logique, il est bien entendu que l’on ne devra prendre ces expressions que dans un sens restreint, la nécessité s’appliquant à nous ou à notre raison, mais nullement à Dieu.
1 Carême de 1877.
RAPPORTS DE LA DIVINITÉ AVEC L’HUMANITÉ
I
De la notion primordiale de Dieu
Dans une étude précédente 1 nous avons démontré que Dieu existe, qu’il est la force primordiale de laquelle sont issues toutes les forces de l’univers physique et que son existence est nécessaire au même titre que les principes les plus incontestés de la science moderne, pour expliquer l’univers et ses lois.
Nous allons examiner maintenant quelles sont les relations de cet Être nécessaire avec l’homme.
Nous savons d’abord que Dieu est d’une nature essentiellement différente de la matière, puisque c’est une cause extérieure à la matière, indépendante de la matière qui seule a pu lui donner les mouvements d’ensemble d’où sont sortis les mondes actuels. C’est ce que nous exprimons d’un seul mot en disant que Dieu est un pur esprit.
Nous, de notre côté, nous ne pouvons connaître expérimentalement que ce qui tombe sous nos sens, autrement dit, que ce qui est matériel.
Pour que nous puissions nous élever à la notion de Dieu, il faut donc de toute nécessité qu’il y ait en nous quelque chose d’immatériel, quelque chose qui soit d’une nature semblable à la sienne, qui nous permette de le comprendre et de nous élever jusqu’à lui par la notion qu’il nous donne dé lui.
Or, cette notion, nous l’avons manifestement en nous, et nous l’avons si pleine, si entière, si saisissante, qu’elle suffit à la plupart des hommes pour croire en Dieu avec une certitude que rien ne peut ébranler. C’est cette notion qui, seule du reste, nous permet de comprendre les raisonnements scientifiques par lesquels nous arrivons ensuite à démontrer l’existence de Dieu. Car pour démontrer une vérité il faut avoir la notion de cette vérité ; on ne peut démontrer les théorèmes relatifs au cercle sans avoir la notion géométrique du cercle ; on ne peut étudier les lois de la pesanteur, sans avoir la notion de la pesanteur.
Il y a donc en nous quelque chose qui nous permet de concevoir la notion de Dieu.
Ce quelque chose, c’est ce que nous appelons notre esprit ou notre âme.
Il est indubitable que l’âme est immatérielle, car puisqu’elle peut concevoir la notion de Dieu et que la nature de Dieu est essentiellement différente de la matière, il faut que la nature de l’âme le soit aussi. Du reste, il est certain que nous pensons, que nous raisonnons. Or, nous savons par une expérience constante et irréfutable que la matière ne pense pas, ne raisonne pas ; c’est, en effet, comme nous l’avons déjà dit, le principe de toutes les sciences physiques et naturelles, que la matière est essentiellement passive, inintelligente.
Le quelque chose qui est en nous et qui pense est donc essentiellement différent de la matière.
L’âme est donc immatérielle.
Du reste, Dieu étant un pur esprit, il serait absurde de prétendre que son activité créatrice, qui se manifeste sous nos yeux par tant d’êtres de formes et de natures différentes, se soit bornée à la seule matière. Il serait absurde de croire qu’il n’ait pas créé des êtres d’une nature semblable à la sienne, immatériels comme lui, en tout ou en partie. L’existence de substances spirituelles, d’essence différente mais analogues à Dieu, créées par Dieu, s’impose donc à nous comme corollaire immédiat de l’existence de Dieu.
Et de fait, tout homme qui croit à Dieu croit par cela même à l’âme humaine, à sa liberté, à sa personnalité, à son immatérialité, et les matérialistes les plus endurcis, quand ils sont de bonne foi, sont obligés d’avouer avec un des leurs que « la pensée « n’est pas explicable à l’aide de ses conditions matérielles «  2 . »
1 Nécessité scientifique de l’existence de Dieu, par PIERRE COURBET. Bloud et Barrai, éditeurs, Paris.
II
Des différentes manières dont Dieu peut se manifester à nous
La courte étude que nous venons de faire sur l’âme humaine était nécessaire, comme on le verra plus loin, pour mieux faire comprendre quelques-unes des analogies qui suivront.
Voyons maintenant de quelle manière Dieu peut encore se manifester à nous.
Il nous donne d’abord, comme nous l’avons vu, une notion directe de lui-même qui s’adresse spécialement à notre esprit.
Mais nous ne sommes pas seulement esprit  ; nous sommes aussi corps ; et notre corps, nous avons à peine besoin de le dire, peut être influencé tout comme notre esprit par des êtres extérieurs à nous. Il est vrai que Dieu, étant un pur esprit, ne peut tomber sous nos sens ; il ne peut être vu ni touché par nous.

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