Kant et la possibilité des jugements synthétiques a priori
130 pages
Français

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Kant et la possibilité des jugements synthétiques a priori , livre ebook

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Description

L'entreprise kantienne est avant tout une réflexion critique sur les limites de la science : "que puis-je savoir ?" Mais cette réflexion critique est elle-même, chez Kant, une science ou la science de notre pouvoir de connaître : la "connaissance de l'ignorance de la raison, qui n'est possible que par la critique de la raison elle-même, elle est donc une science". La question se pose alors de savoir sur quoi elle peut être fondée.

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Publié par
Date de parution 01 novembre 2011
Nombre de lectures 30
EAN13 9782296473089
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Kant et la possibilité des jugements synthétiquesa priori
© L’Harmattan, 2011 5-7, rue de l’Ecole polytechnique ; 75005 Paris http://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-296-56489-3 EAN : 9782296564893
Iraj NIKSERESHTKant et la possibilité des jugements synthétiquesa priori
Préface de Jean SEIDENGART
L’Harmattan
DU MEME AUTEUR Physique quantique : origines, interprétations et critique, Paris, Ellipses, 2005. Démocrite, Platon et la physique des particules élémentaires,Paris, Harmattan, 2007. La Théorie de la relativité : une approche historique et philosophique, Paris, Harmattan, 2007.
Sommaire
Sommaire ....................................................................................... 5
Préface ........................................................................................... 7
Introduction................................................................................. 11
Chapitre I : Kant héritage du siècle précédent ........................... 15
Chapitre II : Antiatomisme de Kant .......................................... 37
Chapitre III : Le criticisme comme projet kantien ..................... 45
Chapitre IV. Les jugements synthétiquesa priorisontils possibles ? .......................................................................................... 81
Chapitre V. Les principes kantiens ......................................... 109
Bibliographie ............................................................................. 117
Index des noms propres .....................
Tables des matières ................................................................... 125
PréfaceL’ouvrage que présente ici Iraj Nikseresht est un essai destiné à ressaisir le sens de ce que l’on peut appeler le «moment kantien» au sein de l’histoire de la science classique. Bien que Kant ait publié en 1781/1787 sa célèbreCritique de la raison puredans le sillage de la science newtonienne, ce n’est qu’à la suite d’une longue maturation de sa propre pensée sur cette question pendant près de 34 années, c’estàdire depuis son tout premier écrit précritique consacré à la«querelle des forces vives» en 1747. Le présent essai se propose de jeter un rapide regard rétrospectif sur la mise en place du projet critique de Kant en le situant dans son contexte historique, du moins tel qu’il a été brossé dans laCritique de la raison pureet dans lesProlégomènes à toute métaphysique future. Certains traits saillants de l’époque précritique sont même évoqués pour illustrer l’évolution de la pensée kantienne en direction de sa premièreCritique, afin d’en rendre l’accès plus vivant et plus aisé. Cette approche diachronique permet de montrer que Kant a pris peu à peu ses propres distances avec la pensée originelle de Newton tout en tenant compte des développements et des remaniements qu’apportèrent les scientifiques de son temps à la science newtonienne afin de la prolonger et même de la dépasser. Ainsi peuton voir que Kant s’est considérablement écarté de Newton au sujet du statut de l’espace, du temps et du mouvement absolus, de la matière, de l’attraction universelle, des atomes et du vide. Plus encore que ces questions vives relevant de la physique et de la métaphysique (prise au sens fondationnel du terme), c’est avant tout le problème général de la connaissance qui préoccupait Kant et, en particulier, celui des conditionsa prioride possibilité de la connaissance scientifique, dont les succès éclatants étaient devenus incontestables. Dans sa premièreCritique, Kant est parvenu à rendre compte de la pertinence des démarches cognitives des sciences exactes en analysant les fonctions et opérations que déploient nos facultés de connaître pour construire leur objet. Par contrecoup, l’élucidation des conditions de possibilitéa priori de
la connaissance scientifique a permis de comprendre aussi le fonctionnement de la connaissance commune : tel est bien le cas de l’application du principe decausalitéqui intervient à ces deux niveaux, même si la forme non scientifique de la connaissance en fait un usage beaucoup plus rudimentaire et non critique. Quant aux sciences exactes, elles ont plutôt tendance à subsumer le principe de causalité sous celui de loi physique et de légalité fonctionnelle où le calcul infinitésimal permet de mettre en forme mathématique la relation nécessairequi régit le passage de l’état présent des phénomènes physiques à leur état immédiatement postérieur. Bref, depuis que Kant a admis expressément que la connaissance commence avec l’expérience  ce qui est un assouplissement notable du rationalisme du XVIIIème siècle  il a réussi à élucider ce que la raison prise au sens large (comme faculté de connaîtrea priori, ou plus précisément ici, l’entendement) met d’ellemême dans la connaissance à l’aide de sesjugements synthétiques a priori. C’est d’ailleurs la structuration judicative de la connaissance au sein des sciences mathématiques et physiques qui est au centre de cet essai. M. Iraj Nikseresht montre comment, selon Kant, le sujet connaissant construit ses connaissances en synthétisant les données de l’expérience (pour la perception courante et pour la physique) et de l’intuition pure (pour les mathématiques) sous l’unité des concepts purs de l’entendement (ou catégories), ce que Kant nomme proprement la faculté dejuger. Connaître, c’est opérer activement une synthèse intellectuelle des données de la sensibilité pour dépasser cellesci dans un objet conceptualisé. C’est Kant qui est parvenu, mieux que Jean Henri Lambert, à rendre compte du fait que les sciences physiques de son temps sont des sciences à la fois expérimentalesetmathématisées. M. Iraj Nikseresht, scientifique de profession, mais également formé à la philosophie et à l’histoire des sciences, jette ici un regard éclairé sur la philosophie des sciences exactes classiques telle qu’elle se dégage de l’entreprise critique de Kant. Ainsi prolongetil en amont ses recherches en philosophie des sciences qu’il avait consacrées à la physique contemporaine dans trois
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autres ouvrages antérieurs consacrés respectivement à la théorie de la relativité, à la physique quantique et à la physique des particules élémentaires. La double culture, dont M. Nikseresht fait bénéficier ses lecteurs, leur permet de pénétrer directement dans la philosophie kantienne de la connaissance scientifique à l’âge du newtonianisme. N’oublions pas que ce fut encore cette philosophie qui a encore servi de référence incontournable aux scientifiques et aux philosophes du XIXème et du début du XXème siècle. Malgré les profondes mutations qui bouleversèrent avec éclat et firent considérablement progresser tant les sciences formelles que les sciences de la nature depuis la mort de Kant survenue en 1804, cette théorie de la connaissance nous concerne encore, bien que le paradigme newtonien ait été totalement dépassé depuis plus d’un siècle. Même si le Cercle de Vienne et Wittgenstein, nourris de la logique formelle postfrégéenne ont vigoureusement contesté et rejeté l’existence des jugements synthétiquesa priori, c’est qu’au début du XXème siècle la question était encore d’actualité. De toutes façons, accepter ou rejeter l’existence des jugements synthétiquesa priori pose un réel problème pour la théorie de la connaissance. A cet égard, le geste critique de Kant reste exemplaire et peut encore nous inspirer. C’est précisément ce que l’ouvrage de M. Nikseresht se propose de faire.  Jean SEIDENGART Professeur de Philosophie  Université Paris OuestNanterre
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